llSTDIAlT AOBlOTJLTITBAli ]ll3.SjRAROH XnSTITCTTK, NbW Dlfifaii I.A.R.I. € G1PNLK--4/JDIARI/60— 16-3-61- 5,000 BULLETIN DE LA SOCIETE DE ET DE SES FILIALES SECRETAIRES GENERAUX P. DESCHICNS ET M. RlOU SIEGE DE LA SOCIETE INSTITUT PASTEUR, PAIVb MASSON ET C \ EDITEURS LIBRAIRhS Dfc LACADCMIE Dh MCDLCINb 120 Boulevard Saint-Germain PARIS PfI/utta Jiitthqi 1 1 / /tiff ! Les Bulletins de la Society de Pathologie exotique paraissent 6 fois par an ; lib sont numerotes de i ^ 6. PRIX DE L’ABOXNLMENl Fiance et Cominunaute Irangaise, 43 NT, Belgique et Luxembourg, 625 fi beiges* , auties pajs, j} U S A 12,80 SOMMAIRE DU NUMfiRO 4 OKHPI m TOITh DI T V si VM 1 RU MONS ^UI'Nrri toils Dis niiNs R — ( uuIli s tU'- h\j> k< in< ivluRe*' hnis ichlions COMMlMlVlIONs / RvMv>\in\> (M K — ri \ ilion fl< h cupjtmu Hilflm lu i< ms dc U 1 ptj luf < I ‘•ins pvmc jiinslu J I ( MI I \ ) — V j i< IK.'' di. (Ill lit nnc I ni *• ol hIus a 1 < h jfioulisM fH uiU \< II i l>)i)i> (V) tt till fo I R — ( m|l nunts tii/jBtuliquts moii iw k ^Kpu s i Iduilt fl< liilumo > on u ai a leoi I « j' Loubsci L; Rlihl (J Duos I ft Cmuu (I ) ^ la fiiqucnu dt li s>plulis ilins (dliiius po| ulalif O'- dt 1 Out-l ''ihiii n Doii> V ft I iwroo tE R — ( < mpUnitnti moipbdlogiquLs tl ui/}nuti(|ues 1 1 < ludp ik IhkIusku leuf Lith<.mi|Ut dt (h n a ho litenln ^ , Camih R et Pelios R) — ii iilimtnt de^nik>loslortJOsc pii 1 h\dif)x>nii hloiU
  • ( i uoli ( n r*tii miU ii md mnt dt kpie Faicon (R ) RuiOMHt Q ) \ iMi&iRibOM CM ) et RAiuMinoAini — bui un cis do nunin,^ilt i /sckui t/iii coll iitc, i-,nt'' (iiuplulitii|ut‘' chu ladulle GiMFi tt Hiilsli M ) — Ols'-tnition jjtn commune d un cis dt imulis huKhijn s i < tnluh lU iLum RisoiE a RLFfir (J ) Di Oh (J ; et Moms (1) — suolo^ie siphili^ni hmut dts mloditoms du loikou IdHsIl Muiioix M tt Koioiuisr rnicH (,H) — Mist au ixunt mu les Icplospuosts OulioMfi (hilm dis strotjptb itiKontiis Ilticnis ( — I lUtt dt limculilion inlntutlH ik du \uus 11 1 ^ (lli„h Rissm) iMiidaiit li ftiw le diniubition de h i ut dts nits (hi/ la souiis SinsriniR (I — Fs^u dt f 1 issihcalum dts miiuitsl ilioiis (liiiKpiis di 1 ihiduisi ns I mlioii di Ion .iu( dt li t nliminititn the/ ni raalidis ohstnts i I uis lU i )ib \ i«)( P«ri (\1 it ‘'\SKUi (M — lljpi la/oUmiis tnnsiU ii s tonsnidiMs iii ti ul m ii| d h Infnti eomn'H- humunc iliirunt ]ni It', (limmiiiits (D/s usmo/j I s iiNiiiirii Giiihos (T I (iiurrn M it (iimn (\. ) — I'.sii'. dt IniliiiunI du limisi', lnnniiu pu 1 J liilikii iilniiii w li]h iivInKlhin IiCRULFi (T ) — Ttsifns oculiii s Ijio|sits culm IS (I luili'.ilnn dis iioiHdis ilu/ lis oimIk t iipiuiis du \tnioi*,( (] Or niilu loi os t iptnsis Nuuiuinn (\< iiiiu lr;m Ui Grenieb (P ) tt RAcni (.J ) — 'Minulii" (Ihpt Simnhuhi) dt Jiliili Rimiiqu s >.ui h 1 1 nsilii ilion dis bmaludie ^ Coz 0 Gi UBiNF (V'l el IUmon {]) — \nop}uUs fInuoMa Idwiids ton di Midi^isi u A <1 ^lnqui LtMuMbLKRii (M ) — Iiqu s (ini jn« /lodoidtu) du (tick dt bikisso (Ripiihliqiu ^uw^umsi) sOliriEs fORRlsTONDVMFS socinr MToicuh dvirtqu ^OlR^ DP n^G^ ir\mVim Trente-sixikme annee 1 - 2 . 11)43 4 ^^ ^ BULLETIN DE LA SOCIETE DE PATHOLOGIE EXOTIQUE ET DE SES FILIALES sfJAXCKs n/cs' i:i jiA’ri/cn et m E(:viiiEn lor- ORDRE DU JOUR DES STANCES 0 sf^AXCK DU /.•/ jANvmn PluSsiDRISfOB DR M. UoUIJAUI) All<)Culion (111 Pirsidcnl. — (U>mniunic(itioius et Memoires : HauMPr (L.). Llieino-diuji^noslic appliqur a rcpiderniologie (hi typhus oxaTiduMnali(|uc. — Hrowakys (J.), Inoculation irun ou d(^ plusiciirs (rypanosoiniM a la Souris. — (iurnikr (P,). Ohservalion de <|uol(]ues stations pan‘n(o Ic conrs desestravaux : elle fait confiance k I’avenir. Ge residlal, nous le devons non seulcment k la vigoureusc pcrsisianee de l’(“spril d(‘ recherches etdn goiU du travail chez nos parlicipanlH, fail (pie j'ai plaisir, une Ibis de plus, u souligner; niais, inalerielleinent anssi, nous en sommes redcvables k la tenacc et pr('‘cieu.'>e aelivite di* notre excellent Secretaire g6n4ral, H. Desohiens, qni ii’epargne tii son temps ni sa peine pour que nous puissions traverser, sans Irop de inal, Ics iuhabituelles difficullc‘s qui assaillent les Soeieles savantes coinme les individus, dans uri monde l)otdev(*rse par les armes. L’appui financier qu’a bien voulii nous accorder le Se<'r»'*tarial d’Elat aux Colonies nous apermis I’an dernier, el nous permellra certainement cette annde encore, de ne j)as(5lrc viclimcs d’nn grave deficit dans nos recetles. Nous pouvons faire lace aux cliarges croissantes de notre publication. Mais si, pour le nioini‘nl, nous n’avons pas Irop k concevoir d’inqui6tudes i cc point de vne, il nous faut cependant nous mettre en garde, cn pr(’‘senc»', des re.strie- tious qui nous sontimposdes pour le papier, contre rexctVlenl d«‘s matieres k publier. Nous avons certes Vinous fdliciler de U(‘ jamais connaitre d’indigence k cet 6gard;la n6cessit6 m’oblige pdnriani k dexnander aux auteurs de faire court. 11 ne nous csl pas foujoiir.s SEANCES DES i3 JANVIER ET jo FtiVRIER 3 possible, 6lanl clonne Ic iiombrc de pages donl nous dlsposons pour cliaque Bulletin^ do fairc paraitrc tous les memoires dans Je nurniiro corrcspoudanl a lour seance de presentation. Les travaiix iTlard6s scront reparlis dans Ics immeros ulterieurs, scion lespossi- bililes. Afin de no pas causer 0ai£'7£ DE I'A'l'HOLOOIE EXO'Utjri. COMMUNICATIONS et MfiMOlRES LES ECTOPARASITES DE L’HOMME DANS L’EPlDfeMlOLOGlE DE LA PESTE Pi»p (i. (.IIIAHI) Introduction Dans deux communications r6cenlcs (r-a), (1. Blanc el M. Bal- TAZARD, deTInstitut Pasteur du Maroc, atlribncnt aux ccloparusiles huinaius, puce et pou, uii role preponderant clans la delenninalion des epidemics cle peste. Les constatalions qii’ils on! faites aucours de repidemie qui sevil au Maroc depuis deux ans, les experiences auxquelles ils ont procede, les conduisont a conclurc : « La peste, maladie des rongeurs, reste pour Fhomme nn<‘ a(le(‘- tion endemique tout le temps que n'entre pas en jeu la transmission interhumaine ; Vallure epidemiqiie iie peui naitre epic de cello transmission : par contagion directe (peste pulmonaire), par les ectoparasites humains (peste bubonique et septic6miquo). L'expli- cation de la geographic actuelle et de Thisloire ancienno des ejiido- mies de peste bubonique sc Irouvc done dans la densite du [larasi- tisine humain ». Exprim^e sous celte forme, la conclusion de ces auteurs a uin^ portae generale. Elle ne sera pas acceptee sans reserve; elle manquera pas de surprendre a la fois ceux qui no eonnaissent dernieres auiK^\s dans Tetude de la peste et grace auxquels les bases d’uiie proph)UL\ie rationnelle ont pu 6tre solidement 6lablies (4). Dans la serenit6 de la rciraite, Simond a redige, void (|uelfjues anntes, un magnifique article dont le titre « Coinmenl lul mis eu Evidence le rdle de la puce dans la transmission de la p(\sl(‘ » esi significaiif ( 5 ). De ce travail, nous ext rayons le passage siiivanl : « Par raes entretiens avec des savants de diverses iiaiionaliles, « je me rendis compte qu’une opinion commune sur la ([uestion de « la transmission r6gnait dans ce milieu scientilique comnie si eelte « question edt et6 entierement resolue : on adineltait que le virus « 6mis avec les excrements des malades, humains et rals, une fois « r6pandu sur le sol et melange aux poussiferes, arrivait par milb^ « moyens au contact de la peau ou des muqueuses et pen6trail dans a Torganisme soil accompaguant les aliments — on admellait une « forme intestinale de la peste — soil avec Lair inspire, soil ])ar les excoriations de la peau. On expliquait par exempli* la grande « fr< 5 quence des cas indigenes par rhabituclc de la marelie ini-[»ieds « qui favorisait la penetration du virus par les excoriations mnlli- « pies des membres inferieurs cliez les Ilindous. » Comme ces interpretations uc lui paraissaieul pas reposer sur dt*s bases solides, Simond enlreprenail alors un<* serii* ine. bai ellct, a repoi|iie on s(' silueiU les prciiiicres recherches, les entoinolo- iylsles uc sont pas encore entres en scene. Jusqii’en igoS le genre Pii/ex nc comprend que /\ irnlans^ canis et le sons-genre Cera^ tophijUus, Mais liO'iiiscniLi) separe de P, irriUins^ avec laquelle clle elail generalcmcnl confondue, I\ eheopis^ donl Telal civil dcvail etre par deux Ibis modilie avec les genres /jemopsijlld el Xenop-- lIiUAiriR, en J()o4, parle encore de la transmission de la l)este de rat a rat par /^. irriiana (j). Ailleiirs, il cst (piestioii de /\ paUidns^ l\ miirlnua^ qni n’elaient aiitres que P. chcopis^ comme on le voit dans un mernoirc de C. TiUAnoscui (8), D’apros cel aulcur, rirnpossihilite on sesoni Irouves fr6qnemment les expfTimenlalours de (b^crininer les (^speccs de puces qui leur out servi, a conlrilnic a creer des confusions et de la discordance enire les resulUals oblenus par les uns el Ics aulres. Nous savons aujounriuii combien ces esj>eccs sonl nombreuscs et, qui plus esl, comI)ien elles dillbrcnt dans leur apliliidc a transmellrc rinfection pesleusc, malgre quo loulcs, aam exception^ soient capables de s’infector. (]Vs( [)arce qu’il ignorait ces faits que Simond crut bun de s’adresser a un dial pour recolter snr lui un certain noinbrc de puces d<*slinees a completer la laune de son rat pesteux dans .son <‘X[)erienee princeps. En verile, ces puces de chat ne fureni probablemeni pour rien dans le succes, les -V. rlwopim siiflirent a rassurer. L<‘s crilifpies de (lAnLi-VALKHio a legard des exfiericnces de SiRioNi) el de (lAiiTUiKK el IUmiaud reposcut sur nne erreur de nu^me origine : Le savant professeur de Lausanne denic aux puces des rongeurs la facul(6 de piquer riiomme (g-io). Comment Simoxd pent-il souicnir que la puce dii rai est Tagent habituci de transmis- sion de la pesle liumaine? Gauli-Valeuio ctait apparemmenl Ibnde a meltre en doute la theurie de Sumond, car, a Milan ou il avail opere, les rats cl les souris cHaient parasites par deux espfeces de puces qui, pour lui, ne piquaient pas riiomme : Leptopsijtla mascuti (aucienneinent Tijphlopsijlla) et Ceratophyllus fctsciaias. Il avail 6choue a se faire mordre par Tune et raulre (On sail depuis les recherches de IL Chick et C. J. Martin que C. fasciatus pique rhoiiime, y. of Uyg*^ 1911? n/ 129). De son cdte, Simond avail s liULLU'lIN DE LA SOClEIJi: DE PAI/IOLOGIE LXOlini h surtout ou alFdire a la pucc iiidieiuie (P. clicopfa) (lu’il nr pouvail separei* dc P. irrilans et ({ui s’adatpic avidcnuMil a rhommr a defaut de sou liotc normal. (ialli-Valluio, roiuainru dc la soliclitc dc sa ihtJse, cslimait qiic la ([ucslioii iir serail drliiiili\(‘in(Mi( ju^co (pi’eu soiimcltant iin homiuc a la pitpirc dc piic(‘s dc ral diirucnt iufectees ; el puisquc I’expcricucc comporlail tout dc nicnn^ nn lis- quc, il s’ollrait ])ei*soiiuellcnieut a Ic suhir (i i). I Icurcusciucnl pour lui cL pour la science qu’il a noblcinenl scr\ic, r(q>rcnv(' nc ful pas I e nice. 2 ° Travaux de 1). T. VtRjnisKi (rqo^-rqoo) G'esl I). T. VcRjiJirsKi qui cxpcriintMila le premier avec dcs puces soi^ueusemeiU idenlifiees el qui porlaienl k I’epoque los noms dc Typhhpsijllci imiacuU^ Pxilex caimjelis. P. irritans^ celtc dcrnlcrc (levant seule nous inldTcsser desorniais. Veiubitski expt 4 *imcnla aussi avec des punaises. Les travaux de cel auteur me furiMil connus ctdiffuses queplusieurs annees apres leur parution cn laiigucrusse, [uiblication qui nY'tait autre que sa these pour le doctoral cn uumIc- cine soulenuc en 1904 a Saint-P6lersbourg. Un court cvirail paru dans le journal dc Plujsioloxjie et Pathologie (IthKhrite (vol. VIII, 1906, p. 387) avail aUir6 Patleiition des savants de la Commission des Indes. Go fut pour eux une r 6 v 61 atiou car les travaux d(' Vehj- BiTSKi englobaient toutle champ d’action qu’ils devaienl explorer ])lus tard. Aussi la Commission tint-clle a honorer le sa\anl russe cn publiaul, avec son autorisation, une iraduciion (‘onipl(»tc de sa th^se, commeunc introduction a Tun dcsesim[)ortants rapports (r>). Ce travail comprend t\l\ protocoles expiSrimentaux vari(*s doni 2(j concernanl les puces cl i 5 les punaises, Kn voici les )>rinoipalcs con- clusions : I*' Tontes les pares et les punaises qui out suit Ic sang d'animaux niorts de pcste contiennent des bacilles j)cbleu\. 2® La dur<2e de rcxislence du J). pcsteux cliez /\ irrPans inlcchV, nourrie ensuite sur un rat sain, est de b jours, Ic contnMe (Mani fail par euscmencement. 3 ® Les fcEces de P, irritans contiennent loujours du b. [)cslcux pendant deux jours apres le repas iiifeclaiit. Si la pucc est ensuitc nourrie sur un rat sain, les excreta resteiU infecl6s pendant 5 jours au plus. La virulence du b. pesteux iie subit pas de modilication par son passage chez la puce. 4 ® Les puces infeetdes communiquent la maladie aux animaux sains pendant 3 jours apres rinfcclion. Les punaises out le pouvoir de le faire pendant 5 jours. 5 ® La blessure de la peau occasionnec par les morsures dc punaises ou de puces ofifre un canal ^ t ravers Icqnel les microbes SEANOJiJS DKS i3 JA:yvim I:T lo FEVniEU penveiit aisenicnt penelrer dans I’or^janisiDC cl delerniinor ime [)este inortclle. 6 '* Lcs punaises on puces ecrasecs ainsi que Icurs cxcrcmenls peuMMil inloclcr a (ravers lespetiles Ic'^sions causees a la peau par l(Mirs inorsurcs, inais seiiloinrni ires pen do lcin[)s apres c<‘s uior- siircs. Ja\s pares liuiiiaincs luordeiil Ir ral. lilies penveni vivre sur ret animal roinine parasiles ocoasionnels el jouer aiiisi, dans rer- taiiies conditions, uii role dans la transmission dc la pesle da ral a riioimac cl oice versa. VKiunirsivi demontra aussi que, cliez la puce inorte, le bacillc pesleux persislait un IcMiips variable seloii Ics conditions de Icmpc- ralnre on ddminidito efe sa conservation : a do**, 2 a /| jours; a — 5 **, 12 a iS jours, [)our ne citcr que les chilVres extremes, '^*^^.ii J>»riiro(er()ns cependanl (jue rauteur ne reussil qiiV//2c seule Jois a infecter an rat par les f)Hf ares de lots de to P. irritans, mr//- (jn^ qu H ad e,rrrale i d e^rphnences analoynes. C’est re qni resulte de la led lire allenlive de ses prolocoles. lin resume, ( 1 ('‘S la lin de IVx)>erimcnlalion a\ait demoiilre <|ne parmi les ecloparasiles de riionnne, Pahw irritans d aussi la pnnaisc dcs lils {Cimex leciithrius) b’inlcclaient loujours sur les rongenis atloinls de seplic(iime pesteubc cl pouvaient parlois trans- incllre riidcclion, Les inoravcs epidcMiiies dont Tlnde a ele le theatre depuis la liiidn dernier siecle, el qui ik^ soni <‘n regression quo depuis unc dizaine d unnecs, sont parfailemenl explieables par la seule intcrvenlion de .Y. r/ieopis ; et c'(‘sl a sa rarele on a son absence quo certaines immnnites r6»ionalcs, reslees enii^malirjues, ont ele comprises lorsque la puce des rats dc res re^ioris, ronsi- deree alors comme A', rheopis^ fut reconnuc ap[)arlcnir a une espeee voisine, la X. astia, moins pestigine que sa congenere. Malgre bnirs relations etroites avec les regions infeclees (Pou le virus !»e rnan- quait pas d’etre importe, ces zones aslia ne connureul (jin' des cas liumains isolcs, jamais d’6pidemie. P. irritans, puce cosmopolite, abonde cepcndaiU i rinl^rieur d<‘s habitations de Tlnde. On comprend ainsi que les investigations de la <( Plague Commission », en ce qui concernait les agents \eel(Mjrs, aient 6te surtout dirigees vis-j^-vis des puces de rat, A\ et C, Jdscuitus^ sans toutefois que les autres (\speres aient ete tmtiere- ment negligees. Les recherches se soul ilendues sur idusieurs annees, a partir de igoS, pour aboulir eu hji/| j\ celles de lUcoi et Martin qui, a la suite de ininutieuses dissections et 7 soul peslenses. Une sorie d’experiences executees aux (ins de savoir pendant combien de jours la puce huniainc resle infeclee aboutit k cettc constalalion qn’apres 4 joins il n’y eii a plus que r4 0/0 et o le 5 ** jour. Placees dans les menies conditions experinientales, y 0/0 des A', vheopis coiilienncnt encore du b. pesteux le 12° jour, et si la sterilisaliou est tolalc aprfjs ce delai pour la pluparl, on eu trouve neaninoins qui soul encore infecl^es apres 20 jours (On sail aujourd’hui que la duree d’infectiosil6 de la A. vheopis peul (Mre beaucoiq) plus lon»ue cl depend des facteurs climaliques aux- ipiels elle esl souniisc). •P Pour les cssais de transmission, 38 experiences sont entre- I)rises coin[)orlanl chacunc environ 20 irnlans nourries sur des rats pesteux ; chaque lot esl ensuite [ilace sur un cobaye sain. Trois Ibis seulenuMit Ic cobaye conlracte la pesle. A\oc des A, cheopis inlectees depuis 2/1 on /|8 heures (conditions idenliqnes a relics de P, irritam)^ les resullals posilifs atlci^nent 5 o 0/0 (Ouand |)lus lard Hacot cl Martin auronl decouvert le inecanisme de transmis- sion de la ])eslc par A', cheopiati qu’ils prendront soin de n’operer qu’avee des ])uces rcconnues « bloquecs », les animaiix conlracle- ronl remdiereiuent la nialadie). Kn verile, les savants do la tloinmission des Indes, dans ri»no- rance oii ils etaient mi i()o8 du mode de transmission de la pesle par les [)uces, iic concevaienl pas (ju’il y eiU a cel eijjard une diflb- rence enire le coinporlemenl de X, chvopis el celui de P. irrilann, Ils couslataieni que la puce huniainc ne provoquait pas rinfection aussi aiseiuenl que la pucc dural, mais, pour eux, rexplicalion resi- dail dans ce fait que P. irriUntsm vivail pas aussi bien sur les rongeurs que A', cheopis. Ils avaient en ellel renianine, cn laisant le recensemenl des puces encore en vie sur les animaux d’cxp6- rience, qu’apres trois jours le nombre des P. irrilans etail trfis reduit compare a celui des X. cheopis, C’etait done deja une raison plausible pour r6duire rimportance de la puce humaine qui avail pen de chance de s'infecter sur le ral. Quant k s’infecter sur son hole de predilection, Thomme, il eut fallu un degr6 de septicemic que les membres de la Commission consideraient comine excep- tionnel. Nous reviendrons sur cette donmie. 13 BULLETIN DE LA SOCI^TE BE PA IIIOLOGIE KXOUQVK Aussi la Coinmission pouvait-ello aprrs (rois ans dc lra\an\ apporter cics conclusions donl nous icj)rocluiso!is (‘ellos ([ui nous interessent specialcmcnt (17) : A « Li peslc, a rexceplion dc la (ornic piicutnoniqin* qui cepcndanl n’esl pas coiiiimine ('>-,5 0/0 dc rcnscnihlc d(\s cas), n’(*sl pas particulieiemcnl coiUagieiisc ; rinfcclion d’hoinnic a lionnnc nc' jouc pas de role important dans rcxtcnsion dcs epidemics dum /’//k/c ( 18). Li maladic peut ncaninoins circ inirodiiilc dans imc localitc indemne cl determiner ainsi une nous die ciadcinic par Ic mo\en do Pliomme. Pour cela, il n’est pas m^Tssairc (ju<‘ riioiruue con trade la maladic B. « Dans la grande majorite des cas, la j>cs(c luiinainc (»s( associec a urie epizootic innriue, el il a pani ([iie Tepi/oolii* paiini les lats etait de loin la cause la plus iinporlanle dc tension epidemi(iue de la maladic ». b) liecheirhes sur les punaises (Cimex leclnlarius). — llclali- \ement aiix ectoparasites humains, autres que la puce, poinaiil ititer\enir dans la transmission dc la pestc, scnlc la punaisc dcs lits a fail robjet de recherclies metliodiqnes dc la part (Tun dcs savants dc la Commission, A. Bagot (2()). Conune ravaicni constate \erjbitski, et, aprt‘s lui Joiidansky cl Ki-ooNnsKV (20), Bacot conKrme rinfection r^gulifsre de la punaise nourrie dc sang riche en b. pesteux. La durt 5 e dc ^infection d6passc 80 jours dans cerlaines conditions. Bacot qui venait, avec Martin, d’ehicidcr le mode dc Iransmih- sion de la peste par la puce du rat oompara le comporteincnl du liacille chez les deuxespeces dc parasites. Il ])roccda a de nombreu- ses coupes liistologiques de punaises inleclecs el conclnt de Icnr examen que le b. pesteux se developpait beaucoup plus lcn((Mncnl dans leur estomac que dans celui de la puce. L’al)S(Mirc d(^ ^,dvul<‘ entre 1 estomac et la panic antcrieurc du canal alimcmiairc, la lc*i- teur de la culture dans rorganisme dc la punaisc, (‘xclmml Tidci* <1 un mccdnisine analogue an blocage de la puce ; done, pas d'in lec- tion par morsure. Bour Bacot, la punaise ne saurail joucr un role imporianl dans la transmission de la peste a riiommc! Bn fail, um‘ seule fois la peste fut transmise k la souris par des punaises vivanlcs pesuteres. Commepour P. irritans, nc joueraitqu unc cause d\>rdre secondaire, Ucrasement sur une excoriation. L’infcclion par les excreta, ^crit Bacot, peut m6me ^ire 6liininec car, comme ravail remarqu^ Martin d^s igiS, la punaise ne vide pas son iiU(‘sliu pendant son repas, contrairement a certaines puces, cl sc dirige en hate dans quelque recoin pour digerer tranquillemenl. Aous nous sommes 6tendu k dessein sur les travaux de la Com- mission anglaise parce que ses conclusions que nous venons dc SilANCES DES >3 J.iA \IE1{ El lo EEVUIEIt jy'/i 1o cilcr onl §eiieral(*incnt cte acloj>teos el coiisliluciU loujours un dcs tdenicnls fonclameiilaux cle la charle epidomiologique clc la peslc, (^epondanl des iTsorves sc son! nianifcsuVs depuis uiic \inglaine (ranii6(*s (Ic l«i pari dc [)lnsieurs auteurs qui iront cosse dc sc preoc- ('iq)or (III r*nl<^ (‘vcntiuJ dcs ('(‘(0[>arasitcs liumaiiis coinruc vcctcurs pesligciH^s. IJes <^\J)cricnc(*s /<>• Kn meinc temps, sur des lolaux du m^me ordre, 0 o de rheapia^ 27 0/0 de (JercUop/iyllns, 44j6 0/0 de (Uouopsutla niusciiU soul iufoclees. Comme les aulcurs nc d(‘COii- vreat pratiiiuemenl IK irrilans que sur riiomme, ils en deduisenl epic cetle pucc s’est iiifecliie sur lui. D('‘s que le pourcentage des puces pesleuscs dc rat baisse, on nc trouve plus une sculc P. irri- /(tns pcstUere (‘>.1). Wu-Lien-Tkii el Pollii/fh (*22) au cours de rtq>id('mie du terri- loire dc Tungliao (Moiigolie) eu iqaS rcicolleiit dans los viHements cle p(‘sl(mx morls dans unc auherge 3 P. irrilans dont ils injeclcnt le l)ro\al a un eobayc (fui s’iiifc'tie. Une secondeexiidrienccest faite avee IK /Vv/Vc/z/.v j)ies a un second eobayc qui nc meurl (ju’au bout clc 8 jouns depesle Av/AncV/z/c". (Bcleuous pour rinslaut cetle forme clc inaladie subaigiie, suite de riuji^clion de inal(*riel j>ro\enant dc P. irrilans). Les auteurs ajou- tent, a propos clc Pi‘pi(lorl(Mirs reconnus du 1 ). ulicide* » Les assertions de Delanoe, rapjirocbees de certaines hypolheses eniises par S^coueple et (lAiuuNSur la participation tiCYiunn * 1 ) llKiMLiNOLu, (Ians line (‘Indc siir la pesfc an Maiw (lly), in ait dvyk insisle snr h; iionihre clcs rats ([ui infeslenl les silos romplis (!(' i»raiiis, l('s iioiiallas, les l)ai(\s de eacLiis, los pailles aiiionc('lees aulour des donars, (|ni coiislilmMit pour onx (Ians la cainpai»ne s, le lliermoiniMrc s’eleve rarement au-dcssus de t'l desciMid plus rarement an-dessoiis dc io“. C(‘ sonl d'excel- Icnles conditions pour Ic passage dc la maladie a lelal eiulemi([ue ». Nous relrouvi'rons des coiidilions analogues a Madagascar ct aurons a en fain^ elat lorsqiu' nous coinparerons nos observations a celles de nos rollegues de rinstiliit Paslcur du Maroc donl nous devons maintid(‘inie de pcsie l)nl)()nitre alors (jiie rcx<*eption clevient la regie : rimportation dans une rc^gion d’un cas de p(‘sle, pourvu qu il soit mortel, done septic^mique, pourra engendrer uiu* 6pidemie convoy^e par les ectoparasites de riiomine sans la parti- cipation des puces de rat. Pour cela, il snflira d’une condition : l^abondance dc ces ectoparasites. D’oi'i la conclusion fonnulee par Blanc et Baltazaro sur le rapport entre les (ipidfunies actuelh's (M anciennes de pesle Imbonujue et la densite du parasitisiue luiinain, Le rdle des ectoparasites humains dans la puce de Madagascar. S’il ('St un pa^s ou rhvpolh(*se d’un rdle a(*tif d(\s ('cloparasitc's de riiomme dans la transmission d(' la p('sl<' (h'vait ctn' ('n\isa^^c(' favorablcinent, e'est bicn a Madagascar on, des kj'h, rahK(‘nc(' d(', veiitable c'pizootie murine, le transport ddmenl prouvii d(' I'indN'- lion a longue distance par riionime iTspoiisable (l(‘ la cication (!(' nouveaux foyers, non seulernentpulinonaires maisaussi lml)oni(iucs, firent accordei* P, irritnns un role de premier plan. C/est assoz dire que nous nous sommes preSoccupe, avec nos collal>orateurs de Tananarive, de pr^ciser cette notion. Disons sans plus larder (pic nos recherches devaient aboutir, contrairement aux pr(ivisions, a atlribuer une quasi-exclusivit6 fit la puce du rat, P. cheopis^ conune agent vecteur, cette puce 6lant capable la fois de transmctlre la peste du rat Arhomme etde I’homme au rat. Rappclons les clapes S/iANCKS DES /V JA?{VIEIt ]JT jo FEVRlElt *>1 essciiliellos do iios roclicrclios <[ui on( c(e lonj»iuMtiefit de\eloppoos aillonrs Dans notro ra[)|)orl siir lo foncdonnemonl lechuiqiio do rinsliliil P«islour (l(‘ lMa(la»as(‘ar (mi rpai, on pool lin*, [>. i/| : •« Ia{ <*onlai;fi()n par riioinino no s’appli([uo pas senh^fru^nl aiix cas ) [)id)liee a\ee J. lloine el A. IIlhinaux, nous eeri\ions rpie les puces reeueillit's dans les cas(\s des |)esienx (Haient presipie toutes des P. irritans, Parini r>6 puces capturees avec le pifcge de Dclanol dans des niaisons ou venaieni de inourir des pesleux, etaient des /\ irri/ans, l\ des A. eheopis, Lear inoculation au cobaye a[)res l)ro\age reslail negaTne. A la sidle dc quoinous eorivions : « P, irri- lans doil-elle elr(‘ lenue pour responsable dc la transmission inter- linmaine de la peste bulioni^pie ou seplicendqne ? A priori, c'esi rhypolhese qui ^ienl a I’espril puis(]ue c'esl cetle puce qui est eonvouV jmr le jnalade, inais aucun fait ne Ic prouve jusqu’ici a Madagascar. Les reelierches de Jkttmau [Manrhnrinn Plague Pre- nenfian Sernire, rapport i()'2()-i()3o, p. 17) 11c plaidenl guerc en favcur dn nMe j)esligiine de P. irrifans. La (piesliou merite dTHre reprise cl 6tudiec a Tananarive)). Ln realile, nous devious nous oricnler dans une autre voie apres avoir pels connaissance des Iravaiix dc IIihst, King, Pandit aux Indes, conllrmes au Senegal par Cazanove et Anvinu, sur la pre- sence a What libre, dans les debris de cereales, dc A", eheopis, conlraircineul a Popinion commun^ment admise que les puces de rat vivaient constamment fix6es sur leur hbie, k moins qu’elles ne fussenl dans leurs terriers. Nous devions alors d6montrer qu’il ctait possible, a Taide d^un ing6nieux appareil di\ k noire colle- gue F. Estradb (43), de trouver en quantity parfois prodigieuse, plusieurs centaines, des A", eheopis de tous ilges, vivant librement BULLETIN DE LA SOCI^T^ DE PATHOLOOIE EXOTlijrE 2S dans Ics poussieres des cases, u condition dr tes vhrrchvr Id oi) i! falla{t{l\lu 4^)). El taiulis quc pendant lo ans nous ii'a\ions onriv Vecolle que des P. irritan.s et dcs Cfcnorcp/iaf/is ranis dans les maisons infectecs, la nouvelle lechni(|iie inise imi (iMivre par un peTSoniicl spcVialemenl (*(lu(|iie nous laisait re4 a\es. Toujours, e(‘s animaux mouraienl eiilre 3 et 5 jours de peste aiijar au sarai(/ar\ 11 n'est [las besoln d’insisler sur la portee d(^ ees Fails iMdalifs a la puce pestii*‘enc au premier clief (pdest la A. rhropis doni le eorn- portement sur les Plateaux dc Madagascar a perinis d(* doniuT um^ explication logique du inainlien dejmis :^o ans de rendeini(‘ p(‘s- teuse et de ses manifestations ('^pidemiques saisonnieres ^ons n'en avons pas moins recliercli6 de temps a autre rinfeiMiosittMb's P, irritans captiir^es avec les A", rhropis dans les maisons on (itaient morts des pesleux. Outre les recherches de iqoa diqa rap- pelves et qui ont portV sur 122 parasites, 3 lots de 1 1, 3 , 17 f/77- tans en 1984, f lot de 17 en 1985, i lot de 2G eii 1987, 2 lots de 7 en 1940 (Rome) etaient broyes ct inocul('‘s sans resultat a des cobayes ou des souris. Aux mVmes endroits, 22 lots de A\ cheopis comporlant au total 643 puces et en particulicr dc 7 a 99 individus etaient reconnus pestiferes. Mais nous avons op?u'V surun nombre trop rcstreint de P, irritans jmur pretendre (pie cette puce ne s’est jamais infectee a Mada4,mscar soil sur riiornme, soil sur le rat. Si les circonslances avaient Fail qm* repidVmie marocaine fdt survenue quelques aiin6('s plus l(H el (ud alors pro- Yoque les investigations de Blanc cl Baltazaiid, il esi probable (jue des Vlements de comparaison auraient etV riiMinis plus noin- breux, car P. irritans pullulc sur les Hauls Plal(‘aux de la (Jrande He. Nous avons dit pourquoi nous avions eslinui devoir limiter ees recherches qui n’avaicnt plus pour nous qu’uu int(u*Vt Ires relatif devant la portee des constatalions faites sur le eonqiortement d(‘ A", cheopis, Au surplus, hormis les epidemics de peste pneumo- nique oii comme Eon sail la contagion s’elFectue directeinent sans Eintervention de parasites, les epidemics de peste bubonique ont toujours VtV accompagnees de peste murine. L’homme a jouc un rdle preponderant dans le transport de la peste a distance, sou- vent fort longue ; la plupart du temps, ces cas dMmporlation sont SISANCL'S DES J [A VIEIl Ef to EKVIilER 2 $ roslrs isoles ; (!(' iioinbieux luunraax out on ainsi i a cas do ])oslo, in.ilf^ro rinfoslalion dos inaisons |)ar //'/'//r/z/.v sans oomj)- l(‘r los punaisos (M los pou\ do folo ot do corps donl I(‘s Mal4»aclios sonl loin d'tMn' <^\ojnp(s. Ouand dos foNors do jx'slo l)id)oni(]uo Oil Si^plioinniipio so soul onsuilo consliUies, lonjours on a li*ou\(i lo ral iidocU^ L’lioinini^ a ainsi rotrooodo la post(‘ an ral qnl a ,issnro la p(M‘inanonco do rinfoction ol iloloi’inino Topidomie. \. r/iro/iis a (‘onsliino lo cliahion inlonnediairo onlre I'homino ot lo rat ot iiiNorsoniont. l^o trans[M)rt d<‘s puoos lihn's a pu dc son cdto |oin‘r tin rdlo dans la dissoininalion do rinfoction a Mada- i^asoar ; la onoorc A’, rheapia doit c'lre iiicriinineo en raison dc la loni»u(‘ dnroc do son infcctiosito. Happolons (|uo nons avons, dans dos (‘onditions nalniollt^s, tronvo esto Imhonitpio a Mada^i*asoar out (do incontoslahlt^mcnl doniin('‘os jiar la donsilo d(‘ la A. rheojiis ct do la poslo iniirino, t*ollo-ci pins soii- viMit cn/ootiquo ([u’opizootiipio ol, a co litre, paifois diflicilo a nuMIro cn (Aidtaico si on ne la rechercliait avec [icrsovt'nance. Les (‘ctoparasitos liuinains (pact's, poux, punaiscs), s’ils sont inter- vonns, ii’onl jouo tprun rc'dc 6pisodiquc, contrairement a cc qui a (do obsorve an Maroc. Nous on avons lini avec Texposo d(\s fails. Nous devons inainte- nanl los (‘omnionler |)our tenter d’en tircr un cnscigncment. Commentaires. r* Los (wprrienrea de Hlanc et Baltazaud et hs donndes r/as* Jiif/ues sur fe pouimir pesligene des ectoparasites fawiains, — l^irini los pnqxisilions fonnul^cs par Ics savants deTInstitut l^as- tour dll Maroc, dciix surtoul retiennent notre allontion : a) Le [)ou ot la pact' de riiomnie s’infcctcnt praliquement ton- jours sur riiomme a la p6riode agonique. /)) Les puces et les poux infccles pen vent iransmettre la pesto. G’est la premiere fois, avons-nous dit, quo rinfeclion de ces ectoparasites est exp^rimentalement realisee sur Fhonime. Jusquc-li on admettait comme nn postulat que le degrd de septic6mie chez le pesteux humain n’6tait pas asscz marqu6 pour qu^une puce eiit la possibilite d’absorber le minimum de bacilles n^cessaire^i leur mul- tiplication dans le corps de Tinsecte. Th6oriquement, pour qu’une puce dontl’estomac k une capacity de 1/20 de millimetre cube (6va- BULLETIN DE LA SOCIJ&TE DE PATHOLOGIE EXOTIQVK a4 luation de la Plague Commission) ing^^re au inoins iin 1 ). |)(‘sU'ux, il faut 20.000 gcrmes par ccMitimetre cube do sang. K. Diuakdin- Beaumetz se r6feranl aiix publicalions do la Coimnission ocrivait aproj)os d’une coinmunioation dc M. LEOEa snr los oas d<‘ Ipvissimn : « Jc crois ulile de ra|)])olcr qiiollc poul otro, a(.ot et Mau'iin niontrant riinportancediiblocageprovcntrirulaire, lani pour 1<‘ sur- c^s de la transmission par la puce (|ue pour la persislanre de son pouvoir iiifectieux, fournissait une explication logique a re eonirasle. Les experiences de Blanc et Baltazard n^apportent pas, a re j)oinl de vue, d’acquisition uouvelle. Ce sont toujours dcs masses de ptira- sites, 3 lots de 76 poux d'une part, 3 lots de 200 paces (Fautre part, qui sout transport's sur deux cobayes neuls qui contracteiH la peste. Xous sommes loin des essais executes par Vlushiiski aver - senee lotale de peste bubonufiie an eours des epidihnies de /)esfe pal- monaire ! — Si les ectoparasites liumains s'infetienl commnncmcnl sur leur hole i la periode agonique, nous ne comjircnons pas (pril puisse y avoir des qiidcmies k manifestations exclusivcmcnt pnl- monaires, comme celle qui s6vit en Mandchouric en 1911, |)our ne citerque la plus conime. Dans la pneumo-[iesie, la scpticcniic pent manquer totalemenl, nous cn a^ons rapjiorte dcs exeinj>lcs (^19), mais d’ordinaire ellc prelude comme dans la peste bubonupic a Tissue fatale. Pour Pktrie, die serait im'me plus manpicc, autant qiTil a pu en juger d’apres les examens pratiipies en Maiidchourii' sur le sang de qiielqucs pneumoniques ( 5 o). On sail (jue dans la pCvSte pulmonairc jiriinilixc, la propiigation est independaiite du rat ou de sa puce. Sur 00. 000 rats cxaininf\s cn Mandcliourie par les autorites japonaiscs, aucun ne ful rcconnu pcs- teux (Kitasato). I/homme devicut Tunique agent de dillusion ncuni(>ni- ques, chez les contacts qui soiit epargnes, un cas dc peste bnboni- que? Avec la doctrine classique, Texplicatiou cst aisee, pas de peste murine, pas de puces infectics, done pas de peste bubonique puisque pratiquement les puces de rat sont seules pestigfenes. Avec la these de Blanc et Baltazard, la question ne comporie plus de r^ponsc, tout au moins satisfaisante. Doit-on admettre, comme le suggfere Franca, que le b. pesteux passant par le poumon acquierl uu tro- pisme pulmonaire qui persistera chez la puce dont la piqi\re prove- Sl^ANCKS DfCS tS JAWIKH EV lo f£'VHIER ’0 ([ucra a son (our une pcvslo a forme pnoamoniqne ? (51). Celle Inpo- tliese a (Ac oiivisoi^ee il y a deja longU'mps par Cvnilir dans uii arlirle on soul twposees <|uelqu(‘s idees ori^inalos (|ui s’arcordeiit a\cc lo |)oiul do vuo (\c IJlanV. oI Bali v/aiu) (5*2). Pour Cvnilii la pi^slo huhonicpio (q)idomi(|uo esi liMusiiiiso dlioinino a lioinmc par les insoolos ; la [)oslo puouinoni(|uo, (pii roprosoulo la nialadie sous sa fornu^ la plus \iruloul(% passo aussi (riioniino a honimo, soil dircole- ineiil, soil paries insooles. Malhourousonionl, auouii fait experimental ne plaide en favour de cotie coiicoption; nous n'avons jamais roussL au laboraloire a proxotpier une pesie du type pulmonaire primitive aulrernont ([uo]>ar rintroduolion diroele dn harillc j)esleux dans les voices res[>iraloires, cpio co hacille provienne d’uu hnhon ou d^in crachal, (|ifil soil memo «ui [)roaltd)Io passo plusiiMirs fois ])ar lo pouinou de riioinme. Toul hacille pesleux qui penotre clans Tori^a- nismo par la pcau en;^ondro nno pesie buhonique ou septioemiquo (lermo impro])re), stolon ([ue los huhons soni ]>lns ou moins appa- nuils. II idoxisl(‘ pas). 1/idenlilo dos bacillos d(‘ la p(‘slo buboirupio cl de la ])cste pneumonique esI d'auiro |)arl prouveo par les observations sui- vanles ciloos par Zxijoloiny (a la conference lulernationalo de Paris (le njfi (54). Ia‘ docleur WYZNihKiKxiisfji conlamine au laboraloiro de Krousladl par un b. de pesie buboifupie niourut de pesie pnoumoni(pie. L’auire nu'docin clu nu^mc laboraloiro, 10 docleur ScnuKimca s’infecia en aspirant le conlenu d’une pipette ol mourul cle [). pnounu)ni(|ue. ITn autre nmdccin, le docleur Pad- ruAvsKY en faisani raulopsie du docleur vSciiREiuKa sc piqua au doi;»l ot contracia iin bubon axillairo. En faisant IVxamen d'an (‘adavro [)noumonique on Monaiolie Orienlale (iS()8) Zabolotny reli- rani avoc uno soriiu^uo la sc^u-osiU' pniinonairo se piqua au doigt ; douv jours a])n\s d out un bubon axillairo avee de lemp(5ra- luro; rinj(‘olion de s(‘rum aniipestoiix ameiia la gueb’ison. Au sur- plus, rijjloclion dt\s (Tlo[)arasil(‘S humains, iiolamineni do P, irri- /(///, V, a prooccup(‘ l<‘s obs(U’valeurs do lY‘pidomic do Mandchourie el la fpioslion fnl porliJe a Tordre du jour d’une d(\s S(*ances de la (.oii- ferenco {lor, rif , [). qli). Pabrab, Aspland, Wu, aflirmenl ii’avoir pas remarque de puces sur les maladcs ou dans Icurs habitations pendant la prcniidTe partie de re[)icl(}mie, cc qui ne saurait sur- prendre iHant donmi que la temperature 6lait de plusieurs degris inf(iricure a o®. Aspland a seulement nol6 la presence de punaiscs. 11 n’esl fail aucunc allusion aux poux. La rarete des puces, Topi- niou qui r(Sgnait alors que la Plague Commission avait 6i6 incapable de d6montrcr que les puces transportaieiit Tinfection d’homme k liommo, iirent que Ton consid6ra comme nt^gligeable rinfection 3a BULLETIN DE LA SOCIETE DE PATIIOLOCUE KXOTl(Jt E eventuelle des ectoparasites liiimaiiis sur les inala(l('s al((‘inls (!<' pncumonie pesteusc. Mais au ooiirs des epi(leini(‘s , ne ronsh- liieni-elles pas an facteuv epidemiologuiae i/nparfanf aa Mantr comme a Madagascar'^} — Si les avis dillerenl sur rinltuaM prestuiie par les ectoparasites humains dans la Iransniission de la ja'sit*, tous les auteurs reconnaisseiU tpie les epideinies tpii Ituir soul imputables soul de courle duree et s’elcignenl brustiuennuil tani que le rat n’est pas attcint. La pesle murine condilionne lt» inainruMi de Tetat endemo-epidemique. L’epidemie marocaine tpii sevil depnis igSg dans plusieurs secteurs du Lroteeiorat esl doin' vraismulda- blement eiitreleuue par Tenzootie ou I'^iiizoolie muriiu* ereanl tl<*s foyers d’endemie translbrmes en foyers epidtnnitpies selon 1(‘ pro- cessus invoque par Blanc et Baltazahd. Mais ee n’esi |)as lan( 1(‘ rat quiimporte que sa puce. Si au cours des dernieresannetvson a vu ties auteurs comme M. Legi<:r ^mellre des doules sur le idle exelusif du rat dans repidemiologie de la peste, une nolion nouvelle esl venue, par contre, renforccr singulierement lt‘ jioini de vueelassitpit*, sous une forme, ala \erite, asse/ iniprevue. Nous voulons parler d<‘s puces u libres » aux({uelles nous avons fait largeineni allusion a propos de Madagascar el sur lesquelles il nous laul revenir t'ar il nt' semlile pas qu\ui Maroc la question ail ele jus([u’a prestml prist* en consideration an point de vue epidemioltigitpie. Dans It* rapptui si documt*nte presenie cii ig^d a roffice Iiiltu'iialional tril\gient* Publique snr la Pesle Africaine, Bicaiux) JtnuiK (55) fail inenlitni de ce « nouveau paragraplic » tpii s'esquisse sur le edit* epitleini- sant de ce que « nous pourrions appeler les paves Uhrvs^ tiegaget's eventuellement de leur parasilisme force sur les rats ou au|)res ties rats ».Et uu pen plus loin, I’auteur ecrit ; « D’une inaniere geneiale, la valcur peslig^ne des puces libres, (pioitpie reellt*, seinblt* Ires reduite. Admetire que par leur intermediaire la pesle [misse din* veliiculee au loin serait sans doulc une exageration assez Iheoritpn*. La nocivitd de cedes qui divaguent dans la maison, se nourris^^ant sur le rat et sur rhomrae, esl d6ja suffisanlc. La X. vheopis sv promene dans les habitations^ comme Va monlrc le pirgeage nor-- tupiie^ au Maroc et an Senegal » (Souligne par nous). On ne pent que regretter que R. Jorge ait limile sou dlude au SKANCES DES iH JAA VIER hi' lo F^VJUEU iqj'J 3i contiiuMil Alricain propmneiU e- lons qu'a Madagascar, dans la region des Plaleaux, les Iimiles geograpliiques de la pesle cndemo-ejndennquo soul celle*- ou i(Mi phis, ellc n’a pas hesoin pour ccla elaji[e de ra!s vivants 7 C. /ascialiis cl i,‘) A", rheopis^ la tolalilc des premieres, 11 parmi ks secondes, mordaient avideinent le liras d’un hoinme moins de cinq minutes apr(‘S Ini avoir (H(i priisenk^cs (Sg) ? La puce humaine de son cc'ik sc reiK'onlre snr lo ral on d’autres aniniaux. Dans les steppes des Ivirgliis, (die envahit les chiens pendanl Thiver et rcmplace leur puce hahiluelle (Iofk). ILqipcIons fpie dans les hautes regions de I’Efjualenr, on la tronve frdviueininenl snr les rats (Eskev). A'. consid('‘r6e eoinine except ionnelle sur les rats en Europe a etc iden- lilila(‘r d<'s rais l)lan<‘s dans line cage penneltaiU aiseincnt I’acccs des puces. l.<\s (‘\p<*M menlalcurs de Tlndc prelcndireiU cu elfel (jue le ral on W <’oba\<* constituaient le piege ideal pour capUncr Ics A. vluopis dans h^s locaux suspects. Or nous idavons pas recucilli une scale pn<‘c nos rats laiss^s en place pliisicurs jours. Soulignons (pi'il s’agissaii de rats blancs qui sont dos Ruttvs derumauus^ alors quc W seal i.ii domestique de Madagascar est ua JL rail/fs; nini^ nous nous somines assure au lal)oratoirc qiic A', cheapis pi(|uait aussi liicn les deux especes. On pcut ainsi se deinaiider si, duns Ics circonstanct's favorables ^ son existence de puce libre, -V. rliropis, doni la Ni(‘ aux stades larvairc et nyniphal s'cst entiereinenl passec dans Ics poussieres des habitations Immaines, ida pas |»arti(‘llcincnl ptudn son zootropisme pour se uourrir, lors(ju’cIle dcMenl adnitc, sur Thomme dont Ic sang, la preuve idesi pins a fairc, Ini convicnl au^si bien que celui des rongeurs. L’habitudc (|u\)nL Ics Malga<‘lMS dc la brousse de cuucher sur une natte posec direclcnicnl snr l(‘ suc(‘ qiii pullule dans Ics habilaliuns clii Senegal on die tieni la place de P, irnfans qui ne s’\ rencontre que (res {‘xcc[)ti()niu‘llernen( ! llomuno ridenlilia en r(),' 5 i alors (|u’elle etail c<»nf()n(lue jns(|ue-la avec A. rlirnpia (da). ). Les sncces sont de Tordre de gfandeur de ceux ohtenus par les premiers auteurs (pii out opere avec P. irrifaris^ Cependant inalgre l(‘s innoinbrahles S. pallidua qui assailicnt les visiteiirs des cases indigenes de la region du (layor, il n’a jamais ete constate d’epideinies de niaison on de fainille, laissant presiuner uiie trans- mission inl(u*hiiinaiiH‘. liien ])lus, dans la scale circonstaiicc oil iiu episode de (M'lte nature a ete observe e( on on eiU(Ui tendance a invo- qiun* ce inode de transmission a la laveur de S, pnllidun, i\i)viEi\ de<‘ouvril plnsieurs rats mortsde[)uis un certain temps, niais dont il put isoler \o b. ]iesteux. A’. c/ico/^/,v etait done v^nuscmblablcment inlerveniu', puisque <‘>st la puce commune du rat au Simegal, inais ne fut pas ndrouvee ((>7). Nous arretons la ces exemples. Ils deinontrcnl ([ue dons la delini- tion du parasilisme liumain, si Ton envisage les puces qui jouent dans rcqiidemiologie de la peste le rdle predominant, il laul inclurc a la Ibis la puce buinaim^ el la puce dn rat et ne pas perdre de viie que la prmuiere pique aussi bien rbumine quo le rat taiidis que la second<‘ |)i, apparemment si o|)[)osees, (‘I de doiiner nnc ex'plication com enable a des fails epi- (bbniologiques <[ne rune on Tautre dc ecs theses, consiileree isole- mont, est impnissante a Iburnir. La peste 6pid6mique, fonction de la densite du parasitisme cutanS habituel et occasionnel de rhomme et du rat. On ne pent jdus integrer dans la formule simpliste « rat-litimme )> la genese el I’evolnlion dc toutes les manifestations 6pidemiques de peste buboiLupie, bien que ccUe formule ait mainles Ibis consti- tu6 le fail epidemiologique dominant, notamment dans I’lnde Bri- tannique. Avec le rat, soil simuUan^inent, soit apres lui, dans des 30 BULLETIN DE LA SOCIETY DE PATHOLOGIE EXOlinUE circonstances qiii iie sonl plus exccpiionncllcs, 1 honunt' in((U’M(Uit (Ians riiilcctiou des ecloparasitcs cl conirihuo a la nvaliou a rcxLeiision dc lepidemic ; le mecaiiisma « ral-hoimiu' » iraura jou6 que pour aniorcer le processus « lionuae-hoiniia' >», la liaison etaut dans tons les cas assiiree par les parasites hahituels el oeea- sionnels. La densite du parasitisinc, rinlensile dr la S(q>lie(unie cn rapport avec la (jualite (run virus plus infeelienx que lo\irecis(nnen( a Madagascar (08). Si la logiquc et le bon sens imposaient cclle notion, ar los parasiles lunnains, nolamnnuil par la puo(‘, olio esi possible, inais d’nn inle- r(M [)rali(|noniont nogligoahic si on la ooinparo a oelle allribuec aux j)uces <{(' ral. Dopuis los Iravauxdo IUcot el Martin, ne sont rcle- nuos oounno vorilahloinonl |)OSligonos quo los puces donl Ic provon- Iricuh' csl susooplihlo do so « bloquer » a la suil(‘ do ring(‘slion (l(‘ b. posloux ; <»r, oell<‘ parli(‘ularil<^ osl absinilo choz Pule.r irrilam, L’cxpi'u’iinonlalion a ain[)loment conlirnio cello donnec. On noli' oepondani ilopuis uno vinglaiiuMPauni^os une londance hrevenir snr oelle doclrino Irop alisoliie. P. irriUms csl incriminoe dans plu- sieurs opidorniesen liurope, cu Afrwpic du Nord, en Amcrique du Slid, on la Iransinission (I’hommca homine, jiar son intermediaire, semlile avoir jouo un rdlo fondarncntal. La cessation brusque dc ces epideinios, au suiqdus pen clenduos, serail [)recis6incnt en rclalion av<‘C la duroo Ires limileo du pouvoir infectanl do la puce liumaini'. a" Dans los ohapilros qui suivcul, nous onvisageons Ic cas spe- cial de la posic aoluello nse ail rongeur au iTuimc litre que ce dernier la eomnnmiqiie a riiuinine. La transmission intcrluiniaine dc la peste ronction i\r la dmisitedn parasitismi^ humain nedoit pas exelure de<'(‘ i< roi*tei;e piiliride s sui\ant re\|)r(‘ssion (Ic Jl. les parasites du rat dont l<^s pnei's « hbres n arri\enl a constitucr dans certaines circonstances la rnajoriti^ La notion de densite du parasitisme doit etre completiV jiar relle de la qmdite ; il nestguere douteux que, si Ton tient eoinple de renseii^neinenl de rexperimentation, une dizaine de .V. r/iropiti infeiMrc's sur riiommeou snr Ic rat represenleiil pour Tun el Lautre iin dangm' au moins comparable a ccluid’une centaine de P. irrihitm egale- ment infecteea. La lormule-cliahie « rat-liornine-lioinine-ral )> arilion el la duree de la inaladio huniaino. I^Ildorni<^ ornlonio-opidoinie, epidoraie, on pour- rail nsid') (i. Blan(J ot M. Baltazard. — Ibid ., ig 4 i» 213 , p. 849. ( 3 ) P. SiMoND. — Ann. Just. Pasieur, 1898, 10 , p. 624. (4) Wu-Lusn-Teh, Pollitzer, Chun, Yu. — Plague. Shangai, igSG, Plancho VI. (a) P. L. SiMOND. — Rev. JIgg-, iqSG, 58 , p. i. (0) Beport ou Plae^ue investigations. J. o/Hgg., 1906, 6, pp. 421-536. (7) Uriarte. — C R, Soc. Biol., 1904, 57 , p. 255. (8) C. Tiraboschi. — Arch. Parasii., 1904, 8, p. 161. (9) Galli -Valerio. — CentralbL /. Bakt., 1900, 28 , p.842 (Textefran- gals). (10) Galli ‘Valerio . — Ibid, (referate). igoS, 33, p. 753 (Texte frangais). BULLETIN DE LA SOClilTE DE PATIIOLOGIE EXOTinVE tio (11) Galli-Valerio. — J. trap, med , 1902, 5 , p. 33 . (12) Report on Placiuo investigations. J. ofllif(j,^ 1908, 8, p. !<>«>. (1 3 ) Nuttal. — Johm IJopkins Ilospif, iieporis, 1899, 8, \). 18. (14) Wu-Lien-Teii et coUab. — Loc, cii., p. 299. (i 3 ) Bacot et Martin. — J. of llycp, ri{i!>*ue Siipplonunit III, 191/1, p. 4^3, 8‘‘ rapport sur les investli^ations (•oiic(‘rnanl la poslo cle rinde. (iG) Report on Plague investigations »/. ofllyy., 1907, 7 , j>. (17) Etiology and epidemiology of plague. A summary of the work of the Plague Commission. Calcutta, 1908, p. i. (18) Souligiie par nous. (19) Bacot. ~ J. of Hyg., Plague Supplement IV, ipif), p. 777, 9’^ rap- port. (20) JoRDANSKY et Klodnitsky. Alin, Inst. Pasteur, 1908, 22 , p. /| 53 . (21) Rongeurs et Puces dans la conservation el la transmission do la peste. Ball. Off. hit. Uyg. Pull., Masson etlit., 1928, p. 23 [. (22) Wu-Lien-Teh et Pollitzer. — Nation. Med. Joarn. ofitJnna. 1929, 15 , no 3 , p. 335 , ( 23 ) Wu‘Lien-Teii et collab. — Loc. cii , p. 270. (24) Long. — Public Health Reports, njoS, 50, 19 juillct, p. 9'>3. ( 25 ) Eskey. — Ibid., ipSp, 54 , ii aoQt, pp. i 4 G 8 -i 49 i. (26) in Wu-Lien-Teh et collab. — Loc. cii., p. 3 oo. (27) Wu-Lien-Teh. — Treatise pneumonic pfague.(imHQ, 1920, p. lo/i. (28) Jettmar. — Americ J. of Hyg., 1925, 5 , p. 19G. (29) Ball. Oj}\ Ini. Byg. Pull., 1924, 16 , p. 1932. ( 3 0) Lethem. — J. of State Medicine, 1923, 31 , p. 5o8 (Ti'adin*!. do Broquet in 'Rev d llyg., 1924, 46 , p. 358 ). ( 3 1) Eskey. — Public Health Reports, 1930, 45 , n" 36 , p. 2077. ( 32 ) L. Raynaud. — Arch. Inst. Pasteur dWlgerie, 1924, 2 , p. 34 ( 33 ) in Wu-Lien-Teh et collab. — Lor. cit., p. 298. ( 34 ) Sacquepee et Garcin. — Arch. MMec. Mitii.. ipiS, 62 , p. 56 1. ( 35 ) Delanoe, — Ball. Soc. Path. Exot., 1982, 25 , p. 968. ( 36 ) CoLOMBANi. — Ibid.. ipSS, 26 , p. 562 . (87) Remlinger. — Rev. dUyq. et Pol. Sanit., 1918,35, p. ii. ( 38 ) Blanc et Daltazard. — Maroc Medical, 2i‘‘ annoo, n'' 216, murs- avril io4i, p. 89, (89) Blanc et Baltazard. — Ibid., n'’ 217, mai-juin 194 • ( 4 0) G. Girard. — Rev. dllyg., 1987, 59 , p. 543 . (41) Arch. Inst. Pa.sieur de' Tananarive (K.Ylrails dos ia[>purl.s annuels 1981 k 1940b (42) G. Girard, J. Robig, A. Herivaux. — Bull. Sor. /*ath. Exot., 1982, 25 , p. 38 i. ( 48 ) F. Estrade. — Ball. Soc. Path. Exot., 1984, 27 , p. 458 . ( 44 ) G. Girard et F. Estrade. — Ibid., 1984, 27 , p. 456 . (45 ) G* Girard. — Rev. Colon, de Med. el de Chir., 1985, i5 juillol. ( 46 ) G. Girard. Synihese, 1989, 70 anu 4 e, n° 5 , mai, p. 65 . (47) E. Ddjardin-Beaumetz. — Bull. Soc. Path. Exot., 1983, 26 , p. 892. ( 48 ) Report on Plague investigations. J. of Byg., 190G, 6, p. 624. (49) G. Girard. — Bull. Soc. Path. Exot., 1929, 22 ', p. 284. ( 5 0) Petrie. — Report of the International Plague Conference. Mukden, igii, p. 98. ( 5 1) Franca. - Bull. Soc. Path. Exot., 1926, 18 , p. 16. Cantlie. — J* of Trop. Medic, and Byg,, 1911, 14 , fevrior, p. 53 . ( 53 ) Aristarkhova. — Bull. Soc. Path. Exot., 1926, 18 , p. O24. sf:Ai\aKs DKS n janvikr kt lo ficvrier jr/F^ hi (5/1) Zabolotny. — Hull. ()J)\ Inf, Ihnj, PnbL, 1912, 11 , p. ir)o 3 . (f),")) I\i(UKi)o-.,loi\OE, — IhilL ()ff\ 'Jnf, Jlifg, Pii/j/,, 1935, 27 . Suppl. s(‘pt(Mnl)i‘i', p. T),'). (ji)) Ksikadk. /in/L S(fc. Path /i.ro/., 198^, 28 , p. 298. (.^>7) ,Ki:soN. — Pifmsifoloffij^ 24 , p. 190. (fjS) 1. (loucuFK. — IhilL In^t. ifi/if. (in Maro(\ 1988, /j, p. 5. (59) iiuac (‘t Mauiin. ■— ,/. oflhjff,, 1911, H, p. i?f>. (()<>) HoimAiiM. — Pat! So(\ Pafh, e,rof., 1928, 21 , p. 227. (Oi) 1. Hoiibaiii) — //>/>/., 1981, 24 , ]». 889. (()*>) I. Roubaui). — /hid,, i<) 28, 21. p. 9 ?t). ( 03 ) -iisiioFF v{ Dr.LANOK. — /hi(L, 192.0, 18 , p. 191. (0/0 Dislanoi:. — • /hid,, i 93 ‘>, 25 . p ( 05 ) K. UoiiBAUi). — /hid., 1981, 24 , p. OOr. ( 00 ) INI. Advikr. — /hid., 1987,30. p. C/| 3 . (O7) INI. Anvir.ft. - /hid., 1988, 26 . p. 888. f 08 ) U. Boufkard. — /hid., 1980. 23 , pp. 4«05 cl 508 . Discussion. M. llonnAiii). — LVxposc rcinarquahlcmeiil iil(Mn('n( ropido- miologie dc la maladie dn sominoil : la glossin.' inlorvi.Mil-rllc snilr, ou hien faul-il fairo intervcMiir egalrnipnt dcs \(*r1»Mir.s «^pitl(-ini(pi<'s rc[)rescnl6s par dps inscolt's ]»i1. E. liatTMPr. — Nous soinint's tout a f.iit (Ip I’asis dp notrp collpgiie Rouintjn Pii cp (piiconcprne la dihconlaiipp (pii (‘\is(p ll■(''s souvent entrp les cxiiuricncps (1(J lahoiatoirp pIIppIik'ts snr Ips animanx el les fails qmh'miiologiipics init'n'ssani la palliologip huraainc. Dans Ic cas de la pc'stp, M. (Jiiurd nons a fait nn rapport cvlrf'- mement docnmpiilf' snr le ivMo dps di\prs(‘s pspf'cps de puces p| I’infeclion possible d’nn certain nomhn* (l’arlliro|»(»dps ; ii pslinip cependant que les vcclenrs liabilucls de ('Pll(‘ r('donlal)l(' inaladip sontles puc('s de rats. — Le bacille, dc la p('Rlp p(Mil (oi pITpI sp nnd- tiplier choz divers arihroporles lunnalopliages ; ponx de riioninip (deRaad; Eskky, i<)3o; J.l). LoNfi, igllo; Reanc pI Ihijiiv/viti), 1942), poux (Linoffntifliiiti) de la marmot tp larliagan (.li,i i m vn, tpa.'l 1, poux de Marmota fldoiiie/ifris des Elats-Unis (Kske^, i <)!>(>) el punaises de I'liomme (NorTAt-t,, VEnjBiTSKt, Racoi, Nomkovv pI Lalazarov, igSo), Triafoma riibrovaria (Mcrlens, ip.'lH). Les acariens peuvent nussi pcrmeltre la multiplication d('8 bacilles pes- teux : Lipont/ssiis nayaijoi (Yamada, igSi), Anjan prrsiritx ({ui conserve le germc ito jours (Kaodbeva, igSa), (xmtn lu'.niffoniis ( Tikhomirova et Nikanoro, lihipicephafnx srlm/cci (tiolo\ el Knvase\v.skii, 1987), Derimwentor silvarum (Zasukliin et Tikhomi- rova, I937'l5 Iltjalomma «/v//en.sp (Bo-rzenkov et Dorskov, i() 33 ). En ce qui concerne les ectoparasites de I'hotnmi* : /We.r irriians, poux et punaises, il semhlc que lenr nMcs soil relalivenipnl liiniti' dans la nature, car sans ccla il y aurail do noinhrpux eas de trans- mission dans les hOpitaux, ce qui nc scnihlp pas avoir (Hf* ohservf* pour la peste bubonique tout an mntns. Dependant, ii purall incon- testable qu’au Maroc, d’aprfes les observations ^|)id 4 iniologi((nes dc SacquiSpSb et GAncra, de Delanoe, et surloul a la snilp dos px[k*- riences da Blanc et Baltazard, aiusi que clans les r('‘gions <'*lcv ('‘PS des Andes de TEquateur ofi Xehopsulln cheopis n’exlstppas, la piipp de rhomroe doit tee un vecteur efficace. Il est certain que dans' le cas de la peste comme dans tontes les maladies transmises par les arthropodes, il faut que les gormes h6berg6s par ces demiers puissent avoir des voies dc sortie cpii favorisentleur inoculation aux tees riceptifs. La seulc conservation, m&me trfes longue, des germes dans leurs corps oil ils sent empri- lOML WXVI Mi mono Bull. Sociclc Uo Patholoi^ic 1 vouquc f. Girabd Plan< he I Lc dottcur P -L SiMOND (igoS) cinq ans aprfes sa dilcou^ertc du rdle dc la puce dans la transmission de la peste. Bull Sucictc dc Piihfli^ic l\ ti]uc TOMl \\\vr (* ommuiuciLinn Sici vNOiouLr ol ] ir\i liANrin 11 I Sonus sacrifice an a‘>g* pni de 1 inocaLation (v pciitoncalc) parihsic dcpais 59 ]Oiirs Penvasc ulanto dinlensiLe nioyoime dans li masse dc h snli stince blanche du terseiu Coloration htmalun «asine Ctioss x 1^0 1 hot 1 Icwcr Fig- a — Mcme souns quo figure s Manchon penrascalaire dans la substance blanche du cerveau Goloiation hamalun-eo^ine Gross x igo TO^IC \\\^ I Bull SociLlu Ic Palh'^locie Tv tioue Comiminicition ^ ^ SrcrvNopouLO et Etcts PIA^C^E III ^ Muiic soniis que i et a Cer>eau Mue en evidence du r^seiu de nnciilini dinsuno inliltr itinn pcrivsscul ure lu nncaudune scissuie 'voisine dc li coim d ^vuorr Inlillrit el icliculilc restent limiUs dans la game hoipbi iiqiie Impitgnalioa aigenliqiic d apres la mctliodo de Ludlaw Ctiobs X lOo PhutO JlAKlLl I Iff 4 — Soupis piralysce an 94 * jour de 1 inocnlalion fv periloneale), aaenfita a4 henres apres I apparition des symptomes piraiyti^uea. Alenmgite Piaffe dm iillration Jjmpho plaamocylairf an jiiTeau de la base du cer^ean Golorauon an Mann Gross x 90 Photo JitA>TKi TOME XXXVI « w ^ « C4ommnnicnlion Bull. Socictc dc Pathologic Exotiquc. Stsfanopoulo et 1 £te\e Plancbs IV Fig 5 — Mume sonns que figure 4 Grosge infillration des in6DingcB et des septa; piriTasGularite , inUgnte des neurones. Rdgion bulbairc. GoJoralion an Nissl. Gross. X 35 Photo Jeantet. Fif. 6. — Mime sonns que fignres 4 et 5 . Rem. Ndphntc'inlerstilieUe. Coloration himalun iosine. Gross, x 170. Photo Jaunm, s£ANCE/t DES i3 JANVIER ET lo F&VRIER iq43 43 Bonnes ii’a auciin inl6r6t dpld^miologiqtic pratique. en parti- culier Ic cas pour V Ornithodorns luricata chez lequel j’ai pu coiiaerver plus dc deux ans le virus dea fifevres pourpr^es dcs Etats- l ^nis et du Dr^sil, et qui ne Iransmcl jamais I’infection par piqdre. On pourrait citer beaucoup d'autres cas de maladies transmises par dcs aiihropodes oi'i la discordance eiitre Ics experiences de labo- raloire et les fails 6|)idemiologiques esl frappanlc, niais je me oonlenterai de signaler simplcmeni cclui de la Maladle du Sommeil DE TJi. GAMBTSmB Par G. ST6FAN0P0UL0 et J ETEV6 E. Roubaud et A. Provost (iqAi) ont rapporte ici meme (i) leurs observations relatives aux proprieids « neurotropes » qu’une souche de Tr. ffumbiense mauifcslait k regard de la souris. Cette souebe, isoiec auGamefoun et conservee au laboratoire depuis ig 34 } se caracterise egalement par la Icntcur et Tirregularite de Pinfec- tion qu’olle provoque chez ce rongeur. M. Roubaud a bien voulu nous associer k I'etudc de cette souche et a soumis k notre examen, au cours de 1940-1942, un certain nombre d’animaux inocuies soit par voie intraperitoneale soit par voie infracerebrale. Sur 19 souris examinees et appartenant k cinq lots differebts, 9 avaient presente des symptdmes paralytiques nets. Parmi ces 44 BULLETIN DE LA SOCIETY DE PATIIOLOGIE EXOTIQUM derniers, 5 provcnaieiit do lots inocultSs par voic inlraprrilonc^alo ct 4 de lots mocul6s par vole inlrac6r6bralc. Los ])li6n(>nif'nea para- lyltqucs oul ('te obscrv6s, clirz Ics premiers, 68 A 189 jours aprrs rinornlation (dur^e innyenne d’inciibaliou : i/ji jours), el 4 i 2a8 jours aprtis, chez los dou\i('^mcs (durt^c m«)y(‘nti<‘ (riii i 260 jours aprt^s riiioculalion. A I’ouverture du coelome et du thorax, c(* qui frappe surtout chez ces animaux, e’est la fr6qjieiice dc tumefacMion des |5;antslions lym- phatiques (inguinaux, axillaires, chaine ]oml)o>aortique') ; la rale et Ic foie sont cn g6n6ral trts peu inodiliis de volume. A I’ouver- ture du erdne, on observe souvent de rhyperh^mie, queh(ucfois de radi^me. L'examcn histnpathologiqnc du syat6me nerveiix d^monire sur- tout Texistcuce d’importantcs inHItrations p^rivasculaires qui constituent la 16 sion espeutiellc dc raffcction. Ou les rencontre au niveau des vaisseanx des meninges, des septa, el uu niveau des capiilaires du parenchyme, aussi bien du cerveau que du bulbc et dc la muclle (fig. i, a, 4 et 5 ). Celle p6rivascularile est fornide de cellules inflammatoires rondes, lymphocytes el plasmocytes, loea- Usees dans la game lympbatique oh elles semblent scrrdcs dans les mailles d’une trame rdticulaire (fig, 3 ). On pent rencoiilrer cepen- dant de temps d autre de Finfiltration diffuse du parenchyme. Kii dehors des infiltrations pdrivasculaires on observe souvent line Idgdre proliferation de I’endothdlium avec parfois obstruction de petits vaisseaux. A c6t6 des pdrivascularites, il existe une mdningite, quelqucfois Irds importante, formant souvent des plages et qui para!t intdresser plutdt la base du cerveau (fig. 4) ; elle accompagne les septa aussi bien du cerveau que de la moelle (fig. 5). STANCES DES i3 JANVIER ET lo FEYRIER igjJ 46 Les neurones seinblciil peu alieints. Dans ccrlains cas on pent coustalcr, apri^s coloration au Nissl, iin deg re de chroniatoij'sc. La recherche d’ « inclusions aoidophilcs » Inlranucl^aircs ou cyloplas- jiiiqueSj par la melliodcdc Mann, ful loujonrs n^g^alivc. Nous avuns no(6 Texistence d’une redaction gliale ct rabscncc dc cellules moriilairos (Moti) curacl6risccs. Pas (Palldralions iiotabics au niveau des plexus choroldes et de repcndynie La recIuTchc dc ddmyelinisation n^a pas 6td iaile. Du cdt6 des outres organcs nous uvons signal^, chez certains de nos animauxjdc I’iniillration lyinpho-plasmocytaire Inlcrstilielle, en particulier, au niveau du rein (lig. G) cl du foie. Happclons qu’il s’agit d'line des lesions liabitucllcs dc la Irypanosomiasc que noire regrclt6 mallrc A. Poixir (ii)i i) (a) avail jadis cludi6e chez le cobaye sous Ic noin dc « trails forinution lympliocylaire des organcs ». Les formes uerveiiscs dc la Irypanosomiasc exp^‘rimenlale de la souris produiles par Tr. (jamhicnsc ne senihlenl pas avoir relciiu, jusqidi\ present, rallcntion des aulcurs. .1 , Zsc.ikjoke (i() 4 o) ( 3 ) eu fail incidcnimcnl mention. Cel aulcur les a observees chez certains dc ses animaux inocul6s par voic inlracercbralc. En outre, les lesions histopalhologi([ues que nous venons minse hnm.iine. EuHn nous ujoulcrons que du point dc vuc cliimio- lln^rapeuliqiie rattenliou doit i^lrc alliree sur les infections analo- gues celles qne provuque clicz la souris la souche « neurolrope » dc 7 V. f/ambiniite de E. Komivun el sur les ph6nom^ncs de meningu-euc6[}hal I* 34 , pp. 48 - 5 o el pji 173-175. Ca) (]. P. Sac 1911, t 70 , pp 1O5-1C7 ( 3 ) Zettsohr. f. Ilyy- and In/eki., 1940, t 122 , pp. Cao-Cao. ( 4 ) Proc. Boy. Soc , 1907. l. 79 . pp 95-102. ( 5 ) in Bapp. Jinnl de In (Jommm intern de la S, D, N. pour I'elade de la ivyp hamaine. Gen6ve, 1928. Discussion. M. liouBAUD. — La souche de ffambiense qui determine chez la. souris les reactions dc m4ningo-enc4phalite dont M. G. J. Stefano- 46 BULLETIN DE LA SOCIETE DE PATHOLOGIE KXOTIQUE POCJLO nous a fait passer sous les yeiix dcs preparalioiis reinanpia- Lles, nous a paru presenter ii ce point dc viie drs didt^’cnres inipor- tanies ayec les aulres souchcs du iin^nie virus cjue nous avous imios entre Ics mains. Bieii qnc les maniieslatiouK ni6uiiigo-rn('(^]>halili- ques qu’elle d6teriniiic no soieiil |)as toujours coiislatiVs, celti* soucbc parait presenter uno 6lecliYiti* ncurolro])i‘ partUMdii'^ro. L’auteiir allcmandJ. Zsciiuckr a note egalciuent dea dilliMTures fit ce point dc vm* entre les ilillenMitea suuclies de 7 V (jamhivnsr qu*il acula possibility d’dtudicr. Peut-dtre la souris pcul-elli* senir de rdactif pour apprdcier la plus ou inoiiis grande leiuluiirc dos sou- ches de trypanosome liumain i\ iiifectcr les centres nerveux. LE SULFAMIDE DANS LA LEPRE Traitement dos picrforants et finalcmeul les maux porforonts. Piaies nrridcnte/lrs fruiches. — On a ]>lusieurs Ibis sii;iial 6 quo la vitesse de la ricatrisation des plaies chez les liipreux n'esi pas inoiudro ipie ciicz les sujets sains ^ 9 ) II n’ost ricu d' 6 tonnant done quo lo sullaiiiuie ail doiino exactoinoiit les nn^mes r^siillals oiicz los bansenions quo olioz les ^ons norinaux. Aux coionies, Tutilile des siilfamidcH dans lo triiiloinciit des plaies esl considorablc, <4anl doniioc la irotpicnce dos infections sooondairos cho/ los iiidig'enos qui, o\idoinmenl, ironl aiicuiio id 6 c de I’liygienc. Oiiaiid rapplioalion do sulfaniidc osl correclemcnl faile, on 6 \ile a ooiip Slip I'liifertioii socondaire, d’oCi la ciratrisalion rnpide des plaies. A noiro avis, la incillourc faijon d’appliquer la poudre de. siilfainide pour le trai lenient dos plaics fraiclics ost la sui\anto, donl nous avons dojA ron.stal 6 refiiraeil 6 pciidanl la guerre iqilq- (*<>)• ba plait*' fratrbe esl bien neltoy^c avec de I’cau bouillie ou avec (le I’eau physioloi>ique dans le cas de lesions elendues. Les lissus morlili 6 s soul enlev^s avec soin. La pluie essuy 6 c est sau- poudroe avec l*exosc])topIix. Nous faisons, pour les plaies quelque peu iinportuntcs, le iietloyage et l^application de sulfamide tous les jours pendant les deux ou trois premiers jours, ensuile on cspace 48 BULLETIN DE LA SOCIEtE DE PATHOLOOIE EXOTIQUB les pansemcnls, on ne Ics fait plus qiie tous les deux jours (rabord, puis tous les Irois jours. Nous ne nous arrdicroiis pas sur ce rlia- pilrc, car il ne pr 6 sentc pus de panicularil 6 ciiez les I 6 prcu\ oi lo nombre dcs Iravnux cousacr 6 s au irailcineut dcs plai<‘s ])iir Ic sulfamide cst d<'‘j}\ considerable. Gc ipii prcsiMitc plus d’lntenM pour noire dtiidc, ce soul les lesions sp 6 (*ifiqucs de la lepiT pour l(“«[u(‘II(‘s on est oblige fr^quemineiil d’ititervcnir cbirurgicalemcnt. Ulilisation de sulfamide dans la vhirargtc chrs les lepmu'. — Nous avons eu I’occasion d’iiitervcnir k plusieurs reprises cliez les Idpreux pendant noire s 6 )our ti Bamako. Parmi les divcrses lesions qu’oii observe dans la leprc, la resorption osscusc cst sans doufe la plus frequenle. On la rclrouve a dcs degr^s divers eluv Ui pluparl des lepreux avanc 6 s. Celle resorption sc jiroduit le plus souveut sans lesions ouvertes. Gependant, les ras de ii 6 crosc osseuse Kurlnfect^e son t frequents, surtoul au niveau deacxlrciniteH : doigts, orlcils, parfois au niveau des inetalarsicns ou des inelacar- plens. Ces b'sions se Iransformcnl rapidcuicul eii v 6 riiable osleile avee de nombreuses listules d'o^i sourd uu pus ubondant cl fetide renfcrmanl souvent des bacilles acido>r 6 slstants on (res graiidu quantity (ii). ^intervention chirurgicalc est tout indiqiit^e iei, ear, non traitees, ces Usions conlinuent dvolucr indeliniinenl cl provoquent parfois des complications graves tclles, par cxenqilc, que phlegmons des gaines des tendons. Nous avons eu Toccasion d'lntcrvenir duns 7 cas. Nous doniic- rons, pour 5 d'entre enx, de courtes observations. 1°*^ Gi.s. — Malade B..., e’est un Idpreux habitant Bamako. 11 se pro- sente a la coDsultation de rinstitut de la L6pro pour son annultiiro gauche. Le doigt malade, ^norme, trois ou quatro foi.s plus gros quo le doigt normal, prdsente quatre fistules en ontoanoir, d'oii sdcoule un pus abondant et letide. Toutes les trois phalanges 6laiit altcintos, on praliquo rampulatioa du doigt uu nivoau de rurliculation meUicar|)0-plmlun- gienno, A la fin de rop^ration on met dans la pluie a a 3 g. do auptoplix otrincision csl fermee avec quelques points de crin. La guorisoii ust complete eu 10 jours sans aucune complication, quoiquo la poau ail cte couple jnsle au niveau du bord inf6rieur de la Astule lo plus bus plac^e. a* Gas. — Zoum... Le malade pr6.sente une uderose infeetdo de lu pre- mi6re phalange du quatri^me orteil du pied droit. lle.\iste deux fisluies, une entre le troisi^me et le quatrihme orteil, Tautre k la plante du pied en arriere du quatri6me orteil. Un pus aboudant el f6tide sourd des Joux fistules. Pendant 16 jours, le malade a 4 t 6 trait6 avec Texoseptoplix en application locale; la poudre a 6td introduite le plus profond^moiit pos- sible dans les fistules. Une am6Horation marquee a et6 observde avoc ce traitement; au bout de quelques jours, le pus est deveuu moins abon- dant, moins fdtide et vers le io« jour il a chang6 complfetoment d’aspect : c’esl un liquide clair, inodore, qui suinte des deux plnies ; copendant SEANCES DKS i3 JANVIER ET to EEVIUER 1(^43 celles cine prSsenlent uucune londance ii la cicatrisation. On j)ratii[uo alors uno iulerventioo d'amputation du qualriomc orlcil au niveau do rarticulatioii m6tatarso«phalanffieniio. La plaic, fermoe avec 7 points de crin, est prealublemenl hourrdo do i.iba F. a la doso do 3 011 f\ g. La gcuunson est complete en 10 jours, aussi bicii de la plaie opi^raloiro quo do la (istuloplanlairo, I’aulre 6tanle\cis6e au moment de rop6raliuii. 3 ° Cas. — Touh. . Lc malade .so presen to avee iiiio |^un|;i|‘rcne seclio do rindex g’auche; I’os de la deuxibmo phalani^'e sort ii moiti6 do la plaie, lu premibre pbalang^o n’oxisto plus. On pratique I'ablation dii doigl au niveau do rarticulalion m6(acarpo*plialang'ieimc. La plaie est remplie de seploplix, a ii 3 jff., et fermee avec quelqucs points do crin. La jfiitSri- son est complete en 12 jours sans complication. 4 *^ Gas. — Baga . Ce I6preu\ pi' 4 sente plusieurs mnux porforanis plan- laires. Depuis 8 jours, uno iistule osseuse s’est formco i\ la partio lermi- nale du troisJeme ortoil du pied g'aiiuhe La Idsion osl (lonlourou.«>o, uiie Irahioo de l\mpliang^ilc csl muiquoc sur In jiimbe ot In cinsse Les gaii- e^lions do Paine g'auche sont Ires seiisibies. La plaio o.st lrail6o d’abord, pendant 7 jours, aver I’oxosoplopliv en npplicniioii locale saiKS umdliora- lion bicn appreciable On decide uno ublalion do la troisicmc phalange ot de la Idte do la douxieme. A lu fin dc l'op 4 ralion la plaio est saupou- di*6e ahondaminont nvee lo seploplix cl formi^o par (]uelqiio.s points de criii La guorisun csf rapide, sans complication nialgrc (|iio nnrection nitd 4 pass 6 la partio onlcvoc, comme Pindiquo la Iratncedc lympbangite. 5c Gas — IUk. Ouin.. Lo malado pr(!'senLe deux {istules do lu paume de III main droite, suites d’un phlegmon des gaiue.s dcs tendons. Ces listules datent d environ 0 mois ot olios so sonl montr^es r^fractaircs aux divers medicamonts utilises Sur la demande du malade, nous pro- liquons rinlervenlioii chirurgicalo. L'lncision de G 4 7 cm. de longueur et de I cm. 1/2 de jirofoncleur est faito suivant la ligno rduuissanl Pespace onlre Pannulaire et le petit doigt et le milieu du bord siip 4 rieur du la piuime de la mum. On couslate nue Pinfectioii n'interesso pas los ns dll ctirpe. Lcs Irnjol.s dos deux nslu[o.s el les culs-de-sac sonl neltoyi‘8 ilia curellc ; la plaie lais‘- 4 e oiiverte est snupondrde de «epLop 1 ix. Pen- dant cinq jours, 011 refnit io pnnsomenl tous ie.s jours on Invant la plaie ii PoHii houillie ot en la saupoudrant avec Pexoseptoplix. Au bout do queli|Uos jouis lu plaio ne presonlo plus la moindro suppuraliou et le (}' jour nous d^cidons de la Termer avec quelques points de crin, apriis Pavoir prealublemenl saupoudrSe aboudamment d’exoseptoplix. La cica- trisation esl parfaite. Le.s crins soul enlev 4 s lo 7*' jour. La gudrison est ddlinilivo. Nous ii’allons pas multiplier ces excmplcs, car tous ont dound des rdsullals comparables. En rdsumd, nous pouvons dire que I’uti- lisation d’exoseptoplix en poudre en application locale permet une cicatrisation rapide des plaies fralches chez les Idpreux. (Jtilisd au cours des interventions chirurgicales, souvent ndeessaireS) sur les tissus secondairement infeetds, il permet une gudrison rapide et sans complication des plaies opdratoires. Briilures. — Presque tous les Idpreuz prdsentent une attdnua- Ball. Soc. Path. Ex.^ nos i-a, iq 48 . 4 6u BULLETIN DE LA SOCIET& DE PATHOLOQIB EXOllQUE lion plus ou moins marquee de la sensibili(6 la chalciir, rc qui exphquela frequence des hnllurcs accidcii Idles cliez ces inaiadcs. La compUcation la plus fr6qucnlc dos hrAluros csl I’nifeption des plaies par les germes lianaux <]ui rulciilit rorlcmcnt la |;;upris‘.ail do brdluros do deuxi6me degrd : la premiere, de la partie ant6rieure du poucc, choz un enfant de 6 ans ; Tautre I6preux avail le qualri6meet le cinquifemo doigrl de la main gauche brul6s. Ces deux lesions, trait4es comme les pr6c6- dentes, ont gu 4 ri sans complication en 7*8 jours. ^ L’int6r6t de ce medicament est de ne pas permettre Tinfeclion A germes banaux de s’etablir, d*oA il resulte unc guerison rapide cl une bonne cicatrisation des brdlnres. Ulcires ISpreux aufres qae les maux perforants. — 19 ulci‘- res siegeant sur les differentes parties du corps et le plus souvcnl sur les jambes, ont 6t6 trait6s avec un sucefes complet dans 18 cas. Certains de ces ulcAres dataient de n ou 3 ans. Le (raitcincnt a etd conduit toujours de la m^me fafon : la plaie, lav6e A I’eaii bouillie, a Ate ensuite saupoudrAe ou enduite d’une pAte dc scptojilix, pAtc S&ANQBS DBS i3 JANVIER ET lo F&VRIER igi3 5t quc nous pr^parons au moment de Temploi, cn m6Iangeant le scploplix avec quelques gouUes d’eau bouillie. Les premiers jours, quand les ulc6rcB suppurent beaucoup, on refait les pansements tous les jours ct quand la suppuration s’arrdtc on espace les soius et on uc fait les pansements que tous les deux ou trois jours. Pour inieux juger dc Vaclioii du medicament nous avoiis arriite, pendant nos essais, tous les trailements antliepreux, qu’ils soient a base d’huile de Gorli ou dc bleu dc methylene, etc. Ueifet du (railement peut dtre divis6 en deux stades J>ien dis- tincls : d6j^ apr^s 2 ou 3 jours de traitement, le pus devenu ino- dore se transform c eu un liquide clair ou k peine louche pour sc tarir corapietcmcnt en 5 i 7 jours. La plaie deveime propre com- mence ^ bourgeonner et on s’altend ^ une guerison rapidc dc I’ul- c^re Lc deuxi^me stadc cst cclui de la cicalrisation proprement dile. lei, on cat legc*rement d6^'u car, qiioiquc la plaie rcsle ])ropre rt ne suppiire plus, la cicalrisation ii’csl pas loujours rapide. Eii dehors de I’inrcctiou, les troubles trophiqiies responsablcs dcs ulceres lepreux inllucnt grandcincnt sur la cicatrisation. Le scplo- plix n'agit quc sur rinfcclion, d’abord sur nnfcctioii sccondairc des plaies, puis sur lc bacillc dc ITanssn lul-nieme quand sa con- centration cst sufGsammenl eicvec, comme e’est le cas ici (12). Le medicament realise done locnlcment les conditions ndeessaires h la cicatrisation, mats il cst 6vidcnl qu'utilist^ de cette mani^rc, il ne pent pas agir sur Torganisme entier et plus particuli^rcment sur les troubles tropliiqucs qui inllucnt grandement sur la cicatrisation. Mais le plus grand iiombre des ulceres trailds par le para-aminoph^- nyl-sulfamide gu6rissent ^ la longue. Dans notre cas, 18 ulceres sur 19 out gucri. Dans un seul cas, nous avons obtenu un demi- succi'^s. Yoici cette observation. Nof. . 11 s’agit ici d*un Idpreux qui pr&«ord est entour^ d'une couche cornde de 1 & 2 cm. d’ 4 pais- seur La forme de I'ulcdre est tr6s irr 4 guli 6 re II est d'environ 7 a 8 cm. dans sa plus grande longueur, de haut eii bas, et de 5 a 6 cm. de lar- geur dans sa partie infdrieure. Le malade est hospitalise pour son ulcere (lepuis 840 jours. Inutile de dire que pendant son sejour k rhdpital,ii a buivi, sans grand succ6s, les trailements les plus divers. Nous commen- (^oQs le traitement avec le septoplix le 7 avril 19^2 ; quelques jours plus tard, la cicatrisation commence a se manifester et i mois plus tard Tub care a diminue de moitia. Bnsuite la cicatrisation devient plus lente Ayanl manque de soptoplix pendant qiielque temps, nous I'avons rem- pface par le 2255 R. P. La cicatrisation s'est arretce compiatement. Un mois de traitement par 2255 H. P, ii’a pas modifie sensiblement retat de I’ulcare. On roprend alors a nouveau le traitement avec le septoplix : la cicatrisation repart k nouveau, mais bien lentement. Trois moisapras lo dabut du traitement, Tulcare n’est pas compiatement gueri, mais, 5a BULhKTlN DE LA EOUIEIE DE PAI'UOLOGIE EXOTlQUb d’apr63 M. le docleup Beaudiment, Direclour de I’Instilut tie la Lepro, on n’cst jamais arriv6 & constotor une si grande umclinralion aver los m^dicamenls divers anl6ncureiiient utilist^s. (lommu cxcmple de raclivil('‘ tin seplojdi-x, nous uc cileroiis qu'une scale obscrvalioii : Dji Tro.,., Idpreuv atteiuL de l^pro lubercuioulc avee des liouJiles Iru- phiques ires importants : mutilation el dSibrnialioii des oii^les do Ions les doigls et des ortoils. Les ladies sur le corps et sur la ii|^uro ^oiil on voie de disparilion sous I’aclioo du traitement gc^udal aver riiuile dc Gorli Actuellemenl le malade est liospitalisd u la salle Maugboux dopuis 52 |Ours pour ulcere au pied droil, place eii ctri’iere el en bas de la maU leole externe ; la plaie esl longue de 3 rm euviron et largo dc i cm. On commence le Irailemenl avec le septopliv le 7 aviil el dcijli le i'> on rnii- stale une cicatrisation active des boros do la plaie , on cspace alurs les pansements ijui, dordnavant, nc sorit fails ipio tons les 2 011 3 jours. Le *»9 uvril. soil jours apres lo rommencement du Irailemenl, I’lilrere esl bien cicalris6 el le malade quille I'lidpilal. Les oulres ulceres onl coiuplctement gu6ri cn des (cinps varianl de 10 jours k 2 mois 1/2. II esl inti^ressnnt tie signaler qne la \itcsse de la cicatrisation cl la rapidity de la gudrisuii nc ilcpciitlenl pas forcemeiit dc ia grandeur de I'uic^rc, mais pluldl ties (roubles trophiques que prdsente Ic malade. L’action du septoplix dans ces ulc^rcs est puiTois \raimeiil remarquable. Les plaios qui duraiciit depuis des mois on milnie ties aim^es sont quelquefois gu6ries en moins d’un mois. Ge sonl cos gu6risons rapidcs qui frappeni rimagiiiation des maladcs el aug- mculent la confiaiice de ceux>ci cn leur m6dcciii, facleur qui nVsl pas u n6gligcr avec les 16prcux. Nous allons voir ^ present les inaux perforants qui sc monlrenl plus rebelles aux traitemeuts par les siillamidcs quo les aulros l<[‘sions cuiandes do la I6pre. Traitement des mau,r perforants dies les lepveiur, — l^a fr^- (piencc des maux perforants cliez les I6preux esl irt'^s grantle. .)an- si LME, dans son traite, indique Texistence ties maux perforants elicz I I6preux sur 3 et il souligne rimporlance des infections sceoii- daires accompagnant ce trouble trophique (i3). Sans parler ties maladcs qui ii’ont pas dl6 surveill4s sufGsammcnt long temps, voici les risultats de 17 observations. Parmi ces 17 plaies, traitdes dc la mdme maniferc que les ulceres 16preux, 10 ont 6I6 compUlemeiil gu6ries ou leur kal au moment de notre depart de Bamako nous permet dc les consiJ6rer comme fels, 3 ulceres ont 6ld am61ior6s, 3 autres sont resits stalionnaires et i s’esl agraiidi malgrti Ic trai- lement. Nos maladcs n’ont pas alit^s et malgrd qu*ils aieiil H6 STANCES DES 13 JANVIER El to FEVRIER nj^ 5 .) hospilalis^s, ils onl niarchi^ beaucoup el uii cerlaia numbrc d’enlrc eiix Giiltivuiciil Icurs champs, places, il csl vrai, an voisina»c do riidpital. Le (raitcment §eu6ral clc la I6pre a 6l6 suspendu peiidanl nos cssais. L’lmportance dcs (roubles (ropiiiqucs sur la <‘icalrisalioii Tulcbre dure depuis 3 ineis. Gomme les deux pr6c6dents, celui-ci, traile au sepl’opiix, gudnl on a mois i/a environ. 11 est k signaler que les maux perforants se cicalriseiit hcaiicoiip plus lentement que lea plaies fralcbes ou les aulrc.s iilcrres. Les causes en sont multiples. Parmi les plus imporlaules, il laul iioU‘r : premiereraent, la perte de substance qui est toujours apprdciabli*, et deuxikmement, les troubles tropbiques plus ou inoiiis griues qui retardent la cicatrisation, quand ils ne rcnipficbciil pas coni- plktement. Il nous semble qu^actuellement, le septoplix est encore le ineil- leur medicament pour le traitement des maux jierroratils ebez les Ikpreux. SMI ne guerit pas toutes ces plaies, lo pourecutago do succks est plus grand qu’avcc n’importe quel autre inddicamcnt. D’autre part, mdme dans les cas oi'i la gukrison est iuconiplotc, il permet d’evilor toutes les complications dues nux iiifcclions secon- daires. Conclusions I® Le pai'a-amiuo-pbdQyl-sulfamide, utilise localcmoiil, en einpo- chanl I’infection de s*etabiir, permet de gu^rir les plaios frulcbes chez les Ikpreux tout aussi rapidemenl que cbez les sujels unr- maux. 2 ® La vaseline mklangke avec le septoplix domie d’excellenis rksultats dans le traitement des brdlures, si frdquentCH chez les Idpreux. 3® Les ulckres Ikpreux bt^nkiicient grandement du traitement local par Je septoplix. Tous ou presque tons gudrissent. 4®^ Les maux perforants chez les Idpreux peuvenl dire gudris par application locale de septoplix dans la proportion de plus de 5o 0 / 0 . Pour les uledres et pour les maux perforants Idprcux, Teffot du SEANCSS DES i 3 JANVIER ET lo F^VRIER 194^ 66 (railement peul ^tre divisd cn deax p6rmdcs. La premitirc p6rJode correspond ^ la dispariliun dc I’infeciion. II sc manircslo d/'ja aprt^s riuclqncs jours dr (railcmciil par niic am^Uoralioii (rrs acrnsec; Ic pus se (uril pen it pen el la plaie coinmoncc h sr cioalrisrr. La deuxi^mc pdriode, p6riodc dr la cicainsation proprrment ditr, rst pins on moins longue cl depend beaucoup des troubles Iropbiqurs ({uc prrscnic le inalade. 5" Lc (railement des plaies, chez les Idproux, ])ur Ics sullamidrs, pr6sente uii grand int6r6t au point dc vuc prophylacliquc. LY‘mis- sion des bacillcs de Hansbn par Ics 16prcux en dcliors de Torga* nisme se produil surlout au ni\eau des lesions cutaiU'Cs on muquruses. La gu^risou de ces plaies, qiic le para-amino>pli6nyl- sulfaraide permet dans l, 33 , 989*995. 3 . V Klinguuller. — i()o 5 , 13 . 4. P. H. Lid. — Devniatot. Wochenxchr.y 1918, n“ 1,66, i-i 4 . 5 E. Mum oi S. N CnArrEnJi — Indian, med. J., 1982, no 4 t 19 , iiG 3 -[ 164 C. CoNZEMiub. — Ann Soc. Beige M4d. Iron , igSS, n® i, 13 , i- 3 . 7 J. OuBRANOAL i)i s E^sSARTs. — Ball. Soc. Path, exol , 1988, n“ 9, 31 , 80O-809. 8 E MARcnouxel K. Sorel. — Ann. In&i. Pa&fenr^ iQia, n® 9 , 26, (>75-700 el 778-801. 9. U. Matah — New Orleans Med. et Surg. iqiS, n® 12, 67 , 1020- ioa 5 . 10 V. Chorine. — Ball. Acad. Med., iq 4 o, 123 , 828 II. Hordom-LIffrbduzzi. — Zeitsehr. ligg. a. Infekiionskr., i888, 3 , 173 12 V. Chorine. — Ball Acad. Mid., 194?, 126 , i 5 a 1 3 E Janselmb, — La Lepre, C. Doin ot Cie Edit. Paris, igSS, 433 > 4 a 9 SYNDROME DE LOPFLER ACCIDENT DE LA VACCINATION ANTITYPHOIDIQUE Par G PABTANt el F. CHVRLES L’associaliun d’ombres radiologiques pulmonaires fugaces et d*une 4osinophilie sanguine constitue un groupement symptomati- que, ddcrit par Lofflbr en 1984^ dont on connalt environ 180 cas. BULLETIN DE LA SOCINTE i)E PArUOLOOlK EXOn{i{’E SO Nouscuavons, a\ecF. Cantoni, d6jiist6 [() cas cii (juclquos inois a li()i(lo a t'clg-e de 20 ana, a present^ lora do la Iruisicmo injecliuii iiue I'oar.lion violenle avec louv et li6vre Uepuis cello date, cat loujours bien purlnnl, ii'a jamnib ou (raslbme, d'urticuiio, iii uuctiue aIVcctioii pulmunnire. Le i 3 mars 19/10, re^*oit i/a cm® de vaccin T. A. B. be mars, reuc- lion febrile ( 38 ‘* 2 - 39 " 5 ) Lo i 5 mar^, apparition d'aiio loux viulciilo avi'o expectoralion muco-purulenlc ; aslhenie prononc^e ; lempt^raluic US".'). IjO 16 mars, ruuscnllalion fail entendre (|aol(|ueb r.'tlcb broncinques du cOl6 f;;uuche eu arriore; la falit^uo persiste. La lumpcM'aliiie buisso el be maiDlient pondaul quolqueb jouis enUe 37 et 3 U*' pour devenir iiormule ie neuMome juur, C’csl alors que le malado se bout bieii Unu rodio»rnphie le 18 mars monlre uiio /.one dc condon'-alioii paroii> chymateube assez dense, homoic^no, pou 6lendue. mnl limitoe, duns In reiffion moyenne de la plag‘0 pulmonaire gauche. Kormulo leurocylairo : JO 4 osinopliiles 0/0 Pas de bacilles de Kocu dans ies ornohals, 111 ib^ parasiles dans les selles. Le 22 mars, I'ombrc pulmonaire a presejue roin- pl^temeat disparu. (Ictle obson atioii esi bauale et typique, mais Ics (‘ondilions dans lesquclles cc syndrome cat survenu sont inldrcssantes : il a lilo declenchi .par une vaccination anlitypholdiquc ; jieiil-t'lrc indnie s’lStait-il dejAproduit Jors d'utic vaccination aiiUVieurc* (icltc obser- vation doit sans aucun doiite dtre considdnie comine une conse- ({uence de la vaccination. On pent, eomnic nous y avona iiisisle duns la thtse de noire tdiive Battini (Alger, m) 38), reunir Ics accidenla dns aux vaceins tu^s en Irois groupes : aecidenis (rintoxiration, do Rcnsibilisaiion, de biotropisme. Ici, il s’agit d'une inaiiifeHlalioii d’hypersensibilii6 aux prolcincs du Jiacillc d’EaKirm. Souvcnl, d’ailleura, on pent invoquer un inecanisme d’byperscii- aibilit6 pour expliqucr Ic syndrome dc Lofklbu ; (ju’il soil associi' a de raslhmc, de Purlicairc, des accidents stiriques, qn’il sc tnaiii- feste an cours d’une parasitose, qu^il soit provoqu6 par Ic pollen des tro^nes, toujours il traduit unc sensibilisation de rorgauisine. Notre malade iie fait pas exception, et e’est bien A une hypersensibililc qu est dd cet accident inddit de la vaccination antitypboidique. Discussion. R. I oNs. — L observation de MM. Padiaki ctCnAULEs cunceniaiil un syndrome de Loffler consdcuiif & la vaccination aulitypho- SEA^fCES DBS i3 JANVIBll ET lo FBVJUER lo^'i 5 ? paratypliiquc pose de noiubrcux prolil^mes immuiioloqiqucs. Ii<*s auteurs admelteiit s9vii- terie aiguO, en seplembre ig4o Syndromo dy.senl6rjque lypiquo loljrile. Etant doun4 le travail consid6ral)le qu’ello dcvail assurer, Mmu X.. nc s'ahte pas, et suit uu traitcment peu dnergiquo Bnis<|uomenl les i^laires el le sang disparaissent des selles et la diarrhde ellc-miiniu e^de oL fail place it de la constipation. Aussitdl apres la (in de la dysenlone, uppa-* raissent les sigues classiques d’une phiegmalia-albaduleus du roemiirr iof^neur gauene. La malade ost immobilis6o, rdvolutiou do rcllo com- plication est absolument classique, et au bout de deux mois cllu part on convalescence, pr^sentant simplement lessoquelles liabilucllesdus plilo- bites (oedume plus accusd apr6s la fatigue, douleurs iila racine dn moni- Lre inf4rieurL L’examen DaclSnolngique des selles n’amalhcureuseinoiit pas ele pru- tiquA Uo sSro-diagnosUc fait tro<> lardivemont (In maladc otuiil giiArio) ii’a donn4 qu’uD rdsullat u^galif avec le li. de SniuA cl los (liirL^'cntos bouches deFiiEXNER et de Hiss. Mme X . depuis celte maladie, consorva uii olut inlosliiial assoE pro- CiUro (poussdes tr68 fr^queutes do diurrhde survonant suns cuumi appro- ciable). ryinleress^o ayaiit eu fi assuror en niai i(j4i iin service do g.irdo tr6s peoible a vu son olat intestinal .s'aggravcr ol In diarrlioo dovoiiir permauente ; uno noitvollcpoussee . DECOUftT et .T SCHNEIDER En 1988 (i), nous avons d6crit des ^Uments qui etaient restds inconnus jusqu'alors el que nous avons trour^s d’une manikre constante dans le sang p^riph^rique k la fin de la pdriodc d'inenba- tion chez les poulets infeatds par Plasmodium gaUinaceum. Depuis, nous arons retrouv6, d’une fa9on constante, les mdmes 416 - (*) Nous tenons ft signaler que nous avons personneliemenl identifift do bacillode Mokoan ft pi usteurs reprises dans les selles de xnalades apparienant au service oft Iravailiait cette iniirxniftre. fio BULLETIN DE LA. SOCIETE DE PATUOLOGIE EXOTIQUE meats chcz les canarismtestes par Plasmodium pnerox ct chcz Ics pigeons iafcst6s par fliemoprnteus colomIhP (^*). Nous avons rctrouvonl loujours inclus duns le proloplasinc des lencocyJes monoaucl<5aire8 du sang circulant. Ces inclusions existent aussi bicn chez les animauv infest6s sponlanemciit dans ia nature par ])iqdrc de tiquesqiiechez les animaux inocnl6spar injec- tion de sang virulent. Chez ces dcrniers, on voit les inclusions apparaitre quclques jours apr^s rinoculation, soil lo d 1 5 jours avunt /*uppanfion des premieres formes pnrasitaires classif/nes et avant lout symptOme morbidc. Duns im mdme mononuclcuirc, Ic nombre des inclusions varie gcndralement de a & 10 , inais pent d6passer la vinglaine. Lc nombre des niononucleaires conlcnanl ces inclusions auginenie progressivement jnsqu’^ Tapparition des premieres formes parasilaires intra-6rvthrocytaires. A ce moment, elles sont devenues trfes nombreuses, au point qu’on peut en trou- ver facilement pliisieurs centaines sur ebaque lame de sang. Ces inclusions se divisent par simple scissl parity en deux ele- ments. Plus rarement la division se fail par quatre ^l^ments en forme de croix. Institut ArlouKj {Tunis), Bibliogripiiie (i) Note priliiniuaire sur la recherche de ia loculisaliun et de la mor- pliologie des plasm odes pendant les periodes d’iafestatiou iatenle. Sor. Path. ExotUjiie.^ judlel 1988, pp. GoQ-tii^. LB DIAGNOSTIC ENTRE SYNDROME DE LOFFLER ET KYSTB HYDATJQUE PULMONAIRE Par G. FABIANl et F. CHARLES La conslatation d’une omlu'e pultnonaire isoUe, d’uue forte 6osi- iiopliilie sanguine chez un sujet ayant mi bon Alat g6n6ral, fait peuser au kyste hydatique pulmonaire mais aussi aux c infiltra- tions pulmonaires 6osinophiliques fugaces » dScrites par Loffler. G’est un pareil diagnostic que nous avons cii k discuter. (*) Chez ces deraiera, ila preoneot uo aspect un peu difT^renl que oous pre- ciscrona dans no autre travail. SEANliJSS DES t3 JANVIEll ET jo EEVJtlEU Gi Obsevvaiion. — Cob. Ss ans. AJjudunl & rEtal-MajorUe (jalicb (Siul Tuoisien). No pr 6 vant une doiizainc de cas dans in mi^nic region, nous parut plus vraiseinblable. La disparition lr6H rapide dcs signes radiologiqucs devail eii montrer la valeur. Cette observation est un nouvel exeinplc de lu laleiicc que peut pr6sentcr le syndrome de Luffler, simple trouvaille d’un examcn systematique san.s Icqucl celte aiTeclion serail passee inapergue. Mais c*est cette absence de signes g6n<5raux qui avait fait penser an kysle ])ulmouaire. Le diagnostic entre kyste hydatique ol syndrome de Loffler, eiivisagd d’une fagon th6oi'i(juc par les auteurs qui out 6ludi6 celte ((uestiou, pent done sc poser cii jiratiquc dans les regions 011 r^clii* nococcosc pulmonaire est frdqucntc. Certes les images du kysfc out souvent dcs contours flotis, ouat^s, tdmoignant dcs rdaclions inllam- maloircs pdrikysliques, mais e’est d la pdriphdrie de Tombre ct I’on 11^1 pus rasped nuageux, pen dense par endroits, qui cat souvent I’apanage du syndrome de Lofflea. Lcs rdadions biologiques de rdchinococcose, surtout rintradermo-rdactiou de Casoni plus sou- vent positive que la rdaction de Weinberg, out une grande valeur. LVosinoplillic sanguine est d'habitude moius imporlante dans le cas du kysle hydatique. El enlin en cas de doute e'est Fdvolution qui doit en peu de jours montrer un iiettoyagc radiologique com- plet s’il s’agil d’infiltrats pulmonaires labiles. Le probldmc des rapports entre syndrome de Loffler et kyste 6i BULLETIN DE LA SOCI&T& DE PATHOLOQIE EXOTJQUE liydatique pr^sente un autre aspect. Parasite, Porieurs dc kysle hydalique, surtoul de kysle pulmonaire. Le probliinie diagnostique n*en sera que plus compliqu6 et iic pourra Ctre resolii qne par une observation clinique attentive et assez prolongcie. SOMMAIRE DBS PI^RIODIQUES DES SCIENCES MEDICALES EXOTIQUES | 1 | Annaies de paraaitologie hamaiae et compardCy Paris. Tome XJXy /-a-.?, i() 42 . E BnuMprelL. Ch. Brdhpt : Eluclo6pid6inioloj^ique, coDceraanl Pappa- ritioQ de ia vcrrug’a du PcJrou en Colomlne Mission E. Brumpt et Gh Brumpt eii Colombie el au Venezuoia, p i. .1 ( 4 A.LLOT Sur un nouveau cas de parnn^ox^nie, p. 5i. C. DespoRTES : Forcipomyia uelox Wiiio. et Sycorax silacea Curtis, vecleurs d’Icosellia (Diesing') filai re commune de la grenouille verte, p. 53. K, Brumpt : Notes parasitolog'iques concernant I’ami^nag^ement agricolo de la Grau, p. 'jl\. F. CouTELBN et U Gogoet : Les rongeurs domestiques, reservoirs de virus en mycopalliolog'io bumaine el vdteriuaire, p. 85 A. Uistorcelli * Presence h Casablanca du roduvide eulomopliage Plainria domeshca Scop, p. qC. Notes et informations • Pnx Behring do TUniversiie do Marburg, fon- datiun pour les savants do Lous los pays, p qG. [ 2 ] Annaies de la Socldtd Beige de Mddecine Tropicale, Anvers. Tome XXlf, 3o-IX-tg//2, n° 3. K Hesseler Reaction dos agglutinations avec des bacteries sechees, p. 175. .1 ScnwETz . Rorliorche sur la limitu altimetnqne du paludisme daus lo Congo Orionlul, ot sur in causo do cette limite, p. i83 Louis van den Berghe : Sur la presence d’un spirille dans le sang peripheriquo d’un Macnciis rhesiuty p 20Q. Cli Vangoidsenhoven et F. Sguoenaers : L'lsolemout des trypanosomes par contrifiigation rractiunnee du sang, n. ai3. Fug. L van Ors ; Sur la Broncho-spirochetuse de CasLellani. 1 31 Annali d’lgieney Rome Avrii ifj43t rt® 4- M. Mazzeo ot A. Albini : Action cryptotoxique de quelques sels iodo- salicyliquos, p. i53. (t. Rita ot C. Cahmarblla : Recherclies ulterieures sur la dysenterie bactenonne inlantile k Rome, p. iGa. Jain iq4^> C. BnnsGiiETTiNi : Sur la differenciation des staphylocoques, p. 249* A. Ashta : Action developpee en Albanie depuis 1920 pour ameiiorer la situation sanitaire, p. a6i. * Dos microniins ou des pholof^raphics, de format i3 x 18 ou 18 X 94. des pa^es (lc9 wemoircs, des commvniosijnns, 00 des artieJes, meolioim^s daos cesonimaircj peovenl Aire adre8R4fl anx travoillcars qai CD rcraicnt la demande. par le Geatre de Dorumcnlatiou cl dc Hecherchea pour lea Sciences M^dicales Bxotiques (Soci4ie dc Palboloiifie Exoluiue) dout Ic bi6fc cst & I’lnstilut Pasteur, aux tanfs ladiqnda page 3 de la couvcrlore du Bulletin. BULLETIN DE LI SOCI&TS DE PATIIOLOGIE EXOTJQUE r>4 JttiUet igja, n® 7 . 11 . Datou : Notes sur Tepidomiologie de la grippe, p 297 . O. Starkoff • M^thodo pour la biopsie de la nioelle ossciuse dans le‘» recherches eYp&nmentalcs, p. 3i3. L Vernbt Acide para-amino-benzoiqiie (Vitumuie H'), p. 3 i8. Aoil/ M. ViTiELLo : Revue et Etudes sur le bacillc de Morgan, p. 345. V. Montesano Junior : Sur le pouvoir antig 6 nique des lipoides, p 35S Octobre to. F. Ferraro Action des Sulfamides sur les Helminlbes, p. 443 P. Ambrosioni . Plumes et crayons dans la dilVusion des maladies infectieuses dans les ecoles, p. 452. [4] Deutsche Tropenmediziniscbe Zeitscbrift, Leipzig Tome ^6, /i® /p, 7" octobre jg4a Lolhar Szidat (RossiUen) Ivur. Nehr. ; Qu’esl Cercaria ovrllata La Valelle’? Recherches morphologiques et embryologiques sur ragout de ladermatitecercairieimeeurop^enne de riiomiDe(i''‘partie}, 12 Ug., p. 48^ Tome 4d, w® 20, i5 octobre ig4s- Franz Lorincz et Erika Jdrary : Contribution k I'^ludc rliuique de la g^'ardiase, p. 5o5. Lothar Szidat (RossiUen) Kur. Nehr. : Qu’est Cercaria ore/ fata La Valette? Recherches morphologiques el embryolopiques sur I’a^ent do la dermalile cercairienne europ6enue de Thomme (suite et Jin) 7 fig,, p. 009. Tome 40t n° 2/, nooenibre tg4a Alvaro Lozano Morales, Cuceres (Espague) ' Valeur du traitcinoiil du paludisme par I’Acepte du point dcvueSpidemiolugique, 1 (ig., p. fizo. J M. Nesterwodskaja : CEcologie CC Anopheles claoitjer (bifarciitus) Meigen dans le district de Kiew, i iig., p. 538. Tome 46, /**’’ decembre ig4a. Emmbl, L Golz et A. Jakob : Elude des SporozoTles du pnludlsine au moyen du microscope 41eclronique, 2'* Com , 3 iig., p. 573. Fischbagb, Hans Werner * Installation a u point do vuo h^gi6nudos habitations sous les Tropiques et leur climalisation (suile et Jin), p. 676 Tome 46, n® a4, 10 decembre ig4a. J. C. Ekgblsardt . a Bayer ao5 » dans Je diagnostic de lu biliiarziose de la \4sicule biliaire, p. 597. Alois Ott . PrA'^ence d'Eniarnmba hisiotylica dans le duodiiuum chey. rhomme (Communication pr41iminaire), p. 0o3. ScBRAUu, Ebbrhardt, Berchtesgaden Traitementdu Pian par le Spiro- hismoi, p Co5. Tome 47^ n9 /, !*>* janoier ig43. E. ThonnarD'Neubcann : La spI4nom4galie dans le paludisme chroniquo, (i” partie), p. 1, Le GSrant : G. MASSON ntPRUrf PAE BAEmSoTO FEiESS ET C*® A LAVAL (FEAHOb). S. ia 5 . TRBNTE-SIXIfeME ANN^E 3 -/|. 1943 BULLETIN DE LA SOCIETE OE PATHOLOGIE EXOTIQUE ET DE SES FILIALES SEANCKS DKS jn MUiS ET ij AVlilL ORDRE DU JOUR DES STANCES 0 S^A VCE DU /o MARS if)^ Pr^bidbnce ns M. Blanc (Communications el M^moires : Cvllot (J.) et Dao Van Tv. Sur quelqii«*s souchos fraiK^aiscs de Cule.T pipiens L. — (iaudu- ciiBAij (A.). Ulilito prophylaclique de la salaison Interne des vianrlcs, pariiculi6r<*menl dans les pays tropicaux. — Oinoun (P.). Bdacliims d’hypcrsensibilit^ cutan^e t\ Tantig^ne lue, test diniquo dc riramuiiitd diez les unciens typhiquee ct les sujets \accin6s. — - (JaiapON DE LA Mottr (P.). Presentation d’arthropodes observes dans du mucus nasal.-— Marnbffb (F.), Kanque (J.') et Sautbt (J.). Quclqiies points de la biologic de Tanoplide (Mijsomi)ia gambae) dans la vall6e moyenne du Niger. — Poirier (M.). Contribution (*) LeR mesures dc coalia^entement du papier de presse et I'imporlance des (rayaux que noiib recevous nous meltent dans robligation de diffSrer rimpressioo de certaiues comniuaications et de certaios mdmoires. Ces conimunicatioas ou ces memoires seroul publics dans lesnumdros A yeuir des BuUelios dans Vonlce oh its anronf iflS regiis. Afin d’assurer one prise de dale aux Iravaux ainsi report's, ceux>ci seront mentionnds dans one rubriaue relatlye A I’ordre du jour des stances. Bull. Soc. Path. Ejt., nn< 3 - 4 , 1941. 5 66 BULLETIN DE LA SOaiETE DE PATHOLOGIE EXOTIQUB k l’6tudede la tuberciilose cl>e 2 Jes S^n^galais. — Poursjnks (Y.), PIGOURY (L.), Borde (R.Vel Bbrnard (M.'l. Trypanosomosc e.\p6ri- mentale du cheval k Trypanosoma eonnsi (s«)ucJic syrionnc). I. Elude dhiique. — Poursines (Y.) et l^r.oouy (L,)- Trypaiioso- mose du chc^al A Trypunosomu evansi (souciie syrieiiiie). II Elude serologiquc et h^matologique. — Roubaod (E.) ct Tukillaud (M.). Recherches expArimeiilales sur les peuplemcnts haiiopliiles du Delta du Rhdne. — Sautbt (J.) et Marneffe (II.)* Contribution k I’dtude deTexophilie de divers anophdes veclcurs de paludisme au Liban el au Soudan fran<;ais. STANCE DU iff AVRIL ig^3 Pri^idbncb de M Roubaod, President. Communications et Mimoires : Blanc (G.) et Baltazahd (M.). Quelques remarques k propos du m^moire de G. (iirard sur « Les ectoparasites huinains dans l’6pid6miologie de la peslc » cl dcs observations de MM. Roubaud ef Brumpt. — CrioRiNB (V.) cl Gbougub (0.). Culture des spirocLAtes sanguicoles de rhonmic. — Girard (G.). — R^ilezions sur la vaccination et la sArolli^rapic dc la pcste devant les donn^es cxp^rimentales. — Joybux (C.) el Gaud (J ). La pneumonic vcrmineuse des ovins au Maroc (Note prdiminaire). — Leuairb (G.) Contribution A rdude du vaccin de Blanc. Vaccination massive d'un foyer dpidAinique. — Poi- rier (M.). Contribution u I’Alude des infestations et des prolozoosos des voies digestives eii milieu autoebtone. — Roubaud (E.) e( Girard (G.). Observations sur deux pulicidAs dc la fuunc de Mada- gascar. — Roubaud (E.). Ralentisscinent Avolutif cl denlo-diupause chez IMedes detritus Hal. NECROLOGIE A. YERSIN 1 863 - 1 94 ^ A. Yersin s’est Ateint, au dAbut du mois dernier, dans cette terre d^Aunam k laquelle, depuis plus de 5o ans, il avail consacrA son existence. La disparition de cet illustre Pastorien, qui fut en mAme temps un dAcouvreur d'empire et un colonisatcur, touche profon- dAment les milieux coloniaux. Elle sera puissammeut ressentic, par- A. YERSIN, I863--I943. SEANnmS DES 10 AfAltS ET i 4 A VEIL 67 ticuli^rcmont par iiotre Societd donl il lit partio (Its rori^iiHS romme associt ct qui le complait av(^c ficrte, depuis iqr^, parnii srs Mem- bres d'Hoiineur. li nous accordaitsa considtraiioii (‘t, A dilTtrentes reprises^ lorsque ses rarcs moments dt^ presence t Paris lui cn lais- saient la possibilitd, nous I'avons vu ttmoigner son interCt u nos stances. D*origine suisse, mais devenu Framjais par sa culture cl natura- list en 1887, A. Yersin ttalt enirt a 3 ans dansle milieu pastoricn, comme prtparaleur de Roux. Dts 1887, il avail entrepris des recherches sur la tuberculose et^en 1888, il avait publitun mtmoire sur le dtveloppcment du tubercule cxptrimental, qui constituc sa thtse de Doctorat en Mtdecine. Bicntdt, Roux Tassocie t ses travauv sur la diphltric et Ics deux auteurs signent conjointement les mtmoires ctitbres sur le bacille diphttrique et sa toxine. Mais, Yersin ne se rtsoul pas facilcineiit ilia viede Inboratoirc. Passionnt d’aventurcs, il so rend eii Indocbinc ct, pendant ])r«*s de qualre anntos, il onlrcprcnd rcxploratioii do lacbalne nniiamiliquc ct des provinces du Nord do la Cochinchinc, du Sud do I’Annam el du Laos. Tl attcint ie})latcau du Lang-Biang, reltvc Ics voiesd’acets vers la Cochinchinc, rAnuain et le Canibodge. Entro en 1893 dans le Corps dc Sanit militaire des Colonies iiouvellemeut ertt, il prt- pare I’aniite siiivante une mission au Vniinan, lorsqiiMl est appelt par Itlegramme t Ilong-Kong it roccasion (I’une grave tpidemie de peste. C’est lit (jiiVn jiiin 1894 il dtcou\re ct isolc le bacillc de Ja pestc. En 1895, il fonde t Nhatraiig, dans un site admirable, auclimat presque tcinptrt, nn Instilut Pasteur (pi’il orienie non sculomcni vers la strut litrapie anlipestcnse, mais aiissi vers I’ctudc el laprtpa- ration des strums ct vaccius pour les maladies aniinah's. Peu aprts, il rtunil sous sa direction ret Instilut of cclui dc Ha'igon, devenus liliales de IMnstilut Pasteur de Paris. On lui doit tgalemenl laprc- nu('‘rc ertatiou de TEc’cle de Mtdecine de Hanoi. Mais son aclivite crtalricc ne tardc pas a dtpasser le cadre strict des ttiides paslorienncs pour so manifester dans un domaiiic notneau, qui iiittre.sse t la fois la colonisation ct la mtdecine. Ell 1899, Yersin avait oblenii aux environs de Nhatrang une concession de boo lieclares de fortt. EIlc est I’origine de ses ini- tiatives curieuses cu matitre d’ugronoinic coioniale, dont le succts incontestable ajoutc aujourd'liui t sa renoinmte un tclat particulier. Tl entreprend en effet, dans cclle concession qui fuL peu t peu tlendue t 3 . 000 hectares, des plantations d’essences iropicales divcrscs : Kolatiers, Cacaoyers, Elseis et, surtout, IJt^tas et Quin- quinas. La rtussite dc ses arbres t caoutchouc a certainement contribiit au dtveloppement important que ccite culture tiait appelte 68 BULLETIN DE LA SOClM DE PATHOLOGIE EXOTIQOE ^ prendre en Indochine. Quant aux Quinquinas, entr^s k I'licurc actuellc en production r^guli^re, on peut dire qu’ils constituent le seul essai de production couronn6 de succ&s qui eii ail 6(6 r6ali86 jusqu’alors dans notre empire. Ce r6BuUat, qui g 8( le fruit d^in eflbri attentif ct perB6v6rani, suffirait k pr6scrver dc Toubli le nom du r6ali8a(eur. Curieux de connaissances di verses, adoiine en parliculier k Tas-- tronomie, 6 la physique, Yhasm menait ii Nhatrang une existence retir6e. II n'en occupait pas moins une place import ante dans Ics milieux 0(1 s’6tait impos6e son activit6. Nomm6 cn 1919 Inspecleur g6n6ral des Instituts Pasteur de I’lndochine, en igSG Direcleur honorairc de Tlnstitut Pasteur de Paris, il avail re^u de rAcad6mie des Sciences, par ^attribution du Prix Lecomte en 1927, une mar- que 6clatante dMnt6r6t pour son oeuvre scicntilique. Eu 19^9, il avail 6t6 61 cv 6 k la dignit6 de Grand Ofticier dc la L6giou d’ilonncur. Enfin, Tun des premiers, il avail 6t6 appel6 k 8i6gcr au Grand Gonseil Economique et Financier du Gouvernement g6n6rHl dc rindochine, lors de sa cr6ation. Ces t6moignages divers de la haute consid6ralion dont jouissail Yersin, dans sa retraite des Cdtes d’Annam, montrent conibien son activit6 a honor6 la France. C’est un grand sendtenr dn pays qui disparatt. J. F. F. VAN DEN BRANDEN Nous avons appris tardivement la mort, survenue en juin dernier, dc J. F. F. VAN DEN Branden, Membrc associ6 de notre Soci6l6. Ancien Direcleur du Laboratoire dc L6opoldvillc, van dsn Brandrn amanifesl6une activit6 scicntilique con8id6rablequisestpoursuivic jusqu*& la fin de sa vie et lui avail valu dc nombreuscs distinctions Il avail 6te Tun des [trinripaux collaborateurs de J. Uiiodain duns les tmvaux de la mission scienlinquedu Katanga, de 1910 ^ 1912. Au laboratoire de L6opoldvil!e, qu’il dirigea pendant i 4 ans, van DEN Brandrn poursuivit activement I’oeuvrc de th6rupeutique de lu Maladie du Sommeil si brillamment inaugur6e par Brodbn ct Huo- DAiN. Renlr6 d6finitivement en Belgique en 1939, il avail 6t6 nommd Direcleur du laboratoire central de F Hygiene et Professeur k I’lns- titut de M6decine Tropicale Prince L6opold d^Anvers. yans DES m AfAftS KT A VlUL ig43 6q PReSENTATION MICROMANIPULATEUR A PANTOGRAPHE POUR LE TRAVAIL MICROSCOPIQUE A UN GROSSISSEMENT LIMITS Par M J. DROWABVS CirAco A la J)ipuvcillance de M. E. Houbaud et k celle de M U. 1 )bs(]iiirns, j’ai pu exp6rimeiitcr un nouveau type de micro- iimnipulufcur, jc me ))ern)ots ici de lour presenter & tous deux mes romcrcicineiKs ros])Ccfucux ei sinc^rcs. l/apparcil quo j’ai Tlionnour do prdsenter a (*t6 con^u pour trans- former IcR nioiiveinenfs de la main en mouvenients instrumenlaux plus petilK mais seiriblables iorsqu’on Ics examine k Taide d'un j^rossisHcriicnt inirroscopiquc relafiAomont fnibic. Lc panloi^nipiic, piiVe essentielle de I'appareil, permel d’obtenir uiic inversion bomo(h6liqu(‘ des inouvemenls de Ja main dans un plan hurizoiKal. L’insinunenl esi inverse pur lc microscope. Four pallier ^ cel inconvtbiieiU, il a etc {ix(^ sur un prolongenient d’un tube plein poulissant dans lc bouton de manipulation el raitacli^ aux petiies branches d'arliculatioii du pantographe. De cette mani^re on a IMinpressiou de le tenir cn main lorsqu’on le regarde k travers Ic microscope. [jes inouveinenlb de monh^c el de descente cle la pointe insiru- ineiilale el fie la main doivcnl s’cirectuer dans lc mc^mc sens. Pour ce fuirc un axe (1x6 6 la presse de Tappareil fail charni6re au petit plan borixonlal snr leqiicl eal viss6 le point fixe du pantographe. licatlon des moa\emenls n*est pas tr6s importante et ne d6pasbc pas la, cependanl un byst6me dc freins serrables k voIont6 permet d’61iminer en partie le tremblement et d'abandonner rupparcii dans unc position quelconque, Au cours des cssais il n'a 6t6 fait usage d'aucun accessoire Bp6cial. La pluparl des microscopes k plaline carr6 se pr6tent bien k la fixation de la presse. Les micro-instruments sont obtenus par double 6lirage dc tubes ordinaircs k la veilleuse plus ou moins 70 BULLETIN DE LA SOCIETE DE PATIIOLOGJE EXOTIOUH bais86e d'an bee bunseii, les pipclles soiit fi\6es par le premier 6tirage dans le tube orienlable porte-iiisirnmnil. gros boul est relid pour les prdleveincnls k un caoulchoiie Ires houjile. Les preparations sous huile iiulispensahles aiix ibolemenis soul faites en, expiilsanl legdremenl uii pen de liquide d’line pipelle a double effilure entre huile cl \errc. P!. ■f / r Fiff * Si le grossissement est fort, la goutte d’huile sera suspcnduc ^ une lamelle, eiie>meme soutenue par un anneau debanerd d’uiie hauteur de i cm. coll6 k uue lame ordinaire. Si le grossissement est faible, une simple preparation sous huile et sur lame sera suffisante : cas des amibes par example. Le rdglage de Tappareil avant la uianipuiatiou est important : b*il s'agit d'une ^outte pendante sous une lamelle, Pappareil kant baissd, la pointe doit se trouver juste au-dcssous de la goutte el du rn^me cdtd que la main par rapport k la charnidre du plan horizonlal'de SKA^CES IJLS m MAHS E7 i4 AVAIL jf)ii 7 » inanitTC qiiVii inonluiil la poinlo pass*' dans I’huilc puis dans la pn''i»araU()n. S’ll s’a^^ii (rune pieparatioii ‘'Ur lame, Tappareil 6lanl i(^^(’^ralhog6iic pour Ic N. rhesus^ indiue apr^s deux passages par ce primate. Su trniismissioii par piqdrcs de st^gomjies n’avait pas pu 6lrc noil plus r^alis^c, ainsi que le d^montreiit les experiences ci-aprcs eir(*ctii6es par run dc nous, en 1940, avec le P‘ Houbaud. Premier essni dr transniimon da virus riaclive, an singe, par piqiires de stegomyies — Le 5 mars ig^o, le M, rhesus n® 780 re<;oit, par voie sous-cutau6e, 0 cm^ 5 de virus sec d’un sixi^me passage par souris (emulsion de cerveau & 10 0/0, decsechee dans ic vide sulfuriquee retat de congelation, d’apr^s le procede hahituel du Laboratoire et coDsorvee ii — i 5 ® G.). L’animal, conseculivement e cette inoculation, n’avait prdsente aucuii signede maladieet sa temperature prise pendant deux semaines dlait restde normale. Le virus a^alt dtd mis en evidence dans le sang circulnnt les 6, 7 et 8 mars. Le test de <^ero-protection chez ce singe, recherche le i 5 aAril, a\ail donnd uii rdsultat positif. Les C, 7, 8 et 9 mars, 011 fait pi(|uer co singe « donneur » par un lot de 10 sldgo- myies, dont plusieurs se gurgent de sang. Un singe « idcepteur n, le M. rhesus n® 783, est {)i(|uo par ce mdme lot de moustiques les aa, 37 et a8 mars Ce dernier a touj'ours dfd i>ien portant par la suite. Sa tempera- ture est reside normale; son test do s6ro'protection,recherchdle 3 o a\ri], est ndgatif. A noterqu’au 3 o mars, lehroyago de cinq moustiques sursivants s’est montrd virulent pour la souris. Deaxi^me essai de transmission da viras reaclive, aa stnffe, par piqiires de siSgomyies — Le M. rhesus n® 781 est inoculd par voie inlra- pdritondale et intrahdpatique avec 1 cm^ environ de sang virulent du premier « donneur » le {rhesus n® *780), relird par poncUon \eineuse les 0 , 7 et 8 mars. A part une Idgdre didvation thermique dans les premiers jours, le rhesus n® 781 a bien supportd I’inoculafion. Le virus est retrouvd dans le sang circulant de ce singe aux 8 et 9 mars. Le test de sdro-protecfion, fait le iSavril, est positif. Un lot de 13 stdgomyies se nourrit sur le rhesus n® 781, animal ct don- neur », les 8. 9, IT et 1 2 mars. Le^a?, 376128 avnl,ceIotde moustiques pique le rhesus « rdrepleur d n® 78,3. Plusieur-s de ces insectes se sontbion gorgds. Ce dernier singe e.st restd loujours bien porlant Le 20 mai 19^10, son test de sdro-protection est ndgalif. Les circonstances nc nous ont pas permis de continuer ces expd- rienccs, qui, ndanmoins, tdmoignent en faveur de rinnocnild, pour rhesus, et de la non-transmissibilild, par voie stdgomyiennc, du virus rdactivd. L'emploi de ce virus k la vaccination humaine nous paraissant opportun, nous avons repris rdeemment son dtude chez la souris, le cobaye et le lidrisson. Kappelons que ce dernier est extrdmemenC sensible au virus normal visedro trope (souche Asibi, souche fran- ^aise), et au virus neurotrope, tandis qu’il est rdfractaire au virus de culture (s. 17D). Voici rdsumds, ci-aprds, quelques rdsultats 78 BULLETIN DE LA SQCI&Ti! DE PA THOLOtilE EXOTIQUE obtenus par I’inoculation dii virus 1 7D au fur et k incsurc dc sa r^ctivation, chez ces trois espdceB animalcs. Inocnlalion d la sonris, — Le tableau I rt^unil unc serie do r^suitats obtenus par inoculation intrac^r^brale k ]a soiiris avec le virus r6acliv6 conserve, k T^tat sec, dcpuis i sV ■» inoia, a environ — G. Tableau 1 Inoculation intracivibrale de la soaris auec le virus de culture riactwd. N« des lots de souris Nombre dcs passages du viniB 17D par souris Nombre des souris ayant survdeu Jours dc la innrfc dcs souris Dnn^c moyonne do la nialadie oil jours X 0 (i) I Bur 6 i4*-i7* 18.5 s 3 t snr 6 i 3 ,f> 3 9 0 snr 7 8*-ia* 11,4 4 ro 0 8ur 7 H«-n« 9,0 5 loEi (a] 0 sur G So-io* 10, G 6 loEa (3} 0 sur 6 8Ma« 9,8 Lot timoin S neur ( 4 ) 0 sur 6 B'-gr 0.8 (i) Le virus ( 3 ) Le virus de culture m vitro initial (s 17D). de culture (s. 17D) ayaul &nbi 10 passagoo par honris ct i passairo par embryon do poulct ( 3 | Le m^rnc virus que (s) apr^s a pasharos iiar otnbryon dt* poiilcf (41 virus neiirotropu (souche « franqaiftc ») Ces r^snltats montrenl uu raccourcisseineiil dc la duK‘c de la maladic chez la souris an fur el t\ inesure dcs }ms8a4»es aure(*Hsif« du virus lyD par le ccrveau de ce ron4jeur. Gctie durco est (oinlx'v? de i 5 jours environ, initialement, 9 jours an lo*’ passa/ife. Inoculation au cobaye. — Le tableau II resume les resultals obtenus chez le cobaye. L’inoculation (Slail faite par voie intra- cfirdbrale avec ocm* 10 d’une Emulsion k 10 0/0 decerveau virulent de souris provenant d'un 7“ ou 9“ passage de la souche de culture 17D par souris, II en rdsulte que de sept cobayes inocuUs par voie c^r 6 brale, un seul est mort d’enc^phalite amarilc au 24® jour, les sU autres sur- vivent et rdsisteni k Tinoculation intrac 6 r 6 brale, effectu^e deux inois plus tard, de plusieurs milliers de doses mortelles du virus neuro- trope, tandis que les cobayes tdmoius meurent d'encdphalite culre STANCES J)ES JO MAliS ET j 4 AVRIL jg43 79 Tableau 11 Inocufatwn inlrac^rSbrale dii cobaye (wec le virus de culture riactiv 4 » N« dos cobaycs Nombro do passages du virus J 7 D par souris Hdsnllal do rinoculation Rcinociilatiou d’^preuve avec le virus nourotropo Jours eoouUs depuis la I** inoculation Rdsnltats de la riinocnlalion I 0 r4si8(e s36 meurt de f. j au 10* J. 3 7 risisle (i) — — 3 7 r 4 sistc 60 risistc 4 9 meurl do f. j. ( 3 ) au a4* j "" ."1 9 T^siste 04 0 9 rohisle 64 7 0 n'siBlo 64 8 9 resist c 04 HHH N IL Lcn qaatre cobaycs l^moinA do la r^inoculnhon d'^prourc an virus ncii- rotrope meurenl de t j. enlre le 9* et le 10* jour. Les 6 soiins tdmoiDS aont morics du 6* au i4* jour. (i) Le sang de ce cobaye 4tail >iralent poor la sonriB an 8* jonr, (a) Virus preaealau momealde la morl dans le ccrveau et les surrenalcs. 9 et 10 jours. Uii aulre cobaye (n® i), inocul6 par voie iiiira- c6rdbralc, avec le virus 17D initial et ayant rdsistd, meurl d la reiuoculation d’dpreuve du virus neurotrope praiiqude 8 mois plus tard. Inoculation an lu^risson, — Un premier Jidrisson refoit par voie intracdrdbrale 0 cm'^ 10 d'dmulsiim de cerveau d’un 9® passage par souris, et un deuxidme, i cm* du iiidnie virus par voie iiitrapdrito- ndalc. Les deux animaux meurenl, d’mfeclioii iniercurrente, res- pectivement au ii® et au 24" jour. A rexameu histologique : pas de lesions caraetdristiques de la iidvre jaune. Culture da virus rdactiv^ en tissu embryonnaires de poulet, — Au cours des passages successifs par la souris, le virus 17D a dtd de nouveau cultivd, avec succds, en tissus embryonnaires de poulet. Gomme on peut le remarquer au tableau I, le virus d’un premier et d’un deuxidme repiquage par Toeuf tue la souris entre 8 et 12 jours. Inoculation du virus de culture rdactivi d Ihomme, — *Le virus de culture (souche 17D) a dtd employd en 1942 aprds i 4 10 passa- 8o BULLETIN DE LA SOCIETY DE PA THOLOGIE EXOTIQUK ges succcssifs par le cerveau de souris pour I^inunuiiifiatioii ina, ig3.^ (i3) el M Tiimlek ct H. H. SuiTH, ([/|). Ces derniers uni onrcgisln^ deux cas d’enceplia* lite mortelle sur trois singes tnocul^s par scarification do la peau nvre 0 g 01 de cerveau de souris do virus neurolrope do ag3' passage ^)uaul nu virus dr culture 170 ,^ la suite des travaux de Peltier ol de srs collaboraUMirs I’un dr nous, au cours d’eYp^riences inddiles (intcrrompiies par In guerrn, u pu cons- tater, avecR. Dujarric de la Riviere el J. Gubvk, quo ce virus drpo^d sur la praii Rcarifiie du rhesus en mdme temps que Le virus de cullurn de la vaooiur. immuDise ce singe et que les dent virus oe se coulrarient pas Paulr d’aui> manx, nous n’avious pas pu experimeuter celte voie avec lo virus de culturr iyactiv 6 . Quelques essais d'immuuisaliou du cobaye avec ce virus quo nous avous efFectuds par voie de scarificatiou culaDde, n’oot que raromcot nboiiii Or, rappelons quo le cobaye, trda rdceplif au virus neurolrope par vole inlra- odrybrale, s’lmmunise facilemeot par voie souS'Culande el iDirapdritoudale aveo le mdme virus (i 5 ). SJ&ANCES DBS lo MARS ET i4 A7JUL jg43 8i . Ajouloiis quo la quinine a adtninisfj'6e preventivement chez tous Ics aiiciciis impalud^s. Lc tcsl dc sero-pro lection a pu ^Ire recherche, 3 4 seraaines plus tard, clicz a6 de ces vaccines. 11 a dound ii r6sullats forte- inent posilifs, i3 positifs ct a ncgalifs. Aucunc r^ncliou n’a 6t6 observ6c chcz Ics personncs qui ont subi unc rdinoculation avaui Icur depart pour la colonic. La dur6c dc riinmunitd acquisc par le virus r4aGtiv4 reste k pr6- ciscr. Des rdsullats oblenus ci-dessus, on peut conclure que le virus de culture iracllvd ])eu( remplaccr, dans la Aaccination humaine; le virus devenu peu actif par sullc de son entrelieu prolong^ par repi- quages en tissus cmbryonnaircs de poulct. 11 n'en reste pas moins qu’6lant donii6 la plaslicite du virus amaril, sur laquelle Tun de nous (id) a insist^ ant6rieiirement, ct son cmploi tk T^tat vivant chcz I’homine, ii nous faul poursiiivrc constamment et de pr^s rrotection en Afrique Equatoriale Frangaise. Ball. mens. Ojf inlernat. Hyg. pabl., ig3G, t. 28, pp. iSog- i3ia. (4) Llotd(W.), Thrilbr (M.)‘ot Bicci (M. I.). —Modifications of yellow fever virus by cultivation lO tissues in vitro. Trans. Boy. Soc. irop. Med. a Ilyg.y iqllG, t 29, pp. 4 ^i-5sq. (.5) Stefanopoulo (0. J.). — rrogrds rdeents dans Tdtude de la lidvre jauiie et leur importance pratique. C. R. IP Congres Intern. MM trop. et de Palad.^ Amsterdam, ig38, t 1, pp. 3ig-3aG. (G) UouBAUD (E.), STiFANOPouLo (G. J ) ot PiMOLAY (G. M ). — Essais de transmission par les stdguinyies du virus amaril de culture en tissu embryoiinaire. Ce Bulletin, 1967, t. 30, pp. 58i-583. (7 ) Whitman (Loring) — Failure of Aedes segypti to transmit yellow fever culture virus (17D) The Amer. J. trap. Med.^ igSg, 1. 19, pp 19-26. (8 ) Elhendorf (J. E ) et Smith(H H ). — Multiplication of yellow fever virus in the developing chick embryo. Proceed. Soc. exp. Biol,^ 1987, t. 36, pp. 171-174. (9 ) Smith (H. H.), Pbnna (H. A ) et Paoubelo (A.). — Yellow fever vac- cination with cultured virub 17D without immun-serum. Amer. J. Irop. Med.i 1988, t 18, pp 437*408* Ball. Soc. Path. Ex.^ qo * 3 - 4 , 1942 . 6 8i BULLETIN DE LA SOCI&TE DE PATHOLOGIE EXOTJQUE (10) Peltier (M.)» Dubieux (C.), Jo^cHEHE (H.) el Arquu’: (K.) -- tratiou du virus aniaril iieurotropo pav voie culauee Vaccinu- tion mixte conli'e lalievre jauno cL la vuriole. Bull. ArarL Afod , 1989, t I 2 i, pp. C57-OO0. (11) Bebdvvkes (II.). — Conlcrouco ile lu (iovre jamio. Dakar, (12) Marchoux (E.) — La lifevro juuue cl la .serisihililo «lu AlarnriLs rhesus, Ann Inst Basteur, 1929, t 43 , i>p 737-743 (1 3 ) Llotd (W.) et Pekka(II A.). — Slulllu^ on llie patliui^oiiesis oC neurotropic yellow fever virus 111 Mncncns rhesus The Ainer J. trap. Med.,, ig 33 , t 13 , p. i 45 . (i 4 j Theilbr (M.) et Smutu (II. U ) — The eirccl ol prolonf'cd cullivaliou in vitro upon the pHtho{»CMiicity of yellow fever virus J e.vp Med., 1987, t. 65 , pp. 767-786. (i 5 ) Stepanopodlo ((i. J.). — Kecherches siir la (irvre jauiio exporinioii- tale de la.souriset du cobaye Ann. Inst. Pasteur^ ipiVi, I. 52 , pp. 553-695. (iC) St^fanopoulo (G j ). — Sup la plaslicitd dii mpus de la llovro jauno C. B. IJfi Cong res In tern Mirrohiol. Neio-Vorh', i() 3 (), pp. i 24 -ia 5 . LEPRE DU RAT ET SULFA Ml DE Par V CHORINE cl A CHABAUD En 1986, Pun de nous a rapport 41 cs r6sul(atsdu trui lenient drs ruts aUeinisdela leprc avec le para-amlno-phtWiyl-sulfamide iM livin' ses deux isomi^res orto cl mclha. Tons ces Irois niddicainenls ntilisi's a des doses de 10 mg. deux on (roksfois pursemaiiie n’ont pas inllneiin' revolution dc la l&prc miiriiic (i). Dcf>ui.s, Ics (‘Hsui.s que run dr nous a fail sm* la l^pre Uumaiuc, nous out inontri' qur ic harillr dr II.1NSEN eat sensible a I’action de para-atnino-plu^iiyl-snlfamidr quand la conceiilraliun du inrdiranienl duns Irs (issus inaladrs rst suffisammcnt 41 ev£e. Unc telle conccnlrntion est impossible a uttrin- dre cUez riioinme par radministratiou Imccale du numicamrnl I't pour avoir les resultats tangibles il est nrcessairo d’lnjrrtrr nnr solution concentr6e de 1162 F. directemeni dans le ti.ssu mulude('>). Ces I'Asullats nons ont incite h rrprendre fi nouveau lea rxjuSrirnrrs avec le iifia F. sur les rats pour savoir si lesulfamidc possrde une action imiquement sur le bacille de H\n.sbn ot qu’il rst sans action sur le bacille de la Icpre du rat ou dan.s notre premiere experience sur les rats, les doses utills6es du m6dicaiueut 11*0111 pas 616 aufli- santes. Pour r^soudre cettc question, nous avons fait unc s6ric d*exp6rieaces avec le bacille de St^fansky in vivo et in vitro. S/iANCKS DEH Jo MARS BT AVH1L 83 1® Aclion dea dones maastoea de salfamide in vivo sur l’(*oolalion de la da rnl. E.rpeneace 11° — Lo at) janvier 011 proud G rata iiioculSs uvoo lu htinilo (If* Stjsi'ansky .sous la peau do Tuine droile le a d^cmbre i8® |>our evitur la precipitation du sullujnide. Los injoctiuiis soul lailes sous la peau ii doseudroils dilTeients du corps, tous les jours a raison d’abord de u cm^ 5o, puis de 0 cm^ 75 et hnale- mont I nn^. Los animaiix p6sent environ 100 e ; , la dosede medicament inj'oct6e varinit done de o if. 76 a i g. 5 par kilogramme. Ces doses enor- mos out etc 8upporl6os au ddhiit sans stifnes appareiits d’in toxica tion gen6rale Mais los injoclions provo(juonl lounleinent uno forte reaction qui so manifesto par uno inKItraliou iroporlanto et parfoismCme par des escarres. (les reactions sont tollenient iiiten.sos que nous avons 6t6 oblige de clian^^or noire teohni(|iie d’injeclioiia Nous nous sominc.s apergu sur lo.s auiniaiix lemuinn injecies avoc une solution d’acctamido ({uo la I'eac- tion locale etail lout uussi intense et par conse(|ucntc'csl co dernier pro- duit seui qni esl responsulilo an moms en grande parlie des reactions locales. A partir du 19 fevricr nos rats .soul injectes avcc une suspension do septopiix dans I'eaii physi()i()|;riquo On ineiaupi'f^ i ^ do 11 6a F. dans 7 cm" 5 d’enu pliysiolotfiquo, cliaque animal recoil i cm" 5 do celte sus- { leiisiuu, suit aoo m^ de prodiiit. Los reactions locales ii’oxislont plus et cs injections sont faites d'abord lou.s les jours comme aupaiavaiit, ensuito on est ohliffc de les ospacer, car iu.s animaux preaenleiit des sij^ncs d’in- toxicatiou : amniffrissemeiil el diarrhea. Les exumetis periodiques des animaux nous ont moolr6 quo les rats trailes sont moins infectds que les lemoins Cette dilference est surlout seiKsiblo au ddbut do i’infectiou. Avec le temps revolution de la maladie attemt Ic point culminant duns les deux series d’animaux, mais I'dvolu- tion do i’lnfcction esl plus rapide chez les Idmoins que chez les rats Iraites. Ainsi lo 26 fevrier Toxamen des rats moutro que chez les 4 rats trailGs oil sent h peine uuo pelite infilLralion au point d'mociilutioa, tandis que obez les rats l6muins il exisLe des iiotluies ^ros comme uu haricot. Lo 22 juillet chez los deux rats traites sur Irois el qui sont encore vivnnts on Lrouve une iiifillralion dilTuso au point d'lnoculation chez le troisieme, seiilemeiit quelquos ffrains de plomb ; landis (|uo lous les rats temoins ••oiit trc's iufecies, pnrteiirs cle js^rns 16promea iilcdres au point d'inocululion Au mois d'oclobre, la ciilferencc cst dejt\ moins nette, tnus les rats traites el non truiles parnissetil Irds mfectus. Lqs rats traites avec I’acetamide senl ii'uiiL pas presente uno evolution do la muindio bicn diilereute de celle de rats temoins non liailds Antopsipa des anirnaa.r fraifi^s avec Ji 6 !i F. — Ueux rats meurent I'uu lo 18 fevrier et I’aulro le 26 fevrier, re.spectivemeot aprds la lO® et la 20” mjeclion et 78® et 83® jour apres I’mfection. Chez ces animaux, I’infection est localisde uniquement au point d'iiioculalion oA il ^iste une petite intiltration riche en bacilles acido-resistants. Lea frottis des gang^lioDS superGciels sont tous ndg'atifs. Le troisieme rat meurt le i3 mars ayant re^u 34 injections, Comme chez les animaux precedents, on ne trouve les bacilles qu’au point d'inoculation, Tinfection reste loca* lisde. Le i4 septembre, deux rats meurent ayaut regu io4 injections de 84 BULLETIN DE LA SOCI&Ti DE PA THOLOQIE EXOTIQUE sulfamide, chez ces deux animaux, rinfeclion s’est ddj& g6n6ralis6c ol les g'aDglioos superficleUs soul riches en bacilles acido resislaolb Le foie et la rate soul aussi tr6s atteints Le deruicrrat est sacrilio lo so ocLobrc iQ4a, il a regu 1 1 1 injections de septoplix. line deuxiemc experience faitc seusiblemcnl duns les monies conditions que Inexperience prec^dente nous u doiine cxaclemcnl les nn^mes r6suitats. Le pafa-amino>phenyl-suiramidc nlilisd e dcs doses massives ralentit revolution de la 16prc du rat, inais il est impuissant k arreter Tinfection. Cos observations se rapprochent beaucoup de ccllcs que Tun dc nous a faites sur la lepre buinaine : le para-amino-plienyl-sulfa- midc possede une action sur le bacille de Hansen, mats ccltc uclioii est faiblc el nc devient manifeste que quand la coucen (ration du medicament dans les tissus malades est suffisammcnl forte. Coininc chez I’homme, il est impossible d’administrer le medirnmeiit d dcs doses massives comparables k cellcs que nous avous utilisecs pour les rats, on est oblige dc trailer les Idsions cutanecs loculcinenl par injections intradermiques. 2° Action de salfaimde sur le bacille de Slefamky in vitro. Ea'perience n” i 53 o^ a decembre ig 4 i. — On exLirpe un Icprumo &oub- cutauechez un rut inocuie 5 mois auparuvant avec le bticille do Stbpanskv. L’emulsion est preparee suivant la mdtbode du lahoratoiru, elle tilro 12 X to** germes par centimetre cube ( 3 ) Cette emulsion est additioiineo k raison de son volume d’une suspension de sulfamide k a o/o duns roan phybiologique, de telle sorte que la concentration iinale des germes ust de 6 X lo" par ceulimetrecubeetcelle du iiGa F de i o/o Lem 61 aiige osl Tuparti en tubes k essai et les tubes sout scelies et almndoniius k lu lom- perature du laboraloire, on les agile de toinps on temps pourmouiller toute la paroi avec le mdlange. 24 heures plus lard lo coiilonu d'liii do cos lubes est inoculk k 5 rats iieufs, k raison do 0 cm‘* 5 sous la poaii do Tamo druite. Les trois aulres inuculatinns soul faites, la deuxieniu, 4d heures, la troi.siumo 72 lieu res et la qualnumo 7 journ uprrs la prepa- ration des mulanges. Lob rat '4 de ces quatre series se soul tous infeclds. Sopl moi.s el '>0 jours aprks I’inoculatiou on trouve parini les animaux de la premieio sorio (24 heures de contact) . truis ruts avec de li 6 s gros lepromo.s, los deux nuti*es avec iles grams de plomb au point d’laocuhilioii. l)eu\ii‘mo serie ( 4 B heures de contact) : cinq rats avec des gros lepromos Lhoz un du ces rats le leprome est dejk u Icdre. Troisicme sdrie (72 heures de con tad) : fous les ciuq rats prdseuteot des nodules plus ou moins volumiiieux, peut-klre un peu moins gros que chez les rats dcs deux sdries prdco- dentes, mais la difldreoce est peu sensible. Quatrieme sene : los cinq rats sont atteints, mais la maladie est moins avanede que chez les rats des sdnes prdeddentes. Avec le temps, cette difTdrence s’ dmous.se peu k peu. Nous ne doiino- rons pas ici les rdsultats ddtailles d'auptosies qui nous ont monlrd que toQs les rats sont atteints de la maladie. sKANCKs m:s m inns kt i4 avril 104s ST) Aucuih‘ oi)S(M‘\ ill 1011 jiaiiirulu’n* n'a pas pii ('trc faile pour les rals inocnl(*H avir los hariilrs roalrs an conlacl dc 1162 F. r 0/0 pendant 7 jours. Tons ies aiiinuui\ dcrrllr s6rio ont pruscnl6 uiie forme haiiituolle do rinferlion. Nous savons (pie le bacille (!c Sxri- VANSK^ se coiiHiM’vc* iiiai dans IVau pliysiologi(pie, lasiivviedc hacill(‘s (laiiK oes cniidilioris eonwne I’onI vii AIM. Maugiioux c( Sohel, lie dijpasKe ib joiii’H a ia lemperaturc de 'ly" {/|). II reason (jue le suHainide n’a pas d’ar’lioii snr le liae.illc de SriSrAN.sKi in lufro car celui-ei supporte 1 0/0 de <'ell(‘ suhslance pendant 7 jours sans (Mredelruil. On pent supposcr auasi (pie racMioii du siilfamide csl inhiinV )mr i(‘S fissus des lc[)roincs, il serail dune intercssanl de doser i• «. V, (hiuniNK. — PnU. Annd. MetJ., 1 . 126 , 1962, p 162. il. K. 0. FiuTbaouitR. — /inti, Soc. Path. E,ro/,, t. 32, iqSq* P* 4 . K. Maroiioux et F. Soarl. — Ann, /intf. Past., l. 86 , 1912 , p. 778 . EXISTENCE D'ffJEMOPKOTEVS COLUMBJB AU LI BAN Par L,. PIGOURY Au cours dc reclicrches comportanl Texamen de froUis du sang- do pigeon, nous avons d4ccl6 A Fintdrieur des globules rouges, sur certains dtalements, de nombreux 4l4inents parasitaires ayanl les caract^res iV/lAemoproiens Colambm, Des sondagcs cITectu^s dans plusieurs 6Ievage8 de pigeons de 80 BULLETIN DE LA SOCIETE DE PATHOLOGIE EXOTIQUE race commune, dans la region de Beyrouth, nous ont r6vel6 quo It* sang de pres des deux tiers des pigeons a Julies 6tai( parasite. J)es pigeoimcaux de 3 mois tHaicnl d6jA iiifestes. Le parasite iie scinble pas pulhog^ne. Get hemoparasife du pigeon, ensinopolile et haiial, n’avail pas encore et6 signals, ik notre (‘oniiaissancc du inoiiis, dans Irs Mlats du Levant sous Mandat Frain,“ais. {Lnhoralfure Veldruuitre f/e.s* Troupes du /^luuif). SUR QUELQUES HELMINTHES DU MAROC NOTE PRELIMINAIRE Par Cm JOYEUX el J lUER Nous donnous cwlessous la description de deux Uelminthes iai- sanlparticd’une collection recneillie an Maroc, doiil IVlnde paraltra prociiainemeiU dans les Arr/uues de Nustiiul Pasteur du Maror. CiioANor.EXiA niscoiDBA tVAN Beneden, i8()8). IlAte * Cironiu ciconiu (L.), Cigogiie blanche. Locality : Si Alial Tazi, i8 avrd Cette espfece, inal connue, cst consider6e paries auteurs clussiipies comme un Anomotfvniu. Son anatomie csl iguorie, nous basons noire determination & pen pres uni([neinent snr les curactercs des crochets nienlionn^s par Khauhe ( 18G9), leipicl Taiail u.s8iniild par erreur a Tfrrua um/fijarnns Ciieplin, 1829. Longueur : 220 mni. eii parraiic extension snr i mm de largeur maxima. Senlex : Goo jx de diam6trc, avec roslre invngiin'*,* /|00 avec roslre 6vagin6 ; Goo p de long. Ventouses, 3 oo ii 400 p de diumfttre. Rostre fortemcnl mnscl6, ayanl la forme d’un cJne renversiS mesn- rant 96 ude diametre ct 26G p de long. 11 porte 22 crochets en line double rangec, ayanl Sy el 33 p de long, leur forme esl bicn cello dessin6e par Kraube. Syst<'*mc niusculnirc pen dilveloppe : inuscu> lature longiludinalerdduile k une trentainc depelits faisecaux dpars dans le parenchyme, composes de quelques fibres. Musculatures trans\er8e et dorso-ventrale peu upparentes. Calibre du vaisseau ventral variant de 4o fio p, celiii du vaisseau dorsal de iG a 20 p, du vaisseau transversal, ao p. Nerf peu visible, confondu dans le parenchyme. Pores gfenitaux alternant irr^gulifereineut, 4 o k 45 testicules par annea.u, mesurant 45 p de diametre, situes jt la partic post6rieurc Sl^AyaiCS DKS m MAliS ET li AYIill igjS 87 ilo rimnoaii. (!anal il«‘fi'‘n‘nl Iras palolonuo, ontoure de cellules prosialiqucs <)ui disparaihsciil dans Ics anncaiix Ag('*s. Poclic du cirrc incsuranl i7n a ‘‘if) [j surHajj, dcpassant le vaiascau \riUral. Pas a- rnissciii dans loul ranacaii, s'indivi- diialisciil ci lanilicancnl cliacuae an seal oMif. liCiir Idniic csl clilpso'idiqac, clTdiV niL\ dcav poles; dies mesareni lao a rTio [/, sar 90 a qfi */. Sar les pr«‘- paralioas colorccs, la (‘upsale est plus oa laoiiis iVoissec aatoar de rtnaf e( souvent decliiiV'c. La r(Mpi(‘ ri;»ide de I’oMif uiesare 75 a 80 p sar do a 85 p. L’enibryon G7 A 70 p sur 5 o A fio p, ses crochelH iH a 20 p. Ln presence de capsules ovildrcs nous perinei «le ranger ce Ceslode dans les Cftoanoltvnia el dc le refirer des Ano~ nwtivnin on I’nlcrus esl sacciforme cl A Crophpts du c'^\<»iicprpoide d'Er/iinor/njnc/tOia’nia Inanritialn, A, grand crorUct dc lu base da rosirc. H, petit erocbel dc la parui du rooLrc C, crochel; dcS TPIlfOOSCS [lerKisiaiil. HlciirNoiutYNOiioTASNU uriTNCiNArA n. sp. Cyslicercoide. fldle : larve d'KphAmeritle sp. Locality : Si Allal Tai«i, r 5 avril 1942. (lyslicercoule de forme lypique. Nous eu doiinons les tlimeu- siotis cn p. Ivysle inesuraut Uoo/aoo. Con el scolcx, 260 dc longueur aprAs evagiualion. V'entoases, 100 i\ lao, arinAcs de fins crochets^ dis- poses sur 5 ou 6 rangties, les plus grands aiteigiieiit 3 . Uoslre trAs aUong6, mesurant au nioiiis aoo eu litat d’extension imparfaite. II porle deux sortes de crochets : i<» Unc couronue dc 10 crochets, i sa base, mesurant 17 de long; 2® De trfes nombreux petits crochets, disposes comme sur une trompe d’Acanthoc6pbaIe, ayant 7 de long. Geite larvcserapportcdionc au genre pjchinorhynchotsnia Fuhb,, 1909, caraetcris^ par la pr6sencc de crochets ins6r6s tout le long 88 BULLETIN DE LA SOCliTi! DE PATHOLOOIE EXOTIQUE du rostre. On connail de ce genre la seule csp6ce E, trileshculata Fuhr., 1909, qui se distingue de la ndtre par Tahscnce dc couroniie k la base du rostre, et par la forme difl*6reute doa crochets du roslre, qui sont plus iiombreux ct plus rapprocli6s die/ E. Iriteftfimlata quo dans noire cspfece, Les venlouses son! inernies cIic/< E* frifesfi- culata, armies dans notre cspisce. Nous pensons que ces differences soiit suflisantes pour auloriser la creation d'une noiivelle espfece, bicn que nous n’ayous pas observe Padulte. Lorsque celui-ci sera decouvert, on ridciitil]iTa facilement \'u la forme tr^s caracteristique du scolcx. Nous propo- sons pour ce cysticercolde ^appellation : Evhinorhynchoitvnia biuncinata sp. nov. II pourra d'adleurs changer dc genre si raua- tomic de Tadulte I’exige. A PROPOS D’UNE « fiPIDEMlE » DE TRICHINOSE A BEYROUTH (LI BAN) Par L PIGOUKY La note de B. Saad (i), el rarlicle de P. Milltsciieu et Y. Dubarry (2) sur une a epid6mie » de Irichinosc k Beyrouth, de decembre 1989 k mars 1940, appellent quelques precisions el com- plements de pathologic comparee sur I’evolntion de la maladic duns le cheptel porcin et sa prophylaxie. En d^cembre 1989, la suspicion de plusieurs cas de irichinosc humaine attira Inattention et orienta les recherches vers Ic pore. C’est le Laboratoire V6l6rinaire des Troupes du Levant qui iden- tifia le premier cas de trichinose porcine, fin janvicr 19/iO. Par lu suite, ce Laboratoire fut charge officiellcmcnt de rexaiueii triehi- noscopique de tons les pores abattus 4 Beyrouth et dans les inuni- cipalites voisines, jusqu'en septembre 1941 > dale dc rdvacuation de la Syrie. Gc sont nos observations pendant cetle [idriodc de 20 mois (janvier 1940 4 septembre 1941 )> t^ous nous proposons de rapporter. La trichinose n*est pas une maladie nouvelle au Libaii, puisque WoRTABBT ( 3 ), il y a une cinquantaine d’ann^es, en a signals un cas sur un sanglier, dans le Liban Sud. Cette constatation laissait supposer Tinfestation de la faune sauvage locale, et nolamment des rats qui pnllulent dans le pays et constituent une source perma- nente d’infestation pour le pore. Et en effet, en 1940, des examens syst6matiques de rats captures k Beyrouth montr^rent riufestation STANCES DBS lo MARS ET j4 AVRIL 19 j3 89 Le fail que la maladie n’ait a nouveau d^celce qu^en 194^ n'linplique nullement sa disparilion entre-temps du territoirc Liba- nais. La tricliinosc eal rest 6 e m^connue parcc qu^clie n’a jamais el(i recherchde, ni sur les pores, ni a fortiori sur lea rats. II csl vrai que dc tellcs investigations nc s’imposaicnt pas, puisqu'aucun indice n’avait jamais fait soup<;onaer la maladie, cliez Tliommc ou chez le pore. Sans doute, chez I’homme, ainsi que I’ont montrd Queen (4)» Riley et Schbifley (5), Murphy, James et Rastetter (6) aux Elals>Unis, la plupart des cas rcstent eliniquement muets, et, chez le pore comme chez le rat, non seulement aucun sympldme n’allire Tattention, mais uue infestation extrdmement intense esl compatible avee un excellent dtat d' embonpoint. Mais la cause essentielle de la mdconnaissancc de la maladie lul surtoul la con- sommalion Irds rdduile de viande de pore et par cunsdquent la faible importance du Iroupcau porcin. Pratiqucmciit inexislant avani ^occupation fran^'aise, I’elevagc du pore ne sc developpa par la suite que sur uiie petite dchelle, juste pour les besoins des eiiropdens et de qiielques families liba- naises clirdtiennes. Depuis uue dizaine d’aniidcs, la consommatioii locale s’est stabilisec d z.ooo tdtes environ par an, soit i\ peine 6 pores par jour, pour prds d’uii million d’liabitants. Ges chifTres montreni la place insigniGanle dc la ^ iande de pore dans I’alimcn- tnlion. Les dlevages, la plupart de moyenne importance, sont presque tous dlablis k Beyrouth et dans les municipalitds voisines. L’un d’eux, que nous appellcrons A, mdrite une mention spdeiale pour son importance — plus dc 2.000 tdtes — les conditions spdciales dc vie des pores, et Tinfestation massive qui en fut la consequence. G’esI lit qiie fiircnt deceies les premiers cas. La porcherie tHail siiuec lout pr^s dc I'abattoir ct du d^pdt d’ordures de la ville. Les pores se nourrissaient presque cxclusivement de d^chets d’abattoir ct dc detritus apporles par le service du nettoiement, detritus, qui, comme dans toutes les villes, contenaient des cadavres de rats ramass6s et 1 &. Gette alimentation, si la trichinose existait, dans Ic pays, nc pouvait qu’aboutir k une infestation intense du Iroupcau Les donn^es pr 4 c 6 denles permeltent de saisir les conditions dans lesquelles ^volua « r6pid(imie » de trichinose de Beyrouth, de se faire sur celle^ci une opinion fondle et d’en tirer un enseignement pour Tavenir. La d^couverte de Taffection chez le pore provoqua un gros 4 moi dans les milieux m6dicaux, administratifs, et parmi la population. 90 BULLETIN DE LA SOCISTE DS PATHOLOQIE EXOTIQVh A vrai dire, on observa seulcment quelques cas cliniqucs humains, tous bdnins, el du rcste non coniiriD6s, solt par examen dc ])iop> sies musculaires, soil par la cuii>r6action de Bachman oh les ^preuves a^rologiques. La rumuur publiquc el ccrlains luedocins amplili^rent consid^rahlenient les laits : il nc b'agiHsait rieii inoiiis que d’une grave epiddmie « a\ anl atlciut plus dc Goo porsounes cn 3 mois » et v mena^*aut de sc r4pandre dans tout Ic pays ». Les mesures propbylacliqucs appliquces furcnt elayfecs : 1 ° Sur riiypotli^se dc I’apparition toutc rdcentc de la tricliinose au Liban, et de rcxistence dun seul foyer limits i\ la porclieric A. Or les fails d6montr6rent ulL^rieurement rinexaclitudc de cetle conception (infestalion d’une uolablc proportion de rats captures a Beyrouth, identification de cas de tricliinose dans la plupart des porcheries de Beyrouth et des environs). a® Sur nne erreur hiologiquc fondamenlale ; la tvammissum dr la maladie de pore d pore par ingestion de niatteres ficales d' ani- mal trichine. Or t infestation se produit exclaswement par inges- tion de chair mnsculaire parasitSe (Brumpt (7), Marotrl (H), Neveu-Lemairb (9)). Le pore, comnic les autres mainmifires, iie pent done propager la maladie tant qu'il est vivant, Ciliaque pore shnfecte par cas Isolds, cn mangeant des cadavres de rals ou Ccs cliilfres donnent unc iddc exacle de I’infestution moyenne du troupeau porcin local. Le contrdle iricliinoscopique, seule mesure propliylactique ayant fait ses preuves partout, avec la cuissou sufhsante de la viande, se rdvdia parfaitement cfhcace ; aucun symptdme humain ne fut plus observe. Quant k Timportance de la trichinose dans la pathologpie locale, cii Syric et au Lilian comine dans tout le proche Orient, cette maladle ne menace nullement la salubritd publique. G’est une affection de second plan, sans possibiiitds d’extension actuelle et sans avenir, en raison des coutuines religieuses et alimentaires, qui inlcrdisent le pore k la majority de la population. L'dlevage du pore, irds peu important et localisd autour de quciques grandes villes, n’existe prati({ucnicnt que pour la consommalion des Euro- pdens. Bibliogaaphic (1) B Saxd. — La tric’hiQOse. A propos d’une dpiddmie observde k Be;iPoulh. Prese medicale^ n® 49 * 30 , 39 mai-i®' juin 1940, p. 550. (2) P. Millischer et Y Dubaray. — Remarques 6 Toccasioa d’une dpid^mie de trichinose sur la chnique, la lh4rapeatique et I’nygi&ne de cette affection. Bioloyie Medicale, vol. XXXII, janv.-fev. 1943, p, 23 . (3) WoRTABBT cit6 par Brompt. — Precis de Parasitologie. 5* Edition, 1. 1 , 1936, p. io 55 . ( 4 ) Qdben cil 6 par Brumpi. — Precis de Parasitologie ^ p. 1047. 94 BULLETIN DE LA SOQI&T& DE PATROLOOIE EXOTIQUE (5 ) W. A. Riley et Schbifley cit6 par Brompt. — Precis dr Pnrnsi- loloifie, p. 1047. (6) F. D. Murphy, H. James et J. W. Rastetter. — Thr Amrrinin Journal of the medical sciences, t 199 * 19^0, p (7) E. Brumpt. — Precis de Pnrasitohffir, p lof)^!. (8) G. Marotel. — Pnrasiloloifie v^lrrinairr, Tnchiiie^, p. i»j8. liail- li6re et fils, 6Jileurs Pan*', 1987 (g) N. Neveu-Lemairb. — Traile JJelmiufholoifir Mrdicalr et \yirri‘ naire. Genre Triclmielln, p 1821. Vijfol Frcres, oditcins. Pans, igSO. OBSERVATIONS SUR LES MOUSTIQUES DE LA CRAU. 11. VABDES (OCHLEnOTATUS) T>ETl{rrUS HAL. Par R JIOUIJAUIJ ct M. TUEILLARU Charges par la Compagnie Nationalc tlu Rlidiic d^cliidior les conditions de la lutte anti-moustiques dans Ics terrilou'cs dc la Gran non irriguee oii sont actueilcmeut projcldcs des luesun's d’am 4 nagement hydraulique et de luisc en valcur agronoinique rationnelle, nous nous proposons de consacrer dan.s ce Jiullrlin aux principales esp^ces culicidicnnes encore insuffisamineiit connues qui peuplent la Crau et la Camargue uiie s^ric de publi- cations. Lc peuplement culicidien de hi region du Della du Rlidiie pr^sente en cR’ct un iiU^ri^t particulier du fail de sa localisation g^ographiquo elle-mdine, aux confiiis du terriloirc, on region miVli- terraneenne souniisc i\ dcs iiillucnccs diyerscs. II y a, d’nutre part, grande importance pralique a tenter de preciser, aiin de pouvoir utilement los combattre, la nature et lc conditioniuMnent biologique de ccs gra\es inltisiations qui s6vissciU jusqu’iri suim entraves sur lout un vaste lerriloire. Unc premiere note a di^ja fait conuallre rexisicnce, sur les lumls d’un des grands etangs de la Grau ccntralc, de VAnophr/es hi/r- canus (1} (*J. Dans la pr^sente 6tude nous pulilieroiis des obser- vations rclalives a Tune des especes d*Aediues les plus repainlu(‘S dans la Crau m^ridionale et cenlrale, ainsi que dans la Camargue, detritus. UAedes (Ochlerotaius) Jelritus Hal (= Culrx salinus Ficalbi, 1876, C, ierriei Theob., iqoS, etc ) est un moustiquc oaract^rist iquc des zones salves, cdti&res ou non, aussi bien dans les regions (*) Depuis cette premiere communicAtion i* Anopheles hyrcanua a rcu- conlrd dgalomeat sur les bords de I’dlaog d’Entressen, & Tdtat de larvcs rt d'adultes. SJ!:ANr4l5S DES 10 AIARS El' i4 AVItIL 9 "> septentrioiialcs dc TEiirupti ({uc B£LGouR(9)jusquc dans les oasis de Tozeur et de Kebiii. Cette demise constatation, comme cellcs de dilTA- rents auteurs, est digne d’intArAt parce qu’elle montre que rin- sed e pent occasionnellemcnt abandoniier ses conditions halicoles coutumkres pour se dAvclopper en eaux douces. Ajoutons que P. J. Barraud (io) le signale, en Palestine, dans les eaux sau- mfttres littorales, tandis qu’en Egypte T. W. Kirkpatrick (ii) note son ddyeloppemeut dans des eaux renfermant de o ,83 & 5,20 o/o de sel marin, et B. N. Kazantzev (12), en Usbekistan dans des puits & eau baumiltre. En ce qui concerne le nonibre des gAnAralions annuelles ct les conditions du cycle biologique du moustique lea opinions sout dillerentes selon les auteurs. Pour Wezbnbbrg-Lond il n’y aurait, au Dancmark, qukne seule gAn 4 ration. Les adulte.s ne scraient rencontres que pendant deux mois, en aoAt et septembre, et I’hiberuation se ferait Al’Atat d’ceufs. Martini (i 3 ) consid^re qu'il existe vraisemblablement deux gAnArations dans TannAe ; d'autres comme Wright (i4) en reconnaissent bien davaniage et pensent que rhibernaiion peut se faire aussi k ]*Atat de larves. Effcctive- ment, sur la c6te m6ridionale de File de Hayling les Aclosions out AtA constat^es pendant 9 mois de FannAe, et les moustiques ailAs rencontrAs d*avril k novembre. ^6 BULLETIN DE LA SOCltT& BE PATHOLOGIB EXOTJQUE En Crau, nos observations faites & dtfFdrentes p6riodcs dc l’anu6c amfenent ^^alement k penser quo le nioustiquc prcsentc uuc activity subcontinue dans la r6g^ion des mures salt^es cd litres oii il sc d^veloppe cn abondancc. Dans ies fossds lougcant lu roiilo des salines, Fos-sur-Mer, nous avons rcncontrd des larvcs nouvcl^ iement ^closes ainsi que des larves plus Ag6es cu inai, cn juiilct et au commencement d'oetobre. 11 n’en a pas ob8crv6 cn lin iiovembre-d^but de d^cembre, mais un certain nombre tie fcmoUcs ont caplur^es ^ cette 6poquc dc I’ann^c au vuisiuage dcs gltes larvaires, k Fabri des buissons. Elies atlaquaieiil riiominc au passage. D’autre part, notre collogue E. Bnunpr (i5} a rccuoilli dans les mdmes gites des larves aux a** ct 4® sladcs cn fin mars. On voil done que I’espece, dans cette region, se maintiout eii activil6 biologique annuelle subpcrmanenle et quo s"il existe un arr6t liivcrual il est certaincment tr6s court. Les ail6s, dont Tavidild hemophage se manifcste jusqu^au seuil de I’liiver, ptMivonl vraisemblablement se conserver d’une annde a I’antre, au moins dans certains hivers peu rigoureux, et disposer des (cufs des le premier printemps. D’autre part, la conservation bivernalc it I’ctui d’lcufs ne paratt pas non 'plus douteuse. VAedes detritus, I’lStat ailc, montre unc cerlaine sensibility au vent, moindre cependant que celle de V Aides caspius, Dans les stations infestyes de la Crau les deux espyces demeurent plus on moms inapparentes pendant les p6riodes de vent et. d’uu jour k I’autre, ce dernier modilie fonciferement leur frdqucncc el Icur agressivity relatives. Les deux espyces, k I’ytal aiiy, staiionncnl ilans les zones ombragyes. Dans les canaux bordant le systyme des salines dc Kos et qni servent de coilecleurs d’eau pluviale, les larves se dyveloppeiit dans des eaux Ibrtement sal6es E. Brumpt a note, en mars, 22 g. 4 de sel au litre. Nous avons noty, en mai, iG g. an litre. Le />II de res eaux ytait vuisiu de 8. Disons a ce sujel cn 6 ralciueu( la iiuil. Le desscclienicut iie scmblc pus allcclcr Icur vilalile, car . * A cette date, tout le lot estmimerpfedans de I’erfu do rohioel et idact' k 22« C. Aucune 6closion ue survioot lusqu ’au 7 janvier, dale a Inquello les ceufs sontrelirds do I’eau et soumi^ ii uno proinidro dessicrulioii. Expibrience II. — Des (pufs maintenns en milieu humide el annul resisU h Ceclosiou^ eclosenl npres avoir sabi une periode de desserhe- ment de quelqiics jours, siiivie de rehij drain lion. Le lot il’ipufs precedent esti-plire do I’enu le 7 janvier in/|3 et ^ouiuia sur papior-lillre, k un dessoebement proj^rcs^if h Ju temjiornlure da labo- ratoire. Le la janvior, apres avoir snbi ,1 jours de desserhe/nent les oeuls sont soumis ii une noiivelle r6immersion dans I'onii de roljiind •« tempdrature dessoC. On note deux larves 6closeh le i 3 -i an matin deliv autresa 16 heures. ' L’eau de d6veloppemeutestalois nddilionnee d'uno faiblo .maulile de poudie ahmeulaire. Le i4-i au malm qiiinse lurves 6closont eiiroro 6i'oinout addiliuunde do poiidro alimoulait'o A noter LMii'oro larvos t^closos lo 28 au matin, nne lo 29. A ca momunl Lous ics vjablos dii lot a^anlcclos, TeYp^nonce est inlorronipuo Lor r('‘Riii(als do cos uxiu^ricnccs oiil 6I0 conlirnios jmr ies essais snivanls jiortniil siir uu lot (i'uno ciiKpimituine dNrul’s pondus lo ir (ImMnbro par la niAuK* tics «*nls out subi une premiere pj'^riodc do t>il, au fonctionncmenl, r^gie par I’hominc, dii sysl^inc d^eduscs charge d’assurer I’ecoulenicnt dc Feau dans Ic systenic des marais salants. Ell resume, YAedes deli lius de la Crau, qui compte parini les especcs d^Vedmes locales les plus itnportaiilcs par lour noinbrc cl Icuragressivit^, pr6sente dans la region dcFos-siir-Mcr son principal centre de ddveloppcnient. Dans le voisinagc dcs salines I’csphec s’observe en condition d’activii^ pendant plus dcs Irois quarts dc Fannie. Les aii68 manifeslcnt leur pr6scncc jusqn'au ciriir de la Crau, dans ics boisements dislants de plus dc 20 km. dc lu region edtifere. II n'est pas certain qu’ii s’agisse iil d'indivtdus dniigrds. Plus probablement existe-t>il localemenl dcs centres de ddveloppc- ment secondaires dans certaines caux non saumAlres. Les inufs paraissent requdrir, pour Tdclosion, Faction favorisunlc fondamentale du dess^chemeni. Dans uu mfime lot d'oeufs les 6c1o- sions peuvent se manifester h des temps trds diirdrcnls, au grd dcs alternances de s6jour h sec el dc rdimmersion. Ainsi sc tronvc assu- rde la quasi-coufinuitd des ddveloppemcnts du moustique dans les fosses ou caaaux collecteurs d’eau pluvialc dependant du sysleiuc dcs salines, qui constituent acliiell 287. (11) Kirkpatiuck(T. W.). — The Afos(ftif toes 0/ Enypfj 192,0. (12) Kazaniziiv (H N.). — May. Parm Imf. Zool Ac Sr. 193*>, p. 17. (1 3 ) Mautini (K ) — Zeihrhr. nuqew Knf.t X, n" 2, 192/1, p. /i 36 (i/i) WRiaur (W. II ) - Ann. frop. Aled and Parasil , XVH, 11“/*. 19^3, p. ,039 (i 5 ) BiuTMpr (K.) — Ann. Pnra.vi , XIX, ii®*' i- 3 , 1942, p 7/1. (lOj Walton (C. L.) et WiuGHr (W. H.). — Pnrasifoloffi/^ XVllI, n® 4 . 192C, [). 303 (17) Pifth Hcpor! of ike llayling Island Mosqmlo (lonivol (igs 5 ~iy 2 y). 1927, if) p. (18) Jambs (S P.) — Trans r. Soc. Trap. Med Uyg , XVI, n®’ 5 - 0 , 1922, p. 2C7. (19) UouBAUo (K.) el (iOf-As-HBLGoun (J ). — IJe Itnlle/fn, 31 , igSS, p. 934. L'CEUF ET LA PONTE DE TAEm01(HrscmS (COQuittETTimji) JiicniJii{mi ficalbi Pur J. COL VS-BELCnru Do iionibrcu.x uulcurs oiil 6Ui(li6 I’analoiuio cl lu biologic de Tawiiorhynclius {(logniflptiidia) vichiardu {*) Fic., 00 de sn vari6l6 ciaire dt'crite en 1920 par Martini. Le cycle lotal do co curieux moustiquc europ6cn dont la Inrvc, comiiic celle dc ses congdneres exotiijucs, empruiite son oxyg^ne aux iaciiiios a6rif6res dc cerlaiiies plaiilc.«f aquatiqties, n'a jusqu’ici Finalise que parlicllemcnt. Sa pontc n’a donii^ lieu k aucunc description. Deux auteurs Font obloiiue exp^riiiienlalem ent, Eckstein (i) ct Siiute ( 2 ), mais ils sc sont conlent^a de mciitioniier simpicment Ic fait ; aussi, dans leurs monographies des Gulicidcs, Wesenbbrg-Lund (.3), Seguy ( 4 ) el Martini ( 5 ) pcnscnl-ils, par analogic avee ccrlaines formes oxotiques du genre, et en particulier avec Tesp&ce ameri- caine voisim* T. {Ooqailletltdia) pertnrbans^ quails doivent pondre la fa^on des Ciilex, des oeufs agglom4r6s sous forme de nacelles qui ilotleraient libremenl sur Teau ou s*amarrcraient, par uiie de leurs e.\tr^mit^s, aux plantes aquatiques. Ayant eu Foccasion d’observer, au laboratoirc, la ponte de ce Gulicin6, j’ai pens4 qii’il serait int6ressant de combler ccUe lacune. (*) Ce Dom, d’apr&s G. Baaupr, datant de 1891, a la priority sur Mansonta erd^ par R. Blaschabd en 1901 et adoptd par F. W. Edwabds dans le Genera fnsectoramt Diptera, Fam. Galicidte, 1932. 10 ? BULLETIN DB LA SOCIEIE DB PATHOLOGIB EXOTKJUB Le 3 o juin dernier, dans Ic bois de Vcrri6rrs {Malabry, SciiicJ au ilcbul d’uii apres-niidi oiisolcille ct riinnd, j’ai raptiir6 unc femellu de T ru'huu'dn fiui \(‘nai( pu{uor. Ce joui-la ot lots de prospect ions nnteiieures, cet cndroil apparleiiail a h=Ad({ps puntuns Meii»(‘ii la majorile des iuousln[neH n*ciieilliH <*n IVa|)eiM' Ardps innriiiufus Meijien, iXo/j i8iS)(*''), iiiais la captiin* dii nchttir- dii n'clait pas pour nous sur[)n*ndrc, cetle slalion ayaiil ilep'j tMe recdiuuu* paraissail doueo d'un pbototrnpisme nogutif, Le 6 juillci, la i'eniellc semblant gravide, on dispose dans sa cage, une conserve cylindrique donl le fond esl reoouvorl d’un centimelrc d'oau ol dans ioquol pend lino largo baiidoloKo do papior-liltrc dcsLin6e a 8cr\ir do support au mousliijiio. Le 9 jiiillct, ou cotisialo la presourc (rune ponlo, dc eoloralion rouge bruniUrc fonre ; ayani la forme d’liiio na(*ello, (‘oinino rolle des Cu[e,v ou des Theohuldia, elle cst toulofois plus rourlc (Of. lig, i). S*il en cst dc m8 ile largeiir ; su .surfaec irieguliere, rorfement jt^rossie snr ics pholomicrograpliics (**"), pri^seiilc nii reseau de lines pourlualions, pins ap|)aren(cs encore snr la lace interne de son enveloppe. Kn coupe, I'diuf scnihle enlour6 duiift <*ouche ineolorc (dus on nioins vcsicuieuse dout les (‘Icmcnls sent surtoiil imjiortanls li scs deux pdlcs, Celle ornemculalion corres- pondrail assez aux « grannies de laille variable » qui out etc d6enls par Dyah cl Cijiuuk (8) sur I’leuf de T, perlurbans on a la line siruclure en mosaiqiic signalcc chez les esji^ccs iropicales, T. (i]luns(miotpclle done celui de T. pertnrbans^ ce qiii sou- ligiie encore rafliuitc^ des deux csp^ces, sigiial^c par Kdwvrus (10) pour leurs formes larvaircs cl imag^iiiales; par coutre, il s'dcarlc uettemciit des es]}6ccs tropicalcs donl les ceufs soul pourvns k leurs pdles anldricurs, d’un appendice simple on ramilic. Conserves i\ la temperature du laborntoire (alors environ de 20® C), les oeufs de T. richuirdii liclorenl le 1 5 juillet, soil 6 jours apr^s Icur ponte. La femellc se iiourrii alors ili nouveau sur le cobaye, mais mourut sans iloiiner d*autre ponte; deux de ses spermaihfeques 6laicnl encore bournies dc spermatozoides. Des essais d'elevag;c furent tenths cn iiourrissant les larves avec de la farine de soja ou des cultures d’alg'ues {Chlami/domonas)^ en priisencc ou non de plantes aqualiques (Myriophylle ou Gressoii) qui devaient 6ventuellement permettre leur lixation. Tuus 6cbou6- rent. La mortality fut totale, ou presque (4 larves vivantes sur 56 ), au cinqui^me jour, dans les milieux priv6s de plantes; elle n'eut lieu que plus tard dans les aulres, du 8® ou 10® jour. Les larves, k I’armaiure siphonale si caract^ristique (Cf. PI. !, %. 2 et 3 ) ^laient peu mobiles, vivaient surtout en profondeur et ne montraient (’") Nous adressoDS dos sinc&res re mere! emeu Is k M. Jbantst qni a rtfaHs 6 les photomicrographies publi^es au cours de cette aole, aioai qa’& M. SaaDT qui a bieu voulu raettre k ootre disposiltoa sa riche documentation. bulletin DE la SOCJET& I)E PA TttOLOaiE KXOTIQUE io4 aucun phototropisme net ; jc n'ai ol>scrv6 (jiruiu* fois seuleiiicut la fixation lemporaire (ie Tune d’clles sur uuc li^e suUiiier 4 »ce cresson. Get 6cliec esl comparable ii reux cjn’unves par Dyah (ii) avec les larves nouvellcincal Moses de T. prrfuHmns, de i, vScHWBTi! { 12 ) el lloDENWAMir tivcc celles (i’espe‘ces Iropimles. Si Ics deux premiers auteurs mentioaiicii I simpleinent ee resul- tat, SfiiiwETZ ajoulc que la non Irulcheur dcs plantcs supports (les monies que ecllcs utilisi'es nuturellement par les iiioustiques, eii occurrence des P* Hlraliotrs^ hdles de T. {M.) afruutnm) iie saurait litre mise en cause, il avail eu soiii de les ehani»cr « di'^s qu’elles jaunissulent el que Icurs rudicellcs de\cnaieut hriindtrcs » ; il iiivo- quo plutfit, pour expliquer son eclice, le man(|ue de nourriture pur suite du non retiouveileincnl de I’euu ou un autre faotcur iiicouim. Rodbnwaldt a d'abord ^limiuii loule possibility d'liii ciinenii [inV- dateur des larves de T, (d/.) amiuUfprus^ T, {M.) mujnrmis et T, (M.) indianus^ sur lesquelles il exp^rinientail el qiii uuruil pu s'introdnire a^ec I’cau de inarais iililisye. Aprc's Tuvoir soiiinise h une auto-slMlisation, il IVnricliissail ensuite nNec des cultures de coHbacillc ct altendail, pour I'utiliser, uii dyveloppemeut uboii- dant du plankton. Malgrti dc nombreux cssais eu presence d(‘ Pistia, il n’a pu qu’exccptionnellement obleuir des larves du deiixienie Slade. Alors que dc nombieux auteurs out pu ryullser relevage de larves dejd dgies apparteiiant A diverses ehp6re8 du genre 7\'pnio~ rhynchus (et eu particulier de cclles de T. richiardh)^ il manquait done, dans ses experiences, un facteur indispetisabic et inconnu au dyveloppcment dc cclles du premier stadc. UiSsuMi' Nous a\onsobserv6 la poutcdcT’ riahiardu, (Vtte poute, obte- iiue au laboratoire, sc prysentc sous forme de nacelles compara- bles ft celles des Cniex ou des Theobaldia. Les BGLCOUa PlA-NCDG II Fig I -> Enveloppes d'oeorb icloa de T. riehittrdii. Gro&s . 70. Fig* a. ~ Siphon armc dc la larve nouvellcment iclose dc T. ncfitardii, Grose. : 190. Fig 3 . — Jeune larvo da i" slade dc T, nehiardii. Gross. : 60. Bull. Socictc dc Pathologic Exotique TOME XXXVI Commonicalion M. GHBNIBa PBAnruE III Filaments reapiraloires nympbanx : an hout h ffoticlu • chez Siniuliuin sfjxiinwHi an haul a droite : cbea S equinum variite europdenne & filaments gr«Mea (d'aprfts Ehwabds) ; fti Acs • chez S. equinum yar, rnediierranetim (d'iprfca I. M. Ptni) SEANCES DES lu MARS ET i4 A VRIL ioi3 io5 (/l) Sb«uy (E.) — Les mousLiqiies de rAfn(|ue mineurc* de I’Eg^pte ei de la Syria, Paris, 1024 ( 5 ) Martimi (E ). — Flieg, Pal, Reg, Ciihc , io 3 o, p. a? 3 . (C) (iALLiAHn(H ). — Ann de Para,^, hum. el romp , 1. 12 h|o 4 , p. /|G 5 . (7) Snore (P.(j ) - Eniornoht/inf, I 63 . 1960, p. i 33 , 7 'he Jl. of Trap Med and ////// , t. 36 ; iqSli, p 83 (8) U'VAR (ll (1.) Pi Ci’uHRiE ( 11 . P ). — Pror. Enl. Sac irar l> GHENIEK Le rdle important que joucnl les Sliniilics on Europe ccnlrali' ct dans Ics pays tropicaux csl coiinu dc lous les parasilologues el los entoinolog^istcs, par contre les esp^ces de 110 s r6gions sont ordinal- remcnt coiisider^es comme inoflensivcs et n’ayant qu'un faible int^- rftt 6coiiomique. Leur nMc pathog^ne est en effet pen prdcis6, mais il est permis de penser qu"il pourra par la suite 6lre mis en Evidence ; ainsi en i937> Steward (i) a montr6 I'evolution d'uue Onchoccrcose des Jiovid6s {Onchocerca guUarosa Neumann) chcz Simulium ornafum Mg., csp^ce banalo de nos regions. C’est pourquoi nous arons cru inti^rcssanl de rapporler ici quel- ques observations coucernant la ri^parlition des espfeces, les para- sites et pr 6 dolGurs et le rdle possible dc ces dernlers dans Ic con- tr61e biologiquc des Simulics An conrs de ranniie 1943 . nous avons eu la possibility de faire des examens rypyiAs de dilF^rentes stations, ruisseaux de sous-bois, rds et rivieres, appartenant an ryseau hydrographique des for^ts de Compifegne et de TAigle. (]elles-ci ont r^vyiy une faune simuli- dienne extrymement abondante, composye des especes habituelle- ment signaiyes dans les cours d'eau de vitesse modyrye. La rypartition des espyces concorde avec celle donnye par Edwards (3) ; Simuliam omnium Mg. se trouve dans presque toutes les stations de plaine et de sous-bois, seule ou associye k S. equinum \ les stations particuliyrement riches en ces deux espy- ces, celles ok la vygytatiun aquatique est grouillante de larves et couyerte d*oeufs pondus en amas considyrables, sont des ruisseaux BULLETIN DE LA SOCIETE DE PATHOLOGIB EX02IQUE loC coulaut (Ians le voihinage imimidiat patnra»es. Simuliam anrcnm Fries, par coiUrc, ii’a ele rcnronlri!' que plus rarcnieiil dans de pctits niissclcls lein])oriiir(*s circulant sous bois, il s agil d’uiie csp^ce aimaiit los caiix Ires liiiipides a fond sabloux on rocnilleux Nous avons pu iroiivor parmi dcs uympUes d« S (‘tfunutm pro- veiuiiitde la riviere I’Aroiule, si\ extunjilaires d’line vari(‘t»'‘ d(Vri((» parEuwAiius (a) fi partir d’uii cxemplairc unique proveiuinl de la nviLM'e Testpr6s de Cambridge, el jamais signaI6e dcpuis{V. FI. II). Cette vari6l(S qui ne di(r(irp de S. (v/w/nw/n que par I’aspeef des filaments respiraloires de la nyiuphc, iietfcmeni plus gn'Ies, avail e(e primilivemeiil assiniil(!*e par Edwards aux lorincs signaiecs eu Tunisie ct <*ii Palestine et pour lesqiiclles Puri (3) a enV*, par la suite, la varietii inedttpi’nmcuni Celic-ri difl^re do la varieli* a lila- ments grfiles de nos regions, par uiie aunulalion visible a la basi* des SIX pclits lilainents respiraloires cl par rasped des deux gros lilamcnls. Nous n’avons pu observer parmi lea larvea proveiuinl de cette slalion, ancun dimorpliismc pouvani I'lre rapporli* a c(‘lui des nympbes. Parasites et pr^dateurs. La Irfcs grande density de population dans de icls glles lurNaires et la vari6t(i de la fannc aqnaliquc, rendiml particnlil^remciil inti'*- ressante F^tudc des formes en presence el de I’eqnilibrc biologique <'»labli. I. Profn::oatrrs. — DilTt^renlcs infections dues ii des Mierospori- dias appurtenant au genre Thelohunw, deeriles jiar LiUikr (/j), SiRiUKLAND ( 5 ) puis Oeraisibox ( 0 ), oiU 6l6 relrouvcics chez les cspAccs citdes, nous avons rcncontr6 egaiement quebjues cas (Pune inrcclioii provoqu6e par line (ihytridinec : (itvlomijvulium Hiinuln (Striukuand, Debaisikux (7I). Ces infectious k Protozoaircs se soul monlrdcs usse/ Hporadi(|ue8 — le pourcentage des larves mfcctdes ne ddpassc jamais 5 o/o — ceci Concorde avec les donniics, toutcfois peu precises, dc dilFi^renls auteurs. Scul Strickland ( 5 ) a not6 que les pourcculugcs varient considerablement suivanl les stations consid^rt^es (moins dc i o/o 8o o/o). Twinn (8), dc son c6t6, a relev6 des pourccntages ordi- nairement tr^s bas, le plus ^levd atteignant st^ ojo. S^ouv (9) a signald des Vortlcelles s’attDchant aux larvcs ; I'exa- men, k la lin de Fautomne, de la station qui s’dtait rdvdli^e la plus riche au cours du printemps el de I'^t^, nous a permis dc coustaler la presence, sur toute la v6g6taUon aquatique et sur chaque pierre. SKANCES DES jo MARS ET AVRIL ig43 107 d’lui (*pais feu( rage (PAIi;» lies et de Vorticelles, alors quo les amas grouillanls de larves aviiiciil dispani, scales ({nclqiics colonics siih- sis(ai(‘ii( encore ture sulvani la ligne m6dio-dorsalo du thorax. Nous avons frequemmciit observe en aquarium que des nymplics, donl les iilanicnts respiraloircs etaient eulourds d'Algues, sc pigmentaient normaleincnl mais ne donnaient jamais dMmugos; dans la nature, les nymplics enloiirees de logctles larvaires do Ghironomides soul aussl des nympbes tnXs pigmentdes et n’a>ant vraisemblablemeiil pas pu, par suite de celte gdne, extraire de I’eau la quanlite d’air iiecessaire A I’erlo- sion D’auire part si les lilaineuls nymphaux de di ornafum ainsi entourds sont le plus souvent intacts, il n’en est pus dc indnie cliez S. pqiunnm^ dont les filaments plus gros et moins chilinises soiit rongds parfuis compldtement. La presence des mdmes larves de Ghironomides sur les ponies de Simulies permet de penser qu’ellcs irouvenl Ifl une nourriture facile. Des lar\es et nymplics de Trichopldrcs et d’Ephdmcroptdres se rcnrontrcnl dgalemcnt en compagnie des larves de Simulies. Nous avons rencontre avec S. equinnm et»S\ ornafum <1cs iiynqihcs d7///- firoptila dont les lanes sont considdrdcs coiiimc vi*g('*tarieniies(Uons- SEAU(ii)), ainsi que des larves dc Rj/aeophi/flUi rornies sans four- reau et ne tissanl pas do filet dc capture, prddatriccs ln\s voraces, que nous avons vues frdqucmmenl ddvorer les larves dc Simulies. Les nympbes d^Aqapetus dont les larves out, d’aprds Houshkau, uii rdgime typiqueraent carnd, se trouvenl dans les pclits ruisseaux d*eau claire i fond pierreux, en compagnie des larves de S\ aureum. Les cocons de S. ornainm contiennent souvent des larvules di* Tricbopt feres, dont il est difficile de prfeciser le mode de vie, mais les mandibules trfes puissantes dont elles sont armfees ef les cica- trices noires visibles sur Fabdomen des nympbes hfebergeant cea organismes, inclinent & penser qu'il ne s’agit pas Ife d*un simple commensalisme. Les larves d’Ephfemferoptferes tronvfees dans les gltes larvaires de HEANCEi! OES to ilARS ET i4 AVRIL ig43 lOQ Simulies apparllcniicnt A la faniille des lleplageiiida.* cl out la repu- I at ion dc pr6dai rices. ]jCS TliysanoplArcs sont ^ enthral emeu I coiisid6r4s comnie dcs InacclcB torreslrcs, sc iioiiiTissanl dc sues vcg6lau.\. Nous avons cvi la surprise do cBAisinu.v ot Gastaldi. — La cellule, XXX, lasc., pp. 187-913. (7) Debaisieux. — La cellule, XXX, 3 *^ Case., pp. ?49"a70. (8) Twinn (H C ). — Notes on some parasites and predators ol lilack- ilies (Simulidte diptera). The Canad. enlom., XXI, inai 1989, n® 5 . (9) SiouT (E.). — Dipt&res CNemaloc^Tes pnjueurs), n\ t'aune de France. Lechevallior, edit., Pans, 1925, 12, p. 25 (10) Wu (Yi Fanp;). — Pup. Mich. Acad. Sci. Arts, letl. XIII, 1981. Ann. Arbor. Mich , pp 048-599 (ii) Rousseau (E.). — Les larves et les nymphos aquatiijucs dcs Insecles d’Europe, ]. 1921. Bru.xelles. (12) Paoaud (A ). — Ball. Biol. Fr.-Belff., LXXVI, 19/12, fuse. 8, pp. 22O-288. RECHERCHES SUR LA NUTRITION DBS RlgDUVIDES H^MOPHAGES. 11. BESOINS ALIMENTAIRES DES ADULTES DE TlilATOmA mVESTAm KLUG DANS LES CONDITIONS HABITUELLES D’ELEYAGE. FECONDITE DES FEMELLES Par ]llAnaurfiiiB LWOFF ct Picniu. NIGOLLB Dans un memoire precedent (P. Nicollb et M. Lwofp, 1942), nous arons 6tudi6 les besoins alitnentatres dcs cinq sladcs larvaires de Triatoma infestans dans les conditions babituelles d^un Mevage sur cobaye. Nous avons ainsi pu determiner la quantity tolalc dc SEANGES DEN lo MARS ET 1 4 AVRIL jg43 IM san§ ing^<*nV par iiii iudividu cliaque slade, la courbe dc son poids ct les d6Jais d’upparilion dcs mues La courbc dc croissancc rrsuinaiil les sladcs siirccssifs du ddvcloppeinenL dcpuis Ic i" stadc larvairc jusqii’a radiilte a nionlr^ qiu* Ic poids moycn d'un indi- vidu passe dc i mg. 38 ti 197 mg. pour le niille ct 228 mg. pour ia femelic iinm6dia(cnuMiL apres la derni^rc muc. Dans le ])r6senl travail, nous 6Uidioiis Ics bcsoins alimciitaires des udiiltcs dans Ics milmcs conditions d’ulimcnlalion el, d^autrc part, la f6coiiditc dcs lemellcs. Pour mener ii l)ien celle 6lnde, il nous a paru n^cessairc de faire varier la fr6([ucncp des repas offerts i la voracity des insectes. Nous avons done ri'parti un Iold*udullcs en un certain nomhrede conjiles. Gbaque couple 6tait soumis ‘k uii rythmc alimentaire parti- culler. Nous ne revenons pas sur la technique generale ulilis6e, ellc a cl6 d^crite cn detail dans notre premier memoire. Toiitefois, il faut notcr qu’i\ la difference des larvcs qui avaient 616 pcs6c8 par lots noinbreux pour avoir dcs moyennes, les adultes I’onl eltl indi- viduellemcnt, ceci en raison de variations assez considerables d'uii cxcmplaire ii I'auti'e. Pour faire piqiuT a la fois un certain nonibre de iriatomes saus risquer de Ics confondre, nous avons utilise un cylindre de 8 cm. de diam6lrc ct 12 cm. de hauteur, recouvert h Tunc de ses extrcini- t6s par uii tulle sohdement ligatur6 et ferm6 & I’autre par un bou- chon de li6ge. A Tint^rieur, deux rectangles de carton se croisant k angle droit formaient quatre loges dans cbacune desquellcs on introduisait un couple avec unc feuille de papier-iiltre qui leur ser- vait ^ la fois de support et de belie d^identitd. Huit adultes pou- vaient ainsi i^tre nourris en m^me temps sur le cobaye. Nous donnoDs d’abord les observations relatives 4 12 individus (G mdles el 0 femelles) auxquels on a offert la possibility de se nourrir k des intervalles allanidc i ^ 10 jours. Puis, nous discutons Ics rysuUats obtenus. 1° Observations. Couple 4 (v fig. i). — 1) cf • Poids initial ; i 4 o mg. Dur 4 e de I'obser- vation : io3 jours (arryt aroitraire). rt) !*•' pei'iode : 4 b jours, du i**" au 40 ® jour de Tobservation. Offre de repas tous les jours (soit 4b au total); 10 repas effectifs, soit ea movenne un repas tous les 4 ib jours. La plus longue p 4 riode de jedne a yi 4 de 7 jours. Le repas le plus important a yty le premier : i 4 o mg. 299 mg. 5 = iSg mg. 5 ; le plus petit repas, le 8® ( 3 i® jour) : 246 mg. 78 •> 295 mg. 25 = 48 mg. 5 . Le poids le plus yievd k jeun a 414 atteint avant le 4 ® repas ( 8 ® jour) : 294 mg. 76. La pomte prandiale la plus 4 le* v4e a 4 t 4 attemle aprfes le 2® repas ( 3 ® jour) : 260 mg. 76. Le poids total de sang ing 4 re pendant celte p 4 riode de 4 b jours a 4 t 4 iia BULLETIN DE LA SOCI&T& DB PATHOLOOIE EXOTJQUE cle 789 ; le poids du san^ in^er^ rapport^ h uoe p^riode de 100 jours pour perineUre de comparer los r^sultats des diverses ohservalious, 1.750 m^. Le poids de sangp ahsorbe en mo^enno par repas a 616 do 78 mg'. 9. La(|uanlile lotale de mali6re elimin^e a 4 tu de 4^5 mg'., le poids do malicre 61 imiti 6 e rapporl6 k uuc p^riode de 100 jours, de 1.020 mg L'^limiuatjou aprrs jours rcpi^'^eiilait 69 0/0 dc la (|uan- til^iagerdo. Ou doit sigualer 3 phases dans la courbo poud^rule (poids de rinsecto H jeuD, juste avant chaque repas eilectif) ' uiie phase asceudauLo du i*’'* au 8 ^ jour : i 4 omg' 294 mg. 76= i 54 mg. 75,&oit un gain quolidien mojen de 22 mg. 1 One phase descendanlo du au ai<* jour : 294 mg 75 •> 240 mg. = 54 mg. 78, soit une perte quolidieiine de 4 mg 21 £nfin une pha'>e slalionnaire du 21^ au 45 ‘^jour: a/|0 mg. 238 mg. 75 avec maximum le 36 ^ jour h 287 mg 2® p6riode 58 jours ;du 46 " au io 3 ® jour de robservatlon. Offre de repas tous les 10 jours, soit G au total; 6 repas olTectifs, .soil im repas k chaque offre. Le principal repas a le 3 ® ; 2G0 mg 75 352 mg. 5 = 91 mg. 70 le 74® jour, le plus petit repa.s, le C® : 281 mg. 298 mg = 67 mg. le io 3 ® jour l..e poids le plus 41 ev 4 npres un repas : 35 a mg. 5 ( 3 ® repas, 7/1® jour). Le poids le plus 61 ev 6 k jeun a ^te atteiut avant le a® repas : a64 mg. 78 le 64° jour La quantitd tolalo de sang iag6r6e pendant celte p6riudo do 58 jours a kt6 de 460 mg. a 5 ; le poids de snog inger6 rnpportS a une pcriode de 100 jours, de 790 mg. ; le poKU de sang nbsorhe en mojcunc par repas : 76 mg. 6. La qunnlil 4 de maLl6re dlimiii 4 e pendant cetle mdme pSriodr a ele de 4 12 mg, 5 ; lo poids de mati^re 41 imin^e rapport^ a une p 4 riode de 100 jours, 710 mg. L’elimination apr6s 10 jours a done die de 89 0/0 de la quautit^ ing 4 r 4 e. La courbepond6rale u et6 stnlionnaire pendant loute cello p6riodo : 2^0 mg. 25 le 54® jour 281 mg. le iu 3 ® jour avec uii maximum do 264 mg 75 le 64 ® jour et un minimum de 240 mg 95 le 54 * jour Done, cetle p^node, muigr6 le chaugement du rylhme dc.s repas efleclifs, a iStc I’exacte coulinuation de la phase slatiouiiaire de la premi(*re puriode. Elle a dure du 21® au io 3 ® jour, date i\ laquello rohservntion a6lcarrt'l6e arbitrairement (v. (ig 1). Kii resume, pendant uue premiere puriode I'insecle, uu<(uo1 on a donn4 tJuoLidieniiement I’occnsioii do so iioiirrir, a r4gl6 Ini-mOmo lo rytlinie de ses repas #i raison de 1 re[ms tous les 4,5 jours Pendant une seconde pdriode, les repas ne sent plus otterls (|ue tous les 10 jours; I't cliucune de.s invitations a correspond u 1111 repas eflectil*. La courhe poiiil^ralo, malgrd le changemeiit du rjthme des repas a continue Failure staliuii- iiairede la 3 ® phase de la 1” puriode De la comparaisoii des r(!*sullats obtenus dans rune et I’autre p6riodo, on peut conclure qu’il est inutile dedonnerk Piusecte mkle un repas quolidien. Le rylbme d’lin repas tous les 10 jours est suffisant pour le maiutenir dans un 6lat alimentaire satisfaisant. Les repas so sont fails tr6s rkgulikrement. Les variations de poids sont trks faibles. a) 9 ‘ Poitls initial : 107 mg. 5 . Dur6e de I’observation : io 3 iours (arrfit arbitrairo). ^ a) i« piriode : 45 jours (du i»f au 46® jour de I’observation). OlTre de repas tous les jours ; sur 45 offres de repas, 18 repas effectifs, soit en moveane un repas tons les 2,5 jours. La plus longue puriode de jeAnea 6te de 6 jours. Le repas lo plus important a 6tk le premier: 1 , — '^Couple 4* Bin pomtiilf ronrbe da m&le: en Irait plein, conrbe de ]a Femelle Noler les deux piriodes successiTes • p^riode; offre qactidienne de repas * Ic m&le rfeole see repas & an ryliime rcgulii>r de i repas tons les 4 &5jonr&, la femelle toas less jours ea moyenne, mais se monlre capable de se nournr plnsieurs jours rona^cnlifs s* p^riode offre lous les lo jours. Le m&le Be nourrit k cheque repas offert, son poids reste constant La femelle fait des repa^ ronsidt^rablcs el espac^B fi4i5 jours en moyenne) qui ne sont pas sufOsants pour maiotenir son poids. BULLETIN DE LA SOCIJ^TE DE PATHOLOQIE EXOTIQUE ii4 107 mg'. 5 3 18 mg =210 mg. 5 Je sang iDg6r6 ; le plus pelit repas, le 17* ( 38 o jour) : 4 it> mg 5 -■> 428 mg. 76 = 7 mg. aS. Le poids le plus elevd a 4 te atleint avantle i2‘’ repas ( 23 « jour) : 4^5 mg. 5 , lo pouls fe plus 61 ov 6 ttpr^s uo repas, upres io 7^ repas : 5 i 3 mg. (i 3 ® jour). La quantitd lotale de sang ingtW*6e penriuiil cello p6riode de 45 jours a 6te de 1.822 mg. ; le pouls de sang ingdro ranpoild k uno pkriode do 100 jours, de 2.980 mg , le poids de sang absorlie eii moyouiic par repas, de 78 mg 4- La quaulilk tolnle do matiore 61 imiu 4 e poudant la mkme periodo a etc de I 007 mg. 5 ; le poids do raaliero elimiuee rapporbS k uuo poriode de 100 jours, de a ado mg. L dlimmation aprks a , 3 jours a 6l6 de 76,2 0/0 de la quantild de sang ingdide Gomme pour le mkle, on observe dans la courbe ponddrale * uuo phase ahcendanle du i®** au iS® jour : 107 mg, 5 -» 45 omg. = 842 mg. 5 , soil UQ gam quolidien moven do 26 mg. 3 , uue phase descoudanto du i 4 ® au IQ® jour : 45o mg. — 070 mg. = 80 mg., soit uno perte quotidionne do 16 mg.; enfin uue phase slationnaire pendant laquelle le poids kjcuu est lentement descendu de 43 o k 4 io mg. Le maximum n die do 4 r>o mg. La ponte a c<»mmence le 17® jour aprks le i®*" repas. Le nomliro dos leufs a did de 33 , soil pendant la pdriode de ponte, en moyoiine, 1,9 u'uf par jour. b) a® pdriode : 58 jours ; du 46® Ru io 3 ® jour do robservalion. OlVro de repas tous les 10 jours, soil 0 au total. 4 ropas eiroclils, .soil ou moyenne uii repas tous les i 4«5 jours. Lb. plus longue pdriode do jeuiio a did de aa jours. Le repas le plus important a dtd le i®>' ( 114 ® jour) • ?56 mg. 483 mg. 5 = 227 mg. 5 de sang ingdre, le plus polil ropas, le 4 “ (io 3 ® jour de I’observalion) ; 281 mg 5 -v 387 mg. 75 = 0 mg. a 5 . Le poids leplus dlevd k jeun a dtd atleint avaut le 3 ® repas jnuv do Tobservatioo) : 3 o 8 mg. 5 , le poids le plus dlevd apres un r'epa.s, apres le iBi* repas ( 64 ® jour): 488 mg 5 . La quantild tolale de .sang ingdrdo pendant cetle pdriode do 58 jours a did de 543 mg. 76, le pouls de sang ingdrd rapportd k une pdriode de 100 jours, de 980 mg. : le poids do sang absorbd eu nioyenuo jiar repas, de i 35 mg. 9. La quantild totale do maticro olimiiide a dtd de G7O mg. 76 ; U> pouls de matidre dliminde rapjiortd k uno pdriode de 100 jours, de i.iOu mg. L’dliminatfon aprks [4iO jours a did de ia 4 0/0 de la ({iiaiilild du sang ingdrde. Pendant cette pdriode, la courbe ponddiaie a subi do (orlos irrdgulao rites : 35 i mg. 2^16 ing. 7.'). La pouto a dtd do 4 ^ ar lour aboiidance ; il on osL r6sulte des oscillations 6aormes Mnl^re res olTorth, lo rytliino (I’un ropas tous los lo jours parutt mani- fostoinonl insunisaul II esl evident quo les besoms alimentairos de la femello ‘•oul boaucoup plus considerables quo ceux du mAle (v. Og. i). (Joiiple .7 — i) cf- PojJs initial : 94 mg. 76. Dur6e de Tobservatioa ; 30 jours (mort). Dllre de ropas tous less jours, soil 18 au total, 10 repas eflecliis, soil on moycutio 1 repas lous les 3,0 jours La plus longue periode do joune a 6l6 do 8 jours. Le repas le plus important a bt6 le 2** ( 3 *’ jour do I’ohserVHtiouj , 128 mg. -> 3 oi mg = 178 mg. de saug iag6i6: lo plus pelil ropas, lo i®' (i®f jour do Tobservaliou) • mg 76 1 35 mg 25 = 4 o mg. 5 de sang iii^rd. Le poids lo plus 6leve £l jeun a eld alloint avaul le agi mg. 76, puis une 2® phase stationnaire du 9® au 30 ® jour (ootre 274 et 3 oo mg. 25 ). 2) 9. Poids initial : 101 mg. 5 . Uurdc de robservatiou : 79 jours (mort). Oilro de repas tous les a jours, soit 89 uu total. 3 i repas eireutifs, .soiteu moyenno uii repas (0 us los 2,5 jours. La plus courte pdrlode do jeiiue a dtd de 2 jours (inlervalle entre 2 olTrcs de repa.s), la plus longue do 8 jours. Le repas le plus important a dtd le i" (T®**jour) : loi mg. 5 ->• 344 mg' 7 ^ = a 43 mg* ^5 , le plus petit repas, le 2G® ( 65 ® jour) : /]6G mg. 483 mg. 5=17 mg. 5 . Le puids le plus dlevd 4 jeun a dtd atteiol avaul lo 3 i® ropas (77* jour) 2 jours avaul la mort : 5 o 3 mg. 25 ; lo poids le plus dlevd aprds repldtinn, apres le 3 i® repas ‘ 537 mg. 70. La quanlitd totale de sang ingdrde a dtd de 2.781 mg. 75. Le poids de sang ingdrd rapportd k une pdriode de 100 jour.s, de 3 4O0 mg. Le poids de .sang absorbd en moyenne par repos do 88 mg 9. La quantitd totale de mati&re dliminde rapportd une pdriode de 100 jours, de 2.05o mg L’elimiiiatiou moyenne aprds 2,5 jouri a dtd de 76 0/0 du poids de ^ang ingdrd. La courbe ponddrale a prdsenld 4 phases : i''® phase d’augmen- tation^ de 101 mg. 0 k 3 G (5 jng., puis uue phase irrdgulidre avec chute de poids suivie d’augmentation ; une 3 ® phase stationuaire entre 34o et 400 mg. ; enfin, enlre leGo® et le 79® jour, une augmentation progressive jusqu’d la mort Gelte augmentation progressive du poids qui pent dire due solid UQ ddfaut d’dlimmation, soit d unerdtention des ueufs, soit aux deux, eat un phdnomdne pathologic^ue assez frdquent La ponte a commencd le 10® jour aprds le 1®' repas. Elle a durdjus”* qu'au 67** jour. Au total on a recueilli i 3 1 ueufs. Eu 87 jours il a dtd pondu en moyenne 2,2 ueufs par jour. La plus grande ponte qnotidienne a dtd de 12 ceufs. Pendant la pdriode de ponte (57 jours) il y a eu 3 o jours avec (1 d 12 ueufs) et 27 jours sans ueufs. La ponte s’est arrdtw le BULLETIN DE LA SOCI&T& DE PATHOLOGIE EXOTIQUE 116 68* jour, la jours avant la mort; cet arrfit cht en retatiou avec T^tat pathologiqae mentioao^ plus haul. Coupli* H. — 1) c5^. Poids initial : 107 mja^. a 5 . Duree de Tobservatioii : i 33 jours (arrfil volontaii*e). OlTre do repas tous los 4 jours, soit au total 3i. 23 1‘epus effectifs, soit en moyenne uii repas lous les 5,7 jour^.. La plus longue pSriode de jeune a etc* de i 4 jours. Le repas Ic plus important a 6 l 4 le i®r(i"joiir) • 107 rag. aOC mg 76= iSg mg. 5 , le repas le plus petit, le xoc ( 45 *‘jourj ’ 3 o 2 mg -> 3 aorag 75=. i 8 mg. 75. Le poids le plus 61 ev 6 , & jeun, a ^te atleiul avant le 18“ repas ( 65 *‘ jour) 3oo mg ; le poids le plus die \4 eu ri^pletion, apr6s le 21* repas (io 5 ® jour) : 3 G 4 mg. 5 La quaiilil6 lofale de sang ing 4 r 4 o a 4 le de 1 4 iC mg. aS , le poids de sang ]ng6r6 rapport^ k 100 jours, de 1 oGo mg Le poids moyeii de sang absoibd par repas, de 61 mg. 5 . La quantity tolale de mali6re 4 limineo a <^le de 1 .aua mg 75. Le poids dematicTe 4!imm£e rapport^ k 100 jours a 6ie de poo mg. L'l^hmination moyenne anrcs 5,7 jours a de 84 0/0 du poids de sang ing£r 4 . La courbe nond^rale a pr6sent6 3 phases : uno i>° ascendante de 107 mg. 25 k 3 oo mg. le 41 >“ jour, uue a^ slalioiiuairc du 45 ^ au io 5 « jour enlie 278 mg. 76 et 3 oo mg., enliii uno 3 ^ doscendaiilc du io 5 ^ jour uu i33b jour due sans doute au fait que I'liisecte a Imssd passer deux ollVcs de repas sans senourrir. Au rylhmed'uue oflre derejias tous Ics 4 jours, le mMe prend un repas presquo h chaque olfre Les rejias sent plus importanls que dans los cas pr 4 c 4 denLs. Apr^s 110 jouis, Tappetil do Tinsecte a seml)l6 diminuer beaucoup (Age, maladio ?). 2) 9 * Isolds initial lao mg. 26. Duree de rohservntioii : i 33 juurs (ariAt arbilraii'e de l*observalion). OlVre de repas tous Ics 4 joiirs. Au total 3 1 oGTres de repas. aG repas elTectifs, soil en moyenne 1 repas tous les 5,3 jours. La plus longue p 4 rjode de jedne a 6t6 de ai jours, a la fin de Tobservaljon. Le repas le plus important a dt 4 lo i't (i>>r jour) : lao mg. au 3 pa mg. 75 = 272 mg 5 Lo repas le plus polil, lo aa< (93® jour) : 33 C 'mg. 5 -*■ 34 i mg. = 4 mg. 5 . Le poids lo plus 6lev6 ii jeon a did attciiit avant le 8® i‘epas ( 33 ® joui) : 344 mg. f.c poids lo plus dievd Hprds on repas, aprds le a® repas ( 5 ® jour) : 474 mj|>. La quantitd totalo de sang ingdrde a did : 2 3 iG mg. a 5 Lo poids do .sang ingdrd rapporld k uno pdriode de 100 jours a die do 1.780 mg. poids moyen de sang absorbe pur repas a cLe de 92 rag. G. La quuntild lulale do matidro dliminde a did de i.Gq/} mg a 5 ; lo poids de matieie dliminde rapporld d unc pdriode de 100 jotirs, de f.270 mg. L’dliminalion mojenne aprds 5,3 jours a did de 78 0/0 du poids de saug ingere. La courbe ponddrale a presentd 3 phase.s : i phase ascendante du ]6r au ye jQur : 120 mg. 25 3 i 5 mg 5 , uue 2® phase .slalionuairo du 9® au 101® jour avec oscillations comprises entre 254 ft 826 mg., enlin une 3 ® phase desceodante du 101® au i 33 ® jour peiidaul laquelle le poids & jeuD est tombd cle 270 k i 5 o mg. Cette chute est due au refus de I'insecle de se nourrir pendant une pdriode de 21 jours (Age, maladie?). La ponLe a commened 11 jours aprds le i®r repas. Elle a coulinud du 11® au 1 33 ® jour (arrdt voionlaire de robservation), soit g endaot uue pdriode de 122 jours : 43 jours de ponte (de i A i 3 oeufs), o jours sans ceuFs. Le total des oeufs a did de 28G, soit pendant la pdnode de ponte 2,3 oeufs par jour. II y a done eu un repas presque k chaque oflre. La quantild absorbde & SJ^ANCBS DBS to MAHS ET i4 AVRIL iyj3 117 c]ia(]ue repas a 4 te relativemout importante. IjO poiJs de Tiosecle s'esl maintciiu (^lev6 presquo jusqu’a la tin. La ponfe a 4t6 lr6s r6i)fuli6re el abondante. Aprca le no® joup, on a observe lino diiniiiulion do I’appelit. La pou(e,b cc momeul, ost devonue ])eau('oup moins iibondatile (Age, maladie?). (Joupfe <). — i) Poids inilial: ii4 mg. 25 DurAe derubsorvation ' 1 35 jours. OITre de repns tons los 5 joups, soil 25 au total, 20 repas eireclii's, soil eri moyenne i repas tous les C,G jours. La plus longue pAriode de jeunc a 6bS de i5 jours. Le repas le plus important a le I" ( I" jour) : ii/j mg. 25 333 mg 25 = 219 mg.; le repas le plus petit, ie 4° (16® jour) . 254 mg. 5 >> 26a mg 5 = 8 mg. Le poids le plus elev6 h jeuii a 616 attoint avaut le 9® repas (4 1® jour) : 34i mg. , le poids le plus 6lev6 apres un repns, apris le 3“ repas (M»jour) : 097 mg. a5. La quanUlA tolale de sanging4r4e a et6 1 441^ mg. ; le poids de sang ingerA rapport^ ^ uue periode do 100 jours, de i oSo mg. , le poids de sung absoil)6 en moyenne par repas, de 7a mg. 8. La quanti(6 tolnle de mati6ro miminAe a 4t4 de i a36 mg 76; le poids de matiere 41imiu6e rapporld h une p6rlude do 100 jours, de 980 mg.; rclimination upres 6,0 jours, *eii moyenne 85 0/0 du poids do sang ingGrd. La courbe ponderale pr6senlo 2 phases : i® une phase ascendaole du i^r au 4i® jour de 1 14 mg. 25 'a 34 i mg. ; 2® une phase stationnaire du 4 1® au 133** jour Le poids h jcun oscille enlro 34 1 mg. et 233 mg. 5. 2) 9. Poids initial 157 mg. 5o Dur^e de Tobservation ; i33 jours. Offre de repas tous les 5 jours, soil 25 au total. 21 repas eireclils. 11 faut consid4rer a pdriodes bieu distiuctes tant au point de vue de la quantilA de sang ing4r6e el du rylhmo des repas oirectifs qu'au point de vue de la f4condit4. a) ii^p 4 riode(p 4 riode des repas m 4 diocres). Du i®''au 46 ® jour, 9 ofFres (le repas. 5 repas eflectifs, soil i repas tous les 9,2 jours. La plus longue pdriode de jedne a die de 20 jours. Le repas le plus important a 4 t 4 le I®*" (i«f jour) : 167 mg. 5 SSg mg. 26 = 181 mg. 76 ; le repas le plus petit, le 4 ® (ai® jour) : 268 mg. 291 mg. 5 = a 3 mg. 5 , Le poids ie plus dlevd a jeuii a dt6 atleint avanl le 4® repas (21® jour) : 26B mg. ; le poids le plus dlevd nprds un repas, aprds le 2® repas (6® jour) : 3 Ga mg. 70. La ({uantitd tolale de saug ingcirde a dtd de 469 mg. 25 . Le poids de sang ingdrd repporld k uue pdrlodo de 100 jours a dtd de 1 .020 mg. ; le poids moyen de sang absorbd par repas, de 9 mg. 3 . La quantity tolale de matiore elimtnde a die de 3oy mg. 20 ; le poids de malidro dliminde rapporfd k une pdnode de 100 jours, de 790 mg ; rdliminalion, aprds 9,2 jonra, on moyenne 78 o/u du poids de sang absorbd. La courbe ponddrale est assez rdgiilikremeut ascendante du au 46® jour Gopendant, on remorquera : 1® que le rythme des repas ne suit pas le rythme des offres, Tinsecle laisse passer des occasions; a® la quan- titd absorbde est relativement trds faible. Elle est infdrieure k celte absorbde par le mkle. La femelie est done, pendant celte 1'® pdriode, dans un dtat anormal La fdconditd est elle«mdme manifestement rdduite. La ponle commence en retard, le 21' jour. Elle n'a Fourni que 3 oeuFs (ai®, aa®, a3® jours). On a done pour la pdriode de pontedu ai* au 46 ® jour 0,06 oeuf par jour. b) a® pdriode : pdriode des repas abondants, du 46 ® aa io 3 * jour. A partir du 46 ® jour, la Femelle manifeste un appdtit normal. Son poids BULLETIN DE LA SOQI&T& DE PATHOLOOIE EXOTIQUE ii8 se rel&ve, sa f6condit6 deviant ^g-alemeutnormale. En 87 jours, il y a eu 17 ofTres de repas (tons les 5 jours) et 16 repas elTectifs, soil un repas tous les 5,4 jours done presque k chaque ofTre. La plus lon^uo p 4 riodc de jeuueadt^de lojours.Le repas leplusimporlnuta 6tu le (126*^ jour) . 255 min;-. 5 460 = iq 4 mj;^. 5 ; le repas le plus pelil, ie lo^ (96® jour)^ : 378 mg'- 5 887 mg. 5=9 mg'. Le poids le plus dlev6 ii jouu a atteiutavant le 10* repas (9C® jour) : 878 mg. 5 . Le poids le plus dlev 4 apr 6 s unrepasadt^ atteint aprds le 7^' repas (81® jour) : 47^ mg. 25 La quantity totale de sang ingdr 4 e a dtd i .648 mg. Le poids de sang ingdre rapportd k une pdnode de 100 jours a did de i .890 mg. ; le poids do sang absorbd en moyenne par repas, de 10 mg. 3. La quantitd^ totale de malidre dliminde a dtd 1 169 mg. 25 ; le poids de matidre dliminde rapportd d une pdriode de 100 jours, de 1 84o mg. L'dliminatiou aprds 5,4 jours a did en moyenne de 70 0/0 de la quantile de sang absorbs. La courbe ponddrale s'est maintenue stationnaire avec, toutefois, d’assez larges oscillations comprises entre 260 et 35 o mg. La fdcondite a dtd remarquable La ponte a commened le 56 ® jour (4 jours aprds lo ddbut de la 2® pdriode) : il y a eu i 58 oeuis eu 77 jours, en moyenne 2 cbufs par jour. Couple 10. — i) (j*. Poids initial : 180 mg. Durde de l’ob.servation • 68 jours (morl de Tinsecte). OAVe do repas tous les 6 jours, soil 12, au totals repas ellectifs, boit 1 repas tous les 9,7 jours. La plus longue pdriode de jedne a dtd de iQ jours, jours qui ont prdcddd la mort. Lo repas le plus important a dtd le 2* (i 3 ® jour de I'observation) : i48 mg. 5 -> 817^ mg. 76 = 169 mg. a 5 de sang ingdrd ; le plus petit repas, le 7® (49® jour) 269 mg. 76 284 mg. 78 = i5 mg. de sang ingdrd. Le poids le plus elevd 4 jeun a dtd atteint avant le 7® repas (49® jour) : 269 mg. 7,’) ; le poids le plus dlevd aprds rdpldtion, aprda lo 4® repa.s ( 25 * jour) 862 mg. 76. La quantitd totale de sang ingdrde a dtd de 64 1 mg ; le poids de sang ingdrd rapporld d une pdriode de 100 jours, do 940 mg , lo poids moyou de ‘»ang ingdrd par repas, de 9 1 mg 5. La quantitd totale do matidre dlimmde a dtd do 6 u 5 mg. a 5 ; lo poids do matidre dliminde rapporld d une pdriode de 100 jours, de 880 mg. L’dliminatiou, aprds 0,7 jours, a dtd en moyciino de 94 0/0 du poids ingdrd au repas preeddont. La courbe ponddrale monte regulierement do i 5 o ii 269 mg. jusiju'au 46® jour (date dn deruier repas), puis elle descend lentoment ot rdgulid* rement juaqu ’4 la mort de riasecto(i94 mg.). n) 9 • Poids initial ; i 54 mg. •j 5 . Durde de robsorvatioii : loC jours (morl de I’insecte). (DfiTre de repas tous les 6 jours, soil 18 au total. 17 repas eSeclifs : soiten moyenne 1 repas tons les 6,2 jours. Lo repas le plus important a dtd le i*® (i*"^ jour de robservatiou) : 126 mg. 25 ^ 4 10 mg. 75 = 284 mg. 5 de sang ingdrd ; le plus petit repas, ie 12 (68® jour de [’observation) : 879 mg. 76 -v 4 so mg. 25 = 4 o mg. 5 de sang in^rd. Le poids le plus dlevd k jeun a dtd obtenu avant Ie iG® repas (90® jour) : 44 J Dig. a Le poids le plus dlevd aprds rdpldtion a dtd atteint aprds le 11® repas (61® jour) : 6 o 5 mg. (poinle prandiale la plus dlevde). La quantitd totale de sang ingdrde a dtd de 2.288 mg. 25 , le poids de sang ingdrd rapporld d. une pdriode de 100 jours, de 2 i5o mg. ; le poids moyen de sang absorbd par repas, de i34 mg. 8. La quantitd totale de matidre dliminde a dtd de 1.443 35. Le poids 500 uo BULLETIN DE LA SOCdETE DE PATHOLOGIE EXOflQCE (]e malicre ehmiD^o rapport6 uae p6nO(Je de loo joura, de i.36o mg;. ; relimmatioD aprd-s 6 jours, en mo^cnne, 03 o/o du poids ing'dre _ La courbo pond^ralo a subi des oscillations do g;i'ando amplitude ot irr^gpuliires. Munircslement, dans le dernier tiers do sa vie, l’iii.socto 6tait nialade. La poutoa commence 21 jours apr6s le i**" repas. Kile s'est poursuivio duai^ au loG^ jour, soit pendant uno pdriodo de 83 jours. An total on a recueilli loi) ceufs, soit en mo;vGune i,r> u'uf par jour. II y a eu 3 o jours de ponte (do i k 10 leufs par jour) et 55 jours .sans a'lil*. Lc plus long; intervnllo sans u*uF a i^tiS de i4 jours. Le m&le est mort le 08 « jour apr6s n’avoir pris qu'uu lout petit repas. La lemelle a k\i normale pendant la pi'eini6re partie de robsorvation, puis vraiscmblablemenl malade pendant la deuxifemo (r6tcnlion dcs (i*ufs?). iJoiiffle II (v. lig;. 2) — 1) (f. Poids initial ; 189 mg;. 25 . Dur6e do Tobservation i^o jours (arrilt arbitrairc) OfTre de repas tons les 8 jours, soit 18 au total. 17 repas elTectiis, soit en moyenne 1 1*6988 tous los 8,3 jours. La plus lonj^ue p6riode de j^edno a old 1 fois do 16 joins. Le repas le plus important a 6td le iB>'(i«i'jour dcrohservation) : 109 m^. 25 35 1 mg. 25 = 212 mg de san^ ingdrd Le plus potit repu.s a 616 le 17® (i 4 o® jour de roliservaliou) : a 34 mg. ’]b-> 267 mg. 5 =32 mg. 75 de sang ingdrd. Le poids le plusdievd 4 jeun adtd alteint avant lo 10® repas (73® jour) : 248 mg. 76 ; le poids le plus dlcvd apres rdplction, aprus lo 16® repas : 871 mg 78. La quantitd tolale de sang ingdrde a did de 1.480 mg. ,5 ; le poids do sang ingdrd rapporld k une pdriode do 100 jours, do 1 o 5 o mg ;le poids moyen de sang absorbd par repns, de 87 mg. La quantitd lotale de matidre dliminde a did de i. 36 i mg. 2.5 ; le poids de matidre dliminde rappoild k une pdriode de 100 jour.s, de 970 mg. L’diiminaliou aprds 8,a jours a dtd en moyeuue de 91 0/0 du poids ingdrd. La rourbe ponddrale aprds I’augmeiitation consdeutivo au i®** repus est reside stationiiairc duns des limiles asse^ rcslrciiites ciilre 190 el 220 mg. (v. (ig. 2). 2) 9 * Poids initial : i 45 mg. Durde de robservotion : i 4 o jours (aridt arbilruiro). Oirre du repas tous les 8 jours, soit 18 au total. 18 repas eireulils done 1 repas tous les 8 jours. Le repas le plus important u dtd le 3 ® (17® jour de robservation) . 170 mg. 5 -> 433 mg 76 r-- 268 iiig. sb do saug ingdrd; le plus petit repas, le r)<'(4i®jour do robservation) : 227 mg 5 -%■ 325 mg. 76 = 98 mg. 26 do sang Ingdrd. Lo poids lo plusdlcvd 5 jeun a dtdobtenu avant le 18® rop{is(i4o® jour) * 3 o 8 mg. ; ie poids le plus dlevd aprds rdpldtinu aprds ie 9® repas ( 65 ® jour) : 44^1 mg a 5 . La quantitd tolale do sang ingdrde a etc de 8.390 mg. 25 . Le poids de sang ingdrd rapportd k une pdriode de 100 jours a dtd do 2.420 mg. ; le poids moyen de sang absorbd par repas, de 188 mg. La quantitd totale de matidre dliminde a dtd de a 628 mg 70 ; Ie poid.s (le matidre dliminde rapportd 5 une pdriode de 100 jours, de 1.880 mg. ; I'dlimi nation aprds Siours, en moyeone 74 ojo du poids Ingdrd. La courbe ponddrale a prdsentd des oscillations d’assez grande amplL tilde et sans grande rdgularitd entre aoo et 3oo mg La ponte a comment le 9® jour aprds le i®>^ repas. Elle a continud pen- dant i 3 t jour.*! (arrdt arbitraire de 1 observation). Pendant ces x 3 i jours, on a rdcoltd 277 oeufs, soit en moyeone 2,1 oeufs par jour. 11 y a eu Tableau SKAiYCES UKS to MARH ET t4 A VR1L tg43 Moycnnc qaotidiea ne de ]a ponte M ;c M o n n CO n Cl ■ H ►rf * Cl 1 goo c 5^ « a 1— p^3 ^ 00 AH rN d •J « ^•Sta go I’D g» o cQ « 00 M M IN Cl 5§8 O «1 cc -SI CO IN CO n OCO oo-^e M l-( O M IN CO fO CO ei Cl OlO CO Cl m M C^OO tm m II H 00 Ck M CO B ko 0 :e^ d w C^OO M IN 00 00 Intervalle entre les offres de repas (en joars) W 0 M O H I-I e« lO CO 00 •?l2i 1^:2 ■JS'"’ O"" 5 e « « T3 — n COCO coco M M kO 00 N»00 S‘e‘5' M S*8 M M O 8 09 t) o ■bo too to 0* too too Couple uO 00 e> o IN I lai BULLETIN DB LA SOCIBTB DB PATHOLOQIE EXOTIQUE 45 jours de ponte (de i k i 4 (joufs) et 86 jours sans a 3 ufs Lo plus ^rand intervalle sans ojufs a 6t6 de 9 jours (v. lit*. 2) Avec uu intervalle de 8 jours eutre les invitations ii pi(|iier, le mkle et la iemelle ont pris un repas elToclif chaque foib. La uourhe du mkle, bioii que pnrtant dun point trks voisiii, eat reside con‘>toniment infdrieure ii celle (le la femello. La quantitd lotalo de sanff ingfcrc par colle-ci a ddpassd le double de la quautitd in^drde par le mkle. 2^ Disoussion et oonclusions. a) Hijthme des repas effectifs. — Dans le tableau I, nous a>ous groupd Ics rdsultats d'ensemble pour les 12 Iriatomes dtudids. On y trouvera iiotamment le rylbme et Ic nombre des oflrcs de repas et des repas pris par cbacun d'eux, les quantilds tot ales de sang ingdrd, el pour les femelles, le nombre des oeufs recucillis ainsi que la moyenne quotidienne des ceufa pendant la periodc de pontc. On Yoit qu’il est inutile de incltre tous les j'ours ou nidmc tous les 2 jours les inscctes sur le cobaye. 11 s rkglent d’cux-mdmcs la fre- quence de leur repas. Mats le rythme des repas cflectifs est sensi- blemenl different (^ez Tun et Tan Ire sexe. Dans la lotalitd d('s cas, les femelles ont rdpondu beaucoup plus souveni que les indies aiix inyitations a piquer. A la cadence d’un repas tons trs 8 ou 10 joins, le mdle prend chaque fois une quantitd moddrdc de sang qui liii permet de maintenir son poids dans des limites assc^z constantc«>. La femelle, mdme avant le commencement de la ponto, prdsente une voracitdrythmiquelieaucoupplus accdl 4 r 6 c. Enriiivitanl d pufucr le cobaye tous les 4*5 jours, on est assure qu’clle preiidra chaque fois un repas important. D’autre part, ce rytbmc la maintiimdra dans des limites de poids assez cunslantes. Un repas tous les 10 jours seinhlo insuffisant (v lig. i). (les conclusions sN'^carlcnt done sensiblement des cloiiuiu's clnssi- ques d'aprks JesquelJes on sntisferait ampicineiit les besoins aiiiiuMi- taires des adultes en les nourrissant une fois tous les ih jours. II nous ])arailinl 6 ressaul dguleiucntdc souligner que, pour les fcmelleK tout au moins, il u'y a pas de phase ndgalivc de I’apptMil apres 1111 repas imporlanl. Nous avons vu Ires souveni nnc femclic prendre, aprds un jiremier repas ahondant, une sdrie d’aulres repas, moins imporlants cerles, inais apjirdciables, pendant 5 a 0 jours conse- cutifs. La notion du jedne obligatoire apres un repas nous paralt, en ce qui concerne Trialoma infrstans, inexacte. Les femelles, comme les indies, ont trds souventpris de « petils repas ». Ld encore, ces faits sont en disaccord avec la loi Hu tout ou rien proposdc en particulier par Ha.sg. Enfiu, les inlervallcs eutre les repas efiectifs soul variables avec les individus; ils Ic soul aussi pour un mdme insecle. SEANCES DES lo MARS ET 1 4 A VEIL j943 133 b) Quanlitis de sang ingirdes. — Dans le tableau II, on a groupe, d^unc part, les r^snllats obtenus avec les nnllcs, d'autre part, avec les femcllcs. Pour cbucun de ccs deux groupes, on a classe les individus par orrlrc croissant d^inlervalies moycns cntrc les repas eflectifs. Ces iulcr\alies ont et6 obtenus par le calcul en dlvisanl le nombre de jours de Tobservation par le nombre des repas efiectifs. Pour les mdles, on constate que, plus Pintervalle des repas 8*6lend, moins la quantity totale de sang ing4r6e (rapport^e arbitrairement k lOo jours pour permettre les comparaisons) est importante. Tableau 11 Intervalle Poids Gouplp Nombre moyeu Poids total de sang ingird rapport? do6 repas entre les repas de sang' ingird eifeoufs effeclifs (cn ) fa 100 jours (cn jours) (en mg.) cf 5 10 3,6 4.5 8o3 3 33 o 4 (v p^piodc) 10 I 760 8 ^3 1 I 060 9 20 1 448 1 080 II I? 8,3 1.480 1 o5o 10 i 9i7 64i 64 o 4 (3* p4riode) 10 46o 790 Q 6 3i 3,3 3.731 I 3aa 3 45o 4 (i'* pdriode) i8 3,3 3 ^3 8 aS 5,3 3 3i6 1.750 9 (sc periods) 10 16 17 6,3 I 648 3 3^ I 3 IDO II i8 8 3 3go 3 4^0 9 (i" periods) 5 1)|5 4^ I 030 4 (3* periods) 4 i4 5 543 930 Cette diminution est, k une 16gfere exception prfes, assez saisis- santc. Gela signifie que pour les m&les, plus les repas elTeclifs sont ^ioign^s — rappelons quails r^glent eux-m^mes le rjtlime de leurs repas quand on leur donne Toccasion de se nourrir tous les jours — moins la quantity totale de sang ing6r^e est grande. Ils paraissent, par consequent, n’avoir que des besoins aliinentaircs limites, puisqu*ils n*augmentent pas ^importance de leurs repas en fonclion de Tallongement des periodes de jedne. Les femclles montrent au conlraire une plus grande souplesse dans leur capacite de repletion. Quel que soit rinlervalle entre les repas, la quantite totale de sang ingerde reste k peu pres aussi importante. Eilcs manifestent ainsi, plus aisement que les mdles, leur faculte de compenser la raret6 des repas par leur abundance. BULLETIN DE LA SOCliltE DE PATUOLOGIE EXOTIQUE ia4 Geci tradull dcs bcsoins alimenlaires bicn sup6rleurs {\ oeux dc Tautre sexc. Dans I’enscinble, pour unc periodo dc loo jours, un iudividu inAIc apris eiinioj'enne i.'jyr mg-.jlandis qu^uii individu ftimellr a pris 2.067 ing. c) Fdconditc. — Nous n’avons pas 6ludie sysl6mati(|ueincnt la punte eii ibnction de I’alinientatioii. De nos observations^ on pout seulenicnt conolurc qu’il y a des dilferenccs mdividucllcs conside- rables dans Ja fiicondit^ dcs femellcs : il y a de bonnes pondcuses, des pondeuses in^diocres el de tnaiivaiscs pondeuses, Le rylhme dcs repas dans Ics liniilcs de i ii 10 jours n’influcacc pas d’une fai;on appreciable la f6condil6. Tout au plus peul-on ^tablir uu rapport cnlrc le noinbre d’ceufs pondus el la quantile lolalc ing6nJc pendant une m»'me p6riode. Notons toulefois que Tupp^tit ct la ponte sont I’unet I’autre sous la d6penduncc de Tciat de sani6 dc la iciucllc. La rndme cause palliologicjue retenlit sur ces doux niani- leslations sans qu’il y ait pour cela forc^ment entre elles unc rela- tion dircctc. En moyeime, la ponte d’une bonne pondeuse bicn portante et suffisamment nourrie esl d’environ un peu plus do deux ceufs par jour. Dans un m^moirc procliain, nous donucrons les resullats d’un elevage elTectue dans des conditions artiriciellcs d’alimciitalion au moyen de sang e\travas6. InstUnl Pasteur. Bibliographib Buxton (P. A.). — The biology of the blood sucking bug, Rhodnim pro- lixus. Trails Ent. Soc. London^ 78 , 1980, 327-284. Galliarh (H.). — llechercbes sur les R6duvid6s h^malophages, Rhod- mas et Triatoma. Ann. ParasitoL, 13 , 1985,289, /|Oi, 4 16-497 etl 4 , 1986, I, 97, 198. Base (A.). — Beobachtungen au \eiiezulanischen TV/nfowa-Arten, sowie 2ur allgemeinen Kennlnis der Familie der Triatomida: Heleropl.). Zeitschr. f. Parasifenk., 4 , 1982, 585-652. Larroussb (F ). — Elude biologiqiie et systdmatique du genre Rhodnius Stal (HdmipUires, Redamidaf) Ann. ParasUol. ham. et comp., 5 , 1927, 68-88. ' Nicolle (P.) et Lwopp (M.). — Recherches sur la nutrition des R6duvid§8 h^mophages. I. D 4 veloppeinentdes stades lai^'aires de Triatoma. infestnns Klug dans les conditions habiluellos d elevage. Ball Soc, Path. Exot., 35 , io4a, 219-282. Uribe (C.). — Biology and life-history’of Rhodmus proUxus Stal. Jl Parasitol., 13 , 1927, 129-186. SiA.YfJKS DKS lo MARS ET i4 A VEIL to43 laS SUR UN CAS DE FJEVRE BIUEUSE HEMOGLOBINURIQUE Pap M POIKIEK Le boldat PA.11IS Jacques cnlre & l'hdpi(al du Val>de-iirAce, service des coiilag^ieux pour icl6re et h^malune Ce malade 'vient de I’A, 0 . F ou il dlait arriv 4 le aa jum i 94 i> H & rdsidd successivemenl Dakar, Bamako, S 4 ^ou, Dosso, CoLoDou. 11 a contracts dupaludisme, et a Ste traitepar dei> cachets de quinine et des injcclions intramusculaires II s’est embarquSii Cotonou k (lesLination de Marseille le i«' septembre 194a. DSbarquemenl a Marseille le 10 octobre io 4 a. Depuis cetle date le malade a eu tres sou- vent des aceSs de liuvrc inlermiltents et brusquement le i^' novembre, le malade est oblig'Sde s’aliter, prSsenlaiiL uue (icvretrSs SlevSe,des vomis- semeuls cl il s’aper^oit qu’ii dcvieiit jauiie et que ses urines sont trSs ibneSes. L’examen clinique pratique des I’eutrSe k i'hdpital m outre un ictere Ires fuiicS, lea selles ne soot pas dScolorees, le foie est douloureux h la pressioii, la rate est palpable, poumons ct co'ur sunt normaux, le poulsust raleiiti a 80, la temperature est de 40”. II existe uneanemie trks marqude, pr6seiice de vomis^emenls bilicux tres abondants Les urme mens de laboraloire permeltent d'affirmer le diagcnostic de fikvre bilieuse hemog’lobinurique. L'Drigcine est certainement palustre bien qu'il n*ait laC BULLETIN DE LA SOCI^TJS DB PATHOLOOIE EXOTIQUE pu dtre trouvd d'hematozoaires mdme en g'outte dpaisse; cepoiidanl la mdlanO'Uoculatiou dtait positive comme nous i’avons dit plus haul Le traitement absolument classiquo a consi.stc dans des injections dc sdrum glucosd et du chlorure de calcium k la dose de C g. par jour La temperature est doscoudueeii lysis ot au bout de i 5 jours, le malade est entrd en convalescence Les urines k cetto date dtaicul clairesot uo coute- uaieut aucun eldment unormal. L'iclercest ugfalemont termind. L’andmio a did plus louf^ue k disparaltro, mais, grUce k ropoUidrapio lidputniuo, I’amdlioratiou a eld malgrd tout, sensible et, k la date du i*^' ddcumhro, on examen de sang* dounait les rdsultats suivunts : Globules rouges .... . . 3 . Goo ooo (ilobules hlancs ... . 4 Soo Hdmoglobine ... . 70 0/0 Polyuucleaires neutrophiles . 5 o Eosmophileb 4 Lymphocytes .... . 87 Monocytes . . ... 9 Anisoncytose legdre Nous avons pense que ce cas dc fidvre bilieusc lidmoglobinuri- que chez un rapatrid d’A. 0 . F. quoique absolument efassique, pouvait intdresser la Socidte de Palliologic Exotirjue. Depuis de nombreuses amides, aucun cas de cc genre n^lva^l die hospitalise au Val-de-Grdce. L’ICTERE INFECTIEUX DE TUNISIE l*«r G PABIANl Kii 1989 oL 1 9^0, une (‘piddmie d’icterc infcctieiix aUnil d’uue fa^’on massive les troupes de Tunisie. Sou elude dpiddiiiiologiqiic a did laite jiar G. Sknevrt el ses collaborateurs {Ai'nJiweft de NnsUtiit Pasieur d'Alffene, t XIX, 1941, p. 47). P<>m‘ nous, ayuiit obbcrvd Soo maladcs k Flldpital dc Gubds, nous vouloiis ddgager Ics trails clini({ucK csseuliels de cetlc aired ion. I® La p^riode febrile pri-ictirique* — G’est ellc qui csl la vraie maladie; e’est k elle que peul se rdsumer toiite Fatteinte morbide. Un homme, bicn porlaiit jusque-lk, ressent quelques malaises, une grande lassitude, des douleurs en barre dans lardgion dpigaslriquc, des nausdes. La tempdralure s’dldve el persisle pendant plusicurs jours entre 38 et 38 ® 5 . Cette pdriode d’mvasion est constante, elle se relrouve presque identiqne, dans toutes les observations, avec ses nausdes el cette sensation trds pdnible de barre abdominale, elle dure de 3 k 10 jours. Les signes se calment, la tempdralure baisse et Tictdre apparait. S&ANCES DBS to WARS ET 14 AVRJL 1943 127 2 ° La piriode icUnqne, — Bieo qu’il ait doim^ son nom & la inaladic, I’iclire n'cst pas tout; signe tris visible, d’lmporlance tr^s variable, il csl mt^ine conlingcnt. Ouaiid « il sorl », le maladc va tnieux’, la maladic n’csl pus encore iinic, mais ellc esl pi rail ({uand I’ict^re se manifeste. Ouclqucfois, elle persiste 3 oa 4 joiirs; pins raremeni die dure aussi longtcmpsque la jaunisse. On observe done (oiitcs les irunsilions entre I'icld'e catarrhal, type frequent, et I'lct^re infccticuz b^nin. bes nansdes disparaissent el rappelit revieni plus ou moins tot. Seule l’aslli4nie persiste. Les doulcurs ubdoininales durent encore mais moins vives ct la ])aIpalion so revile instructive, mou Irani une semdologie moins simple qu*ou ne Ta cru. Souvent un exanicn attentif r6vole plusieurs points on regions douloureux dislincts : le point solairc, epigas- trique ; Ic point pancr6aiiqnc, pins has situc, para-ombilical ; par- fois tr^s violent, il indiqnc bien cette atteinte panerdatique sur laquollc Gaurie, Lboon ont insistu — Ic point \(^siculaire, ouh4pa- llquc, traduisant la sensibilit<^ d’nn foie It^g&rement augment^ de volume, — le point spldnique — le point colique droit cnlin, quand il y a cdhte associ^e. L’utlointe r^nalc, rare, ne s’est traduile quo par une albuminurie transitoirc. Nous n’avons pas ol)ser\6 d’h6pato-n6plirile nctle, ni de perturbations sanguines. La /////‘dffdc rioifere est variable : quelques jours ou 2 somaines, II disparait ])rogrcs8i\einent et pendant ioiigfemps la coloration des Gonjonctives le rappelle. La vonvalesrpuae est plus ou moins longue, surlout fonction du regime. Nous avons observt^ donx : coma rapide ct iiiattcndu chez Tun; reaction mi^ningee, sans bfimorragie mdiing<$e ni azotdmie chez Taut re. Les diverscs investigations de laboratoirc praliquies furent toutes negatives 3* Les formes frustes. — Elies sont fr^quentes : subict^re 6pli6- mere, coloration passag&re des conjonctives, ou mdme moins, simple diminution de sels et de pigment biliaires dans les urines pendant uue journ6e. La forme la plus d6grad6e se rteume & la p6riode f&brile pr4-ict4nque, qui est assez caract^ristique surtout en p^riode 4piddnique pour ne pas dtrem4connue; quand elle n’est pas suivie d’ict^re elle est d’habitude plus br4ve. ia8 BULLETIN DB LA SOCISTS DE PATHOLOGIK EXOTIQUE 4® Les formes associ^es. Le terrain. — Nous avoiis constal^ plasieurs fois rassociation dc I’iclere ^pid^mique avcc d’autrcs maladies infecUcuses : paludisme} varicclle, roiigeule, oreilloiis. Nous avons o])seryd aussi leur succession lr6s i‘upproch6c. Jamais 111 Tune 111 I'aulrc maladic n'onl 616 agpgrav^cs on inline modifiees dans leur e\olutioi). Et ceci nous engage a parlor du terrain sur lequel so grellail c(‘Uc h6patite icl6rig6ne. En raison dc I’incertilude 6lio!ogique, nous ayons syst6matiquement reclicrch6 toulo unc s6i'ie de causes, cssay6 de d6couvrir quelquc parlicularil6 du terrain niorbide, ou d’ublenir quelque suggestion 6tiologique. Nous avons sy8(6matiquement recherch6 les points suivants : race, ancicnncl6 de s6jour en Tunisie, ingestion d*eaux magnesiennes, de conserves, iiUoxicatious, alcoo- lisme, paludisme, absorption d’antimalariques. Aucune liypothese nc s^est r6v61ee fdconde. 5“ Le Iraitement. — Nous avons cu plusicurs fois roccusion de soigner dcs malades u la p6riode pr6-ict6rique. Le s6jour au lit, le bouillon de I6gunaes, les fruits, le sulfate de soude, le calomel, ont, semblc-t-il, retard6 Tictfere mais n’en ont jamais euip6cli6 I’apparition. La ih6rapeutiquc n’a servi allonger la p6riode f6brile si p6nible. Quand Tict^re s'est manifesl6, la solution dc Houuokt, rurolro- pine sont ies seules m6dications utiles. On se conlentcradeboissoiis abondantes (tisanes sucr6es, eau de Vichy), de bouillon dc legumes, de fruits, tant qne Tanorexie et les naus6es persistent. 1)68 que rapp6lit est revenu, m6me si I’iclfere dure, on pent aliment cr plus largemenl le maladc ; p&tes, confitures et siiriout viandc grill6c 11 inte, igee d'an moina j 5 ana, proienanl de 1 Uragoa> nonr- rie de jeonrs aoain, el conaeiVLe dans le Service d'Entomologie de llnstilut Pab- tear L elude des piopiieteb du venin dea Thet aphosidf^ ou grandes Mygales errantes, montreque celui-ci eat mivte, toxique el gangieneu\ , il ])08sede une forte action cuiarisaule et piebente une exaltation pour ccitimb groupes danimauv formant 1 aliinenlalion habituellc dea araignees Chez lea Grammostoles, h tOMciU est grande poor lea rertebiea infeneura (reptilea, batracieoa), el relatnemcnl faible pour lea mammiferea et les oiaeaus STANCES DES la MAI ET g WIN tg43 i3i Les unes soul lerricoles, comme les cspeces europ^eunes, d’autres arboricolcs. Les (irammostoles liabilcnl au pieddes arbrcs, ou sous des pierres, dcs cavites rudimentaires. L’Amdrique du Sud est leur pays d'6lcction. Lour long6vil6 csl surprenautc. Nous ne possfidons encore, k ce sujct, quc dcs documents incomplcts. Nous savons, du inoins, par les observations dc B\eRa(i), que leur croissance demande une douzuine d’ann6es. Or, la 9 Hiue vous voyez ici 6tait adulte lors- que je I’ai retjuc en iqSi : elle esl done, ^ I’heure actuelle, &g^e d’au moins 25 ans, ce qui est le record de long6vitti pour une araignde ct une dur6e dc vie tr&s remarquable pour un inverl^brd quel qu’il soil. Le dimorphisme sexiiel est peu marqu6 chez les gales. Les 9 cependant un peu plus robustes que les d*. Aussi, ceuX'Ci se comporlcnt-ils avee prudence au moment de Vaccouple- ment. Leur premier uctc est d’immobiliser les ch61ic^res de leur redoulablc partenaire k I'aide des 6perons tibiaux qui arment leur pi emigre paire depattes. Us frappent ensuitc de fa^on rythmique avec leurs palpcs le sternum de la 9 j d(Slermmant chez celle-ci une sorte d’6tat Ulhargique. Alors, seulement, Taccouplement propre- ment dit a lieu. Les inygales ont un regime alimentairc des plus varies. Elies se nourrissent non seulement degros insectes (criquets, cerfs-volants) mais aussi de petits vert^br^s ( 2 ) : les unes pr6f^rcnt les petits mammif&res, d'aulres, les batraciens ou les reptiles, m6me les plus venimeux. Au laboratoire, le proc^d^ le plus commode pour les alimeiiter est de Leur olTrir, de temps & autre, une jeune souris. La digestion esl d’abord externe. La proie, aussitdt matlrisde, est m(lch6c ct arros^e d'un sue digestif puissant qui dissout en quel- ques lieures tous les tissus : Taraign^e absorbe progressivement le liquide nutritif resultant. Un souriceau est enti^rement Iiqu6fi6 et disparalt en totality. D’une grosse souris, il ne reste qu'nne pelote r^duile comprenant la peau et les os les plus gros. Cer- taines esp^ces africaines u’b^sitent pas & s'attaquer & des animaux aussi gros que des poulets ou de jeunes lapins et ddvastent parfois poulaillcrs et clapiers. La morsure des mygales, rapidement mortelle pour les petits animaux, pent 6tre redoutable m6me pour I’homme. Elle provoque parfois en Am^rique du Sud de graves accidents (3). Les Gram- mostoles, peu agressives, ne mordent en g^n^ral quc pour manger ou se d£fendre. Ces grandes mygales, discretes et peu exigeantes, sont faciles k Clever. Pourvu que la temperature ne s’abaisse pas au-dessous dc i5° e t 8**, et qn’elles aient un peu d’eau k leur disposition, ellcs BULLETIN DE LA SOCIAtS DE PATBOLOQIE EXOTJQUE l3a s’accominodent de la plus 6troite captiyil^ ; on pent pendant plu- sieurs mois n^liger de leur donner manger sans qu'elies s’en portent plus mal. Du fait dc leur taille, elles constituent pour Ics recherclies de biologic et de physiologic compar6e d’invert6br6s un materiel pr^cieux quHl y aurait inl^rdt k utiliscr davaulagc. Index bibliographique I. Baerg (W. !.)• — The life cycle and mating habits of the male Taran- tula. Qaart. Reo. Ill, 109, 1928 a. Millot {l.\ — Les Araign6es mangeuses de Vert 6 br 4 s. BalL Soc» Zool. France^ i 943 » 3 . Vellard (J.). — Le Venin des Araignies. Paris, Masson, 1986. Discussion. M. Roubaud. — Je suis Irfts heureux de pouvoir rcmercier ici M. le professeur J. Millot de sa tr^s intdressante presentation, ainsi que du don qu'il a bien voulu faire k mon laboratoire de cc magnibque et rare echaniillon de la faune arachnologique sud- am6ricaine. Les Mygales sont rarement representees dans les Insectariums europeens et cependant la longevite record signaiee par M. Millot pour le specimen quMl nous a presente, montre que ces grandes araignees, surtout celles qui sont originaires des regions sub-tropicales, pourraient etre assez aisement entretenucs en captivite, aux fins d^experiences diverses, dans les laboratoires d*Europe. L’etude des proprietes du venin des ThSraphosides ou grandes mygales errantes est tres digne d^interet et elle a fait Pobjet d’obser- vations importantes, en Amerique meridionale, dont on trouvera la relation dans la belle monographic recente dc J. Vellaro sur le Venin des Araignees [Mono graphics de PInstitnt Pastenr, iqSG). D’apres cet auteur, tons les venins de Theraphosides americaiiies sont des venins mixtes, toxiques et gangreneux ; ils possedent une forte action curarisante, mais leur activite varic bcaucoup quantitativement selon les especes. On constate aussi que ces venins presentent parfois une exaltation pour certains groupes d’animaux qui forment Talimentation habituelle des araignees ; par exemple les venins de certaines especes paraissent beaucoup plus toxiques pour les animaux k sang froid que pour les oiseaux et mammiferes ou inversement. Chez les Grammostoles en particulier, auxquelles appartient le specimen presente, les proprietes du venin apparaissent tres homo- genes et toujours caracterisees par une toxicite particuliere pour les Yertebres inferieurs, reptiles et batraciens, alors que Tactivite STANCES DES la MAI ET g JUIN tg43 i33 en est faible pour les mammifdres et Ics oiseaiix. J. Vellard indi- quo ill ce sujct que Ics Grammostola du sud du Brasil et du Para- g[uay ailaqucnt faciiement les pctiis serpents, m^mc venimeux, les lizards cf les batracicns. Grammostola actcson paralyse en deux ou trois minulcs un serpent par sa morsure et le r6duit ensuile en unc bouillic informc cu Ic malaxant avec ses cbdlic^res. Par centre cette esp6cc ii’attaquc pas ais6ment les souris qui semblent d’ail- leurs pcu sensibles k ses morsures. Lc cobaye le serait un peu plus. Un cobaye de 4oo g. ay ant 6l6 mordu k la patte par une Gr. actmon a manifest^ au bout de 24 beures une paralysie locale et une pro« fonde asth^nie. 11 a succomb6 en 36 heures. La Grammostole de M. Millot, qui appartient sans doute k une autre csp6ce, semble presenter un godt marqu^ pour les souris, mais, autant que j’en puis juger actuellement, son venin ne parall pas dou6 d’action paralysante rapide sur ccs anitnaux qui conti- nuent k se d^battre pendant un certain temps au cours du repas brutal de Taraigode. II y aura lieu de rechercher si ce venin est plus actif sur les lizards et les serpents. G’est une experience que je me propose de realiser procbainement. II y a certainement encore beaucoup 4 etudier sur les grandcs araigndes letrapneumones, nidmc dans les conditions artilicielles de la captivite. l 34 BULLETIN BE LA SOCINtS BE PATHOLOGIE EXOTIQUE COMMUNICATIONS et MfiMOIRES REACTIONS D’HYPERSENSIB1LIT6 CUTAN^E A L’ANTIG^NE TUE, TEST CLINIQUE DE L’lMMUNlTE CHEZ LES ANCIENS TYPHIQUES ET LES SUJETS VACCINES. Par Paul GIROUD (‘) Nous avons montrd dans une note pr61iminaire quo les anciens typliiques font une reaction d'lijpersensibilil6 locale ^li Tinjcction d^antig^ne tu4. Nous voulons rapporter ici qnelques exemples tir6s de nos consta- tations montrant Tint^r^t de cette reaction qui pourrait pcrmeltre dans une certainc mesure d’apprdcicr les sujets qui doivent <^trc utilises pour T^pouillage ou les soins k donner aux typliiqucs. On sail en efTet les difficiiltds que pr6sentcnt la r6aiisation d’une immu- nity absolue, immunisation qui nyccssite des injections vaccinanU's rypdtycs et un dyiai important. Dans cet exposy nous allons d’abord ytudier I’antigyne y utiliser, les ryaclions des individus normaux, des anciens lypbiques, cnlin les raisons qui nous permettent d'albrmer I'intyryt de celte r6aclion cbez les sujets pour lesquels le diagnostic de typbus n*a pas porty. Ciioix DB ANTIGONE. — Le factouT Ic plus important est celui qui rend possible la ryaction. Geltc derniyre dypend en premier lieu du cboix de I’anligyne. Gelui-ci ne doit provoquer que des ryaclions minimes chez des sujets normaux. Gc rysultat ne peut yire obteiiu facilcment ni aux dypens de IVeuf, ni aux d^pens du pou.ll csl fry- quent en cfTel de renconlrer des sujets qui ryagissent ^ rinjoclion inlradermique d’antigyne ocuf, ce que nous avons pu conslater avee I’antigyne de Gox. On sail de myme, quand on a pratiquy des injec- tions de vaccin de WsiGLdans la peau, comhien nombreux sont les sujets normaux qui ryagissent localemcnt k cel autigyne. II fallail done se servir de rickettsics issues de produits dans lesquels ccs yii^ menls cultivaienl et auxquels les sujets non infectys n'ytaient pas normalement sensibles. Un antigyne fait aux dypens du poumou de souris ou dc lapin possydait en elTet ces deux qualltys. CoAiPORTEUENT DES SUJETS TiHoiNs. — Ges sujets DE dolveut avoir vycu ni dans un pays ob le typbus est endymique ou ypidymique, ni (’) Syaace du lo mars 1943. SMNCES DES xa MAI BT g IVIN 1943 1 35 dans un pays 0(1 existe ^Ll’^fat end6miqucune autre rickcttsiose du groupe dcs ti^vrcs exaiilhetnatiques. L’iujection intraJcrmiquc, dans lapcau d’un sujet normal, d'anti- g^ne de cc groupc, provoquc les rdaclions suivantcs que ct*lui-ci ait cl6 formolc, pli 3 nirp»‘ on cliauffd. II y a d’abord une papule d’urti- caire de 10 ii ib mm., pouvani s’eiilonrer d’un 6ryth^me fugace. An bout dun temps variant entre i 5 minutes et i heure, il neper- siste plus qu'unc petite tache 3 pendant 3 jours. Les rickettsies dtaient agglutindes au taux de i/64o. Ge sujet en contact d’une fa^on permanentc avec le virus ne s’est pas infecld dans la suite et 6 mois aprds sa courte maladie prdsentait les rdactions suivantes : SuiBT Tr. Injection intradermique de o cm* i k la face antirieure de I'avant- bras. Suspension F G5 : 3o minutes aprds : oeddme rouge 10 mm. 6 heures aprds : drjtbdme no- dulaire 3 mm. 2 ^ heures aprds : esddme rouge douloureux 4o X 35 mm., pl^- sement a5/3. 48 heures aprds : ceddme rouge 5o X s5 mm. plissement i8/3. 7a heures aprds : petit nodule 10 mm. plissement la/S. 96 heures aprds : petit nodule, drythdme 3 mm. plissement 12/3. Suspension F G5 L : 3o minutes aprds : rnddme rouge. 6 heures aprds : petit nodule 3 mm. 24 heures aprds : oeddme rouge douloureux 47 X 3 o mm., plisse- ment 22/3. 48 heures aprds : oeddme rouge 27 X Go mm. plissement 20/3. 72 heures aprds : petit nodule 4 mm. plissement 8/3. 96 heures aprds : plissement 12/3. Test positif k la suite d’une forme inapparente. Les formes inapparentes peuvent probublement rcnlrcr toutes dans le cadre des formes liminaires pour Icsquclles le diagnostic n’est pas fait. Gependant nous citerons Fobservation d’unc de nos coliaboratrices qui, sans maladie connue et manipulant les virus tjphiques exanthdmatiques depuis g anndes, a prdsenld un test de sdro-protection positif et une rdaction d’hyperscnsibilitd positive. SUJBT Br. Test de s6ro~protection positif. Dilation du virns maria Sdrom smot Br. (vagiaales cobaye) + viras murin Tag cob. Sdram timoin + Tiros murm vag. cob. l/i5o. X : ? ? ++ +++ + ++++ STANCES DES la MAI ET 9 JUIN igiS iki ce sujet examlnd k la mdme 6 poque vis-&-vis de la reaction de Weu. et Felix donnait : OX 19 = ± 5o ; OX 2 = o ; OXK = ± 25; OXL.=±5o. JntradernKhreaction positive. Injection intradermique de o cm' 1 k la face antkrieure de ravant- bras. Suspension F 65 : 5 minutes aprks : reaction orti^e 10 mm., kryth&me 3 o mm. 8 minutes aprks : rkaction ortike i4 mm. 12 minutes aprks : rkaction de 10 mm. 00 minutes aprks : rkaction ortike. § beures aprks : rougi^eur de 10 mm., pkriphkrie plus pile Le tissu n’est pas osdkmatik. 4 beures aprks : roug'eur de 4 mm. 8 beures aprks : rougeur de 7 mm. 13 beures aprks : rougeur de 8 mm , intense, aurkole rouge, plus pkle de 20 mm et aurkole blanche de 22 mm. 25 beures aprks : krjtbkme 20 X aS mm., rouge, chaud, douloureux A la pression. 27 beures aprks : krjthkme 27 mm., rouge, douloureux k la pression. 33 beures aprks : krytbkme 35 X a8 mm., rouge, douloureux a la pres- sion. 52 beures aprks : krytbkme 3 ox 44 mm.,rouge, lapeau neaeplissepas. 72 beures aprks ; petite tacbe purpurine centrale de 8 mm., Ikgkre eccbjmosede 25 mm., kpaississement 4 cm., 17/ia mm., sensation de nodule profond. 78 beures aprks : sensation de nodule, centre violAtre. 98 beures aprks : ecchymose trks Ikgkre de 3 o mm,, centre purpurique de 5 mm., centre un pea jaune de 2 mm. Gc sujet se comportait done comme un ancien tjphique. Bkactions ohez les sxyets vacoinks aveo tin antigkiie tnk. Les vaccinks rkagissent vis-k-vis de ce test d’une fajon particu- likre. Ilssont hypersensibles pendant un certain temps A Fantigkne, mais cette rkaclion peut ktre minime. Nous pensons que pour avoir une bonne immunitk, il faut avoir une rkaction qui dure de 48 beures A 72 beures. L’observation qui va suivre est celle d'un de nos vaedinks qui, aprks une intradermo- rkaction qui est restke peu de temps positive, a fait une infection typbique bknigne* La vaccination datait de 4 mois. BULLETIN DE LA SOCI&Tii DE PA THOLOUIE EXOTJQUE SUJBT Gxj. lojectioii intradermique de u cm^ i a la faco aotdneure de TavanUbras. Suspension F C 5 : a h. 3 o apr6s : 6ryth6me k mm. G heures apr6s . crythomo 5 mm. 8 heures apr6s . 6ryth6me 20 mm. 24 heures aprfes : tros Idger ery- th&me Ires peu sensible, pi 7/3. 48 heures apr6s : o, plissement, 7/2. 58 heures apr^s : drythume. 72 heures aprcs : 0. 96 heures apr^s : nodule de 2 mm. 120 heures apr 4 s : o. Suspension F 126 L : 2 h. 3 o apr6s : o. 6 heures apres : drythc'me 10 mm. 8 heures apres : 4 ryth 6 me 20 mm. 24 heures apr 6 s : lr 6 s 16 gor dry- th&me, plissement 7/3. 48 heures apr6s : o. 58 heures aprds : o. 7a heures apres : 0. gO heures apr^‘8 : 0. 120 heures apri*s : 0. La reaction intradermique dtait done tr^s minime. Ellc avait 6t6 faile dans une pdriodc oi'i le sujet diail particulidremcnl faligud physiquemcDt. sS jours apr6s cctlc rdactiou il fuisait un typhus bdnin ; son iinmunitd dtait done insufiisuntc. Comportement des siijets 7accinds puis infeotds. Ges sujets prdsenteut nne rdaclion apparaissant assez rapidemeut aprds riiifeclion. La rdaciion est rechcrchee chez Ic sujet W, 5 jours aprds la defervescence d’une inaludie bdnigne (8 jours de tempdra- ture au'dessus de SS**). Ellc est positive : Sujet W. Injeclioni intradormique de 0 cm^ i Suspension F 65 : 10 minutes aprhs : papule d*ur> ticaire. 5 heures apr6s : 6ryth6me 5 mm. 19 heures aprds : drythdme nodulaire sensible i 5 mm., plisse- meat 7/3. 26 neures aprds : drytbdme nodulaire sensible i 5 mm., plisse- ment i4/8. 48 heures aprds : drythdme nodulaire sensible 10 mm., plisse- ment 10/3. h la face antdrieure do ravaut-brns. Suspension F 126 L : 10 minutes aprK : papule d’ur- ticaire. 6 heures aprks : drythhme nodu- laiie 10 mm. 19 heures aprhs : drythhme nodulaire sensible 20 X 3 o mm., plissement i 5 / 3 . 26 heures aprds : 4 ryth 6 me nodulaire sensible 25 X 3 o mm., plissement 20/3. 48 heures aprds : drythdme, oeddme sensible 34 X 55 mm., plissement 20/3. STANCES DES la MAI ET o JUIN jg43 7a heures apr^b ; ecchjmose 10 mm., plib&ement io/ 3 . gG heures apr^s : ecchymose. i 34 heures apr^s : ecchymosek peine visible. i4at 7a heures aprks : ecchjmose 10 mm., plissemcnt la/S. g6 heures apres . ecchymose, o ou tr6s petit nodule. i 3 A heures apres : ecchymo«>e. Cette reaction cst done parliculikrement pr&coce. Nous allons voir maintenaut le comportement des vaccines infeetds plusieurs mois aprks leur maladic. Geux-ci n’ont fait que des infec- tions bdnignes et cependant prdsentaient une reaction trks nette. Leur maladie a 616 prouvde par leur immunity complete vis-k-vis du virus mauipul 6 dans la suile/sans inconvenient etkhautes doses. Exehples SUJET Ga. Injection intradermique de 0 cm^ i a la face anlkneure de I’avant- bras, 3 mois i/a aprks un typhus hknin chez un vaccink (10 jours de temperature dont i jour a 4 o° et 5 jours k Sg" et au-dessus). Suspension F 65 : 1 5 minutes apr6s : urticaire 10 mm. 4 heures apres ; o. 6 heures aprks : 0. 2 1 heures apr6s : oed6me, 4ry- thkme sensible u la pression, plis- sement 12/3. 28 heures aprks ; ocdkine, 4ry- th6me sensible 23 mm., phase- meat i 4 / 3 . 40 heures apr 6 s : ocdkme, krythkme rouge, douloureux, 22 X 3 o mm., piissemeQt 22 / 3 . 58 heures aprks : oedkme rouge, douloureux, plissement 17/8. 72 heures aprks : ecchymose 22 mm., plissement i 6 / 3 . Suspension F 126 L : 1 5 minutes aprks : urticaire 10 mm. 4 heures aprks : 6rythkme 2 mm. 6 heures aprks ; erythkme trks 14 ger 12 mm. 2 1 heures aprks : oedkme rouge legkrement douloureux. 28 heures aprks : cedkme, 4 ry- thkme sensible, plissement 12/3. 46 heures apr&s : cedkme, 4 rjth 6 me rouge, douloureux, 25 X 34 mm., {Uissement i 5 / 3 . 58 heures aprks : cadkme rouge, douloureux 3 o mm., plissement 17/3. 72 heures aprks : oedkme, plis- sement. SUJBT B. Injection intradermique de 0 cm’ i k la faceantdrieure de I’avant-bras, 3 mois 1/2 ajprks un typhus bknin chez un vaccink (10 jours de tempkra- •ture dont i jour k 40° et 2 jours k Sg^^). i44 BULLETIN DE LA SOCIEtE DE PATEOLOQIE EXOTIQUB Suspension F 65 ; 1 h. 3o apr^s : o. 5 heures apr6s : petit nodule de 6 mm. 7 heures apr&s : petit nodule de 6 mm.f drYth6mo de lo mm., plissement 4/4 • aS heures apr4s : oed&me chaud, rou^, douloureux i5 mm., plis- sement 8/3. ap heures apr^s : csd^me, drj- th4me a5 mm., plissement 8/3. 48 heures apr4s : 4rjth6me 10 mm., plissement 8/3. 58 heures apr6s : 4ryth6me et petit nodule 6 mm., plissement 7/3. 7a heures apr6s : 4ryth4me et petit nodule. Suspension F ia5 L : I h. 3 o apr 6 s : 0. 5 heures apr6s : petit nodule de 6 mm. 7 heures apr&s : petit nodule de 6 mm., plissement 4/5. a3 heures apr6s : md^me chaud, rouge, douloureux 37 X 35 mm., plissement 17/3. ag heures apres : ced^me, 4ry- Ihfeme 3o X 4o mm., plissement 19/3. 48 heures apr^s : (ed6me, 4ry- th6me 5o X 33 mm., plissement 20/3. 08 heures apr4s : ccddme, Ih&me 5o X 3o mm., plissement 16/3. 7 a heures apr4s : ccdcme 30 mm., rouge un peu au centre, ecchymose, plissement 12/3. SUJET P. Injection intradermique de o cm* i k la face untdrieure de Tayant-bras, G mois i/a aprks un typhus bknin chez un vaccind (6 jours de tempera- ture dont a jours k 39*). Suspension F 65 : 3o minutes aprks : urticaire 10 mm. 6 heures aprks : o. a4 heures aprks : oedkme, kry- theme douloureux 24 X 3o mm. 48 heures aprks : oedeme l^gkre- ment rouge oa mm., plissement 18/3. 96 heures aprks : cedkme 3o mm., plissement ia/3. Suspension F ia5 L ; 3o minutes apr&s : mdkme k peine marquk 5 mm. 6 heures aprks : 0. a4 heures aprks : oedkme, dry- thkme douloureux 17 X aa mm. 48 heures apr6s : ocdkme a5 mm., plissement ii/3. g6 heures aprks : petit nodule a mm. Conclusions La reaction d’hypersensibilit^ cutaii6e k Fantlgkae typhique donne des renseignements trks intkressants chez les sujets en boa dtat. Les sujets prkseutant cette rkaction tjpique n’ont pas besoin d’etre vaccinks. En contact avec le virus typhique ils ne s’infectent pas tandis que des sujets tkmoins s’infectent. 11 n'est pus douteux que le terme de prkmunis peat s’adresser k eux tout particulikre- STANCES DES la MAI ET 9 JUIN igAS 143 meat quoique nous iic puissions pas prouver d’une fa<;on directc la pr6seuce de virus, et ainsi Iciir prdmiinition. 2° Clic/ Ics sujels vaccines non pr^munis la redaction est tr&s Iti^erc cl Iransitoire. 3° Chez les sujets non vacciiids el pr4inunis la r<$acliou est au mohis 6gale k cello que Ton constate chez les anciens typhiques. Voici comment nous interpret ons les dilFdreates phases de leur immunisation. Les vaccines ayant re^u unbon antig^ne prdsentent des anticorps neutralisanls qui peuvent 6tre mis en 6vidence par le lest de s^ro> protection culan6e (4)* Ces anticorps permettent & ces sujets des’in> fleeter sous une forme aiiormale liminaire. Leur immunity active due au vaccin cat renforc^e par I’infection qu^ls contractent. Celle immunity est d’autant plus intense que ces sujets conti- nuent k vivrc en milieu plus conlamin6 ou contaminant. Ils pr^sen* tent alors de rcmarquables rdactions d’hypcrsensibilitii. Cette inter- pretation permet de comprendre les cas de reinfections k des temps divers survenunt chez des sujets qui ont ete infectes. L’immunite active disparaissanl avec la presence du virus dans rorgauisme, une nouvelle contamination ou une vaccination est necessaire pour retablir Timmunite. BiBUOGRAPmi 1. P. Giroud. — C. jR, Soc. BtoL, 1941, CXXXV, 1296. 2. P. GiRounetR. Martin, — Bu//. Soc. Path. exoL, 1940, XXXIII, 336 . 3 . P. Giroud elR. Panthisr. — Bull. Soc. Path, exot.t igSg, XXXII, 4 o 4 ; C. B. Soc. Biol.^ 1939, CXXXI, 987. 4. P. Giroud. — C. R. Soc. Biol.^ 1988, CXXVII, 897, G. Clavbro et F. P±rrz Gallardo. — Revista de Sanidad e Higiene Pablica^ dec. 1943. NOTE SUR 1 5 CAS DE LfePRE OBSERVES AU SERVICE DES CONTAGIEUX DU YAL-DE-GRACE CHEZ DES Si^N^GALAlS Par M. POIRIER (*) Pendant I’annee 1941, il nous a ete donne d’observer i5 cas de lepre chez des Sen^alais. Parmi ces S6negalais qui venaient tons des camps de Prisonniers, 8 etaient originaires de la Gdte d'Ivoire (*) S6aoce da i3 janvier j943> Bell. Soc, Path, Ex*, n®* 5-6, 1948 . 10 i46 BULLETIN DE LA SOCI^TE DE PA THOLOGIE EXOTIQUE et 7 dn Soudan. Nous avons rclevc 5 cas de lipre cutaii6e et 10 cas dc l^pre ncrveuse Nous notcrons la coexistence cliez Ic mdme malade d'une I6pre cutaiu^e cl d’une p6ri(onIte tubcrculcuse k forme ascilique. Lc li. dc Hansen a ct6 trouve dans 4 cas sur 1 5 dans I’exsudat nasal dcs maladcs. La reaction de B.-W. prati- qu6e syst6maUqucmcnt a 6l6 negative chez tous les maladcs. On a signals quelqucfois la posilivite du B.-W. chez dcs l^prcux lypi- ques, surtout si Ton emploie dcs reactions au sang frais. I^s m^lhodes emploj’bes dans Toccurrence dtaient le B.-W. au serum chauff^ Oyp^ Galmettb-Massol) et les a reactions de Hoculation Meinigke el de Kahn. Les I6pres cutandcs dtaient caracldrisdes par la prdsence de macules pigmentaires de couleur brun sombre, et des macules achromiques. Elies siegeaient, dans tous les cas, & la face, aux membres supdrieurs et aux jambes. 11 a did observe de I’anestlidsie k la piqdre chez presque tous ces malades, surtout au niveau des macules achromiques. Les formes nerveuses ont did les plus frdqueutes et sc son I carao tdrisdes par des trouides dans la sphdre du nerf cubital. Un de nos malades a prdsentd unc forme parliculidrcment typique cl nous reproduisons son observation. Le tirailleur M..., originaire du Soudan, entre k I’hdpital avoc le dia- gnostic a atrophie musculaire de la maindroite, Ldpre? »L’examen cli- niquemootre un ddbut d'atropbie d’AiuN-OuGBCsNE localisde d la main droite avec dbauche de griife cubitale L’atrophie musculaire est surtout nette au niveau des interosseux. Prdsence d’anesthesie de ^pe syringo- mydlique dans le domaine de G 8 D i (sphdre du cubital). Le nerf cubi- tal est nettement palpable dans lagouttiere dpitrocbldoolccrauieune. Les rdflexes teudineux sont normaux, le Babinski est en flexiou. II y a des douleurs spontauces et des sensations pareslhdsiques dans tout le domaiue du cubital droit. Rien aux autres appareils. En particulier, il y a lieu de souligner I'inldgntd de I’apparoil respiratoire. La recliorcbe du B. de Hansbn a dtd positive dans le mucus rhino-pharyugd aprds absorption d'lodure de potassium. Tous les malades onl did trailds par la mdthode que M. Montbl adderite k Saigon (injection inlraveineuse de solution k i/ioo de bleu de Mdthyldne), avant leur dvacuation sur Marseille aux fins de rapatriement. Hdpital Militaire du Val~de~Grdcey Service des Contagieux, SEANCES DES ta MU ET tj JUIN 1 47 JNOCULATJON D’UN OU DE PLUSIEURS TRYPANOSOMES A LA SOURIS Par J. BROWAEYS (*) \ Lcs mdlhodes employees jusqu^ici pour risolement d’un trypa- nosome 6taienl soil Fancienne technique de Linder : recherche d’une goulte d^pos^e sur une lamelle et contenant un seul trypano- some, soit celle de Fisolement dans un segment de capillaire dont on sectionnc la par tie inl^ressante. Topacio (4) a donn^ en outre, en 1933 , un nouveau proced4 d’isolcment sur une languetle de cellophane. L'usagc dVn micromanipulateur rend les choscs certainement plus ais4cs et plus precises. Ayant la possibility d’effeciuer rapi- demenl, avec le micromanipulateur k pantographe des isolements d’un OU plusieurs parasites, nous avons yiudi^ lcs rysultats que Ton pouvail obtenir par Finjection d’un nombre connu de germes & la souris. L*isolement cst pratique comme d’habitude sous Fhuile de paraf- fine. Une premiere goutie contient le sang de la souris infectye diluy dans du s^rum de lapin liquide ; cette solution a le double avantage d’agglutiner les globules rouges, ce qui lib^re en partie les Trypanosomes et d'etre un excellent milieu de conservation, puisque les ilageliys s’y maintiennent vivants pendant a4 heures et plus. Ayant aspiry un nombre voulu de Trypanosomes, dans la pipette, on passe celle-ci dans une goutte de syrum oi!i on les expuise doucement. Aprys avoir dyplacy lygyrement la pipette on reprend un k un les parasites par aspiration ; ceci permet de s’as- surer de leur nombre et de ne pas lcs laisser trop pr^s de Findex d’huile. Finalement on laisse penytrer le contenu entier de la petite goutte dans le capillaire, ce qui amyne Findex 4 a cm. environ de Fembouchure. De cette fa^on, myme si, an cours de Finoculation, FefElure se brise, il n’y a aucune chance d^yiimiuer les trypanoso- mes. La pointe sera choisie sufBsamment grosse et la souris ayant yty ypiiye et sa peau lygyrement entamye, il ne restera plus qu'^i faire pradquer Finoculation par un aide en s’aidant d*une grosse seringue reliye au caoutchouc de la pipette. On attend que toute Fhuile soit sortie de la pipette avant de relirer Faiguille. L’ensemble de la manipulation est commode et ne d6passe pas (*) Syaaee da i 3 janvier 1943. 148 BULLETIN DE LA SOOlM DE PATHOLOGIE EXOTIQVE un quart d’hcure lorsqu’on en a ThaliiUide, ellc ne paratl pas on outre devoir leser les trypanosomes doiit on peut coulrdler la rein- jection dans une autre g^outtc. Gcpendanly coinrnc les aiures auteurs, nous avoiis cu quclques rcsultals iidgatifs avee i ct 2 trypanosomes. Piiowazbk (i), op6rant sur 4 souclics non specifiecs, ohtiiit sur 3 i cas 10 cas posilifs. Oeuler (2) avec 7 'r. rhodesietm obiinl par inoculation d^un scul trypanosome unc incubation variable dc i 5 k 18 jours avec ensuite diminution periodique de la quantity de parasites dans le sang. Fig. 1. — Trypanosomiase exp 6 rimenlalc de la souris par T. bracer, Darde de la maladie en fonclion da nombre de Trypanosomes inooulds. Henningfblb ( 3 ) utilisant les Tr. equiperdum et hrucei atteint dans les meilleures conditions par injection intrap 6 riton 4 ale, d’un seul tiypanosome, 70 0/0 de cas positifs. Get auteur remarqua, en outre, que Tincubation avec Tr. equiperdvm, qui en injection nor- male, durait i jour 1/2, se trouvait augmenUe de plus du triple dans les infections produites par un unique flagella. Avec le Tr. brucei lAcart est not6 plus petit, cependant Tauteur constate sur STANCES DBS la MAI ET Q JUIN xqi’t <49 cinq souris une incubation quelque pen plus longue que la normale. Nous avons essay6 de reprendre ces experiences afin de pr6ciser la dur^e et les modalites des infectious en eraployant la souche de Tr. brncri de I'Institut Pasteur. Cette souche employee etait moyennement virulente et tuait la souris en 9 jours environ. Nous avons fait varier le nombre des Trypanosomes injectes et nous avons pratique des injections sous>cutanees ce qui se rapproche davantage de I’infection naturelle. Le Tableau precedent resume les resultats des experiences : les traits fins indiquent que la souris n’a pas de Trypanosomes dans le sang, les traits forts que la souris est visiblement infectee. Les chiifres a, 3 , 4 ? 5 , 6 indiquent le nombre de parasites inocuies. La derniere souris a ete injectee avec une goutte de sang au cours des experiences. Les cas positifs montrent que la piriode d' incubation diminue en general quaiid Ic nombre de parasites injectes augmente. Sa duree se rapproche progressive men t de la duree moyenne d’incuba- tion obtenue, chez une souris inocuiee, comme d*habitude, avec une goutte de sang riche en parasites. La durie totals de la maladie nc scmble pas au contraire suivre cette progression. Ainsi nous voyons qu’une des deux souris qui ont re^u 4 trypanosomes a presente une maladie e evolution que Ton peut qualifier de chronique ; on a constate d’ailleurs chez elle des periodes pendant lesquelles les trypanosomes diminuaient notablement. Le moins que Ton puisse dire d'apres ces experiences est que la duree de la maladie ne semble pas etre fonction du nom- bre de trypanosomes inject6s. Les cas nigatifs sont d’interpr6tation delicate. Avec plus de 2 trypanosomes, sauf un cas douteux, toutes les souris ont ete infectees. Avec i et 2 trypanosomes nous avons eu plusieurs cas negatifs. Pensant & la possibilite d^une immunite des souris nous avons reinjecte celles-ci avec 3 , 4 et 5 trypanosomes et nous avons cette fois ob ten u une infection. 11 faut rapprocher ces faits des resultats obtenus anterieurement par les precedents auteurs qui montrent que meme dans les meil- leures conditions avec une inoculation intraperitoneale, les resul- tats positifs ne depassent pas 70 0/0. En outre ITnocuIation sous- cutanee est moins propice aux infections, mais peut-etre aussi est-il permis d^envisager d’autres hypotheses, en particulier : soit rimpossibilite de se multiplier de certains trypanosomes, soit une impossibilite mecanique s'opposant au degagement du parasite, apres son inoculation. Institat Pasteur : Seruices de M, le Prof, Roobaud et de M. Dujarric de ia Rivij^as. BULLETIN DE LA SOCI^TE DE PATHOLOGJE EXOTIQUE i6q BlBLlOGRAPniE (1) Prowasegk. — Ueber eine Trypanosomea Slamme. Cenlrbl. f. Ba/ef., I Alit., t. LXVIII, 1918, pp. 498 - 5 oi. (2) Oeuler. — Ueber die gewiuuuu^eiricrTrypunosomen Slamme durch EiDzeluherlraguti^ Cenlrbl, f. Ba/nt.^ I Abt , t. LXVIf, 1918, pp 569-571. /c/., Bd 70, 1918, pp iio-iii. (3) Henningfeld. — Ueber die Uolierutig Einzelner Trypanosomcn. Cen- lrbl. f. Baht , I Abt., I LXXlll, 1914, pp. 228-240. ( 4 ) Topacio — Philippine Journal of Sciencee^ t. LI, 1988, pp C 3 i- 635 . Etudes sur les moustjques de la crau. III. — recherches expejrimentales SUR LES PEUPLEMENTS HALOPHILES DU DELTA DU RHONE Par E HOUBAUD et M. TREILLARD (') Deux especes d’Acdin4s bleu connucs pour leurs preferences halophiles sont parliculieremcnt repandues en Crau et cn Gamargue : VAedes (Ochlerotatus) detritus Hal. et VAedes caspiiis Pallas. Nousavons d6j& donne (i) quelques precisions sur les condi- tions de developpement de la premiere espece dans les marcs saiees littorales. VAedes caspias se trouve generalement associe k VArdes detritus dans ces gltes d’eau saumdtre, mats les deux especcs nc se trouYcnt pas etroitement cantonnees dans les regions saiees c6tieres. Ou les relrouve egalement e grande distance dans I’inie- rieur de la Crau oCi elles constituent, la seconde sur tout, les especcs dominantes parmi les Gulicides infestant partoul celte region. L' existence de VAedes detritus et de V Aides caspins au seiii dcs peuplements boises developpes en bordure des stagnations d’eau douce k plus d*une vingtaine de kilometres de distance des gltcs sales edtiers, comnie par exemple dans les boisements des domaines de Femes et d’Amphoux,posait un probiemc important e resoudre, en premier lieu, au point de vue de la realisation des mesures de contrdle anti-moustiques projetees. S’agissait-il d'une migration active ou d’un transport artificiel, d la faveur des vents, d’individus issus des gttes de la region edtidre, ou bien au contraire ces repre- sentants des espdees halophiles disperses k Tinterieur de la Crau provenaient-ils de developpements sur place, en eau douce, et sans aucun rapport avec les zones saumdtres de la cdte? Nous avons tente d’apporter une solution & cette question. (*) Stance du to mars 1948. (i) Ge Balleiin, t. XXXvI, 1948, p. g 4 . SEANCES DES 12 MAI ET 9 JOIN ig 4 i L'hypotliese d’une migration a grande distance, vers rinl6rieur, des moustiqucs c6tiers, lorsqu’il s’agil des cspfeccs en question, peut, cerlcs, parattre fondde. VAMes detritus fait en effct partie? avec le caspiusj de ces Aedin6s doni le rayon 6tendu des d^place- ments possibles a d6j£i bien reconnu. Les rcchcrches clTcclu^es en Anglelerre par les diffdrents collaboraleurs aux 6tudes anti- mousliques effectufies k Tile de Hayling ( 1 ) ^tablissent que ces deux Aedines sont susceplibles de voler ii une distance de plus de deux millcs et d'infester des lieux plus ou moins ^loign^s de leurs gltes de ddveloppement. La plaine sterile et ddnudfie que constilue la Crau non irrigate, ft pen prfes d6pourvue d’obstacles naturels propres it enrayer les d^placements des moustiques, permet, en thfiorie, d'entrevoir comme r6alisable8 des migrations plus ou moins lointaincs des deux esp^ces, qu’il s’agisse de populations issues des gltes saum^itres de la r6giott de Fos-sur-Mer, au sud de la Crau, ou bien des cuvettes salees ^parses vers Fouest, dans les zones 4 salicornes de la Camargue. En parliculier, le concours de cette derniire region ^ I’infeslalion en Aedines des territoires de la Crau occidentale, bordant la rive gauche du grand Rhdne, n’appa- rait gu6re douteux. Mais la question qui se pose apparalt surtout de savoir si cet apport en moustiques halophilcs exog^nes doit 6tre consid6r6, pour la Crau de Pintdrieur, comme r6l6ment le plus important, sinon exclusif, do son infestation en Agdines halicoles, ou bien, au contraire, si cet apport exog6ne ne reprdsenle qu’un constituant secondaire de Finfestation locale, cette dernifere 6tant entretenue • fondamentalement par des d6veloppements locaux en eau douce des deux esp6ces halophiles. C^est ce que nous allons examiner, en limitant d’abord la prdsente etude au cas de VA^des detritus- DlFFliRENCUTION MOBPIIOLOGIQUB DES PEUPLEUBMTS DE l’k AeOBS DETRITUS » I PEUPLBMBNT8 HALOPHILES ET PBUPLBHBNTS d'bAU DOUCB Jusqu’ici, nous n avons pu d4celer, dans la Crau int^rieure, Fexistence de gltes de d^veloppement en eau douce pour l^iedes detritus. De tels gltes n’ont d’ailleurs ^t6 que rarement signal6s pour cette espfece par les auteurs. Pouriant, en Tunisie, J. Golas- Bblgour (2) en a rencontrd des larves dans une flaque d’eau de jardin, dans Foasis de Tozeur, et son existence dans les oasis (i) Fifih Report of the Hayling Island Mosquito Control, mai 1915, janv. 1997. (9} Arch. Inst, Pasteur Tunis, t. 20 , avril 1981, p. 66*79. BULLETIN DE LA SOCIETE DE PATHOLOOIE EXOTIQUE iba d'AIg^rie, de Tripolilaine et d’Egypte, a et6 signal^e difi(^rentes reprises (i). Nous avons quclques raisons de suspecter I'exislcnce de ddvcloppements en eau douce, dans les slalions bois6es de I’inld- rieur de la Grau, oil VA<“des est coiirammenl rencontre A I’etat de moustique aiI6. Cos AMes detritus de rint6rieur, qui sonl relalive- ment abondants, par exemple, dans les haHicrs cl sous les oinbrages denscs du domaine de Femes, y semblcnl, cn toute vraisctnblance, constituer un peupleinenl ind6pendaul des detritus de la region edti^re. 11s se prdsentent cn effet sous une livr^e nctlement dis- lincte de celle des repr^sentants de I’esp^ce qui peuplcut leliUoral de ia Grau. Alorsque chez ces derniers la surface du corps, des pallcs et des ailes, se irouve abondamment recouverte d*une poussi&re remarquablcmenl dense d’dcailles pMes, cc reviHcmenl est beau- Fiff. I. Fig a. coup plus clairsem6 chez VAedes detritus de l’int6rieur. L’cxamcn dc la surface dorsale des segments abdominaux est surtout carao t^ristique & cet ^gard. Chez les individus provenanl des regions saldes edti^res I’abdomen est dorsalement revdtu, dans les deux sexes, d’une pulvdrulence blanchdtre (fig. a) offrant un peu Taspcct d'une efflorescence de moisissure l%&re, qui masque Ic fond bruu noirdire des segments. Ge caract^re est constant, aussi bien clicz Aides detritus des regions saldes mdridionales que chez les Aides detritus provenant des salines de I'ouest de la France (Venddc). Au contraire, chez les individus provenant de Fintdrieur de la Grau, la tr&s grande raretd des dcailles blanches du revdtement dorsal laisse apparaltre, nette et franche, la couleur noire des seg- ments et leur annelure blanche transversale (fig. i). (i) £. ScGUT. Les Mojutiques de PAfrique Minenref de PEgypte et de la Syrie, Paria, STANCES DES is MAI ET Q JUJN ig43 i53 On pouvait se demander si les dilT^rcnces observ6es quant ^ Pabondance relative du rcvtUcment d’^cailles blanches n’^taient pas li6cs aux conditions du d6veloppement larvaire et & Tinfluencc de la salure. Alin de trancher la question, nous avons ^lev6 en cau douce, k Paris, des larves d'Aedes detritus issues de pontes d^pos^cs expdrimentalement par des femelles originaires des eaux sal6cs de Fos, pourvues d’un rev&lement abdominal dense d’6cail]es blanches. Les imagos obtenus de cet ^levage artiliciel en eau douce se sont montrds pourvus d’un rev^tement d’^cailles blanches moins d^velopp^ que celui des moustiques naturels, mais cepen- dant plus abondant que celui des formes de Tintih’leur. En second lieu, nous avons 61ev6 comparativement en eau douce, et en eau sa16e provenant des gttes naturels de Fos-sur-Mer, des larves issues de pontes deposdes cxp(irimentalemeat par des femelles originaires de I’intfirieur de la Crau, dont le rev6tement d’ecailles blanches est tout fait clairsem^. Les adultes obtenus dans les deux conditions se sont monlr^s cxactement semblables aux parents et pourvus seulement de quelques Readies pdles diss^min^es k la suface dorsale des segments. Ges experiences nous paraissent demontrer que la densite rela- tive des Readies blanches ne depend pas des influences extdrieures ; elle se manifeste comine un attribut hereditaire, pouvant permettre de caracteriser des peuplements racialement distincts dans le domainc de I’espece. Jusqu’ici, il n'a pas kik possible de differen- cier sur d’autres bases les peuplements d'Aedes detritus originaires des regions saiees cdtieres, par rapport aux peuplements de Finte- rieur. Mais, compte tenu de la marge des variations possibles dans le revetement des ecailles du corps, nous pensons que les peuple- ments k haute densite d’ecailles blanches, recouvrant d'une sorte de pulverulence continue la surface dorsale de Tabdomen, comme on Fobserve dans les regions cdtieres, appartiennent k un biotype distinct de celui des peuplements observes dans Finterieur. Ges derniers, qui se dilferencient tout de suite des precedents par le faible developpement du revdtement d’ecailles blanches, nous apparaissent comme devant dtre rapportes h un biotype special, localise dans les regions eioignees de la mer, et n’ayant plus babi- tuellement de rapports avec les gites d’eau saumdtre. II s’a^t d’un biotype d’eau douce, dont les gites demeurent d’ailleurs k ddeoa- vrir parmi les multiples foyers de developpement d’Aedines des parties boisees de la Grau. Quant aux representants du biotype salin, k forte pulverulence, nous n'en avons jamais ddceie k grande distance de la mer, ce qui ne permet pas de peoser k des migra* tions importantes des moustiques cdtiers vers Finterieurdu pays. I54 BULLETIN DE LA SOCI&T& DE PATHOLOQIE EXOTIQVE £n r^suin6, si I’oa peut consid^rcr comncic possible la dispersion dans les regions salces de la Grau et dc la Gainargue de certains des Aedes detritus d6velopp6s dans les gltes d'eau saumi\trc dcs regions cdli^res, cetie dispersion nc parail joucr dans riufestation de IMnl^rieur du pays qu’un r6lc secondairc. Dans les regions 61oi- gnees dc la mer, V Aedes detritus apparatl infestcr end^miqucmenl certains boisemeuts locaux. Ges peuplcments de I’int^rieur sc mon- trent distincts morpbologiquemcnt dc ceux des regions saumillres. II paralt s’aglr dc bio types sp6ciaux, dilTiircnciables par la density relative du rev^lcment d'dcaillcs pAles ^ la surface dorsale dc Tabdomen Le bio type k Readies rares repr^sentc apparcmmenl un biotype d'eau douce, sans rapports avee les ddveloppcmcnts dc moustiques k ^cailles denses des rtigions saldes littorales. RECHERCHES SUR LA NUTRITION DES R^DUVIDI^S HEMOPHAGES HI. — ALIMENTATION ARTIFICIELLE DE TliJJiTOMA mrBSTAm KLUG AU MOYEN DE SANG D^FlBRlNlg HI^MOLYSE Par Pnana NIGOLLE et Maaousaira LWOFF (*) Nous avous fait connaltre dans deux m^moires parus ici m^me (i), ( 3 ) les r^sultats pond4raux d'un 41evage de Triatoma infestans noiirri rdguli5remcnt sur le cobaye. Nous apportons aujourd’bui des documents qui concerneut ie ddvcloppemciit dii mdme insectc alimentd, dans dcs conditions expdrimciitales analo- gues, ao moycn de Tapparcil ddcril rdeemment par Tun dc nous (3), et nourri de sang extravasd, conservd plus ou moins longlemps ()i la glacidre. L'ensemble de ccs denudes doit servir de base ct dc points de comparaison k unc dtude, ddj& largemcnt amorede, dc la nutrition des Rdduvidds hdmophages. (') Sdance du i3 janvior 194^. (i) Niooixs (P.) et Lwopf (M.). Reoherches sur la Dutrition desRddavides hdmophages. I. Odvcloppement dee sladea larvaires de Triatoma infestans Klug dana les conditions habituelles d’dlevage. BulL Soc. Path, eoiot.j 35, 1942* pp. aip-aSa. (a) Lwopf (M.) et Nicollb (P.). Idem. 11. Besoins alimentaires des adnltes de Triatoma infestans TSXag dans les conditions habituelles d’dlevage. Fdeon- ditd des femelles. Ball. Soc. Path, exot., 36, 1943 . (3) Nicollb (P.). Appareil poor ralimentation artificielle des Rddnvidds hdmophages. Ball. Soc. Path, erot.^ 34, ig4i, pp 179-184. STANCES DES la mi ET n JOIN ig^H i55 Technique. I** fnsectes. — Les triatomes oni trait6s lout comme dans I’dlevage sur I’animal ; nous y reviendrons bri^vement. Des lots de larves de cbaque slade — une centaine par lot environ au depart de Pexp^rience — sent sollicii^s de &e nourrir intervalles r6g^- Pig I. — Appareil poar ralimentatioa artificielle des Redu^idda hemophagei. lyaprea P. Nuioixf, 1941 • liers ; les lots sont pes^s avant, imm^diatement aprfes et ji4 heures aprfes le repas de telle sorte que Ton soit conslammenCrenseign^ sur ^importance moyenne des repas et 1’ Elimination qui les suit. ^ Les larves sont conservEes dans de grands tubes ft essais (aa cm. X aa mm.) munis de papier buvard et maintenus trEs i56 BULLETIN DE LA SOGltTt BE PA THOLOGIE EXOTIQUE proprcs; on a soin en particulier de toujours changer le papier buvard le leiidemain d’uii repas. Lcs mues soni reler^es cliaque jour. Lcs larves nonvclles sont pes6es et rassembl6cs k pari ; ellcs constituent un nouveau lot qui sera alimento ill son tour. Au coiirs do cci 61cvage, lcs insecies 6taient places dans une 6tuve k 26® ±: i® G. ok Ton entretenait une bumiditd contrdl6c de 70 i 80 0/0 environ. Jours 20 ^ S I5;g 10 5 0 Fig a. — Triatoma infestans i** stade larvaire (Tt). VariaLions da poids moycn d’ua individu, da premier repas h la fin dea mues, pour un Jot de laS larves Ed gros trait, jalonu6 dc points creux : poida successifs do I'lnsectc uvant les repas. En trait fin jaloand do points pioins . courbe des repas et de r^limination. Lcs flbehes indiqucnt les repas successifs En ordonnt>es, les milligrammes En absris* ses, les jours. Lcs ponrccntaites quolidiens des mues sont figures par lcs colon<- nes noircB. Temperature a6 d= i« C. 2® AppareiL — Nous ne dt^crirons pas ici I’appareil utilis6) qui a fait I'objet d’une publication particulifere (i) 4 laquelle nous prions le lecteur de se reporter, et dont nous reproduisons le sclidma (fig. i). Rappelons n^anmoins que le principe de cet appareil consiste en Tutilisation du thermutropisme des triatomes : ceux-ci viennent absorber un liquide ti6di par un courant d’eau ct qui leur est pr6sent4 dans un manchon de verre ferm6 par une membrane de caoutchouc. Nous insisterons but les manipulations necessities par les expiriences elles-mimes. II est essentiel de faire absorber aux insectes un aliment aussl ( 1 ) P. Nigollb. Loc. cit. STANCES DES la MAI ET g JUIN ig43 iS? d^pourvu que possible de bact6rics. Le liquide (sang, s6rum, c(c...) est clioisi stc^rile. Mais, afin d’6viler toute souillure, Tappareil est sterilise dc la raanifere suivanle avant chaque repas. Unc solution de permanganate de potassium i i o/o est iniroduitc dans le man- chon; oil laisse en contact quelques minutes; puis, I’aide d’une seringue st6rilis(ie, on rince Tcau physiologiquc sterile jusqu*^L complete Elimination du permanganate. Quand on juge ce rin^age , out d'd assez semblables. Or, ce fait ne peut pas dire attribue au mode d’alimentation des larves ainsi 3 ue le montrera I’eiude des stades suivants. Il doit tenir plutdt k I'etat es insectes au moment de leur premier repas. La pdriode de mue a commened le a6 mai, i 4 jours aprds le repas ; k ce moment, en raison d’une forte mortalitd due, comme nous I’avons ddjk dit, k Tutilisation de sang de cheval, le lot dtait rdduit k 87 larves. La pdriode de mue s’est dtendue sur i 3 jours, du a6 mai au 7 juin. Une mort accidentelle mise k part, 86 larves sur 86 ont mud ; les larves du a® stade pesaient en moyenne 6 mg. (v. Tableau 11 ). stade laroaire (Ta) (v. fig. 3). — Le lot comprenait 84 larves d’un poids moyen de 3 mg. 97 ; le x*' repas a eu lieu le 12 juin 1941, le STANCES DES la MAI ET g JUIN ig43 5 " el dernier le 3 o juin, Tiatervalle entre 2 repas cons^cutiFs ^tant de 4 a 5 jours. Le premier repas a extr^mement important ; le poids mojen d’une larve est passe de 3 mg. 97 & 19 mg^. i 3 ; io 2*- repas fut insignifiant; le 3 ^ plus abondant : 8 mg. 4 i 5 mg. 3 ; le 5 ", pour ainsi dire nul. Le poids moyen d’un T2 & jeuu a atteint, k la tin de [‘observa- tiou, 12 mg. 1. La quantity lotale de sung ing^r^e a en mo^ennede 24 mg. 5 par larve; la quantity totale mojenne de matiere dliminde, i 4 mg. 3 . 14 16 IS n I im miiri 46 M 50 Fig. 4> — Tnaloma infeslans 3*’ stade larveire (Tj), V. la l^gende de la figure Lot de 76 larres. mm^amrn linnn 4 6 8 10 12 14 18 16 20 28 34 26 28 30 St 34 56 38 Jours Pig. 5 Tnaioma infestans. 4* Blade larraire (T4). V. la ligende de la figure x . Lot de 4i larves. Lapremi&re mue est apparue le i 3 ‘ jour; 4 mort 8 s' 4 tant produites avant la p4riode de mue, il restait 81 larves. 78 ont mud; a sont mortes. La plus grande partie des insectes avaient mue le 2a* jour; il s’est encore produit 6 mues le 26^, puis 1 mue le 33 ^ jour. 9^ *1^3 mu& donnant naissance k des Ta d’un poids moyen de 1 1 mg. 1 V. Tableaux 1 et II). BULLETIN DE LA SOCIETL DE PA TIIOLOGIE EXOTIQUE lOo in o in o CJ T- r- 1 * CO ba Triaiama infestan*. Stade Dymphal (T^) V. la l^gende de la figure i. Lot de a4 u^mpbes, Noter la durde inuaitie du slade nymphal et le nombre (is) des repas SiAlfCES DES 13 MAr ET g JUIN ig43 i6f 5 *= sfade larval re (Tg) (v. fig.. 4). L^t de 76 T, Le i« repas eut lieu le 8 juillet, le 5 ® et dernier le a8 juillet Au i®* repas, le plus impor- lant, le poids moyea des larves est pass6 de lo 4 i 45 mg-. 55, au a** de 25 niff. i 6. 45 in«v. rj^ g# mg', a k 43 niff. 7 , les 2 autres repas lurent peu abondants. Le poids moyen d’une larve ii jefln, de 10 mff 4 atleint 3 g mff 2 Au cours des repas successifs, une larve a iDffdre eo moyenne 78 mg* 5 et 42 mg. 9. Les promiferes mues se sout produites le i 3 “ jour ; les dernidres le as-* jour , au ddbut de la periode de', mues, il restait 52 larves, i4 dtaient mortes apres 1 absorption de sang^ de cheval et la avaieut 6t6 41 iinin£es apr6s coDstatation du refus de nourriture. On a obtenu 44 larves du 4® stade ; il y a eu 2 morts pendant la pdriode de mue, et 6 larves n’avaient ])as encore mud d la lin de 1 observation, le 5o® jour; le ^ourcentage de mues ^ ce stade a done 6t6 de 84 % 5 t Les larves du 4 ° stade venant de muer pesaienten moyenne 32 mg. 3 (v. Tableaux I et II). Fig. 7 Tnotonid infsstons, Angmcntatioii coinpar^c dn poids moyen d’ene larve auz diff^renta slades Les points lodiqneiit le poids avant le repas; y “ la pre- miere mue du lol ; au stade nymphal, le premier y correspond it la naiasance de a m&les non viables, Ir deuziime it I'ensemble des antres mues (v. page i6a). Le cbiffre entre parentheses est le ponreentage de larves n'ayanl pas mud k la fin de robscrvalion. En ordonndes, les poids en milligrammes. En abscisses, les jours. Tons les lots ont dtd gsrdds k rdtuve k a6 =b i* G. 4 ® Stade larvaire (T») (v. fig. 5 ). — Le lot Stait constitufi par 4 i larves pesant en moyenne a 6 mg. 4. Le i®» repas est donn 5 le 11 aout 1941, le 8® et dernier le 10 seplembre; le i" (a6 mg. 4 4 79 mg.) et le 3« (56 mg. 2 4 107 _mg. 3 ) ont les plus importants ; les 3 derniers insi- gnifiants. Le poids moyen d’une larve est pass 4 de 26 mg. 4 4 87 mg. i , La quantild totals de sang ingdrde fut de aao mg. g et la qnanUte de matidre dliminde, 160 mg. 1. Bull. Soc. Path, Ex^ noi 5 - 6 , 1943. II i6a BULLETIN DE LA SOCIETY DE PA THOLOQIE EXOTIQUE La premifero mue eut lieu le aa® jour, les dernifcres, le 38 "' jour. 3 larvus ayaiU 6l4 ^limiuScs api^s le i«‘ repas, il y eut, sur 38 lurves : 28 mues, a morls, i mort peudaut la mue et 7 larveb n’nyaiil pas jnu6 a la fin de I’observation, le 40** jour Le pourceulag^e des mues k re moment a done 4 t 6 de 73,7. Les uymphes uouvellemont ecloses pesaicnt en moyoune 77 mjy. 3 . xtade Inroaire (T.) (v. fig*. 6). — Le lot comprenuit 24 nymphos d*ui] poids moyeu de 74 mg. 8 Le premier repas a 4 t 6 donud lo ag sop- tembre, le deruier le 24 novembre, 57^ jour de I'observation. 12 repas efiectifs ont eu lieu en lout. Au de bcaucoup le plus abondant, le poids des nymphes est pass 4 cu moyenue, de 74 mg 8 k agS mg. 8 qui a 4 l 4 le poids le plus dleve atleiiit apr6s repas ; le 2* (157 mg. G -► 269 mg. 5 ), le 3 p (171 mg, i -► a 54 mg. a) ct le 4 ” (191 mg. 1 -> 275 rog. 7) ont 6ie encore assez notables ; les autres, & I'exceptiou du G® (aog mg 8 -> aGi mg. 1) furent prosque nuls. Malgrd le peu d’tmportance des repns 11 partir du 5 ^ et la longueur de lobsor- vaLion (plus de 80 jours), le poids moyeu des nymphes s’c.st maia> Lenu aiitour de aoo mg. ; lo 79* jour, ]l 4 tait do 195 mg. La quantitd de sang ing^r4e en moyenne par une nymphe Tut de 718 mg. et la quantity de ma- ti6re 61 imin 4 e, 568 mg. 4* A Texception de 2 mftles, 4 clos les a6® el 29® jours et posant res- pectivementaipmg. 7eti6G mg. a — et qui d'ailleurs sont morts peu apr6.s — la pdriode de miio a commeiicd le 67® jour seule- meol. Ou a assislG k la naissauco Fig 8. — Croibsaoce de TnatonM infes- de 6 nouveaux mflios (8 au total) tans Doarri artiuricllemenl de san^ , i ab nB.BB;B.»i dfiflbrind aux diflF^rcnls nlndes du ^ femellos. Les mftles pesaienl d^veloppemeat Cbaquo point repri- CD moyenne l 43 mg. a et les aente 10 poids moyeu d’uDO larve femellos 208 mg. 6, Les autres f.mduf's; nymphea-ontmor^souavantci), ordoundes, les poids en milligram- pendant la periode de mue. mes ; en abscisBes, les siades suuues* Le pourcentage de nymphes ayant sifs du ddvcloppcmeot. Ta = adulte. jnud a 4 t 4 00 (v. tig. G et Ta- bleaux 1 et II). Surles 8 mftles apparus : a sont morts pr^maturdment, a priseataient des anomalies des ailes, des pattesou des appendices buccaux; les autres ont pris une ou deux fois une certaine quantity de sang; des a femelles, Tune 4 tait anonnale, I’autre a refus6 oostin^ment de piquer. 11 ne nous a done pas possible d*obtenir raccouplemeot, ni la ponte. Du premier repas des larresdu premier stade& Tapparition des adultes il a’est 6 coal 4 (la mai au 4 d 4 cemDre) 6 mois et a 3 jours — & a6:±: i®G — , mis il part les a mAles n 4 s au bout de 5 mois et i 3 jours et qui sont STANCES DEE 12 MAI ET 9 JUIN igi'i iG3 morts peu apr^s. Le tableau H et les iiof 7 et 8 mettent en Evidence raccToisbement pond^ral des triatomes. Dos larve*' pessaal: en moyeane ^ mg’ au premier stade out alteiotavant la mue imagiaale ai6 mg La quantity tolale de bang absorb^ au courb des stadeb larvaires a de i.o43 mg. et la quaiditd de mati^re elimin^e 788 mg L’augmeotation de poids d’un stade k I’autre a ^te ‘ i 5 o 0/0 pour le deuxi6me, lai 0/0 pour le troisi^me, igi 0/0 pour lequatrieme, i 3 go/o pour le ciuqui^me et i6q 0/0 pour les adultes femelles ; comme dans t’4levage sur cobaye, elle s’est montr^e nettement infSrieure pour les mAles et de 84 0/0 seulemeut. La comparaison des r^sultats obteaus avec I’dlevage sur animal et avec ralimentation artificielle conduit aux constatations sui- vantes, r^sum^es par le tableau III. 1 ** Evolution pondirale. — Les poids atteints par les insectes sieves sur cobayc d’une part, avec le sang conserve d’aulre part, sont semblables (5 mg.) au deuxi^me stade larvaire et tout & fait comparables avec un 14ger avantage en faveur de T^levage sur cobaye, aux troisi^me et quatri^me stades; ils sont nettement plus ^lev 4 s au stade nymphaidans I’dlevage sur cobaye (ga mg. 5 contre 77 mg. 3) ; il en est de mSme en ce qui concerne les adultes : 197 mg. contre t 43 mg. pour les mAIes et aaS mg. contre ao 8 mg. pour les femelles. Tableau 1 Triatoma in/estans Poids total de sang absorbi et poids total de matiere dliminie par ane larve (mogenne d*un lot) an cours des diff4rents stades lar» mires d'un ilevage artificiel. i«r stade larvaire a* Btade larvaire 3* Blade larvaire 4 * stade larvaire 5* stade larvaire Qaanlili de eann; absorb^ ICQ mg.) = A ... 6,96 a4,B 73,5 asio ,9 718 Quantild de matibre bh- miobe (eo mg.) =: E . . a, 4 a i4,S 4a«9 160,1 668,4 E Rapport- Oj84 0,58 0,58 0 , 7 a 0.79 i64 BULLETIN DE LA SOCIETY DE PATHOLOGIE EXOTIQUE 2® Duvie de T doolnlion. — Dans nos experiences d’alimcnla- tiou sur cobaye, il s'est ecouie 5 mois ct demi, du i®' repas des larges du prctnitT stade a rapparilioii des adultcs, ct G niois 2/3 dans Ics experiences d’allmcululion avee Ic san§f consorv'o, si Ton nc tieni pas cotnptc des deux premiers adultes non yiablcs cclos au bout dc 5 mois et denii environ. Cela represente done un rclard de plus d*un mois au detriment dc Peievage arlificiel; cc retard s’est produit ^ pen pr6s cxclusivcmenl au cours du stade nymplial oil Ton a enregisire le plus grand retard la mue : 67 jours au lieu de 21. 3 ® Quantith absorbdes et iUmindes, — Celles-ci onl 616 plus fortes dans Televage cn conditions artificielles (i.o 43 mg. dc sang absorbs, 788 mg. dc mati^re £Iimin6e) quedaiis Ics conditions nafu- relles (800 mg.-44i mg.). Cette difference est due pour la plus grande part a la longue dur^e du stade nymplial au cours duqiiel les insectes ont effcctue 12 repas. Le pourceulagc d'^limination a 6t6 plus faible dans I’tilevage sur cobay e : 55 0/0 contre 76 0/0. 4 ® Ddlai d*apparition des mues. — Aucune difference impor- tantc dans le d 61 ai d'apparition des premieres mues pour Ics i®', 2® Tableau II j^volution pond6rale de Triatoma infestans en 41 eyage artiOcicl. Poids moyen en milligrammes d*im indwidii de chaqiie stade et poarcentage d* augmentation. Poida il IVctosioa et k la mue ..... Slades larvaires Adultes B B a a B B B 1 ■ 11,1 3a, 3 77,3 ]4a,a ao8,0 Poids avant le premier repas i,a5 3.97 10,4 *0,4 74,8 Poida avant la mue, . 5,0 ia,9 34.6 87,7 ai5,9 Auffmentation de poids (Tun stade au stade suivant ..... 3 6,1 ai,a 45 64,9 i3i,3 Augmeutatioa 0/0 . . 160 0/0 lat 0/0 191 0/0 i39 0/0 00 0 "o’ 169 0/0 S&ANCES DES la MAI BT g JUIN 1943 iC5 et 3 ® stades larvaires (v. Tableau tIT). Pour Ic 4 ® stade, net retard de Telcva^e arliliciel : 22° jour au lieu du iS®, ct surtout pour la naissance des adultes : 67® jour au lieu du 21”. Le 2G'' jour, dtaient n6s 2 m^des qui sont morts prcsque aussildl cl dont nous uc tenons pas coinpte. 5 “ Poarcentage de mues, — La comparaison cst ici parliculifere- mcnt sugg^estive. Dans T^levage sur cobaye, le pourcentage des mues varie d un stade k Pautre visiblement sous Tinfluence de causes contingentes, peu contrdlables par Texp^imentaleur : 6tat des cobayes, infections dues k la piqdre, etc... Daus Mevage arti- ficiel, au contraire, le pourcentage de larves ayant mu6 va en diiui- nuant r^guli^rement du 2® stade larvaire au stade adulle. II est de 100 0/0 au 2® stade, chilTre jamais atteint dans I’dlevage sur cobayc, est encore de 95 0/0 au 3 ® stade, puis 84,5 0/0 au 4 *> 73 0/0 au 5 ® et tombe & 5 o o/u au stade adulte. Cette d^croissance r^guli^re doit dtre impulse — toutes conditions (^gales d'aillcurs — au mode d^alimentation ou plutdt k la nature de I’aliment ingerd. Le sang conserve, suffisant pour assurer largement le d^veloppement aux 1®®, 2® pt 3 ® stades larvaires, paraft ne I'fitre plus pour les stades suivants. 6® Mortality. — Des remarques du m6me ordre peuvent 6tre faites en ce qui concerne la mortality. Tandis que dans P 61 evage sur cobaye, celle-ci subit des fluctuations sans rapport avec I’dge des insectes, dans T^Ievage artificiel, elle crolt r6guli&rexDent du I®' stade larvaire (0 0/0), au 2® (2,7 0/0), 3 * ( 3,8 0/0), 4® ( 3,3 0/0) et 5 * Blades (26 0/0) (v. Tableau III), Bdsnme et conclusions. Nous avons pu obtenir le d^veloppemenl de Triatoma infestans du premier stade larvaire k I’^closion des adultes en nourrissant artiOciellemenl les insectes de sang d6(ibrin6, h^molys^, r 6 chauff 4 ^ temperature convenable. II imports de souligner en premier lieu que le thermotropisme joue un rdle preponderant dans le determinisme de Tacte alimen- taire chez les Reduvides hemophages puisque, dans I’appareil envi- sage, les insectes sont exclusivement sollicites par une source de chaleur. Les experiences que nous rapportons ici confirment d*une maniere particulierement frappante cette notion sur laquelle nous avons deje beaucoup insiste (i-a). (i) Nicolu (P.) et Mathis (M.). Le ihermotropisme, fseleor d^terminaDt primordial pour la piqOre des Rrauvidfis bdmophagea. C. M. Soc. 135, 1941, a 5 . (a) Nicollb (P.). a propos de Tadaptatioa k I'hemophagie cbez les ioseo- les et plus speoJalement cuez les Kiduvid^s. Biologic MiatcalCf 33, 1942 . BULLETIN DE LA SOClili DE PA THOLOQIE EXOTIQUE Tableau 111 Triatonm mfestons. Comparaison de I’dievat/e sur cobai/e et (ie Celevage ai'tijiciel aver le s(n}g d^Jihrind. Elevage sur Elevage sur / I Poids moyen 1 a i I’iclosiOD \ 3 on ii !a mue < 4 aux (lilferenLb i B Slades (eix lua ) f O' l 9 cobaye sang ddlibrmd Ddlai d*apparij,ion / 1 des mues \ a aux Blades < 3 succcssifs j 4 (cu jours) ( 6 cobaye sang ddllbrind a 6 13.5 34 i 5 93.5 197 998 0 5 II. I 3a. 3 77 i 8 149,9 ao 8,6 iQ (a) i5 >4 i3 91 i5 i3 i3 aa 0 ? Pourcentage ( ’ des mues 1 g aux difiPdrenls )< Slades / g 85.3 88.3 81.6 lUO 54.6 73.7 Go Quanlite toLale ab> sorbde (eu mg ) 800 I 043 (i) Quantity totale 6 h- minde (eu mg.) , 44, 788 Pourcentage i * de mortalild | « aux dilTdrents ). blades ( g 0 ai7 3,8 5,3 a 6 Pourcenlage d'dlimi- nation . , . 55 0/0 76 o'o Uurec de rdvolutiou. Smoisi/g 6moisa/3 (i) Co cbiffrc dlr 7 (‘ lient b rc quo les nym{ihe 8 ont pris uu grand nombre de repas cu raison de la prolongation de la vie nymphate. (a) Experiences fa i tea & aa'-a3*C. an lieu de 86 " G. 3) GliifFre^ baa dd vraisemblablcmenl k iin dial patbologiquc du cobaye ( 4 ) Morlalild anormalemeut elevde imputable a Pdtat du cobaye. D'autre part, aucune difference avec Teievaje normal sur cobaye n’apparait, toutes conditions ^gales d’ailleurs (temperature, humi- dite, frequence des repas, etc.), aux premiers stades larvaires : poids, deiai d’apparition des mues, pourcentage de larves ayant mue, sont tout k fait comparables. Les differences deviennent scn- sibles au stade nymphal oti Tavantage est nettement en faveur de reievag^e sur animal (poids plus eiev6, d61ai d’apparition des nym- phes plus court, pourcentage de mues plus grand) et surtout au stade adulte. Non seulement les adultes provenant de Teievage arti- ficiel etaient plus rarcs et de poids plus faible que ceux obtenus STANCES DES la MAI ET q JUIN igiS 167 daiis l^elcvagc sur cobaye, mais de plus, un certain nombre d’entre eux lie furent pas viables; la pinpart refus^rent de se nourrir si bien quc ni raccouplement, ni la ponte ne parent dtre obtenus. Nous ilevons done couclure que le sang, tel que nous I’avons pro- pose a Tapp^lit des triatomes est appauvrl en 614ment8 indispen- subles b. leur d6veloppcment normal. 11 sera n^cessaire de s’assurer si le sang d^fibrinc fratchement pr61ev6 permet d’obtenir ce d^ve- loppenieut et de rcchercher la nature des substances indispensa- bles qui disparaissent dans le sang conserve k basse temperature. Instilut Pasfrnr, OROGRAPHIE ET PALUDISME, ETHNOORAPHIE ET HABITATION, DANS LE NORD DE L’lNDO-CHINE Par R. PONS {*) Le vaste territoire dans lequel ont etc faites les observations qui voiil suivre s'eiend sur tout le Tonkin, le Haut-Laos et une faible partie du Nord de I’Annam. II est iimite k Test et au sud-est par le Golfe du Tonkin, au nord par les trois provinces chinoises du Kouaiig-Toung, du Kouang-Si et du Yunnan, 4 Fouest par les dtats Chams, la Birmanie et le Siam, enfin au sud per le cours horizontal du Me-Kong et une ligne allant de Louang-Prabang (Laos) e Than- Hoa (Annam). Compris entre le Tropique du Cancer au nord, et le Ip** de latitude nord, d*une part, et les 98** et io4° degr6s de longi- tude est, sa superficie est d*environ 35o.ooo km*, soil plus de la moiti6 de la superficie totale de la t'rance. Cette r^ion est constitute pour i 10 par des terres alluvion- naires : e'est le delta du Fleuve Rouge ou Delta du Tonkin, et pour 9/10 par une masse montagneuse s’ttageant du nord-ouest au sud- est, et constituant les premiers contreforts du Thibet. Cette masse fortement accidentte est coupte de profondes valltes orienttes, pour ie Tonkin et FAnnam, du nord-ouest au sud-est. Nous trou- vons de Fest k Fouest la Rivitre Claire, affluent rive gauche du Fleuve Rouge, et le Song-Gam, affluent rive gauche de la Hivitre Claire ; ensuite le Fleuve Rouge, la Rivitre Noire, affluent rive droite du Fleuve Rouge, et enfin le Song-Ma. Stparant le Tonkin du Laos, une grande chafne montagneuse prolonge la chalne Anna- mitique, veritable tpine dorsale de ITndo-Chine. A Fouest de ce (*) stance da 10 fdvrier 19^8. i68 BULLETIN DE LA SOCI^TE DE PATHOLOGIE EXOTJQUE grand mouvenicnt montagiieux, dans le basain du Mc-Kong, nous trouvons le Nam-IIou, afiluent ri\e gauche du Mc-Koiig, ct cnfin Ic grand lleuvc qui llmite u I’oucsl nos possessions d'liido-Gliinc. L’ensemble fluvial se pr6scufc approximalivement coinme uii ^ventail incliu^ siir I’ouesl, et dont le cciUrc scrail dans le Delta; il Umite cutre ses branches les grands mouvemenls de Icrraiii qui constituent I’ensemblc de ce territoirc. Cede region aceidenlde pent sc divisor en trois zones coiiccnlri- ques. Faisant suite au delta qu'il enserre (PI. 11 ^ fig. i), nous trou- vons un pays de savanes I6g&remcnl ondul^es (i 5 o u 200 m. d’alli- tude), sans orientation bicn ddflnic des vallonnenieuls ; en quelques points la savane fait place s]i la graude for^t tropicale ; clle est ^ peu pr^s iiiculte ct peu peopI6c. Au del& et lui faisant suite, nous arrivons dans la moyenne r6gion (PI. II, fig. a), bcaucoup plus accident^e, les crates y atteignent 600 ^ 800 ni. d’aUilude. Lcs lignes de erdte sont orient^cs et la fordt dotnine dans toutc cctlc partic de I’lndo-Chiue. Au deU de la moyenne region, cu direc- tion nord et nord-ouest, nous trouvons la Haute K 4 giou (PI. HI, fig. 4)f remarquable par ses sites pittoresques, v6ri(ab]e pays de grand tourisme et de grandes chasses (rhinoceros, panlh^re, tigre, bcBuf sauvage, ^I^phant, etc.). Les lignes des erfites s’6l6vciit jusqu’^ 3.000 m. alors que le fond de la valine n’est sou vent qu’& quelques centaines de metres au-dcssus du niveau de la xner. II en rdsulte que les mouvemenls de terrains sont impo< sants et grandioses ; ajoutons k cc tableau que les valines sont du type primitif, c’est-&-dire que les parois sont conrexes ct que le fond des valines est tr^s cncaissd. Quand lcs pcupludcs montagnardes n’ont pas d6vast6 les forfits, Fon rencontre lcs essences les plus diverses, depuis le tcck et l*acajou jusqu’au sapin et au tuya. Enfin, encore plus au nord ct k rouest, limitant Ic tcrriloire qui nous int^rcsse, les valines s'6l&vent rapidement k i .000 m. et an-dcs- sus, ellcs s’dlargisscnt jusqu’^ revdtir dans la region de Ilou-Tai et HoU'Neua, de v6ritables plaines larges, ferliles, el, de ce fait, forte- ment peupl^es. Tel est, au point de vue sch^matique, ce que Ton pourrait appcier la carcasse du Tonkin, du Haut-Laos et du Nord-Annam. Au point de vue gdologique, le Delta du Fleuve Rouge, de forma- tion r^cente, est uniquement alluvionnaire; e’estune 6poogeimprd- gnde d’eau, cultivde en rizidres dans lesquelles les mardes se font sentir trds loin dans Tintdrieur des terres. La moyenne rdgion, qui fait transition entre le Delta et la Haute Rdgion, est constitude dans son ensemble par des mamelons peu dlevds et incultes de terre arable : par places dmergent des masses calcaires peu imporlantes. Bull. Socidtd de Pathologic Exotique. TOME XXXVl Commanicatioii R POHB Planch E 11 Fig. *. — Moyenne Region da Tonkia (Rigioa de B&o Lac). Bull Soci&te dc Pathnlo^ie bxotique TOMC X\XVI ( oiDmaniCdlion R PONb Planchf hi I Iff. — Haute Rtgioa Vallec de la Riricre Noire SEANCES DBS J3 MAI ET g JVJN igJjS 169 Dans la Haute Region, des rochcs primaires : schistes, mica- schistes, gneiss, Ton trouve dVnormes masses calcaires d’aspect dolomiiique, travaill^ca par les eaux et doiinant par places Tim- pression de la bale d’ Along sur terre (Dong-Van). En ce qui concerne le climat, I’on s’accorde & classer la region qui nous int6resse dans la zone subtropicale; clFecti\ ement, comme nous I'avons dit plus haut, cette vaste ^tendue de terrain est situ6e au sud du Tropique du Cancer. En fait, il est possible de disdnguer une saison s^che et une saison humide, mais la mousson ne s’y fait sentir que faiblement et bien souveiit les deux saisons, s^cbe et bumide, sont mal diiF6renciees, et la boutade, qui consiste & consi- d6rer deux saisons : la saison des pluies et la saison oil il pleut, est peut-dtre plus prfes de la r 4 alit 6 . A Fint6rieur des terres, le climat est du type continental tr^s chaud en iii et froid en hi\er. Dans la partie la plus accident^e du Haut Tonkin, le tbermomfelre descend fr^quemment au-dessous de 0°. Voici rapidement ddcrit le pays qui nous int6resse et dans lequel, au cours de 28 mois de b6jour, nous avons parcouru plus de 4*000 km. dTtin^raires varies. Eno^hicitiS palustre. — Dans ce vaste territoire, le paludisnie constitue I’end^mie de beaucoup la plus importante ; son rdle dans r^tat sanitaire des populations et des troupes qui y resident est de premier plan. 11 faut reconnaitre cependant que la repartition du paludisme est loin d’etre uniforme. Le delta Tonkinois, en dehors de certaines Emergences rocheuses boisEes (Ba-Vi) est k pen prEs indemne de paludisme, la moyenne rEgion, relativement pen palustre dans la partie recouverte de savanes, prEsente dans la partie boisEe une endEmie palustre digne d’Etre retenue. Dans la Haute KEgion, I’endEmie atteint un taux particuliErement ElevE dans son ensemble, mais sa valeur est beaucoup plus fonction de la situation orogra- phique que dc I’altitude 011 de la latitude. G’est ainsi que les lignes des crEtes, k quelque altitude qu’on les considEre, sont indemnes de paludisme ; par contre les vallEes sont toujours fortement imprE- gnEes de malaria jusqu’au roisinage de U200 m. D’une fagon gEnE- rale, on constate que plus une vallEe est Elroite, encaissEe et boisEe, plus I’endEmie palustre est ElevEe. 11 ne faudrait pas croire cepen- dant que les bautes ou basses vallEes trEs ouvertes, comme la vallEe du Nam Hou k Hou-Neua et k Hou-Tai, du Nam fioun E Boun-Neua et k Boun-Tal pour les hautes \ailEes, et celles de la HivlEre Claire, du Fleuve Rouge, de la RiviEre Noire et de Song Cam pour les basses vallEes, sont salubres au point de vue malaria lesaccEs perni- cieux et la bilieuse hEmoglobinurique y sont &Equents, 170 BULLETIN DE LA SOCIETE DE PATNOLOOIE EXOTIQUE En r^sumSi la ^dographie physique de cctic rdgion, Torogra- phie surtout, dessine la rdparlition de Tenddmic palustre. ErimoGRAPniE. — Ce Icrritoire prdsentc au voyagcur qiii le par- courl en tons sens une mosaiquc ethniquc des plus curieuscs, qui explique le nombrc considdrable des travaux ethnograpliiqucs publids sur Ics habitants de ces rdgions ; c’est que le Haul-Laos et le Tonkin constituent un carrefour oil des civilisations cl des grou> pements ethniques trds divers sont entrds cn contact. L'on peul eonsiddrer, d’une part, venant du Nord, la poussde chinoise qui a refould devant elle tout cc qui dtait une gdne 4 son expansion ; cettc poussde s'est rdalisde a la fois par les voles terrcstres A la froutidrc sino-lndo'chinoise (montagnards) et par voie de incr dans les ports du Golfe du Tonkin (ciladins, commergants, colons). Une autre poussde est venue de rouest, descendant les premiers conlrcforts du Thibet. Une troisidme, du sud-ouest, ayant comme origine les confins de THindoustan d’une part et de la presqu’lle Indo-Malaisc d’autre part. Enfln, il y a lieu de considdrer la poussde expansive, centrifuge des Annamites. L’inlerpdndtralion a dtd, soil gradnclle, progressive et paciOque, soit violente quand il s’est agi des grandes Invasions comme celles des Thais et des Miad. La rdpartition des diverses populations quidonnesur la carte, c’cst>d-dire sur un plan horizontal, Timpression d’un jeu de puzzle, est en rdalitd systdma- tique si on la considdre en projection verticalc d la lumidre des fac- teurs altitude et orographic, ainsi que nous le verrons plus loin. Jamais les Miau n’ont ddsird les rizidres des plaines, cependant plus riches, et inversement jamais les Thais n’ont songc d occuper les lignes des erdtes ; il semble que le paludismc ait joud un rdle important dans la migration des peoples dans I’liido-Chine du nord. Actuellcinent la mosalque est telle que la curiositd du voyagcur qui s’intdressc d I’ethiiologie on mdme plus simplemcnt d la vie des indig dnes esttoujours en eveil, situation dpeu prds uni([ue el qui ne peut dtre compardo qu’d celle que Ton trouve dans les Balkans. Une dtude attentive permet d’associer certains groupes ot d^en donner ainsi une rapide description d'ensemble. Dans le Della^ d cdtd des Tonkinois et des Annamites du Nord- Aniiam, vivant d leur c6td, nous trouvons les transplaiitds de fratche date et les rdsidents temporaires iChinois, Indous, Japonais, Euro- pdens, tous dgalement sensibles au paludisme, et toujours ddsireux, du point de vue sanitaire, de ne pas quitter le Delta pour aller dans la Haute Rdgion du Tonkin et du Laos. Da/ia la Moyenne et la Haute Rigion, — Un groupement domine tous les autres par Tintdrdt qu’il prdsente, c*est le groupe Thai Bull. Societ4 de Pathologie Exotique. TOMB XXXVI Gommanication R Pons Plancbs IV Fi(p. 5. — Gronpe Thai : Laolienne. Fig 6. — Gronpe Thai . Femme Lu. Fig 7. — Gronpe antochtone . Femme Man Lan Tien, Fig. 8. — Gronpe anlochlooe . Femme Man Pa Teng. ()g 9 — Gioapcmeiit autocbloae Icmme A&ha Onia 1 ig 10 — Groupemcnl auloclilone i emme Set i Fig II — . Groupemenl autochtono la — Oroapomont aulochtone STANCES DBS la MAI ET 9 JUIN 194S 171 (PI. TV, fig. § et fig. 6). Originaire de la vaI 16 e du Yang Tsii, les Thais ont rcfouMs par les Ghinois jusqu’tl la mer de Chine en suivant les vall6e8. lis ont peupU la Birmanie, le Siam, le Laos, une partie du Haut Tonkin, du Haul Laos et du sud de la Chine. G'est )e groupement le plus aple ^ vivre dans les valines malsaines. Sa riisistance k rinfcction palustre est remarquable; elle contraste avec la sensibility de tons ies autres groupements. Sa prymunition est telle qu’il paralt parfaitement adapty aux rygions qu’il occupe et qui sont celles oi!i I’endymicity palustre est maxima. Dans ce groupe Thai nous trouvons : Les Laotiens, les Thal-Neuas, les Thai-Dams, les Thos, les Lus, les Nungs, les Lolos, etc. Ces demiers se prytendenl les vyritables autochtones des rygions montagneuses. En dehors de ces groupements, vivant k leur cfity mais toujours sur des ypaulements de terrains au voisinage des valiyes secondai- res et jamais dans la valiye principale, & une altitude variant de 4oo y 800 m. on rencontre deux groupes ethniqucs frys curieux qui paraissent ytre parmi les plus anciens rysidents de ces rygions : les Man et les Yao d'une part, et les Khas d'autre pari. Les premiers se rypartissent surtout dans le Haut Tonkin, les seconds dans le Haut Laos. Les Man se subdivisent en : Man Goc, Man Lan Tien, Man Pa Teng, Man Quan Trang, etc. (PI. IV, fig 7 et fig. 8). Les Khas, en : Khas Phu No'i, Khas Bit, Khas Muc, Khas Opa, etc, (PI. V et PI. VI, fig. 9, fig. 10, fig. II, fig. 12, fig. i 3 . fig. i 4 ). Ces deux categories ethniques sont, quoique k un degry moindre que les Thais, tr^s rdsistantes au paludisme, vivant k proximity des hautes valiyes secondaires, elles sont d^s leur jeune dge fortement imprygnyes de paludisme et acquiyrent une prymunition Irfes effi- cace. A une altitude plus yievye encore, au-dessus de 800 m. et fujant les valMes profondes, aifectionnant les lignes des crytes et les grands espaces nkrkst nous trouvons les Miads, dysignys Myos au Tonkin. D*aprys le Fr^re Savina, qui a fait une ytude tr^s docn- mentye de ces indigynes, ils seraient originaires de la Laponie, pays, disent-ils, ou la unit et le jour durent six mois. Tout les distingue des autres indigynes vivant dans la rndme rygion (langue, ycrilnre, moeurs, religion, etc.). Ce groupe comprend : Les Meo blancs, les Meo noirs, les Meo rouges, les Peu Meo (PI. VI, fig. 1 5 ). Tribus courageuses, fibres, indypendantes, guer^ 17a BULLETIN DE LA SOCI&TE DE PATHOLOGIB EXOTIQOE ri^res, dies n’ont jamais pu quitter les Ilauts Plateaux et la liqiic des crdes, ou cependaut les cultures sont p^nibles el pauvres. Toutc inciirs(on dans la vall6e, ot'i le (crrain cst fertile, est pour les Mia6 un arr6t do mort car Ic paludismc les d^cime et les reftuile sur les hauteurs exeinptcs de malaria. On pent dire que cetlc seusihilild au paludismo a saiive la race Thai de la destruction, do m6me qiic iiotre nieilleur alliiS pendant la guerre contre les pavilions noirs a ^t6 le paludisme. A cOt^ des Miad, ct aussi seusiblcs qu’eux au palu- disme, nous rencontrons, vivant dans des conditions k peu pr6s analogues, les IIos (PI. VI, fig, 16) et les llouiiis, vdritablcs Ghi- nois montagiiards, dont certains, vingt ans apr^s la R6voIution Ghinoise, portaient encore les natles. Telles sont, dans leur ensemble, les populations du territoirc qui nous intiircsse. Ilabifation, — Voyons maintenant comment tous ccs groupc- ments ethniques aux caract^res somatiques et iinguistiques si di£Pi£rents, aux mceurs, aux v^icments ct aux coiffures si varies, organisent leur logement. li semble que leur mode d'habitalion les diffSrencie encore plus que tous les autres caract^res, du moins quand on les consid^rc par groupes. La variability est telle que Ton cst en droit de sc demandcr quels sont les facteurs qui les ont guides dans leur cboix. En effet, tout le groupe Thai sans exception — et nous savons qu’il s'ytend sur unc superficie aussi grande quo I’Europe — con- struit sur pilotis. Les cases peuvent dtre plus ou moins modcstes, depuis cerlaines cases Tho dcs rygioiis tr^s pauvres, jusqn’ii la ense- cath6drale dans la region de Dien-Bicn-Phu, mais loutes sont surelevyes au-dessus du sol, laissant ainsi sous ia partie habitable une zone d'ayration utilisyc souvent com me 6table ct ryalisant unc zooprophylaxie tr^s ellicace. Les groupes Mans, Khas et Lolos vivant comme les Thais dans' des zones k endymicity palustre yiev^e, construisent leurs cases, soit sur pilotis comme les Thais, soil ^ flanc de montagne, une partie dela case (la cuisine) sur terre battue,* Pautref/a chambre d coucher) sur pilotis. Le schdma ci-contre (B) montre, avec Pytable k poules et k pores en-dessous de la chambre k coucher, comment sont ryalisyes les conditions les meilleures de prophylaxie antipa- ludique. Tousles autres groupements ethniques vivant, soit en zone acci- denUe, soit dans le delta, rygions k endymicity palustre nulle ou Bull. SocK^te de Pathologie Exotique. TOMB XXXVI Commnnicatioii n Pons Planchb VI Fig. i3 — Groupe autochtone Femme A’Kha Pah. Fig. 14. — Groupcment autochlone : Femme A’KhaOma. Fig. i5. — Hommes Miao on M4o. Fig. 16. — Gronpemeot diinoia * Hos Bull Socictl de Pathologie Lxotique TOML XVVVI Lommunication R PONB FLANcnc MI STANCES DES la UAI ET 9 JUIN igiS 173 pcu <^lev^c, construisenl sur terre battue : Miads, Hos, Ghinois, Hounis, Aunamites, etc, Le scbdma suivant figure en resume ces observations. Comment exj)liqucr ceLle adaptation parfaile du mode d’babita- tion k la presence ou k Tabsence d'une end6micil6 palustre grave? Ge n'est certainement pas le fail du basard, et la discussion pent s^ouvrir sur des plans trfes divers (i). Pour notre part, nous pen- sons que Tadaptation de Phabilation au paludisme est le fait d’une Evolution lente, instinctive, dont la nature nous oflre de multiples exemples. £n ce qui conceroe nos populations de I’lndo-Gbinedu' Nord, le fait de construire sur pilotis et de r^aliser une zooprophylaxie par- ticuli^rement efficace, ceci eu dehors de toute intervention raisonn^e, ne parah pas 6tre un pbdnom^ne plus compliqu^ que la nidification cbez certaines esp^ces d’oiseaux, que la construction du prisme droit k base d’liexagone r6gulier chez les abeilles, ou que le d^ve- loppement par I’araignee ravaudeuse d'une toile dont la formule alg^rique est une spirale logarithmique. L’esp^ce humaine comme toutes les autres esp^ces animales ou v6g4tales est soumise, le plus souvent sans en avoir conscience, & des forces qui modifient lentement ses moeurs et ses coutumes, ces forces changent le rythme et I’harmonie des reflexes qui sont carao t^ristiques de Tinstinct, Icquel nous apparatt ainsi comme le souve- nir inconscient de toutes les souffrances de Pesp^ce depuis son origine. Disenssion. M. Roubjlud. — M. Pons vient de nous montrer les intdressan- tes relations qui apparaissent enti*e les conditions particuli^res de la vie humaine et notamment celles de I’habitation et I’^tat palustre dans le Haut Tonkin et au Laos. 11 a eu raison d’insister sur cet aspect humain du conditionne- ment de Tend^mie; mais il ne faut pas oublier que dans ce condi- tionnement c^esl PAnoph^Ie qui joue le rdle primordial et que tout se ram^ne en somme, selon les definitions des entomologistes mala- riologues, auz rapports de frdquentation entre le moustique et Pbomme. G’est de la frequence relative et de la continuity plus ou ( 1 ) Jban Brunhis dans sa Giographie hamaine {Edit. ig4R) s’^tonne de Toir en lado Chine les indigenes oonstrnire sur pilotis dans la HaoteRdgionetsnr terre battoe dans le delta pourtant plus hninide et en apparence plus mal- 174 BULLETIN DB LA SOCliTlt DE PATEOLOOIE EXOTIQVE moins grande de ces rapports que depend essenliellciiient l’6tal palustre. M. TnfiiLLiLKO. — A moil avis le facleur principal k euvisagcr, & propos dc Tcxtcnsion du paludisme intense ({ui s6vi( sur les pentes dc loutc la Cordilliire annamitique, et que j’ai pu nioi-m6inc observer ct 6tudler (il est vrai dans sa partie m^ridionalc, notain- ment au sujet des dif^^rentes voies d’acc^s aux plateaux du l^an^- Bian), c^est la rfipartiiion de V Anopheles (Mi/jsomyia) minimus, le grand vecteur palustre de TExtr^me^Orient. On ne saiirail exagdrer rimportance mondiale, g^ographique et liistoriqiie de ce petit moustique noir, si r^pandu dans Ionics les rt^gions boisdes des collines et des pieds de montagnes, anlhropopliilc strict et f^roce, mfime 1& ok le gibier abonde et oi'i les Iroupeaux domestiques ne sont pas rares Partout oi!i il sc d^veloppe (dans I’eau courante ct dispersde de ces regions), et oi'i ii fr4qiiente etroitement riiommc, le paludisme intense r^gne ; et si, pour des raisons encore incoin- pl^temcnt connues (immunity, pr^munition, etc.) des populations autochtones sc sont maintenues, mdme vigourcuscs (s61cctiou ?), dans sa promiscuity, il est certain quo ni les Chinois, ui les Anna- mites, ni les Ghams, ni les Gambodgiens n’ont jamais ryussi franchir la barriyre que Tinsecte constituc, et k implantcr Icurs civilisations envaliissautes dans les rygions dont il garde jalouse- meat les voies d’accys. Les Hygiynistes, Mydecins ct Naturalistes, puis les Militaires et les Administrate urs ont eu un rude travail de prospection, d'ytudes et de prophylaxic pour essayer de permettre k la civilisation europyenne de pynytrer dans son royaume. Ajouions toutefois, k la dycharge dc ce redoutablc diptfere, que si rhygiyniste voit en lui un dc ses ennemis les plus Icrribles, rhistorien, rctlinographe ct le poyie doivent le bynir et lui sont rcdevables de Iciir avoir conservy jusqu’y nos jours cct ensemble dc populations si prod igieusem cut intyressantes que sont les uoni- breuscs tribus Mols, comme ccllcs, par example, qui, bier encore, occupaient les rygions du llaut Donuai ct de la Lagna, sans qu’aucune autre civilisation n’ait pu les pynytrer ni se miMer k elles, k peine exploryes, autant dire inconnues et invioiycs, jusqu’aux portes-myjues de notre si modeme et si confortablc Saigon. Je suis done pleinement de Pavis de notre coliygue R. Poms, en ce qui concerne, dans sa si intyressante confyrence, Timportance de Poro- graphie et de Thabitation comme facteurs du paludisme, lui demandant toutefois de bien vouloir accorder la premiere place aux facteurs qui gouvernent le dyveloppement de VAnopkeles {Mysomyia) minimus. STANCES DES I3 :dAI ET g JOIN ig43 173 R. Pons. — II est certain que dans ce que nous avons appele « endiSmicit^ palustre » le facteur anopli^Iicn et en pariiculier V Anopheles (Khjsomyia) mimmns 4000 le rdle majeur. La distribu- tion g^ographiquc de ce moustiquc conditiounc de ce fait la repar- tition ethnograpbique. l’h6moagglutination rapide appuqu6e AU d6p1STAGE DU TYPHUS EX ANTHEM ATI QUE Par L, BRTJMPT (*) Nous avons, en juillet 1940, signale ici Tinteret pour le medecin colonial d’une metbode d’investigation clinique rapide et simple : Yhdmodmgnostic^ Depuis bienidt trois ans, nous avons eflectue des milUcrs d’h^moagglutinations dans des afiPeclions typho-parat^^phi- ques, des brucelloscs et des dysenteries bacitlaires. Nous avons obtenu des resultats & peu pr 6 s comparables k ceux des serodia- gnostics. En ce qui concerne le typhus exanthematique, nous avons meme I’impression que Pagglulination au moyen du sang total est plus fiddle que le serodiagnostic classique. Par les faci- lites de sa technique et de Tinterprdtation de ses r^sultats, I’h^mo- diagnostic est appel 4 k un rdle de premier plan dans la prophy- laxis du typhus exanth^matique. Cette prophylaxis est bas^c sur le ddpistage, la declaration obligatoire, I'isolement, Tepouillage el la vaccination; mais, si I’accord est unanime sur la ndeessite des mesures k prendre, leur realisation est tr^s variable suivant les pays, les credits financiers, le personnel responsable et le materiel disponible. En Afrique du Nord, le dipistage est le temps majeur de la pro- phylaxis du typhus. II repose sur le diagnostic e.Yact et pidcoce de la maladie par le medecin. Malheureusement Tindighie fait lui- m^me ce diagnostic de fi^vre continue qu'il se garde bien de signa- ler au medecin. Ce n*est pas un manque de confiance car s’il pre- sents une fievre intermittente, il a recours au toiibib » qui lui administre de la quinine. Par contre, il sait que la declaration du typhus entralne une serie de mesures qu’il redoute comme Fiso- lement, I'etuvage des vetements et la desinfection de son habitation, e’est-A-dire pour une butte I’incendie total. ,Le medecin doit done recourir e des agents de renaeignements soit benevoles comme les instituteurs, soil appointes comme les (*) seance du i3 Janvier ig43. 178 BULLETIN DE LA SOCI^:T^: DE PATHOLOGIE BXOTJQUE caids qui sont rcsponsaldcs de la declaration dca maladies ct dcs deces. L’lnfirniier itinerant charge dc 77 quand il est appliqu 4 k dcs populations mis^reuses, loqueteuses et fatalistes. II est Evident qu’on ne pent 6 pouiller TAfrique du Nord. dependant des m^decins de colonisation ont r^ussi §i ^vitcr des extensions 6 pid^miques cn dpouillant certains foyers limitds rep 4 ^ r^s d^s les premiers cas. encore le d 6 pistage pr^coce pennet Tapplication immediate et i^conomique des mesures prophylacti- ques. La vaccination supporte tons les espoirs de TaYenir. Elle pro- tege d^abord Tindividu ; elle protfege aussi la collectivity : elle s’at- taque en effet an ryservoir de virus en diminuant le nombre des sujets ryceptifs. Les vaccins vivants de Blanc et Laigret ont le grand avantage de ne nyccssiter qu’une seule piqdre ; mais la pro- tection n’est ryalisye que sur 600/0 des vaccinys, ce qui est suf- fisant pour arryter une ypidymie k condition que la vaccination ait porty sur la totality de la population. L’expyrience prouve qu’il est trys difficile de rassembler tous les indigynes d’une locality pour une syance de vaccination. A plus forte raison les trois injections nycessityes par le vaccin tuy de Durand-Giboud constituent I’in- convynient le plus syrieux pour Tapplication de cette prydeuse mythode en milieu indigyne. Pourtant gr^ce au timbrage de la carte d'alimentation, P. Durand a ryussi en 194a k vacciner en trois fois toute la population d’une ville de rimportance de Kai- rouan. Dans rensemble, on doit reconnattre que la prophylaxle du typhus en Afrique du Nord ryserve y Vypidymiologiste plus d’une dyception. A la suite d’une mission de six mois en Algyrie, en Tunisie et au Maroc, nous avons acquis la conviction que la lutte conlre le typhus devait ytre reprise sur des bases nou- velles. Au lieu d’appliqner k Taveugle, sans plan prycis, des mesures cotiteuses d’hospitalisation, d’ypouillage et de vaccination, il est plus ratioiinel et yconomique d’intensificr le systyme de dypis- tage. Aussi avons-nous proposy d. Typidymiologiste I’hymodia- gnostic qui, appliquy & des collectivitys, donne des renseignements sur I’endymie ou I’ypidymie typhique. L’inspecteur d’hygiyne, au moindre doute, peut contrdler la dlclaration ou la non dydaration des cas. Le mydecin et I’infirmier itinyrant peuvent, dans une population hostile au dypistage, avec des moyens prycaires d’exa- men clinique, affirmer un diagnostic de typhus et dycouvrir autour du malade des cas non dydarys, des convalescents et des formes frustes. Un dycys suspect sera rattachy k sa cause gr^ce k Tagglutination immydiate. ISt Ball. Soc, Path. Ex.^ no< 5>6, ig4x> 178 BULLETIN DE LA SOCIETY BE PAIUOLOGIE EXOTIQUE Technique et valeur de I’hdmodiagnostic Vhdmodiagnostic (en abr(!*g 6 IlD) csl ime inicroiufithode qni consisle agglulincr par melange de sang total des gennrs pri^alu- hlcnient tues ct colortis. La rdactioii lisihle inacroscopiqucnKMil eii moins de quaire minules sc fait au hi du inaludc, k la iciiipdralure ordinaire. V emulsion inicrobienne esl prdparde dc la fa(^on sirnante : une souclic U de valeur eprouvde de Proteus X,,, esl cullivde sur gdlose pendant 24 beiires. On dinulsioniie les germes dans une solution de citrate de souile & 10 0/0 dc fa^on A former une suspen- sion luiteuse. La sLerilile esi assurde par I’addltion de 0,5 0/0 de formol it bieii d’ag’gluiinations sp^cifiques li^es k la presence du bacillc d^KBERTtt. Absentes an debut dc la maladic, elles apparais- sent avcc Ic Weil Felix, augmenteui c( disparaissent lenlement. Nous avons surioiU obscrv6 des faits dans les pays k forte enddmie lypholdique : Marseille, Tunis, Alger (i 5 o/o des cas). L’utilisa- tion de I’lTJ) dans une ^pid^mie de fifevre typhoTde nous a ouvert des horizons nouveaux sur ^infection 6berthienne : il est probable que dans Ics villes pr^cit^cs, il existe dc nombreux portcurs mtes- tinaux de bacille d'EaERTii. Si un typhus survientchez detelssujets, ce germe sort en mfime temps que le Proteus et rien ne s’oppose k ce qu’on le mette en Evidence dans le sang, les urines ou les selles du malade. Nous avons trouv6 cette association avec une pSrticuli^re frt^quence au cours du diagnostic post mortem, du typhus ; or dans un cas d’autopsie nous avons pu nous convaincre quTl ne s’agissait pas dc B^vre typhoide intriqude au typhus ; si Fassociation ^berthienne existe, clleest cliniquementetanatomique- ment muette ; mais il est possible qu’il y ait U un facteur d*aggra- vatioir. Nous nous ^tendons sur ces constatations car elles pourraient expliquer la m^connaissance d’un typhus : en efFet les similitudes des deux alTections typholdique el typhique sont telles qu’on pour- rail tr6s bien ignorer un typhus en dehors des p 4 riodes 4 pidemi- ques. Et le laboratoire, en montrant un s^rodiagiiostic positif & TEberth, confirmcrail I’erreur dc diagnostic. On ne saurait assez insister sur I’int^rftt dans certains pays de faire pour toutes les pyrexies des agglutinations syst^matiques T, A, B, abortus, Pro- tens X„. Au cours du typhus historique nous avons 6prouv6 diverses sou- ches de Proteus et nous avons trouv6 que la souche OXj, aggluti- nait dans 98 0/0 des cas, OX3 dans 16 0/0, des taux toujours moindres, Kingsbubt et OL, dans aucun cas. Or, dans la figure boutonnense OXi, et OX, peuvent agglutiner isol^ment ou simullan^ment. Dans cette Eventuality le taux de Tagglutination OX, peut atteindre ou dEpasser celui de OX,,. Ges faits bien observEs par P. Durand sont mis k la portEe du prati- cien grEce k THD. Nous n'avons pas FexpErience do typhus marin dont le diagnos- tic diffErentiel avec I’historique se pose constamment. Pour le pra- ticien qui ne possEde aucun critEre clinique certain il serait avan- tageux depouvoirconstaterfacilenoentune particularitE sEroIogique de Fun ou Fautre typhus. Aussi des recherches doivent-elles Etre menEes dans ce but k Faide de FHD. 4 ® Vhimodiagnostic d Phdpital. — c En ville et E Fhdpital, nous i84 BULLETIN BE LA SOCIETY BE PATHOLOGIE EXOTIQUE a-t-on dit souvent, I’HD n’offre pas d’avantage 6viden( sur le s6ro- diagnostic car on est dot^ pariout dc laboratoires Idea ou(ill<^s, comp6tenls et... complaisants : on obtient uue r6ponse de Weil Felix en 24 heures ». Gependani, avec THD, d6s renlr6c du tnaladc, rinfirmier pent le raser, le doucher, I’isoler au lieu dc l*en\oyei* rdpandre ses poux dans une salle commune. Un interne n’ayanl jamais vu un typhus, pourra d^s sa contre-visite eu fairc le dia- gnostic. Que d’dconomies ferait-on de sulfaraidcs ou de quinine administr6s h titre de trailement d’4preuve en attendant la r^ponsc du laboratoire. On uous objectera que I’lID n'est posiiif en moyenne que le 7 ® jour; mais Findigfene qui a faitun premier sep- tennaire ambulatoire, n'arrive en g^n4ral k FJidpital qu’au deuxi^me. En tons les cas on 4vite k un enfant une prise de sang inlravei- neuse; on peut guetter quotidieonement Tapparition dcs agglutinines ct ne demandcr un s4rodiagnostic qu*^ coup stir. Honni dans dcs circonstances normales, THD, en p4riodc epidemique soulagera de ses examens routiniers le laboratoire qui pourra d^s lors se consa- crer k dcs recherclies scieiitifiques. 5® Uhdmodiagnostic dans le bled. — Nous avons trouv£ aupr 6 s des m4decias de colonisation une tr^s grande comprehension car FHD repondait k un besoin. Pour confirmer une pr 6 somption cli- nique, il fallait jadis prdlever du sang k la vcine, s^parer le s 6 rum du caillot, expedier le tube sous triple emballage, attendre Fexecu- tion du serodiagnostic et le rctour de la r^ponse. En moyenne huit jours sc passaient pendant lesquels repid 6 mie pouvait faire dcs pro- gres. Actuellement, le mddecin accroupi au chevet d’un maiade dans un gourbi obscur, ou on serait bien on peine de distinguer un exantheine, affirmc son diagnostic en quciques minutes cl prend imm 6 diatemeut les mesures prophylactitjucs necessaircs. Sll tombe sur un cas k la periude pres 6 rologique, il lui suffit de couvoqiicr tons les habitants de la maison, les femmes et les cufants surtout. Il est bien rare que plusieurs ilD positifs ne r6v61ent des formes frustes ou du moins non d4ciar4es et des convalescents. Scion Tin- tensit4 de FHD on peut classer chronologiqucmcnt ces difii^rents cas dont la filiation apparalt. Uenqu^te 4pid4iniologique est alors singuli^rement faciiit4e : plusieurs heures d’interrogatoircs st^riles sont en tous cas 4conomis4es. Les sujets qui pr6sentent un HD positif une fois dpouill^s seront dispenses de Fisolement ; on les choisira de pr6f6rence comme infirmiers b4n4voles prdpos^s au soin des malades et k la ddsinfec- tion dcs y^tements. Ils peuvent fournir le s^rum de convalescent ou mdme le sang total pr4conis4 par Secret ( 1941 ) (de Fez) pour la prevention du typhus. STANCES DES la MAI ET Q JUIN ig43 z86 6® IntdrSt midico^Ugal de Phdmodia gnostic. — Le m^decin appel6 pour coostatcr un d6c^s suspect ponctionne les veines jugu- laire ou f6aioralc : ces precedes ram&nent du sang. La ponction du coPur fournit le plus souvenl du s^rum k partir duquel il est aussi simple c( aussi stir de faire une s^ro-agglutination immediate sur lame. 7 ® Index typhigues. — L'^piddmiologisle peut appliquer simul- tan^ment k unc collectivit6 LHD en s6rie. L’dquipe de prospection id^ale est compos4e d’un « piqueur » arm6 de vacci nostyles et d’un tampon antiseptique et de deux « tourneurs » munis chacun d’un plateau 6maill6 el d’une lame de verre pour les pr^l^vements de sang. Le rendement d^passe alors lOo HD k I’heure. Les sujets positifs sont mis & part et on leur refait un HD sur papier qui per- met la comparaison de I’intensil^. En tenant compte des diff^rents degr^s de cette intensit6, on peut 6tablir des index typbiques : par analogie avec I’index spl4nique du paludisme, on additionne le nombre de croix des HD positifs (par example sur lOO individus, on trouve iHD + + + 4-=4> 2 HD-I- -f’ = 4»4HD4- = 4; index total =7a). En profitanl des stances de vaccination, nous avons appliqu6 THD chez un nombre 6§al d'hommes, de femmes et d’enfants. Nous savions que dans les foyers end4miques les sujets jeunes ^taient plus atteints que les adultes ; mais nous avons constat^ en outre la nette predominance feminine de la maladie. Giroud avail deje remarque en Tunisie la plus grande frequence des formes frustes chez la femme et avait mis en evidence experi- menlalemenl le rdlc des hormones. Nous pensons aussi que la femme indigene qui vit avec les enfants, soigne les malades, veille les morts et lave les cadavres a beaucoup plus de chance de conta- mination que rhomme. Pius pouilleuse que ce dernier, veiue de loques, soumise ^ de durs travaux domestiques el agricoles sur- menee par des grossesses rep4iees, elle presents evidemment des jQecbissements de son immuniie. Et si, h dge egal, le typhus est moins grave chez la femme, e’est qu’elle a pr^sent4 des atteintes ant^rieures plus nombreuses. 8® Contrdle des oaccinations. — Si I’on vaccine la population d'un douar qui vient d’etre 4prouv^ par I’dpiddmie de typhus sans que les cas aient 6t6 d4clar6s, I'absence de morbidity ult^rieure sera compile ^ i’actif de la vaccination. II serait done utile de faire syst^- matiquement un sondage au moyen de PHD au cours de la s^nce de vaccination. Dans Pemploi du vaccin tu£ on risque d’avoir chez des sujets sensibilis^s par une atteinte de typhus ant^rieure des reactions d’bypersensibilit6. 11 est done prudent de dispenser de la vaccina- tion les individus qui pr^sentent un HD positif. Hemarquons d'ail- leurs que PHD n’est qu'un test d’infectlon actuelle ou rdeente (2 mois en moyenne). 11 serait utile de faire ^galement une injection 1 86 BULLETIN DS LA SOCI&TE DE PA TIIOLOGIB EXOTIQVE inlradermique de ricketlsies tu6cs selon la (ccimiquc de Giroud qui iiidiqucrail des atlciutes rafime Ir6s ancienncs. L’applicalion dc ccs techniques aurait uu triple avaiilagc : eii renseiguant sur le dcgn'* d’inimiinit6 d’liiip po|niIation, en 6vilant les accidents dus h Phyiierscnsihiliti'* el on pernictlant des 6rono- xnies dc vaccin. < Conclusions L’agglutination par le sang total d’une Emulsion dc Proteus X,., a i&t-es et des (lysenterios bacillaires. Presse Med , n*'* G1-O2, 19 juillet i(j4i Brumpt (L.) et Gaud (J ). — Techui([ue et applications de I'h^modia- g'no'stic dans le typhus Maroc Medicnl^ octobre 1942. Castaneda (M ). et Silva ^B.). — Prueha rapida para el diag'Dostico del tiib exantheiuatica a la cabecera del enfermo. Medicina Mexico^ t 18, a5 nov. 1988 , pp. 58i-585. Gaud (J.). — Comparaison des r^sultats de la micro-rSaction de Casta- neda et Silva modifide par L C. Bruicpt et de la reaction das- sique de Weil et Feiix dans le diagnostic du typhus exan- th^matigue. Ball, de Vlnst d'Hytj. du Maroc^ 1941-1942. Giroud (P.). — Variations quantitatives des rickettsies du typhus exan- tli6matique du cobaye aux lieux d’lnoculation Influence des hormones. C. B. de la Soc. de biologie^ 1 . 123 , 1986, p. 3 G 8 . Nicolle (Gh ) et Comte (C.). — Sur la prdsence frdguente d'^un pouvoir f agglutinaiit yis-^-vis du Miceococcus melitensis dans le sang des malades atteints de typhus exauthdmatique. Sa valeur diagnostique. Ball. Soe. dc Path. Exoi , t 3 , n* 4 * avril 1910, p. ?i4 Discussion. R. Pons. — Le proc4d4 d’hemodiagnostic de certaines infec- tiQns pr6conis4 en France par L. Brumpt pose un probl&me de sdrologie qui ne paraft pas avoir retenu. La technique de L. B. met en presence une Emulsion homog^ne microbienne et le sang total du malade. Dans res conditions Ton est en droit de se deman- der pour quellcs raisons les coagglutinines, & peu pr^s toujours pr^entes dans le s4rum et donnant des taux d’agglutmation quel- quefois 4lev6s, ne viennent pas troubler la sp6ciflcit4 de la reaction; par example pourquoi un s4rum agglulinant TEberth & i/ioo, le para A h 1/20 et le para B & t/3o n'agglutine-t-il pas dans les conditions ou op^re L. B. respectivement ces trois esp&ces micro- biennes ? Nous croyons pouvoir rdpondre k cette question de la faqon suivante : Pagglutinine n’agit pas comme un catalyseur mais bien comme participant pond^ralemcnt ou quantitativement k la reac- tion, c^est-d-dire qn’une quantite determinee d’agglutinine agglutine une quantite determines de cellules microbiennes. Or dans la reac- tion de L. B. la quantite de corps microbiens que renferme Temul- sion est considerable, 5^6 fois superieure k celle des emulsions uti- lisees dans les sero-diagnostics par la meihode de Widal; il parait done logique d’admettre que les coagglutinines qui accompagnent toujours Tagglutinine speciflque de I’infection sont en trop petite quantite pour determiner une agglutination parasite } seule Tagglu- tinine speciflque est en quantite suffisante pour determiner le phe- nomene visible dans Temulsion tr^s riche en corps microbien utilise par L, B. i88 BULLETIN DS LA SOCINTS DE PATHOLOGIB EXOTIQVE II aous paratt intdressant de souligner que Ic ph 4 nomine para-' doxal d* Ehrlich devrait, dans les conditions oil opfere L. B., donner un pourccntagc de reactions n6gatives 16 g 6 remcnl plus 61 cv 6 que dans la recherche classlquc dn s6ro-diagnostic. Je ticns cependant ^ rcconnaUre, pour avoir assist^ THApital mixte i Montpellier ik. des d6raonst rations failes par L. Bbumpt, que son proc^d^ est une modification des plus heurcuse, appcI6e & rendre, dans les conditions que vient d^exposer I’auteur les plus grands services Si Thygiiniste et au praticien. L. Brumpt. — Uexplication tr^s satisfaisante de la saturation des coagglutinines expos^e par M. Pons m'a ^galement pro- pos^e par M. Flys Sainte-Marib, Directeur de la Sant6 el de la Famille de la Region de Casablanca. R. Desghiens. — Chez les sujcts vaccines contrc Ic typhus cxan- th^inatique avec des vaccins vivants (vaccin dc G. Blanc), ou avcc des vaccins tu6s (vaccin dc P. Giroud et P. Durand), la reaction de Wbil-F£lix est positive au taux de 1/200 environ. La n^action d’h^mo-agglutination, bleu que beaucoup moins sensible que la reaction de Weil-F£lix, cst-elle positive, chez certains vaccines, et permet-elle une appreciation du dcgr6 d’immunite des sujcts eprouv6s ? L. Brumpt. — L’h6modiagnostic est un test fidMc d'infeo tion actuelle ou recenle ; mais il ne reuseigne pas sur rimmunite comme seinble le faire Fintradermo-reaction aux rickettsies lu^es selon la technique de Giroud. £n ce qui concerne I’llD chez les vaccines void deux cxcmplcs : 1° Peu de temps apres repid6mie des prisons dc Marseille (avril 194a) nous avoiis fait 120 IID iiegatifs ii la prison S(-Picrre (detenus) oh il n’y avail d'aillcurs pas cu dc typhus et i 3 i IID dout 4 legers ou douteux k la prison des Baumettes (prevciius) oh il y avail eu 180 cas dc typhus sur environ miile sujels. Nous attri- buons ces reactions h des formes fnistes plutdt qu’h des reactions vaccinales car dans les deux prisons avail eie appliquee la vacci- nation de Durand-Giroud. 2^ Afin de rcchercher les formes frustes et non dedarhes chez les detenus de la Prison Barberousse nous avons fait : 5 o HD h des Europeens, tons negatifs et 70 HD h des Indigenes avec 7 positifs (1++++, 2+++, a++, 2+, i+). Europeens comme Indigenes avaient ete vaccines au vaccin dvant de Blanc. Devant les reactions posi- tives nous avons plutdt pense k des formes frustes de typhus qu’h des reactions vaccinales. En somme I’bemodiagnostic est heureuse- meat moins sensible que le WBiu-Feux car il est negatif chez les vaccines, sauf si ces derniers font un typhus. SBANCES DBS ja AfAl ET g JUIN igdS RECHERCHES SUR LE VENIN DE DETiVJiASPJS Vl7{imS Par P. BOQUET (*) Dendraspis vindis est un Golubrid6 africain dont le venin est encore mal connu. La morsurc de ce serpent est redout^e des indi- g^fenes de TA. 0 . F. et de I’A. E. F. Deux 6chantilIons de venin de Dendraspis vindis^ recueillis cn 1940 et en 1941 & Tlnstitut Pasteur de Kindia (Guin^e frangaise) par les soins du docteur Delorme, nous ont 6t^ confi^s (**). Ges deux 6chantillons de venin, conserves k F6tat sec, se pr^sentent sous la forme de paillettes r^fringentes, l^g&rement teint 4 es en jaune et trfes solubles dans Feau pbysiologique. Nous r6sumons ci-dessous leurs propri6t6s toxiques et diastasiques. I. Echantillon « ig 4 o ». — Inject6 la dose de 0 mg. 8 par kilo- gramme de poids vif, il tue le lapin de a.Soo g. en i h. 3 o environ. Pcu apr^s Finjection, des paralysies progressives s’^tendent k tout le syst&me musculaire, et Fanimal succombe k une lente asphyxie. Le cobaye est moins sensible. La dose minima mortelle par voie veineuse (veine saph&ne) est de i mg. 4b p&r kilogramme d’animal, soit o mg. 5 environ pour un cobaye de 35 o g. Quatre k cinq minutes apr^s Finjection, le cobaye se couche sur le flanc et devient bientdt insensible au pincement oudla piqdre; il meuri en r 5 k 20 minutes. Les lesions observ^es tant chez le lapin que chez le cobaye, sont rdduites k de rares foyers congestifs, parfois hdmorragiques, diss6- min^s sur Fintestin. Le sang extrait du cceur ne coagule que lente- meat. Il faut injecter i mg. de venin sous la peau du cobaye de 35 o g. pour le tuer en 10 heures environ. Des doses plus faibles sont sans e£Fet. Quelle que soit la quantity de venin administr^e, il ne se d^veloppe ni escarre, ni oed&me au point d’injection. Les souris de 18 & 20 g. succombent moins d*une beure apr^s Finjection de o mg. I de venin par voie p6riton^ale; 0 mg. o 5 les tuent en quel- ques heures. La dose de o mg. 01 n’est pas pathog&ne. In vitro (i), F4chantiIlon 1940 est peu h^molytique (dose minima h^molysante 0 mg. 4)- H ne coagule pas le plasma de cheval et il se montre peu anticoagulant (dose minima anticoagulante o mg. 4)* II. Echantillon « ig 4 i ». — Get Echantillon est plus toxique que le prEcEdent. InjectE dans la veine, il tue le lapin k la dose de 0 mg. 7 par kilogramme, et le cobaye de 35o g., k la dose de 0 mg. i . Chez ce dernier animal, la dose mortelle par voie sous-cutanEe est (*) Stance da 10 fdvrier ig43. (**) Nona exprimons tons aos remerciemanta au doctaur Dilobue^ Dlreotenr de FlnstitutPaatear de Kindia. IQO BULLETIN DE LA SOOIETE DE PA THOLOGJE EXOTJQUE de I ing. Les souris succomheni peu apr^s I’injeclioii de o mg. oi de venin dans le p^ritoinc. In vitro t la dose minima h^moljsante cst de o mg. oi et la dose anticoagnlaiile o mg. o^|. Des cssais de nenlrulisalion in niiro par les scrums ihcrapouti- ques anii-Niija in pm! inns, aiili-Ai//^/ linje, wnXi-Vipera aspis ct firiHans, a forlc dose (lo cm' par milligramme dc venin) sont demeurds sans elTet. De I’ensemble de ces recljcrclics, nous pouvons conclure que le venin de Dendnispis viridis recnedU ^ Kindia, se coinporte comme les vciiins dcs autres Colubridds africains et le venin dc Naja Iri- pudians d’Indochine. A dose dgale, il est ioutefais inoins nocif. Etant donne la spdcillcild dlroilc de ses caracLdres antigciiiques, il y aurajl avaniageu associer le venin de JJendraspis aux venins dc BUis et de /Vq/adans rbyperimmunisation des chcvaiix producteurs du sdrum unlivenimcux polyvalent dcstind £i I’Afrique Occidcnlale el i TAfrique Equatorialc. InsliUii Pusleiir, Gnrehes, Index bibliogaaphique (i) E. Cesari et P. Boquet. Ann, Inst. Pasteur, 19.35, 55 , 807. Discussion. Mme PinsALix. — Je rcnouvellc au sujet dc la communication de M. P. Boqubt, sur le venin de Dendraspis viridis, la renmrqae que j\ii duj{\ cu roccasion de faire au sujet d’un cas dc morsure rc^uc par M. Leprsme d’lin Dendraspis jarnesoni, et relalde eii ce Ballelui (t. XXXIll, n® i94o). Je signale que les Dendraspis, CCS Colubridds arboricoles d'Afrique, inoculcnl Icur venin byper- iieuroloxiqiie de C. Proldroglypbes avec un appureil aussi pcrfec- tiound que cclui des Vipdridds, quant d la finesse cl k la longueur des crochets loujours canaliculds, el d leur protraction au moment court et prdcis dc la morsure, Je prdsente k I’appui une idle osseuse de Dendraspis jamesoni, montrant oette disposition, ct permettant de comprendre que le venin le plus toxique est ainsi introduit sous pression, en coup de dague, dans la profondeur des tissus mordus. Udlasticitd de ces tissue referme aussitdt le trajet de pdndtration des crochets, de sorte que le venin passe rapidement dans le sang, comme en tdmoigne I’extrdme rapiditd avec laquelle apparaissent les accidents paralytiques, leur intensity et le danger immddiat des morsures de Dendraspis, SOMMAIRE DES PERiODIQUES igt SOMMAIRE DES PI^RIODIQUES DES SCIENCES M6DICALES EXOTIQUES Q [5j C, R. de VAcadimie des Sciences coloniales, Paris, ig/f'i, VJIft Stance du ly sept. Du ViviER DE Streel ‘ SuF Ir Rocherche Scientifique aux Colonies [6] Bulletin agricole da Congo beige. Bruxelles, Vol. XXXIII^ s-3f jam, seplembre ig^s. H Brehs : Yergelijkencle sludie aangaande van twee ontginningsme- thodes, p. ail H. DE Saeger ‘ Les ApaDt6Ies, hyindoopteres, braconides parasiles de 16pidopt6res, p. a34 C. Rorsignol . Le reboisement dans la zone moiilagoeuse du Congo oriental, p. aSg. L. Adriaens . Note sur la toxicity et la preparation du manioc du Congo belge^ p. 33a. J. E. Ofsouer : Quelquesconsiddralions surlesjacb&res de courtedur^e en lAgion foresLi^re, p. 35a. Ch. Van Goitsenhoven : L’ocuvre coloniale du Docleur Rodhain dans la parasitologie animalo, p. 35g. Vol. XXX Wy jn9 4y d^cembre ig4^. M. P Mint : La culture du cacaoyer au Congo beige. Situation actuelle. Perspectives d’avenir, p. 385. J E. Opsomer : La mise en valour des terrains soumis auz crues des rivieres, p. 44^* C. Rossignol : Le reboisement dans la zone montagneuse du Congo oriental (suite), p. 45g Ren^ Thoiias : Les limites climatiques de la cuvette congolaise et le syst6ine forestier Bactou, envisages sous Tangle de la protection de la forM, p. 486 R. P. ScBuuAGHER : Contribution au calendrier agricole indigene du Ruanda, p. 5oo. [7J Deutsche Tropenmediziniscbe Zeitschritt, Leipzig. Tome 47i janmer ig43. E. Thonnard-Nbduann : La spl4nom4galie dans le paludisme cbronique (Jin), p. 33. A. K. Drsnowsky (Bourgas, Bulgaria) ; Quelques mots sur le traite- ment des palud4ens an^ulants par la qmnoplasmine, p. 5i. * Des microfllms on des photographies, de format i3 x x8 on i8 X a4. des pages lies mdmoires, des commonjcatiitns. on des ariielos. menlionods dans ce soxomaire, S euvent Sire adressds anx travsillenrs qni en feraient la demande. par le Centre e Oocnmentation et de Recherches ponr les Sciences Mddicales Szotiqnes (Socidtd de Palholoju^e Exotiqne} dont le sifege est h I’lnstitut Pasteur, anx tarifis indlqn^s page 3 de la convertnre dn Bnlletin. *9* BULLETIN DE LA SOCI^TS DS PA THOLOGIE EXOTIQUE Tome 47t «?» feorier ig43. E. Mitsgherligh : TraDsmission de la k^rato-conjouctivite iiifectieuse dos bovins par les mouches et rusibtance de la liickeiisia conjuneiiuse dans les milieux ext^neurs, p. 57. Hallmann : La fi6vre h Pappataci on 1941 (Ictus lapcinnsulohalkantquo, p. 64. H. Zain el A Wolf ; Action dos rayons X sur le (16veloppement des stades endoLhdliens du paludisme des oiseaux (Plasmodium gat lina- ceum p. 68. Ivan Georoevig (Vmkovci, Groatie) Meconnaissanco du paludismo tcr- tiaire chez les petits eniants, p. 71. Ivan Georoevig (Vmkovci, Croatie) : Quelques mols sur les dang-ers de la quinoth^rapie, p. 78. Tome 47 , 4, feorier iq43‘ W. H. A. SGnuTTtBR : Les limites de la s^roth6rapio dans les morsures des serpents venimeux afncains, p. 81 Ad. Kessler : Traitemout prophylactique de la bourhouille, p. 9a. Drenowskt, a. Kirilow : Recherchos d'helminthologie dans lo district de Petntsch (Bulgane M6ridiouale), p. g4. Tome 47i 3, /®f mars ig43. Emoricli Sghill (Budapest) : Recherches de pbarmacologie sur les asca- rides. [8] Midecine Tropicale. Le Pharo, Marseille (Ecole d'application du Service de Saat6 des Troupes Coloniales). Annie 2, n® 6^ Jain ig43. H, Marneffe : L’organisation do la lutle antipaludique k TArmke du Levant en iq4o, p. 43g. P, Le Gag : Un cas mortel do typhus tropical constatk on Haute Gdte d’Ivoire, p. F. Blanc Echinococcose pkritonuale secondaire g^nkralisdo conskculive k la rupture d’un kyste nydatiquo de la rate, p, 478. Namiro spicial^ /fc annee^ n* (5, ig43. Le Gall. — I : Les maladios postilentielles observkes dans les Colonies et Territoires sous mandat pendant I’annde igSq. II : Les maladies end6mo>epid6miques observes dans les Colonies Frangaises et les Territoires sous mandat pendant Taanke ig^* III : Maladies transmissibles communes & la Mktropole et aux Colonies. lY : Maladies sociales. Annie 2, n® 7, juillet-aoiXt ig43. J. Gioroani : La protection de la maternitk et de Teofance indigknes dans les Colonies Frangaises en igSg, p. 538. Le Girant : G. MASSON BABSkOUD FBkRES ET G>*, QIPBIiailBS A LAViL (31.0566). 1948. S. Ifl6. TRENTE-SIXiilME ANN^B 7-8. 1943 BULLETIN DE LA SOCIETE DE PATHOLOGIE EXOTIQUE ET DE SES FILIALES KfAlfnX DC 7 JUILLEI ORDRE DU JOUR DE LA STANCE (*) S^ANCJi UV 7 JUILLET ig43 Pr^SIDENCE DE M. E. Roubaud Communications et memoires : Chorine (V.) et Golas-Bbl- GOUR (J.). Sur unc souche tunisienne d’Ornit/iodorus erraiicas riifractaire k I’infection k Spirochseta hispanicum. — Lwoff (Mar- guerite) el Nigolle (Pierre). Recherches sur la nutrition desR^du- vid^s h^mophages. IV : Essais d'alixnentation artificieile de Tria~ toma infestans Klug, au moyen du s 6 rum de cheTal. — Pirot (R.) et Bourgain (M.). Non-transmission h^r^itairc de Spirochsia pcrsica Dschuiikovsky igia^chez Ornithodorus erraticus, — Rou- BAOD (E.). Trail 6 de Protozoologie M 6 dicale et V4i6rinaire de Neveu-Lehaire. — Roubaud (E.). Sur la fi&condit 6 du moustique (') Les mesures de contingentement do papier de presse et ^importance des travaux que nous recevons nous mettent dans {'obligation de difKrer {’impression de certaines communications et de certains memoires. Ces communications ou ces mdmoires seront publics dans les numiros & venir des Bulietins dans Vordre oA iVs aaront Hi regas, A fin d’assurer una prise de date aux IraFaux ainsi rrporl^s, ceux-oi sont mentionnds dans cette rubriane reiative k I’ordre du jour des stances. Ball. Soc. Path. Ex , n«>» 7-8, i3 >04 BULLETIN DE LA SOCJ6t6 I)E PATHOLOGIE EXOTIQUE Gtilex pipiensh — Soiiier (U.), Parnet (J.) ct Chon (A ). UeclitT- clies sur les rdaciioiis cons6culi\es i rinjeclioTi inlradernuquc de suspensions formol6es de rirketlsics cliez Phoinine — Veiujb (.).). Ra))ports entrc Ic virus de la pcslc porcine vraic et li* virus do la pestc porcine dc rAfrujue Orienlale. ELECTIONS Lc CoQseil dc la Society dc Pathologic EAOtiqiic, cn sa stance du 9 juin 1 943 ; a d^clard vacantes six places de Membres tilulaircs. Les dlcclions auront lieu u la .seance dii i 3 orlobre 1943. INFORMATIONS CENTRE DE DOCUMENTATION DE PATHOLOaiE EXOTIQUE Lc Gomitd du Centre de Documentation de Pathologic Exolique a ddcidd d'adjoiudre ii scs sections de Microbiologic (Section 1 ); de Parasitologic (Section 2), de Pathologie Humaine (Section 3 ), de Pathologic Vdtdrinaire (Section 4 )» des Sciences Pliarmaceutiques et de Chimiothdrapie (Section 5 ), une Section de Phytopathologie (Section 6). La composition du Comitd et du Conseil du Centre est la sui- vante : President : M. E. Roubauo. Section de Microbiologie : MM. G. Bouvpard, G. Girard, P. Girood, P. LdPlNB. Section de Parasitologic ; MM. E. Bbumpt, J. Golas-Bblcoub, R. Deschisns, G. Lavibr. STANCE DU ^ JUILLET 1943 ig5 Section de Paihologie ffumaine : MM. J. Bablet, A. Legomtb, P. Mollaret, L. Tanon. Section de Pnthologie Vetdnnaire : MM. J. BridriS, Garodgbau, A, Henry, A. Urbain, J. Verge. Sciences Pharmaceutiques et Chwiiothdrapie : E. Fourneau, P. IIarvier, M. Janot, L. Launoy, Nitti. Section de Phytopathologie : MM. A. Heiu, Magrou, E. Perrot, B. Trouvelot, P. Vayssii^re. SECTION DE MICROBIOLOGIE (Stance du j avril ig^S), Questions iniscs k Tordre du jour : T* Fiivre jaune. 2® Dysenterie bacillaire. 3® Pneumococcies. 4® RajSfe. 5® Typhus. 6® Enceplialites di virus neurotrope des Noirs. 7® Epid^miologie de la dengue en Afrique. SECTION DE PARASITOLOGIE (SMnce da 2 jam tg^3). Questions mises Tordre du jour : 1® Chimioth6rapie des trypanosomiases (Rapporteur; M. G. Mu- RAZ). 2® Chimioth^rapie du paludisme (Rapporteur ; M. Ph. Decourt). 3® EpkUmiologie et th^rapeutique sp^cifique dans le parasitisme intestinal chez Fhomme (Rapporteur : M. R. DEScnisNs). 4® Epid^iniolo^e et pathologic des bilharzioses humaines (Rap- porteur : M. G. Lavibr). PRESENTATION M. R. DESGUfBNs. — Jepr^senteau nomdeP. Griffon de la Motte et en mon nom deux 6chantillons d’Arthropodes qui auraient 4t6 rejet^s dans du mucus nasal, d’apr&s les declarations des malades, declarations qui doivent, d'ailleurs, dtre tenues pour contingentes, ces sujets etant eutaches de psychopathle. II s’agit, pour fun de ces echantillons, d*exemplaire de lepisme du sucre [Lepisma saccharina)^ ou poisson d’argeut, Thysanoure bien connu des ifl6 BULLETIN DE LA SOCIETE DE PATHOLOGIE EXnilQUE iD^nageres et des mattresses de maison el vivuni dans Ics milieux secs. Ce dernier caract6re rend des plus insolites la presence de TArthropode dans Ic milieu huinide des fosses nasalcsel ducavum. Pour ce qui est du second cxemplairc, on se trouvo eii prf'sence d*unelar\e de Col6opterc donl la determination est apreciser. M. llouBADu. — J'ai cxaininf* la lar\c qui m'a 6l6 aoumise par M. DEScniCNS. Ils'agiL d^ine Iar^e, in esurant environ 1 1 mm. dc lon- gueur, d'un Col6optfere Ostomatide {TrogosUa) mau- ritaniciish. Get insecte qui, a I’etal adulte,est un Col6opt6rc aplati, bruu noirfttre, de lo i ii mm. dc longueur, fait partie de la fauiie des ravageurs observt^s fr^quemment dans les greniers on magasius k grains. Je I’ai signal^ cl ^tiidk^ cn parliculicr, autrefois, dans le.s entrepots d’arachides du Sdn6gal, oi'i il allaquc Icsgraines k la favour des lesions de la co(]ue. Si certains Apterygoles du groupe des Gollemboles ont ete parfois signal6s comme parasites accidenlels chez riiomine, dans le cuir chevelu, d ne semble pas que le L^pisnic soil ajite a eiivuhir Ics fosses iiasales, et nioins encore la Ian e de Tnidwioides, dont l(*s Jiesoins en humidity son! certainement tr6s faibles. II s’agil vrai- semblablemenl, dans Ics deux <^cltantillons sigiiales, d'unc simula> tionde parasiiisme, k base psychopathiqne. SEANCE DU 7 JUILLBT iQiS 197 COMMUNICATIONS et MfiMOIRES UTJLJT6 PROPHYLACTIQUE DE LA SALAISON INTERNE DBS YIANDES, PARTI CU LI feREMENT DANS LES PAYS TROPICAUX Par A G4CDUCHE4L' 0 Lcs circonstaaces actuelles inciteut beaucoup de gens ^ se munir de reserves aliinentaires en pr^parant chez eux des conserves et des salaisoQs. Mais comme k plupart ne connaissent point les leclmiques de res fabrications, il en r^sulte fr^quemment des pertes de denrdes et parfois des cas de botnlisme. Ainsi, pendant Ikutomne dernier, alors qiie lu temperature ambiante etait encore trop 6Ievee pour pennetlre de bonnes salaisons en dehors des frigorifiques, nous avons vu des eieveurs de pores qui essayaient de preparer des jambons et dont les produits putrefies se montraient goniles de gaz degages dans leur masse par des bacilles anaerobies. Ges con- statations m’ont engage e rappeler ici queiques principes de Tliy- giene des viandes et e decrire, pour eviter ces accidents, un moyen specialemeiit recommandabic dans les pays chauds. T^cs viandes peuvent se contaminer non seulement par leur con> tact avec les souillurcs des milieux exterieurs, mais aussi par voie interne. Dans ce dernier cas, les bacteries, causes des putrefactions el des infections, sont Ic plus souvent de provenance intestinale; elles ont traverse la paroi de ce viscerc, se sont introduites dans le sang et s’y sont multipliees, avant et apres la mort des animaux. Malgre le soin que Ton prend de saigner lcs betes au moment de leur abatage, il reste toujours un pen de sang dans les vaisseaux et, lorsque ce liquide est ensemence, il devient le point de depart de pullulations internes. G'est par cette voie que penetrent genera- lemeut les bacilles des genres Salmonella et Clostridium, agents des plus redoutables maladies d^origine carnee. Si Ton ne tenait compte que de la penetration des microbes de dehors en dedans, on ne s’expliquerait pas la presence du bacille du botulisme dans un jambon sale, presence constatee des le debut (*) (*) Stance da to mars ig43. BULLETIN DE LA SOCIETE DB PATHOLOGJE EXOTIQUE de ses iravaux par Van Ermlngbm ; car celte bact6rie dont Tactivil^ est dejii tres r^duite dans uiic viandc sal6e ci 3 o/o, cst incapable de se d4velopper dans nn milieu conlenanl () o/o de rlilorure de sodhiin. Done, si Ton ironve la loxine botuliniqnc dans un junibon sale, c’esl quo Ic bacille I’y a sdcidtde dans la prolondeur avuni que la saumurc vonani de rexlerieur Tail attciiil. Ges infeclions son( rares dans noire i^ays, probablcnieiit parcc que Ton a I’liabilude de consonimcr Ics viandes apres un chaiillaqo culinaire qui sufli! pour detrnire cclle toxine el pour tuer les ger- ines du groupe Salmonella, Onobser\e cepeiidanl quelqucl’ois de s6rieux accidents provoqu6s par ces derniers agents palho|^6nes. Un exemple vicnl d’en 6tre donn6 rt‘ccnimenl par MM. K. Sohibr cl Gh. Jaulmes (i). Ges auteurs ont conslald une epidemic qui tou- cha subitcmciit i8i jeunes gens apparlcnaiit une collectivik^ L'enquOtc ddmontra que ccltc nialadie, survenue 24 lieiires upres Tingeslion d’abats et de >iande de pore, 6tait causee par Salmo- nella cholevte sms Kunzendorf, bacille qui se developpc avec predi- lection dans Ic sang. 11 est done tres important d^eloigncr le sang qui ]>cui rester dans les viandes. Tous les bouchers et chareutiers Ic savcnl El les salai- sonniers qui pri^parcnt les jamboiis ont rexcellentc balulude d'exercer une pression de bus eii haul sur la face interne (‘I sup6- ricure de leurs pieces, afin d'exprimer et de rejeler au dehors le sang r6siduel qui se trouve dans les vcines iliaque cl h'^moralc. Toutefois, cetle pression manuellc nc peut extraire la totality du liquide contenu dans les parlies centrales. On vide cion lave plus compl^tcmont rintdricur des jambons cii injectant par Eart6re iliaque ou f^nioralc une forte saumurc, (|ui pousse cl rejette devant clle, suivant la voie pbysiologique, vers rouverture b6anlc dc la vcinc corrcspoudaule, le reslc du sang. Alors, ce liquide pulrescible, iioir, ramemi des profondeiirs des chairs, est remp]ac6 par une forte solution dc sel marin, milieu dufuvorable aux v6g6latious microbieimcs pathogeiics (a). On injecle des saumiires conlenanl au inoins 17 o/o dc chlorure de sodium. On y ajoute ordinairement du salp^tre. La loi fran^'uise autorise cette derni6re addition, a condition que la quaulitd du nitrate de potasse ajoul6 ne ddpasse pas 10 0/0 du poids du sel. On y met aussi un peu de sucre. La formulc d’une solution destin^e k ce lavage int^rieur des viandes sera done, pour 100 g. : Sel marin 17 g. Nitrate de potasse i » Sucre a » Eau 80 » SEANCE DU 7 JUILLET if)iJ 199 L’experieuce suivante monlre Taction antiseptique de chacun des conblitutifs liabituels dcs sauniurcs f Do la viaiide do Ixouf nidi^re, rassise, non aseplique, crue, provenaut de TtWdl d*uu houcliur, a 6tc ddcoupue eu ireizc morceaux pesaot chacun 5 ^. Ce.s nioi'ceuux oul plac6s en i 3 tubes a essaii» renlermanl en outre chacun log* d'eau ordiiiaii'e. A cette eau on ajoute I®'' tube • sel maria = 6 o/o , 2« sucre de canae= i o/o, 3 ® : nitrate depotasse = o ,5 o/o , 4^ * culture de lerments halophiles du saucisson = 2 pfouttes , 5 ® : sel et sucre , G® sel, sucre et nitrate; 7® : sel, sucre, nitrate et ferments ; 8® : sel el nitrate , q® : sel ct ferments ; 10® ' sucre et nitrate ; 1 1® sucre et ferments , 12® : nitrate et ferments , i 3 ® : aucune addition. Ensuite, 011 verse k la surface du contenu de ces tubes, pour les sou^• traire au contact direct de Tair, i cm. d'Spaisseur d'huile d’aracbide, on ferme a Touate sans steriliser et on porte a + aS** pour observation. Apr6s 12 jours, on noto T 4 tat de la putrefaction spontanee, compara- tivemenl dans ces tubes, el on classe ceu\>ci suivniitlmtensite croissante de la corruption, esLimde simplement d’aprds Todeur. dans Tordre t>m~ vant 7, 6, 8, 3 , 5 , i, 9, 12, 10. Chez le n® 7, Todeur est agrdalile. elle est uulie chez 6 etS; incdiocre chez 3 el 5 , putride chez i et 9, infecte en 12 ot suituul en 10 La viande est rose chez 7, G, 8, 5 , 1 et9 , elle est f l^rise chez 3 et 12 , ddliquescente chez 10. La saumure est trouble, inco' ora, chez 5 , G et 7 , jautie cluir chez 3 , trouble jnuiie chez 12 ct 10 , trou> Lie rose chez i, 8 et q Les contenus des lubes 2, 4, ii el i 3 , corrompus des les premiers jours, onl etd jetds avant la fin de I’expdneDce. En somme, la meilleure consenation de la \iande crue a dtd realisee jiar Tassociation du sel, du sucre, du nitrate et des fer- ments. Chacun de ces dldments, pris isoldment, s'est nionlrd inefli- cace, aux doses et dans les conditions indiqudes. Par Tassociation des saumures uvec des baetdries halophiles sdlectionndes dont Taction est convenablemcnt iimitee, on substitue des fermentations alimentaires ag^rdables aux alterations natu* relies (4). Pour se procurer ces ferments, il suflit de pr61e\er une parcellc de semeiice duns une bonne preparation de charcuterie crue, saiee aux environs de 5 0 / 0 , par exemple dans un saucisson rdeent, et de la delayer fiiicmcnt dans la saumure, irnmediatement avant de Tinjecter. On pourra aussi cultiver cette semence suivant la technique bacteriulogique ordinaire, sur des bouillons sales h 6 0 / 0 . Aprds quelques passages sur ces milieux renouveies tous les cinq ou six jours, on a exclusivement des bactenes et des levures adap- teesaux fortes concentrations salines. On utilise ces bouillons direo* tement ou apres isolement des espdees. J’ai constate qu'il existe dans ce groupe de bacteries des types qui oni Tintdressante propridte de gdner la vdgetaiion du bacllle paratyphique B. Plus rdsistants au sel marin que cette dernidre 300 BVLLBTIN DE LA SOGIETE DE PA THOLOOIB EXOTIQUE esp^cc, ces ferments figures soiit trfcs r^pandus dans les ateliers o(i Ton mauipule ies salaisous. Ils y cusemencciit spontainiincnt les viandcs. Oil introduit, parexcmple dans uii janiboii pesant lo kg., environ 800 g. de saumurc. L’injection artifricllc ne suflit pas pour assurer la conservalion des viandes. II faut compl^ler Toperation par unc salaisoii cxleriic et terminer, suivant I’usage, par une denii-dessiccatiou dcs produits appliqu6e rapidement pour arr^ter toutes les fermcniations. A la campagne, cette d^shydratation des jambons sc fait simple- ment dans les chemin^es des cuisines. On y associe ordinairement line aromatisatioQ superficiclle au moyeu d'unc macdralioii alcoo- liquc de tliym, lauricr, serpolet. Les substances odoraiites venant de ces v6g6taux et cellos apportdes par les fum^es du foyer ont unc action antiseptique qui ii^est pas n6gligcable; elles contribuent i\ preserver la surface des viandes k la fois conlre les bact6ries ct les moisissurcs ct contre les inscctcs. Ces aromates, nolamnient les essences dc Ibyin et de seriiolct, (itant tr6s solubles dans les graisses, il est possible d’en prdparer une solution, par cxemple dans du saindoux, d’en fairc ainsi uiie sortc de pommade que Ton ^tend en couche mince sur lu surface dessech^e dcs morceaux, pour Eloigner les causes exterues d’alt^- ration. L’op^raiion quo jc viens dc decrire a fait I’objet de plusicurs bre- vets d’invention tomb^s aujourd’hui dans le domaine public. Ellc est facile k nicttrc im leuvre par tous ceux qui connaissent ranatoinic des \aisscaux sunguiiis, spi^cinlemcut par les m^decins, les vctt'Ti- nuires et les nnturalistes. Elle csl rccommaudable dans les pays fropicaux, ofi la tcmpi^raturc ambianic rend souveut ak^iloire la conservation des viandes par les souls moyens tradition nels. Ellc est applicable it toutes les cspi^ccs animales, domestiqiies ou sau- vages, dc mainmifftres comestibles. r40NGLUSI0N Jc pense que la salaison interne, praliquie comme je viens de le dire, est capable d’empiicher les alt6rations profondes des viandes qui se produisent aprfes certaines contaminations sanguines, d’amd- liorer le goAt et la conservation des produits et, peut-^tre m6me, dc pormettre la salaison en deliors du frigorifique, en saison chaude et dans les pays tropicaux. iOI STANCE DU 7 JUILLET iq43 Index bibliooraphjque (i) H SoHiER et (Jr Jaulubs. — Epid^mie tie toxi-iafectiou alimentaire d'ongiae porcine due au parat^rphique C tjpe Cholerm sais KunzendoiT. La Presse meaicale^ u® 2, 16 janvier ig/i 3 , p. 10. (a' A. GAUDUCHEAtT — Conservation dea viandes par le sel marin. Theorie de la salaison IP Congr^s scientifique international de t'alimeniniion, or^anis6 par la Soci 4 l 4 scientiSque d’hyqifene ahmeutaire, octobre 1937, E , p. 35 . ( 3 ) A. Gaudughbau. — Traile de V amilioraiion des viandes par vote Vigot, editeurs, 1933 ( 4 ) A. Gaudughbau. — Sar V alimentation pabhqae actiielle^ Vigot, dditeurs, igSd. Discussions. K. Desuhisns. — L’^tude de rmjecliOQ des viandes par la miMliode de sataison profoiide, compl^t^e par Faddition k la sau- inurc dc cultures de ferments halophiles de saucisson, serait inte- ressante ^ conduirc dans ie sens de la propliv laxle des tseniasis et trichinoses, les cysLicerqucs de T. saginala et les emfaryons de Trichine pouvanl dtre sensibles k Faction coinI>in<^e de la salaison profondc et des bacteries halophiles. (t. Muraz. — Je crois inl 4 rcssant de signaler qu’avant Finter* ruption des relations franco-africaines, diverses organisations de viandes conservdes, k destination de la Metropole, avaient donnd Icurs premiers rdsultats. D’abord celle de la uiande sSchtfe. A Niamey, au Niger, j*ai vu on janvier 1942 cettc preparation dans les bdtiments du service zoo technique local, alors dirige par M. Viard, vetednaire. Sur les indications de cc service, 10 postes de preparation s’organisaienc au Niger el au Soudan. Decoupee en lanieres, la riande de boeuf y etait dessechee dans un courant d’air, et A Fombre pour etre autant que possible k Fabri des mouches. L^operation terminee, cette chair prenait uii aspect cordiforme. Utilisee en bouillons, en ratas, en farces, apres une immersion de 12 heures environ, elle donne des polages ou des mets excellents. Au bout de 4 mois, elle a ten- dance A rancir; de rouge fonce, elle devient grise. Ayant ete rapatrie par la voie transaharienne de FEst (Hoggar), je ne suis done pas pass 6 k Gao (voie Quest) oh aurait ^t 4 mise en train fin 1941 une conservation de viande de btsuf saUe qui, m'a- t-on dit, donnait satisfaction. Je ne crois pas qu"il s^agisse, — et ceci me rambne k la communication de notre honors GoU^gue Gau- dughbau, — d’une salaison salpdtr^e. Quoi qu’il en soil, viandes secludes ou viandes salines, ce ne sont BULLETIN DE LA SOGIETE DE PATHOLOGIE EXOTiQUE aoa pas lu des probUmes, interessanls au premier chef, Ires difficiles si r^soudie dans les zones sali61ienues de rA. 0. h\ Los compliralions sont, pour les deux proc6d6s, reinballa^’C, le IranspoiM et la rooi- dinalion des services (la premiere exp6di don de viande si^clu'o, apres unrapidefret lransahHrien,aiirait loiiyiirmeiilaltendu, sur les qusiis de Marseille, qidon vint renlever); pour la viandc s6ch6c scule, le temps liinile de sa prod ucl ion, de d6cembrc i mai, pendant la periode de Paninie a h y§rom«!*trie favorable en cos regions Enlin, k la demande du laboraioire d'essais du Seerdtarial d’Etal au Ravitaillement, j’ai chargd en Haute G6le d’Ivoire un de mes anciens collaboraleurs, le Docteur TciiERNErzKY, de conduire dos essais de utande en poadre. Les dchantillons que j’ai rc(,*us, et que j’ai Iransmia k ce mdine laboratoirc (D' Briault) se soul revdlds d’excellente qualitd bien que des dechets apoiidvroliques suhsis- tassent dans la masse vu la prdcarite des moyens de preparation. 11 y a le une mdllioJe, intdressante en raison du fret rdduit, (jui on exporte les prodnits, qui serait k reprendre el k perleelioiincr lors- que des temps meilleurs reapparaltroul. CONTRIBUTION A L’^TUDE DES EFFETS DU VACCIN DE G. BLANC Vaccination massive d’un foyer deiULMi^iiE Ej'pt^rience de In Casbali. DifftciiUes d* interpretation des statisfiijnes relatwes au,r milieux indigdiies. Pnr 0. LEftEAIRK Preamhale. — La conservation pres9 0 MM Ensemble 63 30t 43 xfy] i3 70 a ■B Le muis d'avril est le plus charge, non parce qu’il est grev 6 des quelques cas observes eutre le 25 mars et le i*" avril, mais parce que repidemie est h son aemd, aussi bien dans le departement qu’& Alger. L’evolution suit une marche parallMe et, k premiere vue, on est tente de cristalliser cette opinion que la vaccination ne modihe pas la courbe d’une epidemie cn pleine evolution. SEANCE DU 7 JCILLET /g43 a(>5 II nc s’ag^It ^Wdeminenl pas d’un arr^t brutal, ct nous savons pourquoi : I® parcc que tout le moude n’est pas vaccin6 ; a® parce que 4o o/o environ des vaccines, d’apres Hlanc lui- m6ine, uc sout pas immunises ; 3® parce que les non-vaccin6s des autrcs communes viennent renforcer les eflcctifs des « contacts ». Mais si Ton respecle les proportions, et si Ton lvalue d’un mois par rapport k I’auire la rapiditd du d^chn, le tableau ci-dessus permet dc constater que, lorsque le typhus diminue de i /4y puis de I /a chez les non- vaccines, il diminue proporlionnellement de i/3 puis de 3/4 chez les vaccines. Non seulement Vordve de frdqnence dii typhus esl considirable~ meni diminud chez les vaccinds, mats l*dpiddmie s^dleint civec nne plus grande uitesse. II. — Morialild co/nparde. A. — Chez les vaccinias : Mojs (las D6cl!8 Morlalitd Croupes d'Afie. Ensemble Cas affirm6 de fa^on precise que ce mode de transmission 6tait la piqtlre, c'est que nous voulions confirmer les experiences faites au cours de nos prospections par des experiences faites au laboratoire quMl nous etait loisible de repetcr et d’etablir sur de tr^s nombreuses puces. Nos premiers essais de contamination sur cobaye avaient ete faits avec des puces recueillies dans des cbambres de pesteux ou sur les vetements de morts. Ces puces, conservees en tube Borrel, etaknt mises & piquer e travers de la soie k bluter recouvrant I'orifice du tube et retenant les dejections. Les resultats positifs obtenus avec ccite technique et permetlant de considerer que le mode d’infection etait bien la piqi^re ont ete confirmes par les experiences de laboratoire. Des Palex recueillies sur liomme, dans une region tout k fait indemnc de peste, ont ete infectees sur cobayes pesteux. A cause des difficultes dont nous avons parie precedemment nous avons dd utiliser detres nombreuses puces. Deux k trois cents etaient placees dans un lube Borrel ferme par une soie e bluter. Apres avoir ete laissees k jeun pendant quelques jours ces puces etaient mises k piquer, deux fois par jour, sur la peau epiiee d’un (i) Nous a^OQS monlre {Rapport sur le Jonctionnement de Clnsiitut Pas^ tear du MaroCt iq4Ii P 38)qu*alor8 que les bacilles de Yersin, de Whitmohh, de Gsssard evolueot chez la puce (A', eheopis) et passeut dans les d^jectioos la bacieridie cbarbonoeape et les Pasteurella ue s'y reuconlreut pas parce qu'elles n’eroluent pas chez oetle puce od elies soot detruites rapidement. aia bulletin DE la SOCliTi; DE PATHOLOGIE EX07IQUE cobaye pesteux : de celte manifere toutes les puces arrivent u piquer, plus ou iDolns bien, et il semble quc toutos ou presque s’iiifeclcnt. II suffit pour Ic d6montrer de prendre qnelques-unes d’enlrc piles, de les broyer el de les inoculer & des cobayes — ceux-ci s'iiifeclenl r^guli^reinoiit. Lursquc le iiumbre de jmces utilis6es est suffisain- ment grand il est possible, malgre la trts grosse raortalile qiii diminue Icurnonihre, d’en avoir suflisammcnl pour les exp g6es 6tant bcaucoup moins attir6es par les pieges que des puces i jeun. Nous fdmes ainsi amends & modifier notre technique de pi^geage et & op6rer de la fai^on suivante : d6s que possible aprfes la morl le cadavre de pesteux etait d^shabilld et sorti de la pi^ce. Pendant qu’^taient pratiques sur ce cadavre les divers pr^l^vements de contrdle, la chemise el le linge de corps ^taient mis dans un grand bidon de fer blanc hermtitiquement ferm6, pour permettre de les emporter sans danger jusqu^au laboratoire oh 6lait faite la rhcolte des poux et hventuellement des puces qui pourraienl s’y trouver encore. Les vdtements de dessus, au coniraire, les nattes, lapis et couvertures 4taient laiss^s dans la piece qui 6lait aussitdt ferm6e, la porte et toutes les ouvertures par lesquelles eut pu p6n6trer la lumi^re ^tant scell6es avec un enduit de terre. Quatre k cinq jours plus tard, la porte 6tait brusquement ouverte et un large plateau k bords bas, en Idle 6maill4e blanche, demi rempli d^eau, rapidement posd dans le faisceau de lumidre p6nd- trant dans la pi^ce. Les puces k jeun se prdcipitent imm^dialement vers la surface blanche et tombent dans I’eau oh elles sonl ensuite recueillies et mises dans des lubes de verre fermds par une soie a bluter et ^rnis inthrieurement de petits morceaux de toile blanche. Aprds avoir utilisd ce mode de capture nous entrions dans la pi&ce et recueillions les puces ^e nous pouvions trouver encore soit sous les vdtements ou lingeries, soit dans les angles obscurs en les eciairant h la lampe hlectrique. Dans le plateau se trouvaient plaque exclusivement des Pulex tandis que dans les coins de la pifece uniquement des Xenopsylla. Aprts la critique de nos experiences, Gibard tire argument STANCE DU 7 JUILLET iq43 ai6 coatre noire these de Vabsence de peste bubomque an court des 4 pi- demies de peste pulmonaire. Encore qu’il ne s’ag^isse pas d’une question que nous ayons per- sonnel I cmeiit etudide, faisons remarquer que les cas de peste bubonique ne sont pas fares au cours de ces epid^inies. Pendant les ^pid^mies de peste pneumonique, on invoquer Pextreme virulence du bacille en cause et la courte duree de la maladie cbez I'homme. Au cours des epidemics importantes de peste bubonique, on constate que la mortalite va croissant. Au fur et h mesure de Tex- tension deTepidemie, les formes buboniques regressent et font place de plus eu plus aux formes septicemiques accompagnees ou non de bubons, elles sont parfois de type foudroyant. En conclusion, nous croyons qu’il n'est pas possible de nier que les ectoparasites de Tliomme, la puce et le pou, soient susceptibles de s’infecter facilement sur des pesteux etdetransmettre k Thomme rinfection par piqdre — suivant les circonstances tons les deux ou Tun d’eux jouant un rdle primordial dans la dissemination de la peste. MSme si I'^pizootie murine, premiere ^tape qui conduit h Thpid^mic, est intense, m£me si les puces de rats infect^es sont tr^s nombreuses il ne faut pas oublier qu’elles ne piquent Thomme que faute de mieux, e’est-h-dire faute de rats. Nous en avons donn^ un exemple frappant rccueilli h Casablanca. Dans un Fondouk (entrepdt de grains) k Casablanca, nous observons en juin 1941 une ti^s forte Epizootic de peste sur les rats, et pouvons reconnaltre pesteux 80 animuux capturiis morts ou malades. Sur ces rats nous recueillons 200 Xenopsylla et 60 Ceratopkyllus et JLepta~ psylla. Ces puces divis^ en deux lots sont mises h piquer sur des 2i6 BCLLETiy DE LA SOCIEfE DE PArUOLOGlE EXOTJQUb t'obayes qui meurent de peste. Dans cc nidme Foiidouk, dans une petite cabane de planches, un gardien de nuit couchait en perma- nence sur une pile de sacs vides. Plusieurs nids de rats soul rcpiir6s dans cette cabane el sur les sacs sauient de nombreuses puces dc rats. Le s^ardicn de nuit est denieur^ mdemne et n’a pas contract6ia pcste nialgr^ Textraordinaire abundance de puces iufeci^cs autour de lui et paree qu'il y avail elicore, ce moment, dc nombrcux rats pouvant atlirer les puces. Dans les vastes silos de Casablanca on la peste murine fait des ravages, les cas observes sur les indigenes traraillani dans ces silos restent tres rares. Et pour finir rappelons que rien ne nous aulorise a supposer que durant les epid^mies de peste qui ont ravage I'Europe du xiv® au xvni® si^cle les Xenopsylla aient 6t6 alors un parasite du rat plus frequent qu’acluel lenient j nous sommes obliges d’admetlre que la pesie ^lait transmise par un autre insectc piqueur, la logique nous impose de donner ce rdle aux ectoparasites dc Thomme, la puce et le pou, si noiubreux eu Europe jusqu’il la fin du xvin^ si6cle, jusqu'& Tepoque oii s'6carte de I'Europe la peste avec le typhus. Index bibliogeapbique (i) G. Blanc et AI. Baltazard. — C. R. Acad, Sci., 1941, 213 , p. 8 i 3 et p. 819. (2^ G. Blanc et AI. Baltvzard — Ann, fast. Pasteur, 1943, 68 , p. 285. t3) G Blanc et AI. Baltazard. — C R. Soc. Biologic, 1942, 136 , G 46 . ( 4 ) Wu-Lien-Teb — A Treatise of pneumonic plague. League of nations. Gen&ve, 1926, p. i 83 . Discussions. AI. Girabd. — Je ne coiitesle pas que les details apporlds aujourd'hui par M. Blanc sur les experiences qui Tout conduit, avec son collahorafciir Baltazard, k altribuer aux ectoparasites humains le rdle principal dans la transmission de la peste humainc sont d'un grand intdrk et appuient solidement sa thdse. Mais cn montrant, d’aprhs les travaux antdrieurs que j’ai rappelds en leur donnant une interpretation aussi objective que possible, combicn les fails dpid^miologiques diffdraient d’un pays k Tautre, j'ai tenu k souligner qu’il dtait difficile d'accepter une gdndralisation des conclusions de M. Blanc. Les dpiddmies de peste de Tlnde, du Sdndgal, de Madagascar, surtout ces dernidres que j’ai suivies pen- dant 20 ans, ne se prdsentdrent pas avec les mdmes caraetdres que celles du Maroc. Malgrd Tabondance des ectoparasites dits <( humains », leur participation comme agents vecteurs a did insi- gnifiante ou nulle. Par centre, la Xenopsylla cheopis nous est SEAiYCE DU 7 JUILLET J94J ai7 apparue, depuis que nous Tavoiis trouvee si abondante k I'ctat libre, en dehors de loaie 4pisootie^ tenir la place principale dans la transmission de I’infection du rat A Thorame, et vice versa. El je note, sans vouloir en rien diminuer I’lnt^r^t des constatalions de M. Blanc, que des X, cheopis ont trouv6es dans les locaux habites par les pcsteux au Maroc. MM. Blanc et Baltazard ont, en tout cas, fail une decouverte capitale, dont j’ai soulign6 la por- tae, en infectant des puces mises k piquer surdes pesteuz humains ; c'est une notion dont il faudra d^sormais tenir compte, carelle n’int^resse pas seulement les ectoparasites habituels de Thomme, mais encore ceux du rat qui, dans certaines circonstaiices, piquent volon tiers I’liomme et jouenl alors vis-A-vis de lui le role de para- sites occasionnels et non plus excepilonnels. M. Boubaud. — Les experiences poursuivies au Maroc par MM. Blanc el Baltazard nous ont re^eie des fails manifestement pleins d^interet, nolaminent la possibilite pour Thomme pesteux de transmettre rinfection aux puces de Inhabitation. L*epidemiolos^e de la peste devra certain ement tenir compte de cette importante doiiiiee. Les deux auteurs g^rdce k leiir particuliere actirite de recherche ont ramene un jour nouveau sur la question de Tir/’i- tans. Mais le debat actuellement cn cours et qui porte sur le rdle rela- tif de la cheopis ou de Virritans dans I’epidemiologie pestcuse au Maroc ne peut etre tranche, k mon avis, par les seids resultats d'experiences de transmission au iaboratoire. Les recherches pour- suivies depuis plus de a5 annees, notamment dans I’lnde, font ressorlir comme le resultat d'un equilibre biologique complexe le mecanisme de transmission de la peste. Une qiiantite de facteurs inlerviennent pour rendre ou non possible cette transmission par telle ou telle espece de puces. Et Ton constate qu'A la saison epide- mique de la peste ce sont les facteurs favorisant la cheopis qui jouent le principal rdle. (Jl'est ce qui permet de lui atlribuer une importance majeure. N’en est-il pas de m^me au Maroc? C’est ce qu’il conviendra, sur des bases analogues, d’examiner de trfes prfes par la suite. Et nous esp^rons que I’activit^ exceptionnelle de MM (1. Blanc et Baltazard, dont il convient de les f^liciter cha- leureusement puisqu’ils se sont attaqu^s k Tune des plus difficiles questions de I’^pidimiologie moderne, leur permettra de completer utilement leur documentation actuelle et de nous apporier des preuves de plus en plus convaincantes du bien-fond6 de leur mani^rc de voir. BULLETIN DE LA SOGI&TE DE PA THOLOOIE EXOTIQUE ai8 REFLEXIONS SUR LA VACCINATION ET LA SEROTHERAPIE ANTIPESTEUSE DE L’HOMME DEVANT LES DONNIES EXPfeRIMENTALES Par G GIRARD 0 La prevention et le trailement de la peste par lea vaccina et le s6rum specifiques ont acquis droit de cit6 depuis prfes de 5 o ans aprSs avoir fait leurs preuves an laboratoire, notamment chez le cobaye, le rat et la souris. On sait que cea rongeurs reproduisent naturellement ou exp^rimentalement lea diverses modalit^s de la peste humaine. Pourtant, si la maladie chez rhomme ayant re^u vaccin ou s6rum 6voluait suivant un processus enti^rement super- posable k celui qui ae deroule chez lea rongeurs places dans des conditions identiques, les tentatives de vaccination et de s^rotli^- rapie auraient vraisemblableinent ^touffdes dans Poeuf. A Mada- gascar, au moins, nous aurions dd y renoncer absolument. Dans son m^moire sur la pneumonie pesteuse exp^rimentale paru en 1899 (i), Batzaroff s^pare nettement la peste pulmonaire primitive de la peste pulmonaire secondaire, celle>ci n’dtant qu'une complication de la peste bubonique. Ges notions sont aujourd’hui classiques. A propos de la pneumonie secondaire, qui tient la place principale dans son travail, Batzaroff souligne qu^on la provoque ais^ment chez le cobaye si Torganisme de cet animal oppose une certaine resistance au microbe envahisseur. L’auteur s’exprime ainsi : . Batzaroff decrit lea Idsions qui cafactdrisent cette pneu- monie secondaire ; nous n'en retiendrons, au point de vue qui nous occnpe lei, que Tdnorme quantity de bacilles pesteux presents dans les poumons, laquelle s’oppose k leur raretd dans le foie et la rate, contrairement k ce qui s'observe dans la peste bubonique avec sa phase septiedmique terminale. Dans un protocole d’expdrience du docteur Vassal, relatif Tessa! d^un sdrum antipesteux k La Rdunion au cours de Tdpiddmie de igor (a) nous lisons que sur 8 rats qui ont re^u du sdrum et qui ont did ensuite dprouvds, 7 ont rdsistd ; / a saccombS de pneumonie (*) (*) Sdance du 14 avril to43. STANCE DU 7 JUILLET ig43 S19 pestease 6 jours apris C injection virulente; les temoins sont morts de peste septic 6 mique entre 36 et 4o heures. L. Otten, i Java (3), dans ses exp 6 riences de vaccination antipes- teuae par ^ermes vivantSj signale ^galement la mort, par suite de pneumonie secondaire, de cobayes insuffisamment prot 6 g 6 s. Les fails rapport^s par Batzarofp ont 4t6 en tous points confir- Dies par nous k Madagascar et en France. G’est gen^ralement avec des lesions de pneumouie que nous avons vu succomber nos cohayes soumis k F 6 preuve de virulence, lorsqu’ils 4taient insuffisamment immunises, qu'il se soil agi d’immunisation active par vaccin \ivant ou tu 6 , d’immunisation passive par le silrum, ou de trait einent, apr^s infection, par ce m^me s 6 rum. Chez le rat et la souris, les monies constatations ont aussi htk faites, mais arec plus de discre- tion que chez le cobaye. Ajoutons que ces reactions se sont toujours montr^es ind^pendantes de I’origine de la culture \irulente (pulmo- naire, bubonique, seplic^mique, liumaine ou murine), ce qui nous autorise k r 6 futer I’opinion de E. Martini sur un pr^tendu tropismc pulmonaire de souches pesteuses isoldes des poumons. Get auteur en eiFet, operant avec des bacilles pesteux qui avaient provuqu4 par inhalation des pneumonias primitives chez des rats, iiotail la fre- quence des pneumonies (secondaires) chez des rats inocules avec ces memes germes par voie cutanee ou peritoneale, lorsque k la suite d’injections de s^rum aniipesteux, revolution de la maladie etait retard 6 e ( 4 ). La pratique de la vaccination et de la serotherapie humaine, qui a porte depuis 1896 sur des millions d’individus, n'a nulle part permis de faire des observations analogues. La question ne semble s^etre jamais pos^e de la possibilite de voir chez Thomme, au mfime titre que chez I’animal, des complications pulmonaires survenir au cours d'atteintes de peste bubonique dont revolution etait suscepti- ble de se prolonger k la faveur d'une vaccination prealable ou d'un traitement serique. Aucun texte ne fait allusion k cettc eventuality et ne souligne pas davantage I’antinoraie qui oppose les observations cliniques et les fails experimentaux. Les circonstances ne se prStaient gufere, k la vyrity, k de telles yvocations 1 ^ ou la peste pul- monaire ytait exceptionnelle dans ses manifestations ypidymiques, ce qui ytait le cas de I’lnde Britannique. Mais aprys I'enseignement tiry de la peste de Java et surtout de celle de Madagascar, oi'i I’on ne compte plus les foyers de pneumo-peste dyrivys directement de complications pulmonaires chez les pesteux buboniques, nous yiions fondy k nous demander si la vaccination ne favoriserait pas, dans certaines conditions, ces complications si redoutables dans leurs consyquences ypidymiologiques. Question d'autant plus grave que la substitution d’un vaccin vivant aux vaccins tuys, n’edt pas man- dSO BVLLBTiy DE LA SOCIETE DE PATHOLOGIE EXOflQCE rimees k la marche de la peste, de part et d'autre, par la vaccination ou la s 6 roth 4 rapie. £n 1986, nous avons eu Tattenlion attir^e parune communica- tion de deux auteurs de Nancy, MM. Drouet et Florentin relalive- ment « aux modifications du parenchyme pulmonaire du rat ^ la suite d’injections de s 4 rum de cheval » ( 5 ). Nous nous demandions s’il 6tait d^s lors indispensable que les rongeurs fussent inocules avec du sdrum ou du vaccin sp^ifique pour r^agir k T^preuve de virulence par une peste pulmonaire. Drouet et Florentin signalent en efiet que les injections de sSrum hM^rologue provoquent chez le rat une proliferation et une desquamation trespr6coces de i'endu- theiium respiratoire et une hyperplasie nianifeste des elements lymphoides du stroma pdribronebique et alveolaire. Or nous savons que le bacille pesteux a une affinite toute speciale pour le systeme lympliatique. Les experiences que nous avons efiectuees chez des rats ei des cobay es avec du serum antidiphterique, du serum nor- mal d'homme ou de cheval, avec un bacille vivant du groupe dysen- terique entralnant par inoculation sous-cutanee une forte reaction locale, nous ont demontre que revolution de la peste ne subissait aucune modification chez ces animaux infectes dans les jours qui suivaient cette preparation. Toutefois, dans les experiences de Martini rappeiees ci-dessus et qui sont anterieurcs de 35 ans k celles de Drouet et Florentin, Fauteur a observe une pneumonie BULLETIN DE LA SOCIETB DE PA THOLOGIE EXOTIQUB secondaire chez un de ses rats qui avail regu du s6rum normal de cheval. Nous n'a\ons rien vu de semblable chez le cobaye. C’est done bien I'injection d’anlig^nes on d'anticorps specifiques, vaccin et s^rum antipetsteux, que sont dues les reactions pulmonaires recounues pour la premiere fois par Batzaroff chez le cobaye. Elies t^moignent bien, comme Tdenvait cet auteur, d’une immunity partielle, msuffisante neanmoins pour rendre I’animal r^fractaire, car lorsque nous avons employ^ des vaccins n’ayant qu’un pouvoir protecteur insignifiant, pour ne pas dire nul, nous ne les avons que tri^s rarement conslatees. En resume, la vaccination et la s^roth^rapie de la peste eussent peut«dtre subi un retard dans leur application si les premiers exp6- rimentateurs, Ybrsin et Haffbinb, avaient fait d6s 1896-1897 les constatations que Batzaroff ne devait rapporter que deux ans plus tard , mais vaccin et s 4 rum 6taient d 4 j^ entr^s largement dans la pratique, et personne n’eut alors Tid^e de relever le contraste qui separait ainsi, apres vaccination ou s^rotb^rapie, revolution de la peste bubonique chez Thomme et chez ranimal. Ge contraste, nous le confirmons amplement aujourd’hui, apr^s une experimentation qui a porte sur des centaines de cobayes et de rats, et pres de trois millions de vaccinations humaines avec un vaccin vivant. A Madagascar oii les manifestations de peste pulmonaire primitive sont pourtant si frequentes, et derivent de congestions ou de pneu- monies secondaires survenant chez des pesteux buboniques, jamais ces complications n’ont pu etre mises sur le compte de la vaccina- tion ou de la serotherapie. Une legon se degage de cet expose : rexperimentation animale est certes indispensable et pleine d*enseignements, mais elle ne dispense pas d’avoir recours, comme le disait Gu. Nigollb, I’expe- rimentation humaine, qui seule permet de juger et de conclure. Biblioghaphie (1) Batzaroff. — Ann, Inst. Pasteur, 1899, p. 305 . (2) Vassal. — Ann. Hug, et Mid. Colon., 190a, p. 566 . ( 3 ) L, Ottbn. — Ind. Joarn of Med. Ree., 1986, 24 , p. 98. ( 4 ) Er. Martini. — Zeitschr.J&rffyg., 1901, 38 , p. 802. ( 5 ) Orodet et Florentin. — C. R. mol., 1986, 116 , p. i 548 . STANCE DU 7 JUILLET tg43 ia3 QUELQUES POINTS DE LA BIOLOQIE DE V anopheles (MYZOMYIA) QAMBI/E DANS LA VALL 6 E MOYENNE DU NIGER Par H AURNEFFE, J. RANQUE et J. SAUTET {*) Dans une note pr^c^dente, Tun de nous avail abord6 l"6tude de Tanthropophilie de r.4. Gambise an Soudan. Les r^sultats en 6taient tr^s incomplets. Une mission confine par M. le Secretaire d'Etat aux Colonies nous a permis de recolter un materiel abondant et, entre autre, de completer nos recherches anterieures sur ce point particulier. Preferences alimentaires de VA. (.1/.) OambLv, Le procdde le plus sdr et le plus pratique est celui des precipi- tines. Cites de captare i| Bamako-Koara- Boalibama, cham- bre • • ■ . а) Bamako-Eonra- Boolibama, cases Bainako-Eoara> Bouiibama, gltes exUrienrs 3) Bamako, ayialioo, maisons ... Bamako, gites ex- t^rieurs .... 4) Bamako, T, S. F , cases . . 5) Bamako-Eoura- Boalibama, cham- brea . . . . б) Eokrj, latrines . Aledina, 4carles 7 ) Alopti, cases . e) Niono, porcbe* ries .... Niono, cases Total. . . (i) Ce chiffre remarqnablement 4lev6 de reactions nigatives est impossible k expliquer ; en effel, il s'aait de moastiqnes pns dans des conditions entiire- m»t idenliques k eelles du giteS. On peat penser simplement qa’nn detail de technique encore k determiner et qai nous a totalement kchappk est la cause de la discordance de ces premiers r^saltats. IJ rksnlte de ce fait que le poarcen- tage de 55,6 o o d’anopbkles anthropophiles est un minimum et qn'en nalitk la proportion est sans doute plus 41eT4e. (*) Stance du lo mars 1943. 334 BULLETIN DE LA SOCltTSi DE PATHOLOOIE EXOTIQUE Nous avons §cras6 sur des feuilles de papier buvard, apr^s determination, ies *1. Gambifp gorges. Ces feuilles ont ete gardecs jusqu’^ notre retour. Les reactions furent effeclu6es 4 u b mois apres la capture. Nous n’avons experimeute qu’avec du serum anti-liumaiii; les resultats positifs se rapporlent done & des anopheles ayant ingere du sang bumain. Quant aux resultats indiques comme douieux, ils concernent des reactions trop faiblement positi\es pour que nous puissions etre affirmatifs. Les resultats dans les differents lots recoltes sont mentionnes dans le tableau ci-dessus. Discussion des resultats. a) Techniques. i) Preparation du sirum antihiimam. — II csl relaiiiemeni difficile d’oblenir des serums precipitants antihumains suffisam- ment actifs. L’experience nous a incites a porter notre choix sur la methode suivante : on iiijecte dans le periioinc d'un lapm aj cm' de sang total le premier jour, 3o cm^ le second et 35 cm’ le Iroi- sieme. On saigne la jours apres la derniere injection. Cetle techni- que rapide ahnspire des travaux de Bordet et Muller. Gependant, elle fait appel ^ des doses antigeniques beaucoup pins considera- bles que celles indiquees par ces auteurs et cela meme, en tenant compte de nos conditions particulieres d’experieuce : iiijecter du sang total et non du serum. Par ce procede, nous avons ohtenii deuxfois sur trois des serums’actifs au i 'i ooo. Ce litre esl tou- tefois inferieur u celui des serums loiiruis par i’lnstilut de Sero- therapie de Milan, serums donl s’est servi Barber et qu'a uti- lises CoRRADETn pour determiner les preferences alimenlaires d’.4. M. Gambix. Pour verifier la specificlte de nos serums, nous a\uus pratique deux reactions temoins : Tune avec serum de lapin nun prepare, plus sang bumain ; I’autre avec serum de lapin antibumain, plus sang animal (chien, mouton, lapin). a) Mise en Evidence des predpites. — On reprend le sang des- seche en disposant au fond d'un petit tube & centrifuges les frag- ments de papier buvard. On ajoute VI gouttes d’eau distiliee. Avoir soin de triturer le papier buvard pour diluer le plus de sang possi- ble. On luisse macerer le tout 4 beures k 37 ®, Gentrifuger en suite 10 minutes k 5. 000 tours. On aspire le liquide surnageanl tres legerement teinte (orange) et on le dispose tr^s deiicatement k la surface du serum antibumain convenablement dilue et dispose au S&ANCB DU 7 JUILLET i$43 as5 fond d’un tube ^ centrifuger de petit calibre (partie effiMe). Au niveau de la surface de separation des deux liquides apparait rapi- dement (20 cm^) un anneau trouble en cas de s6rums positifs. On peut eg^alement centrifug:er le precipite. . b) Epidimiologiques, La lecture du tableau nous montre que la proportion d'anoph^les captures dans les ecuries ou les porcheries n’est pas suffisante pour en tirer des conclusions valables. Quant aux moustiques captures dans les cases, il faut remarquer qu’ils pouvaient generalement piquer des animaux, car dans les cours des habitations indigenes, on trouvait generalement le mouton de case, et sou vent un cheval ou un dne, sans que ces animaux aient d’abri habituei. Quant aux volailles toujours nombreuses, elles peuvent attirer les anopheles : malheureusement, la construction tres basse des abris en terre battue ne nous a pas permis de prospecter k I'interleur. Tels qu’iis sont, les resultuts globaux que nous donnons nous prouvenl que FA. Gambia* , sur toute I’etendue prospeclee de la valiee du Niger se conduit partout comme un moustique anthropo- phile. Le chifPre de 55,5 0/0 d'anopheies ayant ingdre du sang humain correspond d celui trouve dans diverses regions d^Afrique par Davis et Philip en Nigeria, Syues au Keima et GoaaADETTi en Ethiopie. Indioe maxillaire de I’A. (M.) Gambia, Paralieiemcnt d cette recherche, nous avons, pour trois de ces lots de moustiques, determine Findice maxillaire. Les resultats sont les suivants : Nombre dc deals i 4 16 iG 17 18 *9 SO Lot 7 . . 0 C a 3 a 3 7 3 0 Lot 18 ... . 1 0 i 4 4 I 0 0 Lot 39 . . . 2 19 i 5 8 I 0 0 Total , . . 3 34 5 a 35 9 3 0 — i 5 Bull. Soc. Path. Ex., ii«» 7-8, 1943. BULLETIN DE LA SOCliTt DE PATHOLOOIE EXOTIQUB Nous voyons done que Tindice maxillaire moyen oscille principa- lement entre i5 et 17 dents. Ce qui confirme nos recherches anl^rieures, ainsi que cclles d’auteurs comme Wanson. Biblioqraphie I Bordet. — Traill de rimmuDit^ Jans les maladies infeclieuses. Maason^ igSg, p. 38 o. CoRRADETTi (A.). — Ricerche sulla Biologia AqW A nopheles (Mysoniyia) Gambia Rimstadi Parasitologia^ 1988, p. i 47 * Davis (G. E.) et PmLiP (C. B.). — The identification of the blood meal in West afncaii mo^’quitoes by means of the precipitin test. Amer. H. Hyg.. XIV, 1981, p. i 4 j- MissiROLi (A.) — Lezioni sulla epidemiologia e profilassi della Malaria. Roma^ igil 4 > PP« 2^1*226. Sautet (J.). — Quelques details sur PAnopbMisme au Soudan Frangais. Med 7 >op., II, 1942. p 21. Stubs (C. B.). — Report on Anophelines and Malaria in the Trans-Nzoia district Kenya and East African Med. H. {In Corbadetti). (1981). (Mission Sautet-Marneffe du Secretariat d'Etat aux Colonies), Biscussion. M. Roubaud. — Les cliiifres d’indice maxillaire relevds dans cette 4 tude me paraissent un peu Mev^s pour un AnophMe h prM 6 - Fences anthropophiles vraies 11 y aurait lieu de se demander si Ic gambia n'attaque pas aussi les animaux en condition d’exophilie, comme le fait le oagns en Indochine, et si m^me les peuplemciits du moustique ne sont pas entrelenus par la faune sauvage, en dehors des collectivit^s humaines. Je me souviens d’avoir autrefois attaqa 6 par I’d. gambias dans les savanes de la Haute Gamble, en regions inhabitdes, peupl^es seulement de gros gibier. CONTRIBUTION A L’BTUDE DE L’EXOPHILIE DE DIVERS ANOPHELES YECTEURS DU PALUDISME AU LIBAN ET AU SOUDAN FRAN^AIS Par .1 SAUTET et H MARNEFFE (*) A la suite d experiences enlreprises en collaboration avec Van Thiel (i) I’un de nous avail eu I’attention particulierement attiree (*; seance do 10 mars 1948. SEANCE DU 7 JUILLET jgii 337 sur ce fait que V Anopheles macnlipennis var. labranchiss et V Ano- pheles sacharom^ tr6s bons vecteurs du paludisrne en Corse, avaient peu de tendance k piquer 1 homme en espace clos. C’est alors que de nombreux gites extdrleurs k anophMes adultes furent recherch^s el trouv^s dans la plainc orientale corse (a). Ces resultats nous ont, d^s lors, incites partout oi^ nous sommes all^s, a rechercher les gites ext6rieurs des anopheles reputes bons vecteurs du paludisrne dans chaque pays Des observations failes en Corse, il r6sultail que ces mousliques avaient tr^s facilement des habitudes exophiles, tout en reslanl anthropophiles, que les gites exl^rieurs 6taient surtout fr^quent^s par temps calme, k moins quMls ne soienl tres profonds, qu’il y avail un certain balancemcnt entre leur nombre dans les abris ext^neurs ou les 6lables et maisons, que les m&les y prMominaient g^n^ralement. Voyons maintciiant ce que nous avons observe en Asie Mineure el en Afriqiie Noire. Dans ce pays, nous avons pu faire des conslatations sensible- men! comparables, dont nousa\ons d6j& donned une br&ve indica- tion par aiileurs (3). Nos recherches ont porti sur V Anopheles sacharoviy V Anopheles sergenti et Y Anopheles superpictus. h' Anopheles sacharovi a 4t6 trouv^ ft diverses reprises dans des cavernes et des trous d’arbre dans le Liban Sud (Rftgion de Sour) ; il y avail renouvellement de la faune, presence de femclles gorg^es et de mftles. Ces moustiques fttaient agressifs pour I’homme mdme en plein jour Dans ce cas, rexophilie fttait aussi nette que pour cette mt'me espfece cii Corse, U Anopheles sergenti a trouvft lors d*une recherche dans des trous de muraille loin des habitations. Des femelles fttaient pr^sen- tes. 11 cst intftressant de remarquer que cette recherche fut entre- prise 8ysl6matiquemcnt apres une chasse infructueuse dans les maisons d’une agglomeration particulierement infectfte de la Ban- lieue de Beyrouth (Rahi-el-Jamal, indice spl^nique de 63,4)> D'autres Anopheles sergenti furent ensuite trouves associes avec Y Anopheles superpictus y dans d’autres gites exiftrieurs. L' Anopheles superpictus fut egalement dftcouvert ft deux reprises et en quantites sufhsamment abondantes dans des trous de murail- les et aussi dans un souterrain de la route de Broumana, pr^s de Beyrouth. Dans ce dernier cas, il fttait associ6 ft Tespftce prftcftdente. Les mftles dominaient, grftce ft la proximitft d*un gite larvaire tout voisin, etc... BCLLETIN DE LA SOCIETE DE PATHOLUGIE EXOTIQUB 238 Done, au Liban, certains anopheles, liabituellement doraestiques, peuvent presenter une certaine exophilie. Au Soudan Nos recherclies sur cette inline question out portd sur le vecteur le plus comniun : V Anopheles gambit. Elies ont eu lieu principalement en aodl-septembre, dans la region de Bamako. Nous ne considdrons comme gites extdrieurs que les abris vdritablement hors des habitations huniaines ct souvent trds dloign^s d^elles. Nous avons trouvd sans peine de tels gites. En parliculier, des rdcoltes abondantes ont 6t6 cfFectu6cs dans les trous des fromagers et pourtant I’abri y est assez pr^caire. II s’agit souvent plutdt dc plis que dc trous T6ritables : de tels gites sont lout d fait d rappro- cher de ceux trouv^s en Corse dans les fentes de Tdcorce des chdnes- lidges pour les anophdles du groupe Maculipenms. Les adultes r^coltes dtaient dans ces fromagers des .1. gambim femelles gorgdes ou non et des mdles en predominance. Signalons qu’d la tombdc de la null, les femelles avaient une tendance d piquer. Done, Id encore, Pexophilie semble s'accompagner d’une anthropophilie par- faitement conserv4e (4). Comme autres gites extdrieurs, citons encore les cldlurcs en pail- lottes dissimulant les latrines '(Bamako) ; les plafonds des abris rustiques non fermds, contruits dans des pares d cochons (Niono;. Dune fa(on gdndrale, Texophilie semble ndanmoius comportcr il'^troites exigences : abri contre la lumidre (e’est ainsi que les anophdles sont absents de la partie de I’auvent des cases sc trou- vant au soleil, alors quMIs sont nombreux d I’opposd) contre la Irop grande humiditd ou la trop grande sdchercsse, contre le vent. II ne semble pas qu’ils soient, en outre, uniquemenl diurues; d Bamako, nous avons trouvd des anophdles dans Ics trous de froma- gers alors que Ic crdpuscule dtait ddjd avaned. Le ddpistage de ces gites extdricurs nous paralt cependant intd- ressant car il permet de mieux se rendre comptc de certains faits dpiddmiologiques ubscurs autrement. 11 confirme la possibilite du paludisme de plein air, quand il est positif. Or, chaque fois que nous avons eQ'ectud de pareilles recherclies sybtdmatiques, nous avons Irouvd que des anophdles dits domestiques pouvaient adopter des gites exterieurs tout en gardant leur agressivitd pour Thomme, et cela tant en Europe qu’en Asie Mineure et en Afrique. Ecole Application, du, Service de SaniS des Troupes Coloniales el de CInslitat de Midecine et de Phar~ made Coloniales de Marseille. STANCE DU 7 JUILLET ig43 Index bibliogeaphique (1) Van Thiel et Sautet(J.). — Elude concernant Texiatence de biot^>pes anthroponbiles de I’A. maculipennts. Ball. Soc. Path. Exot , XXX, 1907, p. 18G. (2) Sautet (J ). — CoDtribulioii k I'^lude de rexopliilie de VAnophelen maculipenms labranchise et de V Anopheles sacharooi dans ses rapports avec la transmission du paludisme Ball Soc. Path. Exot., XXX, 1987, p, 887. ( 3 ) Sautet (J ). — L'anoph 61 isme en Sjrie etau Liban dan&> ses rappoits avec le paludisme Ball Maseam Hiis.Nal. Marseille, 1 , 1941# p. 106. ( 4 ) Nou s publiODs par ailleur*; une 6tuile sur I’anlhropbilie de YAnophelse GambiiP SUR QUELQUES SOUCHES FRAN^AISES DE CULBX pipmm L. PdP J fiALLOT et DAO VAN TV i*) Depuis les (ravaux deRounvuD el en particnlier depuis son Essai synlhHiqup sur la vie da monstique commun (1983), on a coutume de distingiier en France deux vari^t^s biolo^iques de Ciilex pipiens. D’une part Culex pipiens pipiens, le culex rural, typiquement eurygame et anautog^ne, d’aulre part le C, pipiens autogemcus, en g£n 4 ral citadin, autog^ne st^nogame (**). Nous taisserons de cdt 6 les autres caract^res du cycle biologique qui prMent encore k discussion. Du point de vue alimentaire, la premiere race est franchement ornitbophile alors que la secoude montre de tr&s nets caract 6 res d’anthropophilie. Outre ces importantes recherches de Roubaud, nous citerons les travaux plus anciens de Boissezon, mais dans lesquels se sont glis- s^es des confusions quant aux caract^res raciaux, ceux de J.Legbn* DRB et enlin Tiiit^ressante th&se de Lagour (1937) qui ont contri- bu 6 k pr 4 ciser certains details de la biologic ou de la pliysiologie de ce mouslique. Gependant E. Brubipt (1941)) dans une note infrapa^nale d'un travail sur les a Entomophthor^es parasites des moustiques d, signale Texistence, k Richelieu (Indre-et-Loire), d'une race de Culex pipiens non autog^ne et cependant st^nogame. 11 a 4 Icv 6 f) Stance da 10 mars 19^3. (**) G'est le Calex molestus de certains auteurs anglais. 43o BULLETIN DE LA SOCIBTE DE PATHOLOGIE EXOTIQUB cette souche penJant plusieurs generations, ce qui lui a permis d’ecarter Thypoibese d’une souche autogene dans laquelle ce carac- tere serait voiJe transitoirement iCf. Roubaud, igSS, p. i8). Depuis cette interessanie trouvaille de Brumpt nous avons eu Toccasion d’eiudier des souches de Ciilejc pipiens stenogames non autogenes de dilFerenles provenances. D’abord a Richelieu meme (souche R), puis une souche de Paris (Pj, enfin une souche originaire du Midi de la France (A). Disons tout de suite que ces souches ne se sont pas inontrees ahsolument identiques. L'eievage d'une souche de Richelieu nous a permis de constater, apres le professeur Brumpt, que I’autogenese n’apparatt pas, m^me apres de nombreuses generations et quelle que soil la nourriture lar- vaire, que ces Caiex sont ornithophiles en bonnes conditions d’eie* vage. Ils ne piquent ni le lapin, ni le cobaje, ni riiomme. La souche de Caleai pipiens stenogame que nous avons isoiee k Paris n’a pu etre suivie longtemps mais ses caracieres etaient les memes que ceux de la souche R. La troisieme souche etudiee provient du Midi de la France. Bile a pour origine des femelles gorgees de sang capturees dans une maison habitee, au niois d’aodt. Ces femelles, transport^es k Paris, y ont pondu, et les larves ont ^t6 dlevees dans im milieu conslitu^ par une maceration de dejec- tions de lapin ou de dejections humaines, c*est-e-dire favorable e Tapparition, s’il y avail lieu« de Pautogenese. Uii milieu idcntique a ete employe pour les generations successives. Dans ces conditions on obtient (en evitant bien entendu les causes d’intoxication) un eievage tres florissant avcc des larves de grande taillc ct grasses, se metamorphosant toutes en nymphes puis en adultes. A la tempera- ture du laboratoire les ceufs edosent en a jours, les nymphes appa- raissent en moyenne en i3 jours, les adultes mMcs 2 jours apres. Les femelles se gorgent facilement sur le poulet. Mais, fail par- ticulier qui distingue cette souche des deux precedentcs, c’cst une agressivite tres marquee pour Thorame, II suffit, k la tombee du jour, d’introduire la main dans la cage pour etre presque imme- diatement attaque par une dizaine de femelles qui se gorgent rapi- dement. La ponte a lieu de 5 e 6 jours apres la piqtlre et un seul repas de sang est sufUsant. A chaque generation un certain nombre d'adultes a ete isoie pour surveiller Tapparition possible de Fautogenese, mais en vain. Cette souche meridionale est done stenogame, anautogene, anthropophile, c*est-e-dire qu’elle se rapproche du C. pipiens herbericus de TAfrique du Nord (i). Du reste ce que Fon peut observer dans certains points du Midi SiANQE DU 7 JUILLET ig43 aSi le laissait ais^ment pr^voir. G*est ainsi qu’aux environs de Nice en milieu absolument rural, Culex pipiens est extr^mement agressif pourThomme et occasionne une g^ne nocturne considerable. Or ce moustique ny est pas stercoraire ; les gttes larvaires sont constitu^s par de vastes reservoirs, largement ouverts et destines k contenir I’eau d’arrosage des jardins. L’eau de ces reservoirs est, certes, souiliee, mais surtout par des debris vegetaux (feuilles et fruits). La pullulation des larves y est inimaginable. Par contre & Richelieu, ok exisle le Calex pipiens rural et la sou- che sienogame ornithophile, on constate facilement la non*agressi vite vis-e-vis de Thomme de G, pipiens, 11 semble done que la question des races de Culex pipiens soit plus complexe encore que ne I’a montre Roubaud et qu"il faille y distinguer, en France rndme, trois, sinon quatre races biologiques dont nous schematisons les caract^res sur le tableau suivant en y joignant le berbericus k titre comparatif. Sonches Piptam Antogine Berbericus R p A Stenogamie . . o + + + + + Aatuejenkse . . 0 + 0 + 0 0 0 AnthropophiUe . 0 1 + 1 + 0 0 + Pour la souche st6nogame, non autogene, c^est peut-fttre une question de repartition geographique qui r^gle Tapparition de i’anthropophilie. En tons cas cette raison nepeutetre invoqueepour la stenogamie. II est curieux de voir combien ces caracteres qui existent isoie- ment chez difPerents insectes et mSme chez differents Gulicides sont inegalement repartis, et, semble-tril, independants des cadres zoolo- ^ques. L'autogenese se voit chez des Gulicides inferieurs, mais k tube digestif imaginal reduit (Coretkra) et k cdte de cela chez des Theobaldia (T. subochrea) et des Calex k tube digestif imaginal fonctionnel. II en est de m^e pour la stenogamie qui peut dtre liee au caractere precedent (C, pipiens ou T, subochrea) ou en etre independant diez des Culex, des Aides, des Anopheles et n’estbien souventqu'un caractere racial (Anopheles maculipennis. A, clavi- ger, Calex pipiens) k moins que, joignant i cette propriete biolo- gique un detail morphologique, on ne I'utilise comme caractere spe* cifique. En resume, dans cette note, nous donnons quelques details bio- logiques sur des souches de Calex pipiens de France, stenogames, SULLETIX DE LA SOCI&TE DE PATHOLOGIE EXOTIQUE a 3 a non autogines, difF6rentes done de Culex pipiens pipiens et C. pipiens autogenicus, /nstifut de Parasitologie de la Faculty de M^decine, Pans. Index siBLioGRAPBiguE (i) Culex />. berhenens pent presenter facultalivement raulo^en^&e (Roubaud, 1939) LA PNEUMONIE VERMIN EUSE DES OVINS AU MAROC Note prilimmaire Par Ch. joraux et J. GAl’D Nous expoBons ici, aussi brierement que possible, les conclusions d^un travail que nous esp6rons publier dans les Archives de Plns^ tital Pasteur du Maroc^ lorsque les circonstances le permeltront. Nous avoiis rencontr^ au Maroc, dans Tappareil pulmonaire des moutons et des chevres, des Nematodes dont la frequence et la repartition §^eographique sont indiquees dans le tableau qui suit : Diciuo^ cauiM Hii^ion de Soak el Arba , , Region de Sonk el Had . Bassin de laMoalouya(Abat- loir de Fe2) Region de Mekoassa (Nord du Moyen Atla&) Region de I'Oued Zem {Abat- toir de Gaaablanca) . . . RdgioQ de Ben Gu^rir (Abat- toir de Marrakech) , . . Rdgion de Safl-Mogador (Abat- toir de Marrakech) . . . Totanx Jtlaria I. — Protostrongylus rufescbns (Leuck., i 865 ) existe dans tome la partie nord du pays, plus rare que les autres espfeces. Nous ravons aussi vu en Corse (10 fois sur 166 moutons etchfevres), en Gaxnargue, dans le centre de la France. (*) Sdance du i 4 avril 1943. StANCE DU 7 JL'IILET a33 Outre les ovius, P, rufescens parasite frdquemment le lapin sau- vage, ainsi que le li6vre, dans le sud-est de la France. II a exists* une certaine confusion au sujet de I’habitat de ce parasite chez les I^porid^s. Railliet Tavait d’abord assimil^ ^ I’esp^ce voisine, P, commutatas (Dies.). La figure de son ouvrage classique, repr^-> senlant les organes m&les et reproduite par d’autres auteurs, se rapporte non pas ^ P. commutatas, mais k P. rufescens, signals chez le lapin par Mazzanti (i8ga). D'ailieurs, Railliet et Henry, ult^rieurement (1907), ont donn^ des caract^res de diff^renciation entre les deux espfeces, bas^s sur la longueur des spicules. D’autre part, les cdtes ventrales de la bourse caudale de P. rufescens, telles qu’elles ont figur^es par Huebbr (1928), Schulz, Orlow et Kutass (1933), paraissent diff^rer de cedes de P. commutatas ; elles sont en r4alit^ identiques, lorsqu'on examine une preparation apr^s I’avoir edaircie. C’est k P. rufescens que nous avons eu affaire chez le lapin sauvage du sud-est de la France, et non k P, commutatas comme nous Tavions ecril dans une note preiiminaire (1989 ). Ge dernier ne semble pas exister en Europe occidentale. Gependant, le parasite des leporidds parall biologiquement dif- ferent de celui des ruminants. L’infestation croisee de ces deux groupes d’hdtes ne reussit pas. De plus, dans la nature, les deux types peuvent se perpetuer en evoluant uniquement chez Tun ou Tautre de ces hdtes definitifs. Nous proposons de creer une variete, au moins provisoire : Protostrongylus rufescens (Leuckart, i865), var. nov. cuniculorum, pour le parasite des leporides. Dana la nature, les larves du parasite des leporides se developpent chez Helicella rugosiuscula Michaud et Helicella gigaxii de Char- penlier, probablement pas chez Cepsea nemoralis (L.). Experimen- talement, on peut faire penetrer celles qui proviennent du lapin et des ruminants chez un assez grand nombre de mollusques, mais elles n'dvoluent pas chez tous. Souvent, elles survivent pendant un temps plus ou moins long sans accomplir leurs mues, puis finissent par degenerer et disparattre, enveloppees d*une zone de reaction de Thfite. IJelicella conica (Drap.), Cochlicella contermina Shuttl. representent des hdtes probablement defavorables. L'infestation de Euparypha pisana (Mull.) donne des resultats contradictoires, peut-etre en rapport avec les conditions dans lesquelles setrouvele mollusque. Helix aspersa Mull, semble un hdte defavorable; Fruc~ ticicola hispida (L.) est douteux. Agriolitnax kervillei Germain permet le developpement. Tous ces r^ultats doivent d*ailleurs etre consideres comme de simples essais et appellent des rechcrches plus completes, ayant pour but de determiner les facteurs favori- sant ou empecbant revolution des larves chez les mollusques. L^oeuf pondu contient une larve qui se trouve deje dans une mue. 934 BULLETIN DE LA SOCl&TB DE PATHOLOOIE EXOTIQUB Elle 6cl6t, se d^barrasse de sa mue et passe au deuxi^me stade. Elle remonte le long des voies bronchiques, puis, par d%lutltion, passe dans le tube digestif el se trouve evacuee dans les selles, non dans le jetage nasal, sans avoir subi de modifications. Elleest alors pr^te k p^n^trer chez le mollusque. Elle se loge principalemcnt dans le tiBsu musculaire de la partie postMeure du pied et mue deux fois (troisi^me et quatri^me stades) en restant dans ses enveloppes. Elle se trouve done dans une double mue k la fin de son Evolution. A ce moment, elle est infectieuse. En la faisant absorber k un lapin (k condition que I’on ait affaire ^ la vari^t^ cunicuiorum) on obtient des adultes du aG” au Sy** jour apr&s Tinfestation. 11. — Nous avons retrouv6 Gystocaulus ogreatus (Hailliet et Henry, igoy^, d6crit chez le mouton d’Alg6rie. Le caractfere fonda* mental de cette esp^ce (bifurcation de rextr6mit6 distale des spi- cules) semble avoir m^connu et elle a confondue avec d*au- Ires. II est possible que Cijstocaiilus nigrescem (Jerkc, 1911) toinbe en synonymic avec C, ocreatus^ car nous n’avons observ6 aucune difference morphologique ; toutefois, la repartition g^ogra- ghique ne semble pas concorder. La question est encore plus compliquee du fait que C, nigrescens est peut-etre lui-rndme iden- tique kP. sagittatas (Muller, 1891), imparfaitement dderit. C. ocreatus est frequemment trouv6 au Maroc. II est le seul agent de la pneumonie vermineuse dans le sud du pays, mais se trouve arrSte par la barriere saharienne, car on ne le voit plus au Soudan. On Tobserve en Corse, dans le sud de la France, il parait absent dans le centre C. nigrescens et P. sagiltalas ont 6 l 4 dt^crits en Europe centrale. En somme, C. ocreatas serait plutdt un parasite de I’Afrique dii Nord et du bassin m6diterran6en quo des regions tem- p^rees. Au Maroc, il 6volue chez Euparijpha pmina (Mflil.) et chez Cochlicella acuta (Mull.). Ge dernier est un mollusque de petite taille, ainsi que E. pisana k i’ 4 tat jeune. Leurs teguments soiit tendres et se laissent facilement perforer par les larves. E. pisana adulte est beaucoup plus difficilement infests. On pent r6p6ter cette experience avec Limax maximas L. qui ne se laisse infesler qu'i retat jeune. E. pisana et C. acuta, de mceura s 4 dentaires, ne sont parasites qu’au voisinage immediat des moutons. A une distance de quelqnes metres, leur pourcentage dWestation baisse sensiblement ; ils sont indemnes si Eon s’eioigne davantage. ni. — Mulleriub CAPiLLARis (Mfiller, 1889) ne se trouve que dans le nord du Maroc. 11 paratt plus frequent en pays tmper e que dans les regions chaudes. S&ANCE DU 7 JUJLLET ig43 i35 Exp^rimeiitalement, E. pisana et C, acuta se montrent des hdtes fayorables, k condition d'infester E. pisana k P6tat jeune. Nous avons r^p6t4 avec Limax maximas L. Inexperience ci-dessus relates pour C. ocrentus* Le resultat a ete le meme : les larves penetrent chez les mollusques jeunes et non chez les adultes e tegu- ments epais. Les lesions de pneumonie vermineuse consistent en nodules et en blocs de tissu lardace. La dissemination semble se faire par voie aerienne. La reaction est tardive. Dans les nodules, le ver est entoure d’une triple zone reactionuelle. Dans le tissu lardace, cettc reaction est plutdt interstitielle qu’alveolaire. Institat Pasteur du Maroc, Institat de Midecine et de Pharmacie coloniales de Marseille, Bisonssion. R. Desghiens. — Les bronchites ou les broncho-pneumonies yer- mineuses des ovins proyoquees par Protostrongylas riifescens et Dictifocaultts Jilaria se classent parmi les strong^yloses contre les- quelles il serait possible d’utiliser une prophylaxie biologique par les hyphomycetes predateurs de Nematodes. Les larves infectieuses de ces deux especes sont, en efiet, facilement captureespar Arthro~ botrys oliyosporaf Dactylella bembicodes et Dactylella ellipso- spora. Ces laryes peuvent etre retenues par le champignon comme dans le cas de Prolostrongylus riifescens qui comporte un hdte intermediaire ayant sa penetration dans le mollusque, ou entre le moment ou la larve quitte l^hdle intermediaire pour penetrer dans I’hdte definitif. TRYPANOSOMOSE EXP^RIMENTALE DU CHEVAL A THYPAmSOMJf EVAmi (Souche Syrienne) ]. ETUDE CLINIQUE Par Y POURSINES, L PIGOURY, R. BORDE et M. BERNARD f) Poursuivant nos recherches (i) sur la trypanosomose e T. evansi^ nous ayons etudie la maladie experimenlale, chez le cheval. Jus- qu’ici, nous ne connaissions de la trypanosomose equine syrienne, que certaines reactions cliniques et certains etats biologiques, nrieyement saisis au hasard de robservation de cas naturels. (*) seance da lo mars ig43. 936 BULLETIN on LA S0C16TE DE PATUOLOGIE EXOTIQUE Nous avons experiments sur quatre chevaux syriens entiers, en bon Stat de santS, dges de 9 S 17 ans (n^’^ ag 53 , 2912^ 34 o 8 , 3419) Ils ont StS inocuISs avec la souche Squine syrienne isolSe en 1935 par P. SouLrS et entretenue par passages successifs sur rat, col)aye, lapin et cliieii. Les quatre sujets ont StS suivis quolidiennement, depuis Pinoculalion jusqu*^ la mort. Nos obser\ ations individuelles, dSiaillSes et rSguIieres, nous ont fourni les SlSments d’un tableau clinique gSaSral, qui, comme dans la plupart des maladies cltroni- ques, esr une image fidSle de la maladie naturelle. Dans ce mSmoire nous envisagerous : A. — Les symptdmes principanx et r^uoliilion de la maladie expSrimentale. B. — L aspect d*ensemble et le ditail de la com'be thermique. C. — U infestation parasitaire da sang, ses variations et ses rapports avec la tempirature des malades. A. — SyMPTOMES, I'VOLUTION V incubation, c*est- 6 -dire le dSlai qui separe I’inoculation de I’apparition des hSmatozoaires dans le sang, esl d^uue scmaiiic envi- ron — 549 jours — en inoculanl sous la peau i cm* de sang riche en parasites. On observe* mais d’une fa^on plus ou moins reguliere, les prin- cipaux svmptdmes suivants : hyperthermic, signes oculaires, ani~ mie et amaigrissement avec adynamie, cedimes, troubles rinaux, et, au stade ultime, misire physiologiqne extrime. I® ffyperthermie.— •Du dhhuXklBiiin dela maladie, se succ6dent des pouss^es f^briles irr 4 guiieres entrecoup^es de courles phases d'apyrexie. Les clochers thermiques s’^lablissont enlre Sg et 4 o®, parfois au roisinage de 4i°* Pendant Thype^iermie, les malades peuvent 6tre plus ou moins abattus. Cependant, Tabattement n’atteint jamais le tuplios. Quand la fifevrc est intense, Papp4iit, peu modifi4 en g^n^ral, esl parfois diminu6. 2® Signes oculaires. — En p6riode de fifcvre 6Iev6e, et surtuut durant le premier tiers de la maladie, les conjonctives peuvent se congestionner, prendre une tcinte capucine et montrer des p4t4chies plus ou moins abondantes. On peut alors noter de l’oed 4 me palpe- bral et du larmoiement. Ces manifestations oculaires sont 4 rappro- cher de celles des piroplasmoses, des affections typholdes et de Fan^mie infectieuse. Tout rentre dans I’ordre quand la fi4vre tombe. A noter que durant certaines pouss 4 es f4briles aucun signe clinique particulier n'est apparent. C'est ce qui explique que les sujets atteints de maladie naturelle sont difficiles 4 d6pister si Ton S&ANCB DU 7 JOILLET ig43 aSy ne proc^de pas k des relevds thermiques ou k des examens de sang* systc^matiques. Du reste, ik mesure que s'avance le processus, les manifestations cliniques des acc^s pyr^tiques se d^tachent de moins en moins de l'6lat habituel des malades. 3® Anomie, amaigrissement et adynamie, — D6s la fin du pre^ mier mois se dessinent les deux sculs symptdmes fondamentaux et constants : Tandmie et i'amaigrissement, qui s’accompagnentd’affai- blissement. Ge sont ces signes qui g^ndralement attirent les pre- miers I’attention. Its s'accentuent progressivement jusqu'^ la mort. A parlir du troisi^me mois, entre les acc^s de fi&vre, les muqueuses sont tr^s pdles, parfois sub-ict6riques, et le sang parait aqueux et decolord. Dans les dernidres semaines, les conjonctives prennent une teinte blanc porcelaine. L'amaigrissement s’accuse parliculidrement dans le dernier tiers de raffection, Les masses musculaires, et notamment celles de la croupe, du dos et de la rdgion scapulo-bumdrale s'dmacienl. Les os dubassin, du garret, du dos et les cdtes dessinent des saillies accu- sdes sous la peau. Fourtant I’appdtit, bien qu’irrdgulier, persists jusqu’^ la veille ou ravani-veille de la mort. En mdme temps, le sujet s'afiaiblit de plus en plus; il perd touts vivacitd et semble dans un etat quasi permanent de lassitude et d’indifference. Le malade est comme figd dans son box et, si on Toblige d sd ddplacer, sa ddmarche est lente et hdsitante ; k la moindre poussde, il cbancelle. Parfois il tombe et se reldve avec difficultd. 4® CEdimes. — Aprds un ou deux mois, des oeddmes peuvent envahir les membres postdrieurs et s*dtendre ensuite aux organes gdnitaux et k la rdgion abdominale. Ils peuvent subir des rdmitten- ces, jusqu'^ disparaltre momentandment. Mais ils tendent k s'accroltre k mesure qu’approcbe la phase ultime. Ces oeddmes sont inconstanis. Parfois ils sont limitds, apparaissent in extremis, ou font ddfani. Ils semblent dtre la consdquence de troubles rdiiaux. Nous lie les avons observds que sur les sujets atteints d*albumi- nurie. 5® Troubles r^naiix. — La function rdnale est gdndralement alterde. A la fin du second mois, on ddcdle de ralbuminurie, qui persiste jusqu*d la fin. Le taux d’albumine s’dldve jusqu’^ o g. 5o i I g. par litre, vers le troisidme mois. Dans la seconde moitid du processus, I’urine devient trds riche en carbonates alcalino-terreux. On peut trouver des urates et de Tacide urique, mais on ne ddcdle ni sucre, ni pigments ou sels biliaires. Dans un cas nous avons observd une Idgdre hdmaturie. Il n'est pas certain du reste qu'elle ait dtd provoqude par les trypanosomes. Peut-dtre s'agis- sait-il d’une reebutebanale de piroplasmose, la plupart des chevaux syriens dtant infeetds. a38 BULLETIN DE LA SOCI6TE DE PATHOLOQIE EEOTIQUE Les caracl^res physiques de I’urine se modifient peu & peu. Vers le troisi^me niois, elle se d 6 colore, prend une teinte blanc sale, grisdtre, puis bleut 6 e ou verdAtre. En mdme temps, elle devient tr 6 s trouble, et perd son aspect visqueux, filant ; elle acquiert la fluidity de I’urine de carnnore. On note un abondanl sediment, parfois purulent. Le dosage de I’ur^e sanguine r^v^le une hyperazot 6 mie tardhe et mod^r^e. Elle n’apparatt qu’au cours du dernier mois ofi dcs sixderni^res semaines. Elle oscille autour de o g. 54 par litre. Le maximum a ^t 6 de o g. 63 (La moyenne chez le chevai sain cst de o, 4 o k 0 , 45 ). 6 ® Misere phijsiologique* — La p^riode ultime se traduit par un degr 6 extreme de mis^re physiologique. Le malade olTre un spec- tacle particuli^rement impressionnant. Cachectique ct lamentable, les membres et la region abdominale inf 6 rieure plus ou moins envahis d’oedeme, il se tient & boutde longe, immobile, tl^te basse, indifferent. 11 se deplace tr^s difficilement en chancelant. Chose curieuse, I’appetit persists presque toujours ; mais le clievul finit par s’affaler sur le sol pour ne plus se relever, rndme avec I’aide de palefreniers. 11 n’y a pourtant pas de paralysis, nl de paresie ; la sensibilite et la motricite sont conservees. 11 s’agit d’unc extreme faiblesse, d’un epuisement total de Torganisme. Le malade s’etcint apres I ou a jours de decubitus litteralement use. La maladie experimentale dure en moyenne 3 mois {L 4 mois ct demi (94, laa, i 34 et i 4 o jours). B, — CoURBB TIIERBIIQUE (fig. l) I® Aspect d’ensemble. L’etude sysiematique des temp 6 ralures, preiev 6 es nialiii el soir, temoigne d’un eiat intermediaire entre une fievre ondulante et une fievre irreguliereintermiitente. 2 ou 3 jours aprfes I'inoculation, apparait une serie de clorhers successifs atteignant 4 o® & 4 i® en 4 ou 5 jours. II se produil ensuite une deFcrvescence qui peut ramener la tcmpeiaturc la normale en 24 A 46 lieurcs. Ensuite une nouvelle ascension febrile se dessine, suivie d’une phase d’apyrexie et ainsi de suite. De la sorie, le trace ihermique se compose d’une succession d’ondes febriles herUs6es d’asperites irregulieres, en dents de scie, inegales en intensite et en durAe. Ces ondes febriles sont separees par de brfeves phases d’apyrexie (de i A 3 jours). Les poussees febriles sont de plus en plus longues (jusqu’A i5 A 20 jours) et les phases apyrAtiques de plus en plus courtes (parfois 1 2 heures), A mesure qu’on s’approche de la pAriode terminale. Bull. Sociel6 dc Pathologic Exotiquc commanicaiion Y PoaBStREBf L PraouRY, R, Bohdb, M Brrnabd Planchb T TOMB XXXVI Commanicalion Bull Socidtd de Pathologic Exotique V I'OUnBINBS, L PlGOUBV, R Bobdb, Bl Bbrnabd Plancoe II Fig. i-a, 3'4 (verso). — Oraphiqiie Ihermigae et pnraaitaire. I. Les chifflres places aa-dessos du tracd tbermique indiqueat le nombrc dc jours beouUs depuis rinoculatioa. 3. Les bandes uoircs horizontales, plac4es au^dessonsdu tracd theriDi([ue repr^- senteut I’index parasitaire. Nouh avons figure qualre degrt^s dout Wpaisseur croU arec la nchegse du sang en parasilCK. Ges degres out les valcurs couveulionnelles et approzimatives snirantes (grosBisseinent 4oo} 1 " degrd * jusqu’k a trypanosomes par champ, a* B 3 h 5 trypanosomes par champ, 3* a 6 k 30 trypanosomes par champ, 4* a plus de ao trypanosomes par champ SEANCE DU 7 JUILLET igi’l i39 a & 6 semaines avant la mort se place habituellement une long'ue phase febrile de lo k ao jours entre et 4 o°. La mort peat 6tre imm6diatement pr4c4d6e d’uue chute de temperature ou survenir en hyperthermie moder^e, vers 89®. 2® Analyse de la poussee febrile. Les caracteres des ondes feb riles coasid6rees isoieraeiit varient suivani les periodes de la maladie : a) All cours des premieres semaines, la poussee febrile ddbute par une brusque elevation thermique de a® ou 3 ®, suivie de depres- sions et de clochers tres accuses ; les clochers s’observent le plus souvent le soir et les depressions le matin. Les ecarts entre deux releves thermiques consecutifs peuvent atteindre 2®5 k 3 % et rndme pres de 4 *’* Les oscillations thermiques diurnes et nocturnes, sou> vent tres importantes, sont en general plus amples vers le milieu de la poussee febrile (jusqu’e 2® et a® 5 ') qu^au debut ou k la tin de celle-ci (o®4 e i® en moyenne). Les maxima s'inscrivent vers 4 o® et meme 4 i*’> Les minima s’etablissent & 36 ®, 87®. La phase de defervescence de Tonde febrile est, la plupart du temps, plus courte que la phase d’ascension ; on peat obser\er des chutes de 3® en la heures b) cours de la periods d'itai et de la piriode terminate de I’affection, Tonde febrile est plus reguliere, moins heurtee. Elle est formee d*une suite de clochers, qui, dans la phase ascendante, sont presque regulierement de plus en plus eieves, taiidis qu'inverse- ment les depressions successives de la phase descendante sont de plus en plus accusees. Dans ce cas, Tonde febrile est plus etaiee et les phases d’ascension et de descente sont plus distinctes. Les ecarts thermiques consecutifs ne depassent guere i® 5 . Ils sont exceptionnellement superieurs e a®. Les minima s’eievent k mesure qu’evolue la maladie. Compris entre 36 ® et 87® pendant le premier tiers, ils tendent a se maintenir au-dessus de 87® dans le second et s’inscrivent rarement au-dessous de 38 ® e la derniere periode. Au contraire, les clochers atteignent plus rarement 4 o® qu’au debut. Le champ vertical du grapbique se retredt. , Les ondulations febriles ne presentent pas toujours ces carac- teres types. L^ascension de la fievre peut etre continue, sans depressions nocturnes successives ; la ligne du graphique, dans ce cas, monte regulierement, et ne presente pas de dents de sole. L’abaissement de la temperature peut etre, lui aussi, continu, sans clochers vesperaux successifs. BULLETIN DE LA SOCJETE DE PATHOLOGIE EXOTIQUE G — Infestation parasitaire du sang La recherche des trypanosomes a efFeclu6e cheque matin par examen d’une goutte de sang p6riph6riquc entre lame et lamellc (uJbj. 8 cm^ comp. 4 ? grossissement 4 oo). Lesr 4 sullats desexamens sent r^unis sous forme de graphique (hg. i). Certes, I’appr^ciation quantitative des parasites telle que nous Tavons faiie est assez peu precise. De mdme, les 4 degr 4 s que nous avons fix 4 s pour revaluation quantitative des parasites sont pure- ment convent ionnels, et ne peuvent correspondre rigoureusemenl u la realite en raison des erreurs inevitables de numeration. Tou- tefois, la repetition frequente des fails autorise k formuler des conclusions et k emettre certaines regies gendrales. Nous envisagerons success! vement : la diirie de P incubation ^ les acces el les ichpses parasilaires, la richesse du sang en parasites et ses variations, et les rapports entre Vinfeslation parasitaire el la tempdratare des malades. 1° Incubation. Ainsi que nous I’avons vii k propos des symptdmes, les trypa- nosomes sont decelables dans le sang une semaine environ (5 k 9 jours) aprds rinoculation. 2** Aceds et eclipses parasitaires. ♦ La presence continue des parasites dans le sang pendant un certain temps constitue un aceds parasitaire. Les aceds sont separds les uns des autres })ar des periudes sans parasites ou eclipses parasitaires. a) parasitaires, leur diirie, — Au cours de la maladie, ou observe lo k. ao acces parasitaires. La duree des aceds est irregulidre. Elle varie dc i h i 4 jours. Les chifFres les plus frdquents sont i, 2, 3 et 5 jours. IjU moycniie est de 3 e 4 jours. Les acces les plus courts s’observent tout k fait au debut et dans le dernier tiers ou le dernier quart du processus. Les phases parasitaires de longue durde se placent dans les deux premiers tiers ou les trois premiers quarts de revolution. Tout au long de la maladie, la recherche des parasites est bien plus souvent positive que ndgative. En moyenne, les trypanosomes sont apparents 7 jours sur 10. Cette frequence montre la facUitd du diagnostic de la maladie par examen microscopique du sang. b) Eclipses parasitaires, — Les dclipses parasitaires sont plus STANCE DU 7 JUILLBT io43 a4i braves que los acc&s, elles durent de i ^ 6 Jours. Les chiiTres les plus frequents sout i , a el 3 jours ; la moyenne atteint k peine 2 jours. La longueur des Eclipses u’est pas eu rapport avec celle des accfes qui les p^ec^dent ou les suivent imm^diatement. 3° Richesse du sang en parasites (index parasitaire) et ses variations. a) Righessb parasitaire du sang Le nombre des parasites rencontres dans le sang depasse rare- ment 3 a 5 par champ ets*eieve exceptionneliement au-dessus de 20. Les index eleves correspundenl generalement aux acces relaiive- menl longs (8 jours et plus). En moyenne, sur to examens positifs, on trouve : d-y fois jiisqu’li 2 trypanosomes par champ. 2-3 ibis jusqu*a 3-5 trypanosomes par champ. I fois-jusqu’tl 6-20 trypanosomes par champ. b) Variations de l^indbx parasitaire 1® Pendant C acces considdnf isoWnent. — Le premier jour, I'index est g6neralement au minimum. Les jours suivants, si Tac- ces est assez long, les parasites se multiplient progressivement pour atteindre leur maximum vers le milieu de I’acces. Apr^s i & 4 jours, on pent trouver jusqu’& 6 ^ 20 trypanosomes par champ. Une fois seulement sur sept nous a\ons vu d^embiee, 3 d 5 ou 6 a 20 trypanosomes par champ. Une fois surtrois environ, I'index ne s'accroit pas en cours d’acces. II s'agit alors d’acc^s n’excedant pas 4 jours. Parfois, apres un accroissement de Tindex, on note une diminution suivie d'unc, deux, ou mdine trois nouvelles recru- descences et r^mittences parasitaires, avant la fin de Tacc^s. Ges oscdlatioiis se produisent au cours d'acc^s relativement longs (plus de 8 jours). En fin d acc^s, la plupart du temps, les parasites se rar6fient et disparaissent progressivement. Cependant, une fois sur quatre environ, les trypanosomes disparaissent brusquement, apr^s avoir atteint ia veiile les taux de 3 & 5 ou 6 d 20 par champ. D'une fagon gdndrale, la disparition des hdmatozoaires semble plus rapide que Icur multiplication. 2° A a coars des diffirentes piriodes d* Evolution de la maladie, — Les trypanosomes sont pen abondants ( 3-5 par champ au plus) Bull. Sot. Path* up* 7-8, iq 43 , . i6 BULLETIN DE LA SOCltTt DE PATHOLOOIE EXOTIQUE ^49 pendant les deux ou trois premien* acces. Ensuite, pendant la pre- miere moitie ou mdnie les trois premiers quarts de la maladie, sui- vant les sujets, Tindex s eleve et peut dipasser ao Jiematozoaires par champ. Au cours du dernier tiers ou du derifler quart du pro- cessus, rindex tombe ; il ne d^passe pas 3^5 parasites par champ. Tout a fait k la fin de la maladie, le taux parasitaire pcut remoiiler jusqu'a 6 a 20 parasites par champ. 4^* Relations entre I’infestation parasitaire et la temperature des malades. a) Prisence des parasites et temperature. — En rfegle, on ?oit des parasites dans le sang, quand la temperature depasse 38**. Exceptionnellemcnl, unc fuis sur ^ ingt environ, les parasites sont absents malgre une fi^vre de Sg**, 40 ** et meme4i“. Le plus souvent cette discordance coincide avec la fin d’uiie phase parasitaire. Nous Tavuns egalement observee au debut de la maladie, au moment de la pouss^e febrile initiaie. Chez un de nos sujets rndme, la tem- perature depassa 41 " sans qu’on pOt deceler d’hematozoaires. D’autres cas d’absence de parasites, malgre une temperature eievee, ont enfiii ete releves au debut du dernier tiers de la mala- die. Nous j Yoyons le signe que Tafiection entre dans une phase de gravite. Par contre, il n’est pas rare de deceler des trypanosomes en dehors d’une forte hyperthermie. Pius d’une fois sur deux examens positifs, les trypanosomes sont presents pour des temperatures ne depassant pas 38**. Et ce fait est plus frequent (2 fois sur 3 exa- mens positifs') durant les deux premiers tiers du processus, quand les minima s’inscrivent nettement au-dessous de 38**, que lors du dernier tiers (une seule fois sur quatre examens positifs), quand les minima s^eievent lers 38**. Ces dernieres constatations sont prd- cleuses pour le diagnostic de la maladie naturelle. C antra irement d une opinion courante, if nest pas ndcessaire de rechercher les parasites exclusivemenl en piriode fibrile. A remarquer que la richesse du sang en parasites, n’est pas en rapport direct avec le degr4 thermique. A une temperature de 4o** peut correspondre un index ne depassant pas 2 parasites par champ, tandis qu’ou d^c^le parfois 6 ^ 20 trypanosomes par champ, pour des temperatures comprises entre 36** et 38**. b) Index parasitaire en fonction des oscillations thermiques. — Il existe en gdn6ral une corrfilation entre les mouvements f6bri- les et les variations de Tindex parasitaire. Vapparition des hematojeoaires coincide le plus souvent avec le SEANCE DU 7 JUILLBT iq43 d^bul de la poussee febrile. Parfois, les Irypanosomc's sont deceits apr6s le d6but de {’ascension thermique (quelques beures ^ 48 heu- res apr^s). Plus rarement, ils apparaissent quelques lieures, 24 el mftjne 48 Ueures, avant le d6bul de la fievre. A souligner que lors du premier acets parasitaire, I'ascension de la temperature precede de 2 ^ 6 jours {’apparition des hematuzoaires. Dans un cas meme, une poussee febrile complete (ascension ct defervescence) s’est derouiee avant qu’on piit voir les trypanosomes. Pendant l*accis^ les variations quantitatives des trypanosomes correspondent ordmairement aux oscillations tliermiques. Les maxima parasitaires se superposent presque toujours aux clochers thermiques. II y a parfois retard parasitaire de quelques beures a 24 beures, et exceptioiincllement avance parasitaire equi\alenle. Inversement, les remittences parasitaires s’acconiplisseni pendant les remittences de temperature, rarement a la fin de celles-ci et except ioiinellemcnt avant qu’elles ne soient esquiss^es De m^me, les minima de {’index se superposent habituellement aux minima thermiques, bieii qu’il y ait parfois decalage de quelques beures, dans un sens ou dans I’autre. En fin d acces^ la dispaiiiion des parasites se fait, soit quand s’amorce la defervescence finale de la pouss4e febrile, suit au cours de la chute de temperature, ou encore & la fin de celle-ci. 11 est rare que la disparition des luimatozoaires soit en retard sur la fin de I’abaisseinent thermique. En somme, au d^but de I'acc^s et durantcelui-ci, ii paralt y avoir concordance g^ndrale parasito -thermique La discordance, quand elle existe, se manifeste plut6t dans le sens d'un retard que d'uue avance parasitaire. En fin d'acc^s, la disparition des parasites coin- cide presque toujours avec la d(ifervescence thermique. R£sU31E Les .symptdmes fondainentaux et constants de la trypanosomose exp^rimentale du chetal se traduisent jiar des acc^s febriles rtqi^- t^s, de I’anemie et de ramaigrissement progreasifs. Acccssoirement el irregulieremeiit, on observe de Tinappetence, des signes oculai- res, des oed^mes et des troubles r^naux (albuminurie et azot4mie). La mort survient en 3 mois & 4 inois 1 /a dans un 6tat extreme de mis&re physiologique. Le trad thermique se compose d'uue succession d'ondes f^briles en dents de scie et de phases apyr^tiques. Les caract^es de la poussee ffibrile et I’aspect du trac^ thermique varient suivant les p^riodes d’4volution de la maladie. Les ondes f^briles s’allongent, aW BULLETIN DE LA SOUIETE DE PATHOLOGIB EXOTiQUE (levicnuent plus r^guli&res el le champ vertical du graphique se reduit par abaissenient des maxima et rcl^vement des minima, k mesure qu’evolue le processus. Les parasites apparaissent dans le sang 5 9 jours apr&s Pinocu- latiun. 11 se produil une succession d’acc&s et d’i^clipses parasitaires jusqu*& la mort. Les acc^s durent de i ^ i 4 jours, en mojenne do 3^4 jours. Les trypanosomes sont appareuts dans le sang 7 jours sur 10. Les Eclipses parasitaires sont de r & 6 jours, 2 jours en nioyenne. Dans Ic sang, le plus souveut on rencontre moins de 2 trypano- somes par champ, plus rarement 3-5 par champ, ot exceptionnelle- ment plus de 20. Dans I'acc^s type, les trypanosomes, peu abon- danis le premier jour, sc muitiplienl les jours suivants et disparaissent progressivemeut. Parfois on note d'embl^e un taux elevc et une disparition brusque. Pendant l’ 4 volution de la maladie, Ics parasites, rares aux premiers acc^s, sont plus nombreux jusqu’^ la fin de la premiere moili6 ou des trois premiers quarts de la maladie. Puis I'index tombe pour remonter a )a p4riode uhime. Presque toujours on voit des parasites quand la li&vrc dk^passe 38 ®. Mais on en trouve fr6quemment — une fois sur deux examens positifs — quand la temperature ne s’^leve pas au-dessus de 38 ®. La richesse du sang en trypanosomes nest pas en rapport direct avec r^l^vation (hermique. Pratiquemenl on doit tenter le diagnos- tic par examen de sang, mdme si les sujets n'ont pas dc fi^vre. II y a correlation gen^rale entre les mouvements £6briles et les variations de I'index parasitaire, soil au debut, soil au cours ou & la tin des acces. La discordance, lorsqu’elle existe, sc manifeste plutdt dans le sens d'liii retard parasitaire de quclques heures & ^4 heures, rarement 4 B heures. A souligner le retard parasitaire de 3 ^ 6 jours sur la premiere pouss^e febrile, au debut de la maladie. TRYPANOSOMOSE EXPERIMENTALE DU CHEYAL A T 7 {YPJlTJOSOMJl EVANSl (Souche Synenne) II ETUDES SI^ROLOQIQUE ET H^MATOLOGIQUE Par Y POURSIXES et L, PIGOURV (’) L’^lude Clinique de la trypanosomose exp 4 rimentale du cheval k T . euansi a fait I'objet du pr 4 c 4 deat mdmoire* Nous exposerons ici les caract&res sdrologiques et bdmatologiques de Taffection. (*) Stance du 10 mars 1943. S&ANCE DU 7 JUfLLET 194^ a46 Nos obsenaiions onl port6 sur les quatre mCmes chevaux sTi'ien*! (jjos 2953, 2912, 3408 el 3419) qui nous ont d6ja renseign^s sur revolution cliniqiie de la maladie. I. — Etude serolog^ique. Le serum, jaime clair avanl I’lnoculation, se fonce pen it pen. Vers le 3 *^ mois, il esljaune orange fonce, puis il devient brimAtre. Les examens serologiques suiiants ont ete pratiques une fois par semaine en moyenne : riachon au sublimi oii de Fulton ^ reaction aa formol, deviation da complement en presence d'lin antujene trypanosome. I® Rt' ACTION AU SUBLIUe OU DE FuLlON La reaction cst executee et interpretee de la fa(^on sui\ante : dans 5 tubes contenant chacun i cm^ de solution de bichlorure de mercurce 1/20.000, i/4o.ooo, f/60. 000, 1/80.000, 1/ 100.000, on ajoute I goutie de serum. Kxamen immediat, apres 10 minutes el apres i iieure La reaction est positive lorsqu’un precipite visible i!t I'oeil nu apparalt au moins dans les 4 premiers tubes en i heure au plus. La reaction eat positive des la fin de la a' semaine. Le preci- pite devient plus intense et plus precoce, de semaine cn semaine. Apres I mois, il se produit instantanement. Au cours du S'* mois, le precipite sc sedimente au fond de tous les tubes en 5 heures environ. La reaction ne semble pas infliiencee par les variations thermiques des malades. CJelte epreuve serologique, tres reguliere, irfes facile e appreder, peut aider au diagnostic, surtout en milieu contamine, en designant les sujets suspects en dehors des phases parasitaires. Elle n’est pas spedfique, elle s’observe dans de nombrcuse.s affections, et notam- ment dans Tanemie infectieuse Happelons que e’est pour le dia- gnostic de la trypanosome du chameau qu’elle a ete mise au point par Bennett et Kenny. 2® Reaction au formol. A T cm^ de serum on ajoute 3 gouttes dc formol. La reaction est dedaree positive quand le gel, accompagne dune opalescence d*intensite variable, se produit en moins d’une heure. La geiification se produit des la fin de la 2® semaine de la maladie, mais en a 4 heures seulement. La reaction ne devient fran- chement positive qu'au cours du 3 ® mois. a\6 BULLETIN DE LA SOCIBTE OB PATH0L06IE EXOTIQUE A la fin de la maladie, la ^elificalion est plus raptde; elle se fait eu I heure, puis en 40j 3o et ij minutes. Mais elle eat irr6gulifere d'une semaine i Taulre. Par exemple, le gel peut 6tre net en a heures 4un moment donne, et ne pas se former eii 2 ^ 3 heures, 10 ]Ours plus tard. L opalescence est toujours faible; elle apparaft seulementau cours du 3* mois, elle n’est pas comparable k celle qu’on observe dans la leishmaniose canine ou mdme la dourine. De m^me que la reaction au sublime, ia r^, action au formol n’est pas specifique. Au surplus son apparition tardive et son irregularity lui retirent tout interet pratique, pour le diagnostic. 3** Deviation du complement Nous pratiquons cette reaction, suivant la technique de Besreoka, en presence d’un antigene trypanosome. L’antigene est prepare k partir du chien spienectomise, selon la methode ( i) mise au point par Tun de nous. La reaction se fait dans 6 tubes k hemolyse dans lesquels on verse o cm* 2 de serum, 0 cm' 3 d’antigene et des quantites d’alexine croissant de 0 cm' 1 en 0 cm* r, du i'*'* tube (0 era** 2) au 6* (0 cm* 7). On dispose en outre 3 tubes temoin- sErum, 3 tubes temoin-antigene, et 3 tubes temoin-alexine. La reaction est consideree comme positive, quand 3 au moins des 6 tubes de reaction ne sout pas hemolyses, deduction faiie des temoins non hemolyses. Positive 3^4 semaines apr^s I’inoculation, la reaction s’accrolt legerement en intensity j usque vers le 3^ mois. Mais nous n’avons jamais observe plus de 4 tubes non hemolyses. 11 y a attenuation jusqu'e 2 tubes non hemolyses en fin d’evolution,peut-etre k cause de I’affaiblissement des malades, qui deviennent anergiques. Cette reaction n'est pas d'un grand secuurs pour le diagnostic, car elle n’est pas rigoureusement specifique. II s’agit d’une reaction de groupe, s’appliquant au genre Trypanosoma en general; on Tobserve notamment dans la dourine, affection cosmopolite des equides k evolution lente — ik 2 ana chez lajument et le baudet — due k Trypanosoma equiperdum, A noier que les deviations sont en general beaucoup plus positives — jusqu’e 5 4 6 tubes — dans la dourine. G’est peut-etre parce qu’ii s’agit d’une maladie chronique et que d'autre part, les trypanosomes sont extremernent rares dans le sang des dourines. Dans ia trypanosomose k T. evansif les para> sites, presque toujours abondants dans le sang, peuvent en agissant comme antigene neutraliser ou fixer partiellement les anticorps in oivo au fur et & mesure de leur elaboration. En tout cas, il ne semble pas se produire d’action directe des cadavres parasitaires STANCE DU 7 JVILLBT tg4S a47 sur le s6rum apr^s la saignde, nous avons en eiTet vdrifi^ maintes fois que les deviations n’dtaient nullement plus positives lorsque le sang lie montrait pas de parasites au moment du prei^vement. II. — Etude hdmatolog^que. L’etude hematologique, plus reguli^re et plus complete sur le chevaux n**' 34o8 et 3419, a comporte les recherches suivantes : A. — A PEU PRES Tous LES 4-6 JOURS fsur 3.4o8 et 3.4i9 seu- leraent) : I* Numeration globaluire d V hdmatimetre, 2 “ Formule cytologique sur frottis colores au May-GrAnwald Gibhsa. 3® Dosage approximatif du taux de rhemoglobine^ e Techelle colorimetrique de Tallqwist. 4** Valeur globidaire (G) ou indice de richesse des globules rouges en hemoglobine. G’est le rapport entre la richesse rdative du sang par rapport k la normale, en hemoglobine d^une part (H), et d'autre part en globules rouges (N). Q tacT de rhdmoglobine H ^ taax dea globules rouges N B. — Toutes les sbmaines environ (sur les quatre chevaux) : sedimentation sanguine j avec recherche des indices volume- trique et de vitesse de chute. Dans un tube de verre d*un diam&tre int4rieur de 7 h 8 mm. plac4 verticalement, on verse 10 cm' d’un melange de 9 cm' de sang pr4Iev6s k la juguleire et de i cm^ de solu- tion anticoagulante de fluorure de sodium k ^ o/o, on determine ainsi : U indice volumitrique (Vo) ou rapport multipli4 par 100 entre la hauteur du sediment d'li^maties aprk 24 heures et la hauteur totale du plasma et du sediment. U indice de vitesse de chute (Vi) qui est le rapport de la hauteur du plasma dans le tube apr^s une demi-heure et de la hauteur du plasma apr^ 24 heures de repos. 2** Coagulation sanguine par le proc6d6 des lames. Les r4su2tats de nos principales investigations h^matologiques pour les chevaux n” 3.4o8 et 3.4i9; sont groupie en graphiques (8g. If fig. 2, fig. 3 et 4)' L’ensemble de ces documents r6v&le trfts nettement le sens des troubles sanguine de la trypanosomose exp4rimentale du cheval. Nous les commenterons rapidement en nous effor^ant de les interpreter. Nous envisagerons successive- ment : a48 BULLETIN DE LA SOCI^STE DB PATHOLOGIE EXOTIQUE A. — Ce qui se rapportp anx ff lobules rouges : sedimentation sanguine (indice voluiti6trique et indice de vitesse de chute) ; varia^ tions numeriqiies des globules rouges, modijications du taux d'hdmoglobine, valeiir globiilnire : caract^res de I'anenue. B. — Ce qui concerne tes globules blancs : variations numeric ques,formiile leucocgtaire. C. — Tm roagulation sanguine. A. — Globules rouges 1° Sedimentation sanguine. Indice voliimHrique (fig. i). — Gouramment utilise eii ra^deciiie y^t^rinaire, cel indice atteiui en inoyenne 3 o & 35 , chez le cheval sain. U’apr^s nos observations, il ^volue un peu difF(6remment suivanl les malades. En g^n^ral, il tomhe entre 25 et 20, 3 ^ 4 semaines apres riuoculation. Il oscille ensuite assez irr^guli&rement d'une semaine k I’autre, entre i 3 et 25 , jusqu'4 la fin de la maladie. Il se maintient la plupart du temps entre 18 et 20. Le minimum, i 3 k i 5 , semhle atteint vers le 3 ® mois. Dans un cas (2 qra), il s'est abaissi ^ 9. On observe ensuite, dans les semaines qui pr6c^dent la mort, un rel^vement notable entre 20 et 25 . Chez 3 . 4 o 8 le chifire de 28 a 4 t 4 atteint quelques jours avant la mort. Get accroissement & la derni^re phase de la maladie peut dtre dtl 4 des conditions physi- ques speciales du plasma. En tout cas il coincide avec une aug-- mentation notable de la leucocvtose. Indice de vitesse chute. — Get indice, tr^s k Thonneur en m6de- ciiie vil 4 rinaire, de mAme que I'indice volura^trique, notammeni dans le diagnostic de Panemie infectieuse, ne presents pas grand int^r^t pratique. Chez le cheval sain, il est d’environ o ,56 &o,6o. Dans la trypanosomose exp^rimentale, il commence k augmenter Sensiblement la fin de la deuxi^me semaine. En 3 4 4 semaines, ils’ 41 ^ve 0,90 environ. Au cours des mois suivants, il s’accroh I^rement et se maintient autour de 0,9a. Il peut atteindre 0,96 et 0,97. Il n*y a pas de progression continue. Des oscillations irr6- goli&res sont not^es d’une semaine k Taulre, et m^me d’un jour 4 Tautre, mais dans des limites assez 4 troites, entre 0,90 et o,g6. 2® Numerations globulaires (fig. 3 et 4 )- Le jour de I’inoculation, 3 . 4 o 8 avail 6 . 5 oo*ooo globules rouges au millimetre cube et 3.419 en possedait 6.600.000. Au cours du premier mois, on note une baisse rapide du taux globulaire. Au 18® jour, baisse de 700.000 chez 3.Ao8 (5.800.000) Bull Socidtc (le Pathologic l^xutiquc TOME XXXV 1 ComniDnicatioa Y POURBIIfEB l>t L Pmounr Plancub III Fuf I — Indies volumStrique, I V : Indicc volaiDclnque J Nombre dc jours dconlda dcpiuB I’lDoculation. Fig. 2 — ro&iw globulaire. J ‘ Nombre de jours dcoules depms I'liiocDlatioa. Bull Socicte de Pathologic Exotiquc TOME JCXXVl Gomoinnioabon Y PonBSiNBB el L PiaouRY Plaulhe IV Fig. 3 — Oraphiqaea indiqaanl les rdauliaU des eicamens himatologiqaes pour te cheval 3.4o8 Jm : Nombre de joors £couI46 dcpuiB I’lnoculation ; G, R.* Nombrc dc globules rou- par mm'* , G B Nombre de globules blaocs par mm*; Hb o/o Taux u himoglobiiie , P N • Taux des polynucl^aires , L Taux des lympbocyles , M. . Taux des monococytes . E. Taux des iosinophilcs ; B. : Polyuucleaires baso- philes , N. • Normublasles ; Me. ; Mdlamydlocytes ; P ; Plasmocytes. Bull Sucidte dc Pathologic Exotiquc TOME XXXVI Communication Y l*OUBuIes rouges n’est pas le seul 4 I 6 ment k iniervenir; les carac- teres physiques des globules (volume, density, forme) et r6tat physique, ou physico-chimique du plasma doivent jouer un r^le non negligeable Le taux des globules blancs peul egalement inter- venir. G’estainsi qu’en p^riode terminale, nous Tavons vu plus haut, I’ascension de I’indice volumetrique coincide avec une leucocytose importante. L’allure generale de la courbe de Tindice volumetrique est du reste assez comparable k celle de la leucocytose (voir fig. i et fig. 3 et 4 i Cj.B ). Ge n^est done qu’a^ec une assez faible approximation, et en dehors d'une leucocytose accentuee, que Findice volumetrique peut donner des indications sur Tetat numerique des hematics. Selon nos examens, les equivalences suivantes apparaissent : Nombre de globules rouges Indice Tolnm^lriqne per miliimitre cube i5k2o. . ... 2.3oo 000 k 4.000.000 20 k 25 3 5 oo 000 k 4 . 5 oo 000 25 k 3o 4.^00.000 k C 000.000 3 ® Taax d'himoglobine (voir fig. 3 et 4 Himoglobine). Le taux d’hemoglobine suit une evolution analogue k celle du nombre des globules rouges. Mais il diminue plutdt par paliers Buccessifs. La perte en hemoglobine est trks rapide el trks impor- tante au cours des premieres semaines : Tabaissement est de 3 o 0/0 au a 4 * jour et 5 o 0/0 au Sa®, chez 3 . 4 o 8 ; 33 0/0 au i 3 ® jour, et plus de 4 o 0/0 au Sa® chez 3.419. Par la suite, le taux d'hemoglobine se maintient entre 5 o et 60 0/0 jusque vers le 1 1 5 ® jour. Quelques jours avant la mort, il tombe k 45 0/0 chez 3.408, et k 4o o 0 chez 3 . 4 ^ 9 . Sauf une rkcupkration passagkre de 5 o k 63 0/0 du 3 a® au 4 1* jour, chez 3 . 4 o 8 , la dkperdition en hkmoglobine est continue. 4 ® Valenr globulaire (voir graphique fig. a). D*aprks la definition que nous avons donn^e prdeddemment, la valeur globulaire, chez le cheval sain est de t / 1 . Les graphiqnes qui reprksentent cet indice montrent que Pappau* STANCE DU 7 JVILLET jg43 361 vrissement du sang en h^moglobine esi relativement moins accas6, en g^n^ral, que la perte en globules rouges. Sauf au cours des 4 ou C premieres scmaines, oi'i elle peut atteindre o ,85 k 0,92, la valour globulaire est toujours sup^rieure TunitS. Les variations dans le temps se font suivant une ligne brisde & tendance ascendante couple de courts paliers et de braves p^riodes de chute. Durant les 70 premiers jours, on note des irr^ularit^ notables et des ^bauches de recuperation de valour globulaire nor- male, en parliculier cliez 3 . 4 o 8 . A partir du 70® jour environ, I’ascension est quasi continue et afteint les chiffres de i,5o chez 3.408, et 1,81 chez 3.419 au moment de la mort (e remarquer que celle-ci est survenue 16 jours plus tard pour 8.419 que pour 3 . 4 cfej. 5 ® Caractires de tanimie de la irypanosomose* Uanemie est avec I’amaigrissement et la cachexie le sjmptdme le plus net de I’alfection. Tout animal inocuie est desormais voue k une decheance sanguine irremediable. Nos obserx'ations permettent de caracteriser le tjpe d’anemie observee. G’est une anemic progressive^ hyperchrome et hypo- plastique. Anomie progressive. — Dans I’ensemble, Tanemie s’accentue du debut k la fin de la maladie. Les recuperations globulaires et hemoglobiniques sont rares, peu importantes et toujours epheme- res. Elies se produisent pendant les premieres semaines et jusque vers le milieu de la maladie, e'est-^-dire k des peHodes oft Torga- nisme, semble-t-il, est encore capable de se defendre contre I'infec- tion. Dans la seconde moitie du processus, Tanemie augmente d’une fa^on quasi continue. La resistance organique est definitive- ment vaincue. L'accroissement de Tanemie n’est pas regulier. 11 est rapide et extrememenl important au cours des 2 & 6 premieres semaines, aussi bien en ce qui concerne le taux des globules rouges que le taux de Tbemoglobine. Fuis Tevolution se ralentit et devient k pen pres reguliere jusqu'e la mort. A ce moment, Tanemie atteint un degr6 extreme : 2.000.000 de globules rouges et 45 0/0 d’hemo- globine pour 3 . 4 o 8 , et t .fioo.ooo globules rouges et 4 o 0/0 d'hemo- globine pour 3 . 419* Andmie hyperekrome. — L’hyperchromie est caracterisee par un appau vrissement en hemoglobine moins accuse que la diminution numerique des globules rouges. L’hyperchromie se tradnit par une valeur globulaire superieure k. Tunite. (Test ce que nous avons observe chez nos malaxles 5 e. 6 semaines aprfes Tinoculation. Jus- qu’e cette periode, Tanemie etait legerement hypoebrome. Par la BULLETIN DE LA SOCIETY DE PATHOLOGIE EXOTIQVE suite, et jusqu'a la mort, rhvpercliromie est constante et de plus en plus accusee. Les jours qui precMent la mort, la d^perdition totale en h^mosrlobine se revele relaiivement r fois et demi prfes de 2 fois moins importante que la rarefaction globulaire (\ aleur globulaire i, 5 o chez 3 . 4 o 8 et i, 8 r rhez 3 419) Animie hi/pop/astiqiiP. — L'^tude cytologique des hematics ne montre que des signes exirt'raement minimes de r 6 g 6 n 6 ration san- guine II s’agit done d^une an 6 mie hypoplaslique, sinon aplastique. Au cours dcs nombreux examens cytologiques pratiques, nous n'avons jamais rencontre de myelocytes et irf^s rarement (^3 fois chez 3 . 4 o 8 , et 2 fois chez 3 . 4 ^ 9 ) uiie a deux h^maties nucl 46 es k peine pour 100 leucocytes. Get 6 tat cytologique contrastc avec rhyperchromie el le caract 6 re pernicieux et fatal des troubles san- guins. L’an^mie observee est done diff^rente de Tan^miede Biermer humaine. Ses caract^res sont par coiitre tout k fait comparables k ceux de Tan^mie du paludisme, tels que les nnt r^eeniment iix^s J. Lehon et A. Makceaux d' Alger (2). G'est surtout du paludisme aigu non traits que se rapprochent nos cas exp 4 rimentaux. Dans le paiu- disme aigu. la perte globulaire, est, selon les cas, 16 g^re (tanx glo- bulaire 3 & 4*000.000), moyenne (taux globulaire 2.5oo.ooo ^ 3.000.000) ou grave (taux globulaire i. Boo. 000 h 2.000.000). Elle s'accompagne dans les formes l^g^res, d'une \ aleur globulaire nor- male ou li^g^rement abalss^e^ tandis que les formes moyennes ont une valeur globulaire au-dessus de la normale, atteignaut jusqu’a 2 dans les anomies graves. Gomme nous ra\ons remarqu^ chez nos malades, Lbbon et Mancbaux ont rarement constati! la pre- sence d’h^maties uucleees. Par centre, ils ont trouv^ dcs reticulo- cytes (que nous n’avons malbeurcusement pas eiudies dans nos cas) & uu taux superieur k (a normale*, cela paratt indiquer un effort orthoplastique de regeneration. Ainsi ces anemies parasilaircs ont des caracteres cominuns, cn rapport vraisemblable a.vec une action direcle du parasite sur les hematies. Le trouble initial porte sur le globule rouge, bien que Toffet hematopoietique reparateur se manifesle par une augmenta- tion de la valeur globulaire et par la poussee reticulocytaire. Les reactions myeioldes cytologiques sont par centre extrfimement reduites. On ne peut que souligner la facilite avec laquelle on voit guerir ces etats aigus, si Ton traite les sujets par une chimiotherapie appropriee, ainsi que nous Tavons signaie dans nos premieres recherches experimentales sur la Trypanosomose du cheval de Syrie ( 3 ). L'agent chimique atteignant direotement le parasite, la r^uperation sanguine est alors souvent rapide et excellente, car la SEANCE DU 7 JUILLET jo43 a 63 moelle osseuse a conscrvd int^gre soa potentiel physiologique. L’hyperchromie dc ces anomies parasitaires est done Tindice d’ua elTort r4g6nerateui‘ restant dans les limites physiolugiques. B, — Leucocytes (tig, 3 et 4 ). I® Nunieratiotis leiicocytaires. Le nombre des globules blancs subit d’amples variations tout au long de la maladie. On peut noter des 6carts de lo it la.ooo nolamment au d6but et la iin de la maladie. Pendant la p^riode d’etat la leucocytose se maintient it un cliifPre voisin dc la normale, entre 5 et lo.ooo en moyenne par millime- tre cube. Eusuite le taux s’eieve notablement entre lo.ooo et 1 6.000. On observe une leucocytose intense, jusqu’e i8 et 20.000, a la iiu de la maladie. 2® Formule leucocjjtcire. On nc voil quo tr^s rarement des formes anormales de leuco- cytes. On a pu decelcr seulement une k deux cellules de « Turk 0 pour 100. Par contro, les rapports quantitatifs des dhers leucocy- tes sont fortement troubles. Ae tana: des polynuclSaires dilf^re selon la pdriode de la mala- die. Dans Tensemble, la moyenne est de 60 0/0, avec des oscilla- tions assez importantes dont les extremes soiit 3 o k 85 u/o environ. En p^riode terminale une polynucl^ose de 70 et 80 0/0 est la r&gle, coincidant avec Taug mentation du cbiflre total des leuco- cytes. Le taux moyen des lymphocytes est au-dessous de la normale, avec possibility de montyes assez importanies mais passag^res (45 0/0 par example, an t 8® jour, chez 3 4o8). Des chiffres trysbas, tels qiic 3 0/0 soul aussi notys. Mais, dans I’en.semble, le tracy des lymphocytes se situe, en ligne brisye, entre 25 et i 5 0/0. Chez 3.408, il y a deux saillants dans le graphique, I’un y 45 0/0 au 1 6® jour, I’auirc 32 0/0 au 1 1 1® jour; chez 3 . 419 le maximum noty est 32 0/0 au i32® jour, peu de temps avant la mort. Les monocytes sont trys rapidement au-dessus de la normale (dys le 8® jour, 25 0/0) ; leur taux est habituellement au-dessus de 1 5 0/0, avec des poussyes de monocytosc plus intenses, jusqu’it 55 0/0. Ces poussyes monocytaires passagyres se produisent pen- dant la phase d’ytat de la maladie, du 3 o® au 100® jour. Dans la phase terminale, la monocytose est moyenne (ao k 1 5 o/o\.; le dernier examen myme, pratiquy le 122® jour chez a54 BULLETIN DE LX SOCI&TE DE PATHOLOGIE EXOTIQUE iJ. 4 o 8 a montr^ 2 0/0 de monocytes, chill re le plus has relev 6 pen- dant Je cours de la lualadie. Si I’oQ compare eiitre eux les traces Je ces diverses sortes de globules blancs, on reinarque tout d'abord un etat inuerse de l diablement vaincu. Bibliographie (1) L. PiGouRT. — PreparalioQ ^ parlir du cbien spienectomiised'ua anti- ^>006 applicable au dia|^Qo«>tic des trypanosomoses auimales par deviation du compiemeut C. /2. Soc Biol.^ 1937. 1. 126, no34. (a) J Lebon et A, Mangbaux — Le Sang, igSg. p. 4^9 et 608. iS) Y. PouRsiNES, P. Souue et L. Pigourt. — Recnerches experimentales sur la Irypanosomose du cheval de Syne. Annates ae la Fncalii Frnnqnise de Medecine de Beyrouth, nov.-dec. 1937, p 3a5-379. Le Gdrant : G. MASSON BlBXtoUD TB&BSa £T d*, RIPROISOBS i. lATlL CS1.0666). i94S. S. 196. TrBNTE-SIXIEME ANNilE 1943 iV’ 9 - 10 . BULLETIN DE LA SOCIETE DE PATHOLOGIE EXOTIQUE ET DE SES FILIALES SliANCE Dlf /? 0C70BRE ORDRE DU JOUR DE LA STANCE (') SJiAXCJi: DC i3 DCTOBRE ig}3 Pr/s 1PENCE DE M. £. llOL'BArD Comnmnicutions el Mhnoires : Buzenvg (J.). Proc^de rapule pour la recherclie des piroplasraes dans le san^ des chiens suspects de piroplasmose. — Desciiiens (R.V Action comparfie de ia Tanaisie et de rArnioiso sur les formes larvaires de nematodes parasites et saprophytes. — F\niNAUD(E ) et Prost (P.). Impaludalion et pr^ munition dans les rt^g^ions du paludisme end^mique de Plndodune mdridionale. — Gauduchkau (A.). L’lrritatioii cr6atrice II : Gonst^- quences biolo^ques des inventions alimentaires. — Girocd iP.') et Giroud (Mme). Agglutination des ricketlsies, test de s4roprotection ct rt'mction (Phypersensibilitt* cutan4e. — Haraxf (H.) at Galas (G.). (*) Les mcsures de coulingeiilemeiit da papier de presse et rimporlance des travauv que aous recevous nous nietteot dans I*obligation de diff 6 rer rimpression de cerlaines conununications et de certains minioires. Ces coDQvauiiications ou ce^ mdtnoires seront publics dans les num^ros A vonir des Bulletins dans Pordre 01) ils auront Hi reQUS, Afin d’assurer une prise de date aux travauz ainsi reporl^s, ceus-ci sont mentionnis dans cette rubriaue relative & I’ordre du jonr des stances. Bull. Soe. Path. Eas.^ no* g-ro, 1948 17 aa8 DC'LLETIX BE LA SOCIETE DE PATIIOLOGIE EXOTIQUE VII : Reraarques sur les Leptoconops : Leptoconops lisbonnei N. sp. — Hbih de Balsac (H.). Parasilisme auppos6 du Upisme dll Sucre \Lepisni(i sarcbftrina). — Montel (R.). (lonlribulion J’histopatholoi'ie de la lesion primaire d’iiioculalion et dos lesions secondaires du jiian • Chancre pianique, pianides, piaiidmes. — Xeel R.) Sur un ras de Trypanosomiase africaiiie au dehul, avec compliralions renales, observe chez un Europeen aii Soudan. — SiriTET (E.)ot WITKOWSKI (P.). A pFOpos d’uii OmUhodorus trouv6 (iao. NECRO LOGIE Le President annonce le deres et fait Teloge de M. le Professeur M. jMvRcrioux, ancieii President de la Sociele de Patiinlogie E\o- tique (r Oau.0- \VA\ (1925) (if)), de SE\rAiiTii, Sakaroff et Kussitassef (192!)) ( 4 o), d'lLLERi (1920) (18), d'AaisiovsKY el Hueltzer (1924-1925) (i- 3 ), de Hoeltzer et Zabulotzkvja (19261 (17), de Maiiiih el Ualluway (1926) (29), d'AzxAR (1926) ( 4 )j de Brutnoghb (1927-1928) (9), de Lapidari et Sparrow (1928) (24)) de Mor Oder (1929) ( 3 i), de Talice et SnuRACO (1929) ( 4 ^), de Constantin esco (i93i) (12), d’EuERSON et Mossman (1981 ) (r 4 ), de Landauer (i93i) (22, a 3 ), dc Marciioux Cl Chorine (1932-1933) (2G-28), de Jahnel (i933) (19), de VuAN-Po ( 1933*1936), de Mantcufel et Dressler ( i933)*(2r>), de ScHARRER ( 1934) (89), dc Chorine ( 1942) (10). Ouand on examine les resultals ohtiMius par ees divers auteurs on constate que tons les milieux proposes comicnnenlcoiiHtamment deux substanees : 1 ** Un s4rum sanguiu, chautU ou noiij d'bomiue ou dc divers ani- maux (lapin, cbevaL bceuf, etc ) Le serum peut 6trc reaiplaciS soil par le liquide d’ascite ( 33 , 34 ), soil par un extrail de launc d’tpuf (44, 45, 25 , 39). 2 ^ Quelqucs gouttes de sant; frais, ce sang pouvant dire rcmpluc6 par des morceaux d'organes frais ( 33 , 34 ) ou par de Facide ascor- bique dans certains cas parliculiers (ii). Ces deux substances contiennent done tons les dl^ments ndees^aires ]iour la nutrition des germes spiralds. A cdtd dc ces deux corps, il cn existe de iiombreiix autres que (') Sdance du i4 avril iq43 SilANCE DU t3 OCTOBRE 203 les auteurs ajoulent aux milieux en proportions variahlrs, par exemple : la peptone (20, ai, 36-28), le blanc d’reuf coa§ul6 (r, a, 26-28, if), 5), ie jaune d’(Teuf ( 44 i 45 ), le t tation des spirochetes, modifications parfois si faihles qu’ils jjcu- vent farilement echapper a notre observation. Gc fait cxpli(|ue Texistence des ires nombreux milieux, tres voisins commc composi- tion, qui tous ont donne d’excellents r^siiltats entre Ics moms dc leurs inventeurs mais qui souvent se sont moutr6s inutilisables entre les mains des autres iravailleurs, car il suffit du moindrc ^cart pour que la culture ne reussisse pas, tjcart parfois difficile- ment contrdlable, tellcment il pent dtre faible. La clef du succ^s des cultures de spirochetes se trouve dans I'adaptation des spiroclit^tes au cours des premiers passages aux milieux choisis. Uiie fois la vraie culture obtenue, on peut habituer progressivcment les spiro- chetes a des milieux plus simples. Ainsi pour le SpirochwUt (jalli- narum, Lvxdau&r a rtmssi k les cultiver dans le serum dilu6 de lapin en partant d'un milieu complexe contenant le s^rum, la peptone, le Wane d’oeuf coaguU et le glvcogene (28). Dans nos milieux avec le sang laqu6 le developpcmeut des spiro- chetes se produit surtout au fond du tube, avec le saug total, les germes sont tres nombreux dans la zone juste au-dessus des glo- bules rouges. Le milieu devient de plus en plus pauvre en spiro- chetes quand on examine les couches de plus en plus superficielles. La tempiratare opluna pour le d^veloppement des spirochetes est de qB'^-So** pour ce milieu. 11 est tr^s curieux de constater que certains milieux permeltent la culture k 87^, par exemplc le milieu que Fun de nous avec M. Mahchoux a propose pour la culture du spirochete de la poule, les autres milieux, tels que ceux que nous avons utilises au cours de ces rechcrches ne permeltent la culture qu'& la temperature de 3o**, au-dessus de laquelle les spirochetes pdriclitent rapidemeut, mdme malgr^ les repiquages Mqucnls. Heciirpence, — Plusieurs auteurs (r, 2, 24, 3 1,32) onl remarque une certaine irr4gularite dans le devcloppemcnt des spirochetes dans les cultures. Ils attribuent le plus souvent ces declins periodi- ques de ddveloppemeiit a un cycle ^\olutif des spirochetes et coin- parent ce ph^nomene avec la recurrence qu'on observe cliez Fhomme et les aniraaux atteints d'une infection spiroch^lienne. Au cours de nos recherches, nous n*avons jamais obscr\4 dc la \raie r6curreiice. Il arrive parfois que les cultures devieniient plus pau- vres pendant quelques passages, mais dans ce ca«i, toutes les sou- ches que nous cultlvions pr^sentaient simultan4ment cette d6ca- dence. La raison de Fappauvrissement des cultures que nous avons observ4, comme les auteurs pr4cit4s, reside dans la preparation du milieu, certains 4clianiillons de celui-ci pour des raisons que nous ignorons encore, conviennent moins bien que les autres pour le d4veloppement des germes. En effet, quand on r4ensemence les S&ANCB DU i 3 OnTOBJiE iq 43 J167 spirochetes d'une culture pauvre dans les milieux des diverses pre- parations, cette « idcurrence » cessesimultanemeut pour les divcises souchcs dans le milieu qui convient bien pour le developpement des spirochetes et elle continue dans les milieux moins favorables. Evolution (le pll dans les milieux de culture. — Le milieu fraf- chement prepare est a pH 7,5-7, 7, quelques jours plus lard le pH se stabilise u 8, 2-8, 3 . L’alcalinisaiion du milieu resuhe du depart de GO* du serum. Plusieurs series de mesures ont eie foites en partant du milieu dont le pfl est dejA stabilise et dans le tableau suivant nous avons donne les resultats pour les milieux n®* 1 et 2, soit sieriles, additionnes seulement de sang* defibrine frais, soit ensemences avec le S. hispamca^ S. babylonensis^ 6'. recurreniis et S. (uricatfv. Tableau Nombre de jours Mili(*a n” 1 addiliuun^ dc 88 ( 1 ^ et non ensemeoci' Milieu D*i S hispa- nica Milieu no 1 S babijlo- nensfs Milieu no I A', rerur- rentis Milieu n* 3 additioniiA dc san^ nun " enseiiicun Milieu n *2 A’, turi- cattt 24 heures 8,30 8,35 C.sS 8*33 8.00 6 jours 7i57 7,65 7 . Bo 7,55 8 o5 m 11 jours 7,30 7,60 7,55 7,5o 7,80 7,5o 18 jours 7,3o 7,60 7.55 7,60 1 7.4o a5 juarB 7,3o 7.55 7,35 1 7,15 j 7.5o 7.40 35 jours 7*4o 7,55 7 , Co 7.5o l-ao 7,*o 45 jours 7.70 7.70 7,3o 7,65 7,35 En examinant ces chifFres on constate que I’addition du sang frais seul modilie sensiblement le pH du milieu, probablemenl par action d/astasique. Le milieu n® i sterile; moins tamponne, 8*acidifie beaucoup plus fortement quc le milieu n® 2. On voit que le 6** et le II® jour le milieu n® i est beaucoup plus acide que le milieu n* a et pour les cultures c’est le comporiement du milieu pendant les 10 premiers j’ours qui iinporte le plus. a68 BULLETIN DE LA SOCIETE DE PATHOLOGIE EXOllQUB On remarque aussi quc le S’, /iispumcfti Ic S. bobylonensis et Jc S. recur rentis n'acidifieni pas le milieu, au conlrairc celui-ci devient meme plus alcalin que le milieu stdrile pris au mfimc jour. Le *S’. lariratie acidifie Ic milieu d’unc fa«jon notable comparalive- inenl avec les tubes lemoins. On comprend done pourquoi le tnrientte ne peut pas se developper dans le milieu n® i, qui n’etanl que ]>eu tamponne, s’acidifie tout seul jusqu’au pH — 7,2 le Ji* jour. L’oplimum de pH ])our les cultures ^tant aux environs de j»H — 7,5, le developpement reste possible dans un milieu laniponn^ tel que le milieu n® 2, dans lequel le pH reste beaucoup plus stable. Maintenant nous allons indiquerlesparlicularil 4 s de culture pour les divorses souclies. Nous arons cultiv6 : S. hispanica, S. babyJo^ neiisis, S. cluttoni, S, reciirrentis el S. turicaiie. Cnllnre de S. hispanica. — L’isolement de cette souchc esl rela- livement facile dans le milieu n® i ou 11® 2 addilionn^ du sang frais ou laqut^ cn partant du sang d^fibrin^ de cobaye infect^. Uense- mencement doit ^tre assez riche en germes pour avoir un result at certain. Si I'lsolement dcs spirochetes esl tout aussi ais^ dans le milieu 11® I ou n® 2, les cultures sont plus laciles k entretenir au cours de longs passages dans le milieu n® i, les cultures dans le milieu n® 2 etant plus pauvres el d’un entretien plus deiicat. Le sang frais ou sang Inque esl indispensable pour la culture de ces spirochetes. Nous avons pu faire 4 <’> passages en i 3 mois dans le milieu addi- tionne de sang laque. Avec le sang deiihrind la cullure est acluelle- meat, 22 mois apres risolement, k son 84® passage. Un de nous en collaboration avec Mmc Lwoff (ii) a vu que pour le spirochete de la poule, le sang peut etre romplace par Vacide ascorbique, des essais analogues avec le Sp. hispanica ont edioue. Nous avons etudie la quantite de sang ncccssaire a mettre dans le milieu pour obtenir la culture en serie du spirochete espagnol. Les lubes contenant 2 cm® 5 de milieu, ont ete additionnes de 0 cm'^ r , de 0 cm’ 01 et de o cm^ 001 de sang dehbrine frais de cobaye. Dans le tableau ci-dessous nous avons resume les resultats de ces experiences. Oaanlit^ dr saop coo ten u dans le milieo i"pa^sa|'e I pour 25 ... + 1 pour a5o ... ± I poura.5oo . . ± paasa^ra 3*' passages 8o*^ passages + + + o 0 0 O 0 o UU i.? Of.lOBRE jtjiJ a6u On voil done que les germes exigent une quantity 6Iev4e de sang frais. S 4 rum. — Xos cultures out ete faites dans le s6rum de lapin. Le s6rum de rhomnie, quand on rutilise aiix monies dilutions, convient tout aussi bieii pour le d6\ elopperaent de ce germe que celui dii lapin. All contiaire, le s6rum de cheial s’est inontre impropre pour le d^veloppemcnl de S. hispanica^ les cultures deviennent de plus en plus pauvres et p^riclitent au deuxifeme ou au troisieme passage. S’agit-il ici d’animaux isol^s, dont le s^rum convient mal pour les spirochfetes, fait d 6 ]k constat^ pour les sdrums de dilf^rents chevaux par Hceltzer et Zabolotzkaja (17) et pour les sdruins de lapin ou de rhomme utilises dans les cultures de trypanosomes, cela nous paralt irfes probable. Comme nous ra\ons tu avec M. Marghoux, les cultures de S. gall inarum peuvent 6tre indiff6- remment faites avec les scrums de lapin, de bceuf, de cheval ou de rhomme. Mais cette fois nous avoiis echou6 a adapter m^me le S, gallinarum au s^rum de cheval. Action de foxyg^ne de I'air. — X’ous aions lu pour le spiro- chete de la pouleque la culture n’est possible qu’en presence d’une faible tension d’oxygene. Dans le lide pouss^, les spirochetes ne peuvent pas se developpcr. Quand la surface de contact avec Tail est assez grande, comme e'est le cas pour les cultures dans des tubes e essais ordinaires, les germes ne se developpent pas non plus. — Uhuile de paraffine pr^sen e partiellement le milieu contre roxyg^ne de Pair et realise bien I’anaerobiose partielle qu’exigeut les spirochetes. L'huile de paraffine n'est pas indispensable quand on fail la culture dans des tubes Strangles avec 011 sans bille pos^e k Petranglement. Le 5 . hispanica est plus sensible a Taction de Toxygene de Pair que le spirochete de la poule et contrairement a celui-ci, il ne peut pas se d^velopper sans huilede \aseline m^me dans des tubes tres iMroits (de 8 mm. de diam^tre). L’huile de paraffine realise bien les conditions d'anaerobiose partielle n^ces- saires pour le d6veloppement du S. hispanica, Le \ide pouss^ ne permet pas la culture. Peptone. — Quand ou supprime la peptone dans le milieu, les cultures p^ricUteut en 2 ou 3 passages. La suppression de la peptone a pratiqu^e sur les germes habitues au milieu utilise ( 52 ^ passage), et il est possible qu'une suppression progressive de la peptone au lieu d’une suppression brusque permettrait d’habi- tuer les spirochetes au milieu sans peptone, etant donne leur grande faculty d’ adaptation. Virulence des cultures, — La virulence de culture baisse tres len- tement et progress! vemeni avec le uombre de passages. Nous avons pu inoculer avec nos cultures dans un but th^rapeutique, sur la BULLETi:f DE LA SOCIETE DB PATHOLOGIE EXOTIQUB ajo demande dii medeciii trailant, irois femmes aiteintes de paralysic generale. La premiere a ete inoculee par voie sous-culanee le IJi mars 1941 avec 3 cm® r> de culture dc S. /uspanioa, & son 6“ ])absage, 19 jours apres I'Uolement. Apr^s une incubation de 3 jours, la malade a preseiue son premier arces. La presence dcs spiroclii'tes dans le sang a ete constalee au cours de la maladie plusieurs reprises sur les ^outtes epaisses coloruespar la m6thode de Fontana. La malade a fait 7 acces bien nets, (iraph. n® i. La deuxi6me malade iuocul6e par voie sous-cutanee avec 5 cm* d’uue culture tie 10® passage, 49 jours apr^s isolement, a presenton (E.), Mussman (W. C.) - Proc. Soc. Erperiin, BioL and Med., L 29 , n" 1, hj^i, pp. 108-1 11. 1 5 . (iALL0\VAY(.J A ) — (]. R. Soc. Biol.^ t. 93 , 0® 3 i, 1926, pp. 1074- 107G. 16. Ha'ja (S.). — Cenlnilbl. f. Bad., J Abt. Uriy , t. 72 , n“ 1-3, 1918, pp. 107-112 17 Hu£Ltzer(R ), Zabolotzkaja (T ) — Cent /'. Bad , / Abt. Oriu., t. iO(), n®'‘7-8, 1926, pp. 3 o 6 - 3 io, 18. ItLBRT (E ). — Deut. Med. Woch.^ t 51 , n" 49, 1920. 19 Jahnbl (F.). — Cent, f Bad., I Abt. Oriy.. t. 130 , u®’ 5 - 6 , 1983, pp. 349-357. 20 Kliobr( 1 . j.). — Brit Jl Exp. Path., t. 3 , n" 4 , 193%, {ip. 2 i 5 -a{G. 21 . Kliobr iF. j.), Robertson ( 0 . H ). — Joarn. Exp. Med., t. 35 , ii" 3 , 1922, pp 3 o 3 - 3 i 6 . 22. Lamdauer (E ). — O. R Acnd. Sc., 1 . 193 , ii® 5 , 1981, pp. 3oi.3o2. 23 . Lanuaubr (E ). — Ann. Inst, Past., t. 47 , C, 1981, pp. C67-C79. 34. Lapidari (Si ). Sparrow(H ). — Arch. Inst. Biol., I 17 , n® 3 , 1928, pp. 191-205 30 jVlANrEUFEj. fP.), DRbssLERfl.) — Cent. f. Bad . / Abt. Oriy . % 130 , n®* 3 - 4 , 1933, pp. 188-189. aG Marchoux (E 1, Chorine (V.) — C. R^ Sac Biol., t. 106 , n" la. 1981, pp. 1 126-1 128. 27 Mahchoux (E.), CaoRi.NE (V.). — fl. R. Acad. Sr , 1 . 194 , n“ 10, 1982, pp. 917-918. 28. Marchoux (E.), Chorine (V.). — .Inn. Inst. Past., 1. 51 , 1933, P- 477 - 29. Mathis i^C.). Calloway (J. A.). — C. R. Soc.’ Biol., t. 95 , 1936, PP 978 - 979 - 3 0. M’Leoo (J. W.), SoGA (A. R. B.). — Jl. of Path, and Bad., 1 . 19 , n® 2, igi 4 « pp. 3io-ai3. Bull. Soe Path. Ex., 9-10, 18 *74 BCLLETi:!f DE LA SOOIETE DE PATSOLOOIE EXOTIQUE 3i. Morudcr (J.). — Arch./. Scluff\-u Trap. Hyij., t. 33 , ii" 1 1, lyai;, pp. Co3-Gio. 3a Morouer (J. M ). — Mrdicina Paises Calxlos, t. 2, ii“ 6, njatj, pp. 552’5Ga. 33 NoaucHi(H.) — JL E.rp. Med., t. 16, n“ a, i<|ia, pp. igg-aio. 34 . Noguchi (H ). — JL Exp. Med., t. 16, n* 5, igia, pp. 6ao-Ca8. 35. Noguchi (H ). — Mnnchener Med. Wochenschr., t. 59, u* 30, igia, pp. i937-ig38. 36. Noguchi (H.). — .-in/*. Inst. Pasteur, t 30, n® i, igiO, pp. i-4. 3 n. Noguchi (H.), Akatsu (S ). — JL Experini Med.yL 25, n® 0, 1917 , pp. 765 - 788 . 38. pLOTz (H.). — Jl Experwi Med.,i. 26, u® i, 1917 , pp. 37 - 39 . 39. Scharrer (B.). — Cent. f. Bad., lAbt. Orig., 1 . 132, a«'3-4, 1934, pp. a 43 -a 44 * 40. Setfarth (G.), Sakaroff (U.) et Kussitassef (K.). — Beihefle s. Arch. f. Schiffs-u. Trap. Hyg., t 29, n® i, 1926 , pp. 344-35g. 4i SiNTON (j. A.). — Indian Jl Med. Res., 1 . 11, 11 ° 3, iga4, pp. 8a5- 828 . 42, Talioe(R.V.) etSuRRAco(N ) — Ann. ParasU.lhimnineet Comp., t. 7, u® a, igag, pp. i33-i3(j. 43. Ungerhann (fi ). Arbeit, a. d Kniserl. Gesandhetls, L. 51, 11® 1, 1918, pp. I i4'i58. 44 * Yuan-Po (Li) — Kitasato Arch. Exp. Med, t. 10 , u" i, 1933, pp 7^6. 45 . Yuan-Po (Li), — Ann. ParasU. Humaine et Comp., 1. 14, u® 1 , 1936, pp. 76-77. SUR LES VARIATIONS EVOLUTIVES OBSERYfiES CHEZ LES LARVES DE CUUCIDES RALENTISSEMENT ET DEUTO-DIAPAUSE CHEZ L'AEDES DETRITUS HAL. ParE 110U11AUD(*J Ua sail e|ue les mousliques (|ui 4closcul d’uiie iiidmc puiile, lorsquMIs sont suumis a dcs conditions de ddveloppemciil saiisfai- santes, parviennent A Petal ima^inal d'ordinaire A pen prAs (ous en mAme temps : d’aliord apparaissent les miles, puis, dans les deux ou trois jours qui suivciit, les femelles. Ou peut observer cependant, au liasard des Alevagcs, une inA^lile plus ou inoins marquAe dans la vilcsse de croissance des divers individus d'uu mime lot. Si la majorilA se nymphose quasi simuItaiiAmeiil, il y a parfois aussi des individus retardalaires dont I'Avoiulion apparalt Leaucoup plus Icnte. (*) Stance da i 4 avril 1943. SiANCB DL i3 OCTOBnE jgAS 975 Par cxeinplc, dans un inline 6lova^ti de Calex ptpiens auautog^ne j'ai note les variations ^volulives suivaiiles : d'unc pontc d^posde In 9-1-4*^ avaiit 6voliie a 22" (4, hi phipart des images onl ubteuus Ics 2 cl Toiilefois une semaiiie plus lard, ic to-Il) il suhsisle encore 7 lar\es non Iranslorm^cs. Dans un elevage de larvcs de lArdrs cantifns , nees le nidme jour, deux out manilcsle d’cmblec une aclivilc de croissance dilTd* rente : Tune a circcluo sa inue du 4 ° stade Ic Q'II, alors que I'autre 6lait encore au a** stade a celte dale. Dans les dievages cxperimcnlaux di' Anopheles maculipennis on voil souvent dcs larvcs rciardataires ijui ii’(^\olueiit que tr 6 s Icnte- mciil. De tcis ralentisscmciits ^volutifs sunt d’ordinairc la conse- quence de conditions evolutivcs plus ou iiioins defcclueuses. On constate en cliel que les retard^es nc par\ieiiucni que difficdement k rachevcmciil normal de Icur evoiulion. 11 s*agit souvent, comme duns le cas dcs larves d’Anoplielcs, d’uu cilel de concurrence ali- nicntaire, les individus muins actil's ou 11^8 a\ec (|uclquc retard 6 laul soumis, ainsi epic je Tai indique (i), du lait dcs larves de plus grande taille, a une condition d’lnferioritd aliincntaire de plus eii plus acciisee. Les conditions de suiqicuplemcnt et Ics intoxications d’encom- brement qui en resulleiit, dans les d^vcloppenienis qui s’eiTectuent en espace lro]> r4duit, iniluent dgalcnient bcaucoup sur la rapidild relative de la croissance des divers individus (a). Enlin, les infec- tions inicrobiennes ou myc 61 ienncs ^ont iSgalenient du nature provoquer des perturbations de croissance chez certaincs larves d*un m 4 me groupement. Mais, dans certains cas, les variations evolutives surviennent alors que les conditions du milieu ct Tetat physiologiqiie des larvcs sembleraient devoir leur assurer un d4vcloppement uniform^ment rapide. Les ralentissements observL^s dans la croissance de certains individus, par rapport ^ d’autres, scmblenl alors relcver d'iiiiluences internes, c*est-k-dire dcs conditions mdmes de Tactivit^ metabo' li(}uc individueltc. Jc donnerai pour excmple de semblablcs in^galit^s spontan 4 es de ddveloppement les fails relevds dans les observations ci-apr^s qui ont etd realisdes sur une especc d’Aediu^s provenant du della du Hlidne, VAedes detritus Hal. Les souches de ce Gulicidc, utilis^es dans ces observations, sont tout d’abord une souche originaire des eaux salves c0ti6res, puis une souche provenant de Tinidrieur de la Gran, souche & faible pigmentation claire, dont nous avons indique pr 4 c 6 demmeut, avec M. Trsillard (^ 3 ), qu’elle a vraisemblablcment une origine d^eau douce. Des pontes ont 4 t 4 oblenues k Paris de femelles de ces deux provenances f^cond^es dans la nature et trans- BULLBllN DE LA SOClilE VE BAIllOLOGIE EXOllQVE i’jt porleeb uu laburatoire. Elies unt e(e utiliscea pour dcs elevuges comparatifb dans lesquels on a pris soin d’eviler aiiA larvcs loutes conditions de ralcntisscment dues au surpeu[)leiiienl, en ne plai^anl qu’uu tres petit noinbrc de Iar\e& siiiinltaiuinienl dans unc nidnie cuDsene d’eJevage. 1. Suache cohere rievee en enu tfuntp — Tioii laives, ecio&es les 28 et 39-1-4^1 leuoies cc jouren olevage dans unu m6nie conserve de verre renfermaut i5o cm** d'cau de i obi net, sur un fond do lerre de jardin de 1 cm. de hauteur. On reiiioroe ralimenlatiou do temps a autre par i’additiou de ([ueiques ^outtes d'liiruaiun de foin. Tempdrature du laboraloiro : i3’ ft 20 ® t]. L’une des larves fait uue crnissaiice legubere et rapide : 3^ stade ie 3-3, 4'* stade le 6-3 ; la nymphose sur\ient le 9 « , I’imago (male) dclot le 13 , dur^e totale du developpement . i.i jouis La deuxi^me larve eirecluo lu mi^mo doveloppomeut, avoc retard de 34 heures, ce qui peui 6tre imputable uu se\e : u}mpliusc le 10-3, 4clo- sioii (femelle) le i3-2 ; durce totale * lO jours La troi'.ieme lur\o, plus leuto, uo so nymphose que lo 17 Bclosioii (mftle) le 30>2 , dureo totale : 22 jours. Les trois moustiqucs eeios, soul tons de mrmo tiulle, eg'alemunt bieii venus et de euudilion norinaie. Kieu iroxpliquo Tecart euoslald eiitre les Evolutions oxtrEmes dos doux mAles, soil de i5 a 22 jours. On pouvait se demander si rinegaiild d\olulivc obscrvdc dans cct essai n*a\ait pas pour cause rd\olution des larves en eau douce, couditiuii anormalo pour un inuustitjue rrd(]uenlant naturellenieiil les caux saumdtres. Afiu de juger la ([ucstion, des elevages com- paratifs ont etc repris, les uns en euu douce, les aiitrcs en cau saumdtre, avee des reprdseiitanls (I’niic autre souchc ^'AMes detrilas provenant de I’inlerieur de la Orau. II. Soachp de rinleripiir de in (’rati, — Ue jeunes larves soul nou- vellemenl ecloses lo 7-2-43 h la sintn (rimmersioii iirusque d'ornfs mndus en juin i ()/|2 ct conserves llutLant snr rouii depins eello opuque lilies soul ropartios, duns loe memos eoridilions dulcvage quo pour 'essai prdreJent, en deuv lots, I’uu renfermaiit i5o em® d'oau de robinet, I'autre i3o em‘' d’eau suumdlre natundle provoiiaul des glles salds d'.le/es deirttas a Fos-sur-Mer. Lacoucculrutiou maximum de sel marin = 20 ir* NaCl au litre. Daus les deux lots, des mutles de srazon out did ajoutees pour mieu.\ assurer ralimenlatiou des larves. Temperature du luboratulre : i3® 20 ® C 1 “ Lot en pan douce, — Quatre larves detritus en cuurs de ddveloppement le g *2 Une des larves, d evolution la plus rapide, se nymphose le 35-3. Eclo&iou de Timago (femelle) le 3-2 ; durde totale de revolution : 23 jours. Une deuxidme larve ne se nymphose que le 20-3 Eclosion de I'lmago (femelle) le 25*3, uvec un retard de 23 jour.s sur la premidre. Durde totale de I’dvolution : 46 joars. Uue Iroisidme larve d dvolution encore plus ralentio ne parvieul d la nymphose que le 3 avril. Eclosion (mdle) le 7-4. Durde totale : 69 jours. SiANCE DU 1 3 OOTOBRE igjS a?? Le ^aphique 1 (PI. IV) precise la map^e iVinuf^alit^ tie ces divers d^veioppemeiits qui sonL par ailleiiis piirfaitemeiit nurmauK. Les mousliquos nlitenus sonl lous do qrande taiHe el en excellent 6 tat. ao Jjoi en enu sniinu)tre. — (]inq larves d\4#'r/e/j delri/us eo cours de d^veloppeinent le 9 line promifjre Inrvo h 6 volulion rapide se nym- phose le a5*a. Kclosiuii de I’lmago (^I'em.) le 3 *B. Duree totale: a 4 jours, line deuxi^me larve se nympho'^e le io-3 Eclosion d'un imago (m&le) le ia-3 avec retard do 9 jours sur le premier, dur^e totale de revolution 33 jours. Une troisieme Idrve .se nymiihose le i3-3 Kclosion d’un imago (femelle)le i6-3, aver retard de i3 jours sur le premier , dur^e totale He revolution 37 jours. La quatri 6 me larve ne se nymphose que le 96 - 3 . Eclosion de I'image (mflle) le 3i-3, avec retard de 28 jours sur le premier; dur^e totale de revolution : 52 jours. Le jgraphique II (PI IV) expiime la marge d’lnegalite de ces ditf^rents d^velopnements qui ont lous doune ties imagos parlaitement constitu^a, comme les precedents. On constate done Jans les deux lots experiment's 1111 allonge- meat progressif de revolution scion les divers individus. Quelle en esi la cause? II nc s’agit apparenimont pas d'nne insullisance ulimentaire, les milieux ^tant remarquablcniont puurvns en i^l^ments planktoniques varies, en protozoaires ou jirotophylos. Les conditions de surpeupleinenf, cn raison du petit nombre de larves pr^sentes, ne peuvent ^galement i^tre invoqu^es. II ne s*agit pas davantage de retards Avolutifs Ii6s an sexe. Les facteurs exter- nes de salinity, de temperature, sonl k exclure. Sans doute le d^ve- loppement eut-il ete notablemeni acci*16re A une moyenne thermi- que plus forte, mais celte moyenne n*en a pas inoiii.s permis le developpemenl assez rapide de pliisieurs larves. En fait, de pareilles inAqalites evuTutivea mettent en iumiere r intervention de facteurs physioloi!ii{ues internes, lies aux varia- tions individnelles de I'activiie mrtaboliqne. Par ces pbenomenes paraissent se rattachcr eimitenient anx phenomenes de ralentisse* ineut evolulif spout aue qiii curacterisent ce que j'ui denomme les processus d'oslhenobtose uii dispaiisrs vraies. On sail en eilet que chez certnines especes culicidiennes, comme cbez beaucoup d'aulres Insectes, le developpement larvaire pent etre affecie de retards spe- cillqucs, non conditionnes directenient par les iniliiences thermU ques. Telles les larves liibernantes tVAedes (/enioulatuSfiV Anopheles plnmbenSy dont nous avons fait mnnallre, avec J. Golas-Belcour (4) le ralentissement physiologique hibernal indepeiidant des circon- stances de temperature exterieures, relies aussi d’.4. clauiger {bifareatus) etudiees par J. Sauief (5;. Dans le cas des larves affectees de diapause vraie, e’est-k-dire >78 BULLETIN DE LA SOCI^TJ^ DE PATHOLOOIE EXOTIQUH non condilionii^e pai* lo froicl, In diirt'o do I’^voliihon vctardoo pst des plus \ .innldes ot jwrfuis Ir^s loiij^tie Dans nos larves dMcy/p-s detrilas, lus rclards nionlionn<*s ci-des- snssontn \rai dire I M‘au coup plus fail des ; iis appnrnissenf ceprn- dant coinme de nit^mo nature et caract6risent un etat de transition vers la diapause vraie. A I’appui de eelte conce]nioii nous devons ici noler que dans chacun des lots de rexp^rieiice pr6cedenle, il subsistait encore, phis de deii,r nwis apris le d(%tt de develop- pements une larvc non transforniee (llnicune de ces larxes, arr^t^e dans son Evolution an 4® stade se ]in*senle sous Taspect pique des larves en diapause d’hivcr : leiitc cl asllj6niqiie, cliar^^e de ijraisse, avec un lube di^feslif presqiic \ide d’alimenls. On esl done ainene j\ penser que I’Acdey detrilus ]>eut, coiume VAedes genicnlnlus^ 6tre aiFect6 d’un double etaf do diapause, I’un dans INjeuf, Taulre ail stade larvaire terminal. II n’esi pas interdit de supposer que I’esp^ce possede, en \erlu de ces deux conditions de lateiicc, un double nioyen de conservation hivernale i\ lY*tat larvaire, soil sous la forme de larves primaires dans i’leuf, soil sous forme de larves spontanement ralenlies dans leur evolution lerininale. 11 nous est ^galement perniis dc penser, el e’est 1^ un point que je me propose dVducider par la suite, que rav^iiement des plu'mo- menes de ralentis*>cinent evulutif cl de deuto-diapause signales ici, chez cet Ar*dine, pourrait bieii dtre determine par des conditions insuflisantes d'liibernation ii Tdlat dNeuf. Les larves qiii out fait I’objel de ces observations prox'enaieni en efl’ei, comme il a 6t6 dit, d’reufs deposits en juin dernier ct conserves u In tempdrature de la cliambre, en condition de lloftaj°c snr I'eau, pendant plus de sept mois. Ces ceufs n'avaicnt done subi ni Taction prolongde des facteiirs hibernaux extdrieurs, ni celle de Tunhyilrobiose, factenrs dont j’ai indiqiid inaintes fois les elTets rdactivanls ndccssaires siir les orgaiiismes en diapause. G'est bien cette insuftisance, me sem- i)le-t-il en dernidre analyse, qui {lourrail avoir marqud Involution des larves d'un potentiei aslhdniipie se Irnduisant par les ralentis- sements dvolutifs et le rctoiir secondaire i\ la diapause que nous venons d’dtudier. II n’apparatt pas que de semblablcs pbdnomdnes aicnt did mis en dvidence jusqu’ici chez VAedes detritus. 11 y aura lieu dc reclier- cher dans quelle niesure ils sont suscepiibles d'intervenir dans Tdvolulion nalurclle de ce Culicidc. InstUut Pasteur. Groups des Services de Parasitoloffie, (') Nouhavods montr^, en partioalier, que lea larves d’A. ptumbeus issups de pontes d'arrii^rp-saisoD, placi^es dans lea mime's conditions de tcnipt^ratiire et d^alimenlatioa que les larves dYt<\ exigent one durre de ddveloppement atteignant parfois pris d’ane ann^e. STANCE DV i3 OCTOBRE 979 Index bibliogdaphique (1) Ce Bulletin^ iqSb, t. 25. p. 42^1. ^2) Ibtd.^ io3o, t.'23, p. 07^?* (3) Ibid., 1943, t. 36. p. 60 (4) C. Ji Arad, dex ScieFicrs^ *9?6i !• 182, p 871 ; Ball. Soc. de Path. Exoi.y 1932, t 25, p 763 et iq33, t. 26, p. oG5. (5) Ann Parnsit. Ham. ri Comp., ip^S, t. JX, p. 161-172. OBSERVATIONS SUR DEUX PULICIDES DE LA FAUNE DE MADAGASCAR ParE. ROUBMID et 0 filRAHD (•) En 1938 a ^n6 dt'^crite ici-mOme par J, \Vaoser (i) une nouvelle csp^ce de puce dc nmmmif^res doiil i'auteur a rgalement fait le type d’un genre nouveau : Paracfenopstjllas kenjitisleU. Cette puce avail 4t6 rccueillic Madagascar, en petit nomhre dc sp^imens, sur des chiens et sur des rats doniestiqucs, ainsi que dans leurs nids, par J. Kergutstel. Les echantillons provenaient du secteur de Moramanga. De nouvelles observations pcrmetlent aujourd'hui d'affiriuer que Id puce dont il s'agit, tr^s apparent^e au Ctenopsyllm de la souris {Ct. masciili)^ reprdsente un ectoparasite certainement plus r^pandu & Madagascar que ne Je laissait supposer cetle premiere consta- tation. Au cours de prospect ions etfectu^es cn 1988 dans fa for^t de TEst, prospection ayant pour objet la recherche d*ua reservoir syl- vatique ^ventiiel de virus pesteux, un certain noinbre de rongeurs non encore identifies ont captures au piege(**). Le nombre des ectoparasites recucillis sur cux, cn Tabsence des nids qui n*ont pas £te d^couverts, fiit des p]u.s r^diiits ; cependant, sur un liattuB (sp. ?) plusieurs specimens de puces rt^pundant exactement la description de Paractenopsi/Uus kerguisteh ont pu ^tre identifi^. D'autre part, d'assez nombreux exemplaires de la mGme puce ont 6te reconn us parmi des ectoparasites recueillis, beaucoup plus ancien- neinent,en igio, sur uusp^iinen d'lnsectivore en provenance dela region d’Antsirabe, XOnzoryctes tetradacfylus A. Milne Edwards (’) ScADce dn i4 avril 1943 . (*‘) Mission confine 4 M. Herscbslu Crauvin, naluralibte professionnel et sp^cioliste de la forAt de TEst, qu'il parcoort depnis plus de 3o ann^es CTeat k deuv jours de marclie de la gare de Roj^ez, sur la ligne Tasanarive-Tama* tave, en pleine for£t, dans le district de Moramanga, que ces captures ont faites. 9 i 8 o bulletin be la SOGJSTE DE PATHOLOQIE EXOTIQUE et A. Grandidier. Get insectivore fail parlie de la colleclion person- nelle de M. G. Gr^ndiuier qni, d^s sa r^replion a Paris, en 192a, avail plac4 les puces pr^lev^es sur I'animal dans uii tube el dans Talcool, dans Tinlenlion de les soumellre ullerieiirenieni A la d), Les documents ci-dessuus permetlent d'affirmer qiie P. kerguis- ieli repr^sente un Pulicidi^ doui^ d’nn asse/ large ^clectisme parasi- taire et fr^queutant des hdtes-animaux domesliqiies ou saiivages, de regions varices. Le genre, com me I’esp^^ce, paraissent pour le moment non repr6sent(^a en dehors du lerriloire gl^ographique de la Grande lie. P. kprgwsteh sera aisi^meiil diftY*reiici^ de Cl. nmsntfi par la forme g^n^rale de la iSte qui preseiite nn denticiile frontal sub- median et uue sirie verlicale de sijies froitlnles faibles, non Irans- form^es en Opines ou denticules; par rexislcnce d'un prolonge- ment arrondi au lobe g^nal et de deux denis seuleinent au cteiii- dium. Le peigne du prothorax, plus d^veluppt^ que ohez la puce de la souris, porte ail moins a 5 denis. On nolera aussi, sur le indtano- tum et les qualre tergites aniArieurs de Pabduincii, la pi^seuce d’une courte 6pine en deniicule, de coloration noire, apicaie. Nous n’ajonterons rien a Texcellente descriplion donn6e pur J. Wagnbb. Disons seuleinent que Je peigne du pionotuin ciicz les indiridus mMes examint^s portaitde ab ^ 27 dents (37 Wagner] etchez les femelles de 2.^ ^ 3 r dents ( 3 i W vgnrr). Les exemplaires reeueil- lis sur Ortcoryrfes se sont monlres g^neralemcnt ile plus grande laille et pourviis d’une denliriilalion plus numbreuse an peigne que ceux provenani des rats de foit'is, dans nos exuinens. Pr^eisows que le r^ervoir de la sperinalli^qiie est i^V‘guli^^enlenl ovalaire comme cliez Ct. imiseah. Sur un petit Li^iiiiirien Mterovebas myo,rnws Peters, faisaiil ^ga- lement partiedes eolJeclioiis de M. (1. (jRANniDiBR, el re<,ii par liii en iqSa, nous avons idenlifie un sp^imen unique de Synopsyllns fonqiiernii Wagn. et Houb. Le L^niurien provenait de la forftt d’Analamazaotra, a kni. environ de Tananai'ive. On sail que S. fonqiiprnii a 6t6 d^crit pour la premiere fois par J. Wagnbr el E. Roubaud ( 3 ) d'apr^s des ^clinntillons recueillis par Fo.nqdernib en 1981, sur les rats de Tananarive. Depuis lors, ceite puce a ^t^ rctrouv^e sur des mammif^res divers, notamment par G. GrRARO (*) Nods remercions vi\eineDt M. G. Gruididier qui a bian youlu nous eonBer era int^ru&aots matiriaux. fiPSANOE DU iS nOTOBHE rg^l »8i flur les h^rissons el les limrors (f\) lie mfime auleur a r^cemmenl fait counatire (rtl ((iic la puce cii ((ucsiion s<*m!)le s^M^e conaiddra- biemenl multiplier dans lea dix aim6oa de sa di^cnuverte et doit prendre place parmi les ])uce8 communes des rats domestiques Madagaacur. Ellc eat it la fois pcslifitre et pestige^ne Uexiatenoe de S, fomjiuu'nii aur uu aTiiiiial forealier, ai'boricole, ^tend cousid^rablenienl les conditions de frequentalion de ce Puli- cid6. II ne s’agit d(»nc plus seuleuieni d’uiie puce de rongeurs et dMnaectivores vivant dans des terriers, au voisinage de rbomme quoique au dehors des habitations, mais d’un ectoparasite suscepti- ble d’infester des hOtes sauvages de milieu biologique tres \ari4. Son rdle ^ventuel dans le conditionnement des ^pid^mies pesleuses ii’en offrira A IVtnde qiie plus d’int^ri'l. En r6sumt^, les deux Pulicides inent ioniums dans cette note : Pnractenopsyllus kergnutleh el Sf/nopsiillus fniujiiernh doivent ^tre conaid^r^s comine representant des types tr^s caract^risliques de la faune pulicidieniie de Madagascar, el doues run el I’autre d*un champ d'actiou parusiiaire 6tendu. Pouvant infester des mam- mif^res varies, domestiques ou sauvages, ces deux especes uni d^sormais leur place marquee dans les enquAles et recherches a venir, sur le facleur pulicidien, dans r^pid^iniologie locale. Institut Pasteur. ImDEX BlBLIOGRAPaiQUC (i) Sur uo Ct 6 nopsylliJe nouveau de Madagascar, Pnrurlenopsyllas kergahieli ii. gen.n sp. Ge5///fe^m,t. 31, 9 mars igSS.p. 224 . ( 9 ) (j. ( 7 RANDIDIBR et G. Pbtit Zooloqie de Madagascar. Soc. d’Ed. GAogr. marit. et colon., Paris, ipSa. (3) CeBaf/eitn, t. 25, i3 avril ifjSa, p. 827 . « 4 ) Ibid.i p. pfia. (5) Ibid. ft. 35, i3 mai i94a< p* 177 * SIMULIES DE L OUEST AFRICAIN iAfrique equatoriale et occidentaie frangaisca) Pap K KorBAi n M p ure:nier pi Lea mat^riaux ftudi^s dans ce travail ont recueillis, les uns el pour le plus grand nrimbre dans le moveu Gongu |E. Roobaud, mission fran^aise de lu maladie du Sommeil, ipoC-ipoK) parmi les cours d’eau affluents du Niari, qui sillonnent Tancieune route dite (*) Sdancedo la mai 1943. a82 BULLETIN DE LA SOGIETE DE PA THOLOQIE EXOTIQUE des(laravaneflo dans la ri^g^on de Urazza\ille (PI. V, lig. A), Ics aiUres dans dillV^ranles parlies dr I’Al’rique occidenlalt* fi*an<;aiso, notainnient le Pouta-Ujallon, et Ic m(i\en Dahomey (mission Houet-Roubaud, 1909-1912) (I^I. V, ii". B): i\ons nous sommos ollorcrs do oaracloriser los esp^oes autanl qiie possible d’aprt;s retiidc des formes iiymphales ot de rarmemonlgf^nilal mdlo, qiii perinotloiil aujourd’liui des dislinotions trt^s poussiVs. (!ps dludos, f|ui embrasseni un champ §^*OjSirapliiquo alricain considerable, pcrmelfoiK de fairc ressorlir la repariition etendue de certainos formes. L’esjiecc principale du point dc vne parasilolo- fi(|ue, Simnlium fhtmnvsum Tlieob., se rencontre dans (onie rAfri({ue 6qualoriale cl tropicale, Ics regions soudanaises et sub- deserliques excepiees.Eu raison de son importance pai'asitolo4*ique ])artica1iere nous lui avons consacr6 unc ^tude morphologiqnc detainee, destiiiee k ser\ir dc guide pour ics autres descriptions. D^aulres cspeces, comme S, imirornutufnPom.f apparaisseni aussi Gomme tres caracteristi(|ues de TAfricjiic Tropicale, douees d’line tres large dispersion, Iticn que lour presence passe generalement inaperi^ue Beaucoup dc ccs cspeces africaines de Simulies ne se r6v(*lent guerei Dioinmepar leurs piqAres, bien qu’on en rencontre les larves et les nymphes a\ec frequence dans Ics cours d*eau. 11 vraisemblable qu’elles s’altaquenl pen aux humains ct qu’clles exploiient des holes parliculiers, qiii reslent d deiinir, en parliculier les oiseaux. Afin de prcciser Ics caracieres des cspeces enumerdes el dderites et d’en faciliter la nronnaissance, nous les avons aulant que possible rdparties [lar qroupes natiircls basds sur les idcntitds de structure observdes nolanimeiit dans Tappareil respiratuirenyinplial. Les nombreuses figures que Tun de nous (P. (inRNiKn') n inis tons ses Boins i\ leur coiisacrer perineltronl, espdroiis-nous, de rendre abordable i\ tuus,'un champ d’dtiides jusqu*ici demeure pen frd- quentd, Inen qii’il reserve encore une large part d’inddit. GdndralitdB : Terminalia des simulies m&les et femelles. Depuis qii’en 1910 EDW.iRDS (r) a montrd, k roccasion d’une dtude sur les Simulies britunuiques, Tiinportance des pidccs gdni- tales (j*! pour la systdraatique de ce groupe, difFdrenls auteurs ont utilisd ces caraetdres : Pomeroy (2) ( 3 ), Botra de Mbillon ( 4 ), Puri ( 5 ) qui, en 1982, donne la premidre description ddtaillde des terminalia (*’) c? et 9 « Mois e’est E. ( 1 . CiiBcms, en 1935(6), qui se () Terminalia, lerme introdait par Freeborn (1924) adopld par Patton et par la aoite tous les auteurs anglais, preferable h celui 6’appareil ginitalcet Bull SocictL dc Pathologic Exotiquc tome \x:\vi Pi chchc ^ Memoiic I Rouuvuo ot P GaEMca Fi(( \ — Title dll ^[o^en ( ongo i Rmeie I oa (uu Loua) a Riviere Loinisi occidenLale d Rnicie Loumsi oiienlale 1 ig B — Gai le de la Gaiaee frant^aise Bull Sucietc dc Pithulogtc Lxotiquc TOiir \\\vi l*LA.NCHL Vi Moiiionc I ttOUBVUI) tl I iiDEMLR PI VI •— iS damnosam Tbeo , Terminaha o Lx , coxa I p , turcipule Cc , Lerqnr 1\ bt neuTiLDic strrnite \ 1 , divicmt lugilL STANCE DU iS narOltRE 10^3 a83 livre SI une etude ap]>rofondie dcs fenutnalia tnAles el leur applique lu terininologie de Paiton (r()32) (7), (liBurNs pour ses diagnoses iillerieurcs clfectucra toujours la dissection dc Tappareil genital du nisile, et le repr('‘sentera en vise \enlrale et lat^ralc. Nous avons adopt6 la terininologie utiHs6c par cet auteur. Nos e-vamens out 6t6 praiiqus's le plus souvent sur des nymphes pr(*s de I’c'closion. Les pieces onl 61^ tVlaircies et mont^es dans la gomine au chloral (Ibrmule dc Marc Anuri^) (*), en \ue ^entrale el laterale, en 6vitant unc compression exagtSree, afin de nepas faiisser les rap])ort8 topographiqiies des dillbrcntes pieces. La dissection des piecesa 6te pratiipidesenlemenl lorsque lenoinhre de spf^ciinen etait assez Me\ 6. Aiicune description dt^taillee des terininaliades Simulies ne figpi- rant jusqu’A ce jour dans la littdratnre scientifique fran^aise* nous croyons utile d'en fairc ici une description succincle. Nous I’appliquerons it Sima Hum dumnosum Thco., espece iui6- ressant particulieremeni le parasitologue et dont la femclle a decrite pour la premiere fois par Tusokvld ( igo3) (H); le inMe a ^t^ d^crit plus tnrd par Pomerov (3) qui donne un dessin d'ensemblc assez peu satisraisani des terminalia, dessin reproduit par Botha de Mbillox (4) (iiBBfNS (g) a eonsacr6 plus tard it S, dumnosnm une 6tude detaill('*e, dans laquelle il donne dcs .schemas d'enseiuble des tenni- nalia c? el 9 non diss(5qu6s. Les terminalia 9 sont figures en vue posterieure et le dessin des terminalia cT est incomplet, ies para^ m^res el la panic anlerieure du pindlosome nVtant pas reprij- sentds. Aussi, eu ig35, dans son 6tude sur les terminalia des Simu- lies mAleSjtiiBbiNs (6) rcilessine le phallosome isolA eten ig37 (10), il revieni sur les terminalia lemelles qu’il disseque. Aucuu dessin d’ensemhie complct n’exislanl done pour S, dam-- nosnm^ c*est sur cet le espece que sera leite notre description. II est (res commode, en effel, pour elFectuer une diagnose rapide, de faire des montages /n folo el de comparer les preparations a des schemas d’ensemble, au lieu desse liM’er a des dissections dedicates et neces- siiant nil materiel plus abondant. dffos les descriplioas seal enrisag^tt, ooa aeulement les caract^res de Tappa- reil g^oiiat. anais cra\ du segment aanl et de sea appeDiliciB. (*) Les pieces sont d’aboid ^clairctes A chaud, dans le liquide suivant: eau distill^e, 3o cm’; hydrate de chloral, 4o sf't acidcaedtique cristalliaable : 3o cm’. Puis mont^es dans la gomme au chloral de Marc Andr£: eau dia- tillde : 5o cm’; hydrate de cbloinl : 300 g.: ghc^rine : 20 g.; gomme ara> btqoe : 3o g. (.elta m£lhode a utilise afin d’t^riter I'^claireissement par ia potasse causlique, procede brutal d^trnisanl les partira molles el faiaaot disparatire notammenl, dans le cas qui nous iul^rease, la pilosite de ceitains orgaoes dMicats comme le phallosome. m BULLETIN DE !Ji SOOlETlk DR P I THOLOGIE RXOTIQVE L’ai)doiDen des Sinmiies <5 el 9 esi ronslilii6 dc g segments visibles : le premier est ronipost^ d’uii torg'ile lr«’^s reniarquable ayani la furme d’nn collier ^Iroil, jiorliinl do longues soies el divia/* en Irois parties, uiie rlorsale el deux lalAralcs. Le dixieine segment abdominal n’est visible que sur jir^parations soigneusement mon- t^es el eclaircie'*. Etude de Simutium damnosum Theo. Adulte male. — Tbrminalu. En vne venirale (PL VI) le neuvi^me sternite, plus on inoins dineloppi^ snivanl ies esperes, est ri^dnit le plus sou\ent a iiii arc de pen de largenr disparaissanl souvent sous le liiiitu^nie sternite. Le neu\i^me (crgilc henucoup plus d6ve- loppe, doiine an segment, vu lat6mlemeul, une forme triangulaire et ce plus grand developpement du tergile n pour elFet de faire preiidre au\ terininalia une position perpendiciilaire a I’axe de rabdoinen. Le nenvi^me segment porle une paire d’appendices, chacun compost d’une coxa, auqind fail suite iin article tr^s d^velopp^^ on ybr/v/)z//e (clasper ou style des auteurs anglais) muni k son exlrf’mit^ d une petite dent apicaie ou sub-apicale suivant Ies esp^ces. La forme et Ies failles relatives de ces difli^rentes parties, ainsi que la position de la dent des lorcipules, sont utilis6es en syst^ma- tique ; chez S. damnosum (PL VI), les coxie sont remarquables par un processus long et etroil, situ^ i\ leur exlr^mitt^ distale, du cdtA exteriie, et porta nt une fr6s longue soie. De plus, du cdle interne les coxa* sontarmees lHtf*raleraent de soies puissantes. I^s ior(‘ipules, legi'^renient plus courts que les coxa*, se recoiir- bent l>riisqu(‘ment el selfileni dans leur premier tiers anit'Tieiir; ils soul terminus par une dent sub-npicale fr6s visible. Coxa* el forcipules rnasrjuent en ]iurtic des organes r'ompliqu^s, appartehani, eux aussi, h Tapparcil gi'mital externe et constiluant le phathsome (PL VII). Celui-ci est const! tut!* de deux parties : 1 “ Unp parlie anidrienre correspondani k Tadminiculum de Pomeroy (igiG) ( 2 ), I'ledoeagus de Tonnoir (1926) (ii), la plaque ventrale^ de Edwards (igSi) (lo), la pifece iulercoxale de Port (1932) {o) et des premieres descriptions de (JrBBiNS.C/est cel auteur qui a homulogu^ ces diff^rents organes h la parlie ant^rienre du phallosoine. 2 “ rnp parifp pnsfdrieure correspondani au m^sosome de Puri (3), r^unie k la pr6cedente par une membrane de chitine, facilement visible sur les preparations in toto, mais souvent lis^e au cours des dissections. "i I PI, VIll, — S. damnosttni Thco , Tcrminalia Q vue vcnlralc VIII SI , huitiime alcr* nite ; IX T , neurifcme Icrgile , X T,, dixi6me tergile , F , furca , G a , gonapo- phyaes anlt^neurs , P/> , paraprocte , Cc , cergue. SEANCE DU li OCTOBEE ig43 i8d Tihez S. dtimnosum^ I'exlremile ilistale do la purtie aiiterieure du phallosofue est pc/urvue de s(nes d’^piiiet. courts e( fortes. Cetle partie distale, sur la viip vent rale, cst rameiiee \ers I’avant. Ueux processus iuteraux, fortemeiil chitiuises, diriges vers favunt el situ6s sous Ics coxa*, cunipleteut ^cette partie ant6- rieure. Situ^ en piui'uudeur el Hattacliaiit a la memhrane dorsale de laT parlie aiiterieure dii pliallusoine, upparalt uii organe tres cliitmis^, dirigd vers la panic [lostencurc du pliallusoine el dont la forme est tres variaMe suivani les esp^ces, Gibhinn (6) lui a donne le nom de processus mddiun et pcnse qu’il correspond peut-(;tre au penis. t le processus median, rhcz S. dnmnosum, est long ct reinarquable par sou cxtreinile fourchue. Sa position apparait netlement sur uiie vue laieralc (PI. VII). La panic jiosl^rieure du pliallosome qui compreiid Pouvcrture gt^nitale ( PI. X, fig. A ) est moins pigmeiiiee et plus menihraueuse quc la parlie aiiterieure. Ellepcut dtrc de struc* lure tres simple {S, monocrroSf ii. s]»., S. hirsutum) ou tri*s com- pliquce, arm^e d’6pines ou de dents a son Lord pusterieur (S* damnosum). tlclte parlie posterieure du phallosoine est boulemn* par uue pairc iMtipod^mes disparaissant sons les coxa*, a la base debquelles ils son! iix^s. Dans lenr parlie aiiterieure, les apodeincs supporteut egalctneiit la partie aiiterieure du pliallosome (cefte insertion est nettemeul visible sur le schema ventral des pieces g^nitales de S. damnosum que nous donnoiis). L'aspccl des apodemes est ir^s caracleristiijue, leur structure peul dire trds compliqiide et Papodeme dtre muni d*un processus long et fortement cliitiiiise (« spine-like paraniere » des auteurs anglais) comme S. monoreros n. sp. Gliez S. griseicoUe Becker, ils soiit tres remarquables, chacun elant pourvu de lograndes dents fortement chitiuisees fPl. XlYet fig. 30 ). Chez A’, damnosum les apodemes sont ddpour\ues de dents ct de paramdres en cro- chets, mais sont irds longs et donnenf de larges insertions au pliallosome. DixibUE SBOMLNT. ~ Le dixiemc stern ite et le dixienie tergite lie sont visibles que sur de bonnes preparations, bieu edaircics. L'ouverlure anale est flanqude d'une paire de cergues, portant des soies. Les caracleres du dixidme sleriiite el des cerques sont dgale- nient d coiisiddrer. Adulte femelle. — TLatiiNAUA. — Lne description des termn nalia 9 a etd donnde par Puri (ipSa) (o). Le huitidme segment peu inodifid, possdde un tergite el uii ster- nite bieu ddveloppds. a86 BULLETIN DE LA SOCIETY DE PATHOLOGIE EXOIIQUE Che/: Simiiiiam damnostim ( PI. VIII c( fig i) le sternile presente unc airc mediano (lepriin6c, l»icn eliiliiiisee el das exclust- vement localis^cs sur leur face vciitralc coinrne I'a figure (iibhins dans su description de S duninosuni proNenant dc I’Ugaiida (17). Les cerques, 6lroi(s lorsqu’ils soiit vus vciitralenieni, apparaisscnl tres larges sur unc vue iat^ralc La description, dans son cuseiiibic, dc S. daimwstim a ete doiin^e, pour la femelle par Tiieobvlu cu iqod (8), pour le mdle, la larve et la nymplie par (iibbins en 1933 (9). L’espece, qui est bien caracteris^e par r^iargissemeiil de.s tarsus antdrieurs portant une forte garniture externc dc soies laterales sombres, est commune partout en Afrique ^qualoriale ct tropicale, au voisiiiage des rivieres torrentueuses. Los larves, qui su rencoiitrenl dans le plus grand courant, adherent forlcmciit aux herhes aijuatiquos, au point qu'il est possible, eii les plongcant brusqucnient dans I’alcooL avec leur substratum, de les conserver en position nalurclle de fixation sur ce dernier. Dans le materiel provcnuut du Bas 4 k)iigo (E. Roubauu, 1907I larves et nymphes ont etc recucillies en ahuu- dance dans la riviere Djou^, aux environs dc Brazzaville, oii les aduUcs sont parfois fort imporluns. Larves et nvmphes ont 616 ^gaUnient rencontres en compagnic dc S, uicorki Puin. el loangolense n. sp. dans les bouillons de la riviere Louvisi, a Balimoeka (Niari, E. Uoubaud, lOny”). De norabreux adultes pro- viennent du Dahomey, region d*Agouagon (mission Boubt-Rou- 1909). L'esp&cc nc paralt pas cxisicr dans les regions souda- liaises, elle est localisec aux ri^gions d^humidite devee. L. van deii Bbrgiis (i 3 ) a fait remarquer r^cemmeiit que S. dumnosnm attaque surtout les indigenes aux parlies basses du corps, re qui expli- querait la localisation habituelle des nodules ^Onchocerca vot* oalus aux parties peu 41 ev^es. Le fait est cerlainement exact pour les indigenes qui sont, de pr^^rence, piqu^ aux pieds et aux i88 BULLETIN Db LA SOCIETE DB PATBOLOOIE BXOTIQUE jambes. Chez reurop^en, en raisijii de la protection exercee par les v^tements, il ii'eu \apab de ni^nii* el Ton est frequemment pique aux mains, au\ bias el au cou lorstju’ou se trouve expose aux allaques dc reltc Siniulie qui, de loutes les esp^ces africaiiics 6lu- tliees ici, est la plus a leiloutcr pour riiomiiie. Groupe de SimuUam anlcornatum Pomeroy. iS’. nnicornulnm esl le type d’un petit groupe de Simulies afri- caines mnarquables par la reduction extreme, la plus extreme que Ton conuaisse dctucllcnieiil, de Tupparcil respiraloire des iiymphes, qui se raontic eoiistilui^ par une paire unique de lilaments (PI. IX, lig. Ce t\pe dc iiynqdic a deuv lubes respiraloires a decele dans les rmsseaux (le rAfrnjue etjuntoriale, d6s 1907, par Tun dc nous (E. Uoubaod), (pii l(\s a retrouv6s cn kjio au Dahomey cl eii a obteiiu, par elevagu, les imagos d(‘s deux sexes, (^es lypes iimdits figurerit dans les collections de rinstilut Pasteur. C’est eii iqao que A \V. J. P()meiio\ (9} a doiiiie la premiere description correspondautc, en faisant connaltrc la nymplie de iS. umcornnhun trouvee au Cainctouii a line aliiludcde 2.000 ui. Par la suite, en i92o»t 921 (il), cel aulenr a d6crit les imagos des deux sexes rccucillis cn Xigeria Dc Mmllon ('i93o) ( 4 ), a signal^ i'(>specc en Sierra-Leone. Eii (iiBBiNb (i 4 ) a repris la des- cription (les imagos cl de la nyinphe, il a d^crii 4 galemenl la larve (fapr^s des exemplaircs provenaui de TOuganda, dans les ruisseaux de moutagne, a 4>ooo pieds au rapide, rii'gioii de Banza Baka. Imago (f obteuu d’^closioudenymphe pro\enantdu ruisseau dc Jaglaci6re k Brazza- ville (£. Houbaud, mission do la muludie du sommeil, 190;^); Guitiee /rfl/ijwse :Foula-Djallon (igoij, mission BooEr-HouBAun), nymplies recueillies sur des fcuilles dans un ruisseau, aux environs de Mamou, en compaguie de S. djallonense n. sp. Environs de Kou- roussa (D' Joyeux); AJoyen Dahomey : Agouagon. Imagos des denx sexes ubtenus d’ 4 closion dc nymphes prises dans les ruis- seaux (E, Roubaijd, 1910). S. imicornutam est done uue forme tr^s g4ii4ralis6e eii Afriquo, SEANCE DU i3 OUTOBRE it)43 a8g 86 ddveloppaat dans des cours d'eau qui ne sont pas specialement de montagfne iii de courant parliculi^rement violent. La description des imagos donn^e par (iibbins (i6), notamment en ce qui concerne la coloration sombre des pattes, ne correspond pas absolum.ent ^ celle de nos imagos (5^ et 9 j obtenus d’^closion au Dahomey. Celle de Pomeroy (3), qui marque une coloration ]aune de miel avec taches plus sombres aux extr4mit4s, s'en rapproche davantage. Nos exemplaires out les pattes testae^ pdle, brusquement rembrunies aux extr6mit6s, les tarses brun noir^tre. Un des caract^res particuliers de Pesp^ce et qui n'apparalt pas nettement aux descriptions des deux auteurs pr^c^dents, e’est Texistence d'un rev^tement de petites ^cailles lin^aires couebdes, d'une teinte vert p&lc iris6e, ^troitement appliqu^es k la face dor- sale du thorax et au scutellum. Chez le inAle, ces ecailles iris^es forment un rev^tement continu, plus dense aux ^paules; chez la femelle les ecailles iris4es sont tr6s clairsein4es sur la partie dorsale thoracique', un pen plus groupies aux 6paules et sur les cdt4s, ainsi qu'au scutellum. S. umcornatiim ne semble pas piquer Thomme, tout au moins sa prtlsence ^ I’^tat ail<^ passe-t-elle inaper^ue lorsqu'on parcourt des regions oii krves et nymphes sont preseiites. La nymphe de S. nnicornutam pr6senle des filaments respira- toires rdduits k une sorte de gros tube transparent et rigide, unique de chaque‘cdt£ du corps et simulant une come de ruminant. Ce tube est compost de deux parties, une ant^rieure la plus longue, orient^e sui\'ant I’axe du corps et atteignant sensiblement la longueur de la region cephalo-thoracique de la nymphe, Tautre poskrieure plus courte, r^uli&rement incurvtie et relevte dorsalemenl < PI. IX, fig. 6). La paroi exierne de ce tube presente une orncmenfation en r^seau polygonal. Les terminalia niAles sont remarquables par les forcipules longs et minces, la partie post6rieure du phallosoinc ties simple et les apo- d^mes se terniinant {>ar dcs param^res ayanl la forme de longues opines. PouEROY 11922) a egalement fait ronnaltre de la Nigeria, une autre esp^ce, N. palmeri, different de S. umcormitnm par la colo- ration plus sombre des pattes et la pubescence dor^e du thorax chez les aiks, ainsi que la forme des filaments respiratoires nymphaux qui presentent un aspect moniliforme, tout en conservant la mdme disposition g^n^r&le. Nous faisons connaltre, ci-apr^s, une troisi&me esp^ce de ce groupe si particulier. Balh Soc. Path. jRr., no* 9-10, 1953. BULLETIN DE LA SOCIETE DE PATHOLOOIE EXOIIQUE 990 Simuiiuat monoceros n. sp. Nymphes. — Longueur 2 mni. i'l 2 mm. 2 . T£te et tiiob\x. — Trichomes simples el cffiles (longueur o mm. o3 environ), tubercules discoidcs nombreux (PI. IX, fig. f/). Appareil respiratoire (PI IX, fig. n) . tube unique comprcimnt une partie ant^ricure deux fois longue coinme la partie post^rieuic, cette derni^re ^tant placec presque dans Ic prolongement de la partie ant^rieure el se rele\ant leg^rcment \ers la niniti^. Le tube pr^senlc un reuflement unique si(u6 au iineau du point d'inserlion sur le thorax, alors que chez S. palnteri Pom. on observe une sMe de renflements sur toute la longueur du tube. Lc r^seau polygonal (Pi. IX, fig. e) qui oinementc la paroi externe du tube est ici beaucoup ])ius marque et u muilles plus petilcs <]ue chez S, imicormitiim (PI. IX, lig.'d), donnanl un aspect tres compa- rable & ce qui existe chez 5. palmeri Pom. Les maillcs sont iimit^cs par des parols epaisses, triss clutinisecs et cribk'es de mdats; on observe des ^paississements spli^riques aux angles. Abdomen. — Segment terminal avec une paire de crochets diriges vers I’urriere. De chaque edte de la hgne mddiaiic : Dorsalement : sur le troisii^me et le quaiii^me segments : quatre forts crochets tournds vers Tavant, egalement e8pac('s (PI IX, %•/}• Gtnqui^me segment : deux soies simples rccourbecs vers I'avunt. Sixiemeet septieme segments : une rang^e d'dpines dirigdes \ers Parriere. Xem ieme segment : une rangdc d*^pines comparables, mais plus petites. Ventralement : abdomen muni de cr(»chels cfiil6s tournt'S >ers Tavant (PI. IX, fig. e) : Quatri^me segment : un crochet Irifide ^loigne de la ligne mddiane. Cinqui^me segment : une paire de crochets bifides rapju'oches de la ligne mddiane. Sixi&me segment : un fort crochet trifide tres rapprochc* de k ligne mddiune; une (fpine simple, latdralement. Septifeme segment : un petit crochet hifide rapproche de la ligne mddiane ; une dpine simple lat^ralement GocoN(fig. 2 , o). — Colle au support sur toute sa longueur, ouverture semi-circulaire avec Idger renforcement (« wall-pocket type » des auteurs anglais) tr^s allongd; pas de processus median comme chez S. unicornuUini Pom. (fig. 2 , b). Bull. Socictc dc Pathologic Exutiquc TOME XXWl Flamcbb IX Slimoire £ R'IUUAUU el P Gbembr PI IX. — S monocenm n sp., Nympbc ; a) lobe respiraloire gaacbe ; cj rescau putygonal du fllameiil respiraloire ; e) crochets rentranx ; /) crochet dorsal ; ff) incbome cl lubcrcules discoldeb. S. unicornulam Pom., b) tube respiratoire i)}iaphal gauche, d) rescan polygonal du filament respiratoire (a et b au milme grossibscmcut , c ct d au mbmc grossisscuicol e, f, ff an mdoie grobsisscmenl). Bull. SoLictt dL Piitholn^iL E\f>U^UL lUME XWVl Pi anche \ Mcmoiic C Uo(iii\uii PI I* oni MIR PI. X. — S, nionoceroa n. sp , TermiualiA cT A) vue -rentrale , B) tub laterale SEAh’CE DU i3 OCTOBBE igil agi Adulte m&le — Les terminalia ont pu elre ddcrils ^ partir de nymplies proles I'l^closion, et niout^es in toio^ face ventrale en haut (PI X, A) et latt^ralement (PI. X, % Bi. Mdme aspect d'enscmblequechez S. umcornutum Pom Coxm : de taille relalivemeni petite et de longueur l^gerement inferieure i ceJIe des forcipules Fig' a — Cocotig 7. — S djallonenK n. sp., fllaments respiratoircs de la oymphe S. djailonense n. sp Le tronc principal se divise, au mime niveau, en quatre troncs second aires courts, chacun se divisaat dichotomiquement presque aussitdt : Le 1^' tronc second, en deux fil. Le a* tronc second, en deux fil. Le 3 *^ tronc second, en deux fil. (I'un restant simple> Tautre se bifurquant en deux fil.). Le4* tronc second, en deux fil. S violacfum Pom Id. Id. Le 3 ^ tronc correspond anx troncs 3 et 4 de S. afollonenae n. sp. et donne cinq filamente au total, mais les divisions di- chotomiques sont situdes beau- coup pins haul que chez S. djal~ ionense n. sp. 3i*o BULLETIN DE LA SOCIETE DE PA THOLOOIE EXOTIQUE Uonuimentaiion de la paroi externe des tilanients esl idcntique dans les deux especes. Abdomex. — Uiie paire de crochets dingus \ers Tarriere sur le se&ment terminal. Dorsalem^nt, — Deuxieme segment : deux soies rapprochees dirigees vers ^a^ant ; troisieme et qualrienie segments : une rang^e de qualre to' s crochets, egaleinent espaces, diriges vers Tavant; septiemeef aitieme segments une rangee de cinq epines dirigees vers rarrlere ; neini^me segment : une rangee d’epiiies identiques aux precedentes mais tres petites. Ventralement — L’abdomen porte des Opines tournees vers Tavact : qnatnenie segment . une epine bifide, tr^s dcarlee de la ligne m6diane ; cinqui^me segment : deux epuies bifides rappro- chees ; sixieme segment : deux Opines bifides tres ^cart^es, I'interne plus puissanie ; seplienie segment : deux petites 6pines bifides ires ^cartees. Cocox' a ouverture semi-circulaire, pourvue d'uii urand processus median. Adnlte mAle. — Termlnalia. — D4crits A partir d'une nymplie pr^te a 6clore ; I'exemplaire etaiit unique, seul un montage in toto a pu fiire fait iPl. XI, fig. B). (40xn\ — Couries et puissantes, pourvues a leur extremite distale, du cotig cxterne, de grosses soies ; de longues soies fines sont visibles sur leur bord interne. Forapufes. — Presque aussl longs que les coxae ; larges et allaut en s^effilaut rapidement a partir de leur nioitie, reconverts de lon- gues soies uniform^nient reparties ; dent terminalc petite. PhaUosome, — n't Piirtie antdrieure tr^s large, la base etant approximativement de la m^me dimension que les processus lal^- raux; aire medians tr&s peu elendue, reconvene de longues soies ; processus median court et conique b^ Partie posterieure inembraneuse, soutenue par deux apo- d&ines larges et courts, munis de parameres en forme de crochets courts et pulssants. Gerqnes etruits tr^s allonges. Provenaxce : Guinee Frani'aise. — Fouta-Djallon, Mamou (mis- sion Bocet-Hol'baud t. Xvmphes trouvies sur des feuilles en com- pagnie de S, monoceros n. sp., 5. umrnrnutam et S. alrocki, Cette esp^ce, dont la nymphe ressemble ii celle de S, violaceum Pom. par le nombre des filaments respiratoires, mais en diff^re par le mode de branchement, presente, en outre, chez I'aduite, des caract^res diffi^rentiels tr^s nets si Ton consid^re les (erminalia ; SEANCE DU j 3 Ot^FOBDE iQiS 3oi forme diiTdrente des coxae, des forcipules et de la partie ant^- rieure du phallosome, celle-ci tr^s caractdristique cliez S. viola- ceam ; processus inMiaii court, cerques tres ^troits et allonges. Simulium alcocki Pomeroy. Le msllle, La femelle et la nymphe de celte esp^ce ont ^t 4 d^crits pour la premiere fois par Poueuoy, en 1922 (18), sur des exem- plaires trouv6s au Sud du Nigeria. L'esp^ce. signal^e ensuite par DB Meillon ( 4 ) au Nyassaland et au Sierra Leone, a ^t 4 reddcrite par Gibbixs k partir de specimens (^f, 9 at njui plies ) trouv^s au Congo Beige. Nous d^crivons ici le dernier stade larvaire, inconnu, dont I’iden- tification a pu dtre faite apres dissection des filaments respiratoires nymphaux, enroulds chez la larve de chaque cOt^ du thorax (fig. 16, d). Larvds. — Longueur 5 mm. T^fe. — Arm 4 e depetites epines coniques ^tig. S, ai, pas de pig- mentatiou d^celable sur les exemplaires examines, qui ont s^journ^ tr^B longtemps dans I’alcool. Antennes (PI. Xll, fig. a) longues, la partie basilaire des 4 ventaiis pr6hensiles atteint le tiers du troisi^me article de I’anteniie. Alandibales (fig. 8, 6) pourvues : i®d*un ensem- ble de.dents fortemeut chitinis^es comprenant une forte dent prin- cipale llanqu 4 e, k sa base, de trois peiites dents sccondaires el k sa panic supdrieure de deux dents de laille iiitermediaire. 2<> Der sept dents peu cliitinisecs, dispos^es en scic k la face interne de la man- dibule et dont la tailie va en d^croissant de liaut en bas. Palpe ‘ Pf. XII, fig. b) purtant quelqaes Opines ^ sa base. Mentum ( PI. XII, tig.c) pour\u d’une rangce terminale de neuf dents furtement chiti- nis6es, la dent m^dianc et les deux dents extremes 4tant les plus longues et de m^me tailie. De chaque cute, lat^ralement et immi^- diatenient au-dessous de la dent oxterieure, existent deux dents fortement chitinis6es, suivies decinq dents plus peiites et tr^s poin- tues. Une raugee oblique de trois fortes epines, prolongee vers la base par deux soies fines, horde de chaque cdt6 le mentum. Un autre groupe de trois soies fines est situ^ plus int^ieurement. Eoentaiis prShensiles^ compos«Js chacun de vingt k vingt-cinq fila- ments. Thorax. — Pseudopode conique et court, dont la longueur est deux fois environ la distance s 4 parant sa base de la suture c 4 pha- Soa BLLLETiy DE LA SOCI^;t 6 DE PA THOLOGlB EXOTiQUE Fil£LtQ6nts r68pu*atoircs Dyniph&ux cnroulis coinriic 1 indicjuB 1& tigure f/, PI. XII. Abdomen* — Les segments lerminaux sonl arm6s d ^cailles for- lement chitinisees, les unes simples, renfl^es dans leur partie mo\enne et tres effilees, les autres larges, dont l’exir6mild distale est decoupee de denticulations accrues, g^n^ralement au nombre de quatre (%. 8, c) Le dernier segment abdominal porte ventrale- ment une paire de gros tubercules coniques. Fiff. 8 — S, elcocki Pom , dernier slade lar\aire £cailIeR c^phaltqucs » c) ccail- les abdominales (n et o au tn&me grosaisscment) ; b) mandibule , d) papillea analca. Papilles anales (fig. 8, d) trilob^es, chaque lobe poriant huit digitations dispos^es par paires. Appareii de fixation comprenant environ soixante-dix rangees de dix & qninze crochets. Provei7ance. — Xombreuses larves et nymphes originaires de dilf^rentes regions, Pays Ba^Kongo et Moyen Congo : Brazzaville, r4i^OQ deLinzoio, Banza-kola (larves et aduUes). Route des cara- vanes de Loango : ruisseaux charges de lat^rite se jetant dans la STANCE DU t3 OCTOBRE igiS 3o3 riviere Loa (ou Loua) et la Luuvisi orientale (affluent du Nlari) Balimoeka, nymphes sur des feuilles en compagnie de S. dam- nosum et S, loariffolense n. sp. (Mission d etude de la maladie du Sommeil, E. Roubauu, 1907). Guinie Frangaise, — I^uta Djallon (Mamou), Njmphes sur des feuilles en compagnie de S. monoceros n. sp (Mission Bouct-Rou- BAUD, 1909). Simuliam birsutum var. adersi Pom. (?) Nymphe. — Longueur 3 mm. 3 environ, sur exemplaire moni6. T^te et thorax. — Avec irichomes simples dout rexir^mite est 16 gfereraent tordue. Appareil respiraloire (PI. ''ZIII, fig. A) compose de onze filaments longs et grdles r^partis en trois troncs princi- paux : — Le premier se divise en trois branches filamenleuses. — Le deuxi&me en deux branches, dont deux se di\iseni encoie, donnant ainsi au total cinq filaments sur le dcuxieme tronc. — Le troisi^me tronc donne deux filaments dont Tun se divise encore une fois. L’aspect d’ensemble de cet appareil est absolumciit ideutique k celui de S. hirsulum var. adersi, fornft d^crile par Pomeroy (18) et trouv^e par lui sur des feuilles dans de petits ruisseaux. * Abdomen. — Une paire de crochets, diriges vers Tarriere, sur le segment terminal. Dorsnlement, — Troisi^me et quatri^me segments portant une rangde de quatre forts crochets ifgalement espacds et tourn^s vers Pavant ; sixi^me segment : une rang^e de quatre opines tournees vers Parri^re ; septi^me, huitieme et neuvi^me segments portant une rangi^e d’^pines identiques k celles du sixieme segment, tr^s petites sur le lieuvieme segment. Ventralement, — Crochets effilestoum^s vers Tavant. Quatri^me segment : un crochet bifide ; cinquieme segment : une paire de cro- chets bifides rapproch()s et situ^s plus pr^s de la ligne mediane que ceux du segment precedent. Sixieme et septi^me segments : un crochet bifide vers Pint^rieur, un crochet simple vers Pext^rieur. CncoN. — Longueur 2 mm. a 2 mm. 5 . Ouverture semi-circu- laire. Provenance : Moyen Congo. — Lot recueilli dans les gros bouil- lons dela riti&re Louvisi orientale, affluent du Niari, k Balimo&ka, en compagnie des nymphes de S. damnosnm, S. alcocki, S. alti- partilam n. sp.'sur des feuilles (E. Roubaud, 1907). 3 u 4 BCLLEfjy DE LA SOCIETE DE PATHOLOGIE EXOTIQUE Cette nymphe. d'apr^s Taspect de son appareil respiratoire, semble bien ^tre celle de S, hirsatuni var. adprsf Pom. dont Pomeroy a donnd en 1922 ( 18) une description incomplete, la forme du cocun notamment n’^tant pas indiquee \V. N. Edwards a retrouve plus tard dans un materiel provenant de Rejaf, Soudan { r929i. des nymphes ayant exactement le meme aspect et, dans une note de has de pa^e d'un article de Botha de Mbtllon (*), F. W. Edwvrds a fait remarquer que cette variety pourrait fttre clevee au ran^ d’espfece. Se fondant sur cette opinion, Gibbins (16) ilunne le nom de S. adersi k une espece trouvee en Ethiopie et qu'il assimile k S, hirsiitum var. adersi Pom. L’appareil respira- toire des nymphes etant en effet compost de onze filaments dis- poses de fa^on presque identique. La nymphe, signal^e ici, differe de la nymphe de S. adersi par le nomhre et la disposition des crochets dorsaux et ventraux et par la forme du cocon, qui, chez S. adersi^ est un cocon k ouverture circulaire shoe-shaped structure » des auteurs anglais) long de 4 mm. Nous ne pouvons, actuellemeiit, trancher la question de savoir si liOtre esp^ce correspond bien i la var. adersi de Pomeroy, qu’il serait peut-«*tre utile de dilf6rencier de I’espfece S. adersi de Gi&- BINS. Simulium altipartitum n. sp. Nymphe. — Longueur sur preparation montee : 2 mm. TCte et thorax. — Reconverts de lubercnles discoldes nom- hreux; tricbomes longs et fins. Appareil respiratoire (PI, XII L fig. Bi. — Compost d’un long et gros tronc principal, formant une sortc de hampe portant k son extremite quatre Ironcs secoiidaires ; ceux-ci se divisent chacun en deux filaments greies, de longueur a peu pres egale kc celle du tronc principal. L*ensemble est done form^ de huit filaments. Les troncs secondaires sont ainsi lix6s sur le tronc principal : (rois k I'extr^mit^ distale, I'autre un peu plus has et nettement ^epare des trois precedents. Abdomen. — Une paire de forts crochets dirig^s vers Tarrifere, sur le segment terminal. Dorsaiement. — Troisifemc et quatri&me segments portant une rangee de quatre forts crochets ^galement espac6s dirig6s vers Vavant. Sixieme, septi&me, huiti&me etneuvi^me segments : une rangee d'^pines dirig^es vers Tarri^re. (*) Ba!U Ent, Res,., igSo, t. 21 , p 197. Bull Soci^U de Pathologic Exotiquc TOAIE XXXVl Pt^NCIlB XIII ^lemoiru E Roubaud et P OtlFNIEB PI XIII — Filaments respiratoires nympbaux A) S binalumv&r a-ient Pum., (‘^). B) S altipdrlilam n sp. PI XIV, — S. gnseicolle Becker. Terminalia A) face venLralc R) Tue lati^rale. Fig. 10. ■— S. griseicolle Becker. Terminaha Phallosome. S&ANCE DV x3 OQTOBRB Jp4J 3u5 Ventra/emeni. — Crochets effil^s tourn^s •vers I’avant : quairieine segment, un seui crochet ; cinquieme segment : deux crochets bifides rapprocli^s ; sixieme segment : deux crochets, Tun bifide, rers rinterieur, I’autre simple du cdt^ externe; septieme segment : comme sur le sixieme segment. Gocox d ouverture semi-circulaire avec processus median. PaovENAXCE : Moi/en Congo. — Dans les gros bouillons de la riviere Lourisi, affluent du Niari, ^ Balimoeka, sur des feuilles en compagnie des larves et des nymphes de S. damnosum^ S. alcocki et S. liirsiitum var. adersi Pom. (E. Roubaud, 1907). Cette njmphe est tres cerlainement celle qui a signal^e par Bbouaert (^20)* au Liberia, et dont ii a donn6 une description que nous completuns ici. L’appareil rcspiratoire et le cocon sont idea- tiques; I’espece de Bequaert a ^t^ trouv ^e comme la iiutre dans des cours d'eau rapides. Becjuaert k cette 6{)oque avail rapproch^ cette forme de S. alcocki var. coalUum Pomeroy (iS'i, mais quoique I’aspect g6n6ral de Vappareil respiratoire soil le m$me, le uombre des filaments est different, on en compte dix chez la var. coahtum, au lieu de huit dans le cas qui nous int^resse. En consequence, partageant Topinion que Bbquaert a emise ulterieurement (i 5 ) nous pensons qu*il s’agit, plus cerlainement, d’une espece indeter- mmee, & rapprocher de S. coahtum Pomeroy (qui peut elle>meme etre consideree comme distincte de S. alcocki Pom.) et de S, beguaerli txibbins, 1986 (19). La nymphe de S, coalitum porte dix filaments k I'extremite d’une hampe allongee. La meme disposition se retrouve chez S. bequaerti, dont les filaments sont reduits ehuit, ii en est de meme chez noire espece, mais ie mode de branchement n est pas iden- tique. II y a dichotoinisalion reguUere, sensiblement k la m^me hauteur, des quatre troncs principaux port^s a Textr^mit^' de la hampe, tandis que chez S. bequaerti la dichotomisation s’eflectue a des niveaux difF6rents. Aussi croyons-nous utile de diff6rencier Fesptce en question des deux autres, auxquelles elle est manifestement alliee. Nous la dis- tinguerons sous le nom de S. altipartitam. S. nigritarsis Coquillet Nous rapportons k celte espece, red^crite par Botha z>e Metllon (1980) (4) et Gibbins (1986) (19), deux nymphes, dont Fappareil res- piratoire (fig. 9) et le cocon sont exaclement comparables aux descriptions qu’en donnent ces auteurs. Ball. Soe, Path. Eat., &<» 9-10, io 43 . ao 3oD BCLLECIX DE LA. SOOIEIE DE P\FHOLOGIB EXOIIQCE Seule la disposition des crochets abdominauv presente quelqiies differences, nous la decnrons ici ; Segment terminal pour\u d’une paire de crochets iJiriges \ers Varriere. Dorsalement : premier segnaent : une petite 6pine ires eloign^e de la li^ne mddiane ; deuxierae segment : nne rang^e de cinq petites epiiies auxquelles s’ajoule une ^pine laterals Isolde ; troisieme el quatri^me segments : une rang^e de quatre forts crochets tour- ii^s \er8 Pa^ant, egale- ment espaci^s. iiObO du dernier slade larvaire, dela nyinphe, el rcdeeril le nuUe et la Ipinelle. Nous reviendroiis senlement sur la description des feriTunaiia (5, afin d’y ajouter quelqiie*? details oompl6mentaires. Adulte m&le. — Terminalia (PI. XIV, fig. A et B). Co.riv : 6troites et c\lindiiqiies, leg^‘IeInenl plus loniE>ues que Ics forcipiiles el pourvues de grandes soies foiles. Forcipules longs et ^troits, c\lin(iriques inais sVrfilant brusquemenl et se courbant k ])artir dc feur tieis anl^rieur; deal (crminale Phuilosome : a) par be ant^rienre large, pourvue dc deux pro- cessus latdraux tr^s fortemenl cliilinises; grande airc m^diane recouverte de notnbreuses soies; processus median dont Textri^aiit^ distale esi 6largie en spatule armt^e de courtes Opines; b) parbe posferieare Ir^s caract6risiique (voir PI. XIV et fig. 10 ), menibra- iieuse, son cxtr^mii^ distale forme deux lobes aim^s de courtes opines coniques et puissant es, alors que des ^'pines beaucoup plus petites sent dispos^es suivant dcs rangees parallMes, sur toule sa surface. Lephallosome est soutenu par une paire de longs apod^mes for- tement chitinises (fig in);c)iacun est muni d'un large param^re de forme compliquee, arm^ de dix 6perons puissants el pointus, 3o8 BULLS m DE LA SOCIETE DE PA THOIOGIE EXOTIQUE ili!»posL‘S sur di‘iiA rangers ei tie longur'ur dtTroissaiUr \(m’s IVxlit*- miie posterieure. f^Wi/ues et tlixu^me tenjiU* com mo sur la PI. \IV, lig. A. Proven vNCB : Moijm Conyo — Noinbreux adullos imlies et femellcs, ircaeillis a Liiizolo, region de Brazzavillo (Jiielques mAlcs pris a la lainpe, le soir, a Brazzaville juin 1907) Plusioiiis iomeiles rii[i(i>rees pies Baiiza-Bnkn, route dc Lonngo, dans uti village dtVime par la inaiadie tiu Sommoil. Plusieurs inAles ot feinelles pris dans le Stanlev-Pool, a IVntn'e du « nmioir » sur ie Jleuve K. Homnun, inihsitm do la maladitMlu Stminieil, 1907). Sondnn fvmuyiis. — Nomlueuses lemelles recuedlies aiir les bnrds till Niger a Sansanding (mission Boubi-Bouavno, 1910) Dahwney — Noinhreiises lemelles rerueillies aux bttrds des ruisseauv de la region de d'AgouagoU'Saxt^ (tnission Bouci-Rou- BAUD, 1910} S, ffrinen'ollr est done une espece largement rt^pandue dans> rOuest Atricain frant^ais. 11 est A signaler «|ne les formes rerueillies en Afriqnt* c^quatoriale soni de leinle geiieralement plus sombre que cedes du Soudan Nigerien, lesqnclles son! genArtdenieni gris clair argenlc, au moins les femelles Pent t'lre s’agit-il dc deux varielAs. Parailleiirs cette petite Siniube pn^seute en Afrique une dispersion tr^s ^lendue : elle a 6fdtrou\t^e initialcnicnl en E«>pte (Assouan), au Soudan Egvptien (A. Balfour, 1905; H. 11 . King, 1908) (22), dans Ic Nord de la Nigeria (J. Mo. F. Poll van), en Sierra Leone (E. Hargreavls; (all). Biologie. — Au Soudan Egypiien, dans la region du Nil, S. gn~ seirolfe apparait, a certaines saibons, en essaims ronsidiVables atta- quant rboinine et Ics animaux. Seion II. 11. King, les femelles semblent peu capahles dc percer la peau et de se nourrir sur Pbomme,dans certaines rt^gioiis pariiculi^rement favorables, comme derriere les oreilies, elles piquent, mais sans segorger. Elies sont surtout gAnantes en raison de leur harc^demonl infrurtueux et p^n^trcDt dans les yeux et les oreilies L’auteur les a cependant observ^es gorg 4 es de sang sur un Ane. Le mdme comportement, plus gAnant que nocif, a 6 t 4 not^ par Fun de nous au Soudan Nig6rien. Au Dahomey, les lemelles onl ^tt^Mies se goigeant sur an cheval (£. Roubaudi. Dans la region de Brazzaville, le m^me observateur a constaU^ quo les essaims de 5 . griseicoUe sont surtout abondants au dAbut de la saison dcs pluies, dites pluies des mangues, parce qu’elles coincident avec la floraison des manguiers. Les deux sexes visitent en abondance les fleurs dcs manguiers et les fruits tomb^s A terre. Au Soudan Tun de nous, les a rencontres aussi sur les tleurs et les fruits de karitAs. S&ANCE DU i3 nOTOBRE igi3 lJuns la region de Liiizolo, pres Brazzaville, il a pu observer <{ue les femelles soul attir6es de fai^on selective par les oiseaux etsegor^enl facilemeiit sureux Un oiscau, Centmochares mneiis Vieill. ouCoucou vert bronzi^deLsvAiLLANT, fratchemeni tu6, ayanl et6 pos6 sur le sol, les Simulies arriv6rent sur lui, alors qu^on ne soup^'onnait pns lour presence. Attirees franchcmcnt par I’oiseau ct dedaignant riionime, eiles s’insinu^rent rapidemcai parmi les plumes, disparaissaiit a ia vue, pour ressoriir ^org^^es de sang quel- ques instants plus lard. II senible done (jue S, griseicolle, soit parti- culi^rement adapl6e I'altaque anisi que la larve et la nympbe (fig. II). Proven \Ntc . (xtnneo Fran^'aise — Foula-L))allon, Kouroussa (O' Cli JoYEcxi, nymphes sur des feuilles dans les ruisseaux rapides. Uespece est d'aillcurs sigiial^c par Pomeroy ( 3 ) puis (iiBBiNS (i4) comme existant dans les cascades cl ruisseaux rapides de montagne (altitude 4*ooo pieds). SimuHum brachiutn Gibbins. Un cxcmplaire mAle de cetle i‘8p6re, pr^c^demment dL'critc par Gibbins (I 936 ) ilk) de I'Uugaiida, a etc identifi^ parmi un lot de Simulies capturees,en 1907, sur des tleurs de manguiers,iiMauyanga, pays Ba-Kongo, au bord de la riviere Loufou (E. Roubauo). Cette espdee est bien caract^risi^e par la teinte marron fonc6, velout^c du mdle, la presence d’un revi^temenl de petites Readies cuivr 4 es etroitemeiit appliqu^es aux epaules et iTarrierc du thorax cl Telar- gissement extri^me du pro-tarse des tarscs post^rieurs, ainsi que pur la morphologic du phallosome, qui pr 4 sente un processus median ovalaire, rev<^tu de courtes soies. Simvlium ruflcorne Macquart. Nous rapportons it cette csp^ce un m^le et uiie femelle egale- ment capturds sur des manguiers cn llcurs, au bord de la Loufou, iManyanga (£. Houbiud, 1907). La description du mdlc s’accorde avec cede donnde par Gibbins (ipSC) (i 4 -i 6 ), pour la forme do rOugaiida. La femelle diffdre de cette forme, par rextension plus grande des bandcs noires thoraciques latdrales, qui atteigneiil la longueur de la bande mediane. 11 y aurait certainemeut & vdrifier ridentitd de ces espdees africaines avec cede de Macquart. L'etude des Simulies rccueillies au cours de difiPdrenles missions daos rOuesl africain fran^ais (missiou franyaise de la maladie du Sommeil, 1906-1908, au Moyen Congo ; mission Boubt-Roubaud, 1907, au Dahomey), a permis la mise en dvidence de quatre espdccs nouvelles ( 5 . monoceros, S. loangolense^ S, djallonense, S, alti- SEANGB DU iH OOTOBRE 3ii pnrhtnni) ainsi que dii dcrnirr stade lanairc, encore incuniiu, de .S’, fflrocki Pom. En outre, esi si^nalee la presence de diiferciites eispfeccH : S. damnosum Thco., S. unicornutnm Pom., S. hirmlum var. (idersi Pom. (?), S, griseicolle Becker, S. brachuim Gibbiiis, S. cervirornatum Pom., S. rujicorne Macquart(?), S. nigrtiarsis Coq Cette 4 tude portant sur des terntoires 6tendus a permibd’ap- purter des precisions concur nant la repartition geo^^raphiquc des especes et de signaler certaines parliciilantes biologiques Interes- santes. Enfiu, I’etude [>reiiminaire des terminaha, indispensable aujourd’bui k toutc diagnose de ces dipteres, a etc faitc a parlir de S damnosani Thco , especc particulieremeul imporlantc pour Ic parasitologuc. Institut Pasteur, Bibliographic ( 1) Edwards (K. W.). — BiiLl. Ent. Res., igiS, t 6, pp. 23-42. (2) Pomeroy (.\. W J ). — Bull. U. S, dept. Atjric , 1916, n® 239 ( 3 ) Pomeroy (A. \V. J ). — Ann. Mag, Aat. hist , 1920, p. 79 ( 4 ) De Meillon (B ). — Ball. Ent. Res., igSo, 1. 21 , p i8j. ( 5 ) Pori (I M) — Studies on Indian Simulidee. The Ind. Jl. Med. Res , 1982, t. 19 , p. 883 . (C) (tibbihs (E. G ). — Ann. Trap. Med Parasit., 1935, t. 29 , p. 317. (7) Patton (W. S ). — Ann. Trap. Med. Parasit., 1932, 1, 26 , p 347. (^8) Theobald (F. V.) — Reports Sleeping Sickness Comm. Hoy. Soc , igo 3 , no 3 , p. 4 o. (9^ Gibbins (E. G.). — Trans. Roy. Ent Soc. London^ igSS, t. 81 , pp. 37-51. (10) Gibbins (E. G ). — - Ball. Ent. Res.^ 1987, t. 28 , p. 3 oo. f 11) Tonnoir (A. L,). — Ball Ent. Res.^ 1925, t 15 , p. 2i3. (12) Edwards (F. W.). — Diptera of Patagonia and South Chile., igSi. Part. 11 , fu'-c , 4 Simuliiaa^, p. 121, Brit. Mus. (Nat. hist.) London. (1 3 ) Van den Beroee (L.). — Ann. Soc. Beige Med. TVo/i., 1941, t. 21 , n®- 1 - 3 . (1 4 ) Gibbins (£. G.). — Trans. Roy. Ent, Soc. Londonj 1986, t. 85 , pp 23^-242. (1 5 ) Beqoaert (J ). — Sappl. to the Am. Jl. Prop. Med.^ janv. igSS, t 18 , n® 1, pp. I ib-i 36 (iG) Gibbins (E,G,) — Trans Roy. ent. Soc. London^ i 934 ,t. 82 ,p. 01. (17) Sghwetz (J ). — Bull. Soc. Path Exot , 1980, Pans, t 23 , p. 988. (18) Pomeroy (A. W. J.). — Bull, Ent. Res., 1921-1922, 1. 12 , p 459 * (19) Gibbins (E. G.) — Ann. Trap Med. ParasiU, igSO, t. 30 , n. i'|2, (20) Beqoaert (J ). — • The African Republic of Liberia and the Bek gian Congo, iqSo, p. 866-857, Cambridge. (21) Gibbins tE G.). — ..Inn. Trap. Med. Parasit., igSo, t 29 , p. 177-184. (22) Adsten (E. E.). — Illustrations of African blood sucking Jlies. 1909, p 3 1, London ( 23 ) Hargreaves (H.i. — Ann. Rpt. of the government entomologist. Uganda Ann. Rpt. Dpt. Agric., igao, pp. 21-28. 3ia BULLS TIY DS LA SOGltTE DE PATHOLOQIE EXOTIQUE CONTRIBUTION A L’ETUDE DE LA TUBERCULOSB CHEZ LES SENfeGALAlS Par M PnlHlERf) Le hasanl de la clini(|uc nous a permis d’observer au sen ice des coiitagieux du A’al-de-a»c*hements s^ro-tibn- nenx (if) cas), piirulenls (lo cas) (B. K. iroiives dans le liqnide jileurnl). Os furmes se soul comptiqui^es delusions piiimonaires la |)liipart niicronoduluircs. La cnli-renclion trt‘S positive. La baeillosropie a toiijonrs 6te ne^aiivc. r> iobites unilatt^raies avee pn'senee de B. K. dans Texpecto- ratinn, uiicune reaction G^an^iionnaire. raiti-reaetioii j)osili\e. 4 " ft liibcrcnloses unilaleraies a\er iiifiiiralion soiis-elaMculuireu forme exlensiNO. Culi-i^aeiiun ])osili\e (’e.s formes unilaletalescbez les noirs oiil elt* traitors par le pnenmnthorav mais aver des lesul- tals d^eevanls (4 deces). Nous avons jugi^ qu'il poiirrait elre inl^ressant de presenter !\ la Soeiete 7 radio^raphics parnii les pins su^gestixes. 1 ° Sanobor^ SiGR : Pleuresic piirulcDte, D K. dans le infuide, & droite, k a'auehe iiiiillralioii dlondue Pas de B K. dan<» I'expectnration. lluti-rc^aclioii tros positive. Etat i>6Deral mediocre. AmniGfrissement. D6ces 2 ° OunouRB r^ouFPi : Ad^oiles cemcales multiples Presence de ffan- a lions sus-claviculaires Grosse rale. Examen du sang ' An6mie glohulaire simple avec formuleleucocrtaire seiisiblement normaie. Pas d'hematozoaire. A pr^sonlk par la suite une baciliose pulmonaire geiikrali>^ granuli- que Barilioscopie negative. Gutbr^action t^^spositi^e Fi&vretrks klevke en plateau Dkces Irks rapide «vec plienomeiie asphrxique. 3" Dakiuie Douda * IMeurksie s6ro>iil>i‘ineuse gauche a\ec cpaiiche' menl modcrc, inHllralion droite, ganglions sommel droit. Prk^ence de ganglions de I)orri:i.. I’as de 13. K Etat suhfeJ>rj‘]e. 4“ Tounou t’nonr. . Pleuresic purulenle tubercuieuse gauche (B K dans le liquidc). Bros iiornu de coiideii'^ation k droite, region latkrale el debut d’infec- tion mtcruiioduluire. Pre'-enco du ganglion de Borrel. Cuti r6 ction + + 4-. Bucillo’^copie negative Etat gkiikial trks mauvais Fikvrc irrkgulikre. En outre le malude est alleint d'une sacro-covalgie gauche. u** Malile Bakitc : Forme ganglio-hilaire au dkbut. petit kpanchemenl pleural (a Ivmphocyles), prctsence de ganglions de Dorrfl. Guti-i'kac- ll OD -f- • Pas d’cxpecloration. Apyresie. Etat general nikdiocre. 6° Ou.MAR Dansoko * S6quelie de pleurcsie gauche etinh If ration micro- nodulaire droite. Adenopathies multiple^ et g'anglion de Borrel. Cuti- reaction negative. Bacilloscopie negative. Dkces 7* OuKO "Boueougo : Forme inliahiluelle. Pas de reaction ganglion- naire Inhllration de lamoitiksnpkrieuredu champ gauche. Bacilloscopie trks positive. Cuti-rkaclion pO‘'ilive. Elnt general ■^otisfaisant. Tiaitkpar pneumothorax. {HdpUai Militaire da Yal-de-Grdre, Seroice des Coniaffieux). BULLS TIN DE LA SOCI6T& DE PATHO LOGIE EXOTIQUR SOMMAIRE DES PERIODJQUES DE PATHOLOGIE EXOTIQUE (’j ^9 Annates de ta Soci6t6 Beige de Mideclne TroptcatOf Anvers* T. XXfIJ, /i“ /, J/ fnurs t(//3. M. Appeluans et J. Gatht : Keratile par [toils de chenille Porthexia SiMilrs, p> 3. A. iJuBoib Formes de passasce de la lupre neurale h la i6pre 16pron)a- teuhe, p. i3. J Houhain et R. Dellaert ; L’lnfuctioii h Plasmodium mala rise du cliimpanzS cbez I'homme. Etude d'une premiere souche isolce de I'anthropolde Pan sniynis uerus* p. 19. J. SoHWETz : Gonsideratiuns sur les Nunet^s morphologicjues des tro* pbozoTtes de Plasmodium falciparum sn^naleoh en ATrique lulertro* picale, p 47. J. Rodhain : Queiques donn^es au sujet des teignes au Mayumbe, p. G3. iOj Annali d^Iglene, Rome. Annee 52i nouembre tgia^ n® //. R. Vezzoso : Le comportement du pH dans les bouillons de culture ensemencds avec des coryoobacteries, p. N. Pavia : Contribution h I’^lude de I’activitd biocbimique du groupe « coli>a4rog'enes », p 5o8. Annee 52, decembre ig^a* n* la. A. CvsTFXLAKi . L’ulc^re du ddsert. Notes cliniques et recberches etio- losiriques, p. 549. P. Aubrosioni et A Zegghini : La dGsinfection des cracbats luhorculeux par FAntisapril, p. 555. [il] Deatscbe Tropeamedizinische Zeitscbriftt Leipzig* T. 47, n" d, i5 mars ig^3. Geori^ Dahnb i Verhalten der Hetikulozv ten bei einer f&r Malaria spe- zilischen Tberapie (Comportement des reticulocytes au cours d un traitementsp4cifique du paiudisme), p. lag. M&lbeks : Beooacbtungen Qber Kala->Azar auf Kreta (Observations sur le kala azar dans I’tle de CrGte), p. i4a. " Des mtcrofllias oa des phoK^raphies, da fonaat i3 X z8 on 18 x a4« des paees des m^moires, des rommonicattons. on des articles, menlionads dans ce somma^e, S envent eire adressfis anx travailleors qni eo feraieot la demande, par le Centre e Docnmentalion et de Recberches poor les Sciences Medicates Exotuines (Socidt^ de Palboloipc Exotique) dont le slb^e rst k rinstitnl Pastenr, anx tarifs ladiqnes page 3 de la converlnre du Ballelin. so UJfAlRE DES PERIODIQUES ^I 5 T. 47, 7i non} A. Ha.ucr ErfdhruQgeu mit einem neuen Mittel geg'en Ruh r-Amoben- Infeklion (Experiences r6alis6es avec un nouveau mddicameut contre la. dysenterie ami liieone), p. i 53 . Vas U. STYLUNiiKis . Im Antitracbom Ambulatorium des Hygienezen* trums von Ganea angebtellte Beobachtungen tlber die Trachom-Ghe- motherapie mit Prontosil (Observations faites sur la chimiotherapie du tracbome par le Prontosil & I’ a Ambulatorium r antitrachomateuz du centre d*hygi6ne de la Ganee), p 16 1 . T 47* n* St 1.5 aoril ig4S. F. R5pkb (Bumbuli, Deutsch-Ostafrikal : Das Uftmostatibche Geschxvbr in warmen Ldndern (Les ulcferes par stase sanguine dans les pays cbauds)* p. 181. A. Pena-’Yanez Ueber die Entwicklung der Leishmania donoNani im Organismus und ibre Beziebung zu der Temperaturkur\e (Sur le developpement de Leishmania donovani dans I’organisme et ses rap- ports avec la courbe de temperature) (2 graphiques), p igS T, 4 /* 0 * /" wifli 1943, F. ZuMFT et W, iVIriRUNO : Malanabekampfuog in der Ukraine ig 42 . 1^ Aligemeines dber die Malariabek&mpfung im Generalbezirk Niko- lajew vor und nach der deutscben Besetzung (Lutte contre le palu- disme, en 1942, en Ukraine !<> Generaliteb sur la lutte contre le palu- disme dans le district general de Nikolajewavantet apres I’occupation allemande) (2 fig.), p. ao 5 . E. Mitschbrligh : Die Trdnkwasserversorguag der Haustiere in den warmen Ldodern (Ravitaillement en eau pottle des animaux domes- tiques dans les pays chauds) (7 fig.), p ai 5 . Giovanni Anoslini * Ueber die Anwesenbeit von Plasmodium falo param (Sur la presence du Plasmodium falciparum dans les diy- throblastes), p. 226. Giovanni Angelini : Beitrdge zu dem Problem der Histolyticatrftger in Venetien und zurkliniscben Diagnose derDarmamtebiasis iGontribu- tion k retude des porteurs d'amibes dysentenques e n Venetie et au diagnostic clinique de I'amibiase intestmale), p. 228. [ 18 ] Rtvista di Malarlohgia, Rome, Vol. XXI, mat-jam 194s, fuse, 3. M. Mazzeo et A. Ssmentini ; findemie malarienne et anogheiismo dans une localite de la region de Naples (Mondragone), p. i 5 o. A. pETTAZzi : Endemie malarienne k Durazzo en ig 4 it p* 177* A. Goluzzi ; Endemie malarienne k Valona (a® note), p. 198. S. Bzllbro : Sur la valeur therapeutique de Titalchine, p. 2i5. Vol. XXI, jaillet-aodf 194^* fasc. 4- G. CjLNAiii et £. Godagoi-Pisanelli : Sur la biopsie de la moelle Ob^euse par poDctioD steroale dans la malaria, p. 267. M. Ceraboita : Coma et polymorpbisme dans la malaria, p. 279. G. SAKDiccm ; Races d' Anopheles macaUpennis, p. ago. Vol. XXI, septembre-octobre rg43i fifsc. 5. R. Pelligciotta : Comportement des electrolytes dans la malaria, p. 355 . 3i0 BULLETlh DE LA S0CI£T£ DE PATHOLOGIE EXOTIQVE T. Patrissi : Recrudescence de la malaria dans les r^g’ions bonili^es, p. 37G. Vol. XXI, novembre-decembre /p^ 2 ,yasc. 6. A. CsiiNCA et A Alfano • Variations de la bilirubin 4 mie par injections d'adr 4 naime (6pieu\e de Drouet) chez les ■'ujets alteints de malaria, P 427 T, Pairissi : L anoplidlisme dans la province de Ro\iffo» p* 44 i» G. Man'iscalco . Sur la coloration du parasite de la malaria, p. OUYRAGES, MONOGRAPH! ES ET PUBLICATIONS DE PATHOLOGIE EXOTIQUE - Estudio experimental de unu cepa apatuffena einmunizante de Riokett'- sia prowaseki Cepa £. (Etude experimentale d’une souche non p^atliog^ne et immufiisante de Ricketisia prowazeki Souche £), par G Glavero et F. Perez Gallardo, Madrid, Publications de la Revista de Sanidad e Higtene Publica, juin ig 43 . - T^cnicas de Laboratorio en el Tifusexantemdtico (Technique deiabo* ratoire dans le Tvobus exanth§matique), par G. Glavero et F. Perez Gallardo, Madrrdf, Editado oficialmente por la Direccion General de Sanidad, ig 43 . - Maladies infectieuses des confiiis polono-russes. Fievre de Yolhynie, fidvre d'Ukraine, par P -L. Marie, Freeze Medicaie^ Pans, ig 43 , no 37, 17 juillet, pp. SSS'Sgo. - Nonveaux traitemenls de la ^ale, par P.-E. Morhardt, Freese Midi' cale, Paris. ig 43 , n" 24, aG juin. - £en nieuwe zalf voor de scabiesbebaiidelinff (Uoe nouvelle pom- made pour le traitement de la pfaie), par M.-K.Polako, Nederlandsch Tijdschrift voor fieneeskande, 1943, LXXXVII, n® 5 , 3 o janvier, pp. 214-217. - Bericht fiber ein neues schlammfieberSlhnliches Krankheitsbild bei Oeutschen Truppen in Lappland (Une affection nouvelle, analogue k la fihvre des marais, parmi les troupes allemandes de Laponie), par K. Stdblfadtb^ Deutsche medizimsche Wochenschri/tf Leipzig, ig 43 , LXIX, n®' 23 - 25 , II et 25 juin, pp. 439*443 et 474 * 477 ' - Einfache und billige Behandlung der Krfitze (Traitement simple et kconomique de la gale), par K. Wawersig, Medizinische Berlin, ig 4 a, n® 5 . U Girant : G. MASSON D^T llGiE, . 1943, 4® TBIMESTBS, S® d'oRDRB SI, XAS8QII IT C^, konXCBS, PABlB. BUQifocD pitimEa bt c^. mptuurCHS (Si.oSfifi). uval n® 14— io-iq 43 — aot. S. laS TRfiNTE-SrXI^AlB ANN^B N®» rr-ra. 1943 BULLETIN DE LA SOCIETE DE PATHOLOGIE EXOTIQUE ET DE SES FILIALES STANCES DES 10 yOVEMBBE ET 8 DSCEMBRE 194J ORDRE DU JOUR DES SfeANCES(*) Si-iKCe DU to .YOVEMSaB tg43 PRiSIDENCE DB M. ROUBIUD Communications et M4moires : Gasciien (H.). I La repartition des Th6(s6s en fonrtion dii ciimat. II. L^T(iIit<^ du climogramme pourl’dludede la biologic des Tsdtsds. — Montel (R.). l.es acci- dents secondaires cutaiids du Plan, ilosdole. Pianides. Pianoines. — Roub^ud (E.1 et Trbillard (M.). Etudes aur les Moustiques de la Crau. IV. IJAedes caspius. (*J Les mesures de contiagentemeiit du papier de presse et rimportanee des travaux que nous recevoos dods mettent dans robligation de diff^rer rimpressioD de ceriaines comtuunications el de certains mdmoires. Ces eommunicatioos ou ces mdmoires seront publics dans les num^ros renir des Bulletins dans Vordre od ils auront iti regus^ Afin d’assurer uoe prise de date |||x travaux ainsi report^s. ceux-ci soot meotiounds dans eelte rubrique%Iatiye & Tordredujour des stances. Bull, Soc. Path. Ex., n«* ii-ia, 1948. ai 3i8 BCILETIN DE LA iiOClEJE DE PATHOLOGIE EXOTiQUE SEiVCE Dr 8 DECEMBEE PRESIDENLB DE M. RoUBAUD Desciiieas R.). Les propn^ies anlhclminlhiques dea malieres coloraiiic's dcriv^Ch du Tr\pli<^iijlmciJiane. — (jvschfn (H.) ^ aria- tions sdisDiiiiitres de** T&cts^s. — Giroud ([*.) et Sureau (13 ). Comporleiuent du lapiu vis-^l-vis de doses massivca de \iru8 lYphupie historique iiiocuU par diverses voies. Etude de la courbe des agglutinines aniirickettsiesdusang. — IIaram (H ) et Huttel. Trichospopianipedrosoi Br. agent dune Mycose vcgelante d’originc malgache. — Harast(^H.), NflurcN-DucctlluiTEL. Remarques sur la maladie des Cannes de Brovence. — Lamer (G.) et Dao-vax-Tv. Comporteinenl auormal de certains pen MM. L Brumpi, II. Harani, R. pAxriiiER, M. Poirier ont etc elus Menibrcs Titulaires de la Society, iSi la St‘ance du 8 dicembre i94:l CORRESPONDANCE Le President. — Nous avons re^u des letli'es de remerciements de MM. J. Callot, R. Dollfus, J. Millot, J. Verge et de Mme Layoff, ^ius Membres Titulaires de la Socii^U, a la Stance du 1 3 octobre 1943 . J'adresse k nos nomeaux collogues les compli- ments de Id Soci6t6 pour leur Election et j’espfere qu*il leur sera possible de collaborer iitilement k nos travaux. SEANCES DBS lo NOVEMDRE ET 8 DECEMBRE ^g43 3ifl NBCROLOGIE Emili marchoux (i86a>i943) Le Pr loppemcnt social un facteur important, s>non exclusif, de regres- sion spontan^e des aflections palusires. Dans toutes les questions de Pantipaludistne, c’est le point de vue medical qui lui apparais- sait comnie dominant. II demenrait mallieureusement sceptique sur les possibilit^s de la lutte anti-anoph^henne et Timportance des probl^mes biologiques et pratiques que pose k ce point de vue rEntomologie. Une epidemie de dysenteric amibienne qui aiait ^clat^, en 1898, parrai les troupes de la garnison de Saint-Louis Tamena encore, pendant son s6jour au S^n^gal, & dtudier de pr6s cetle alFection el son agent palhog^ne. II eut Tid^e hcureuse de se servir du chat com me r6cepleur. II realisa des infections cn serie, par passages successifs chez cet animal, soil par vole buccale, soil par inocula- tion rectale et recueillit nombre d'observations sur la dysenterie exp^rimentale ainsi r^alis^e. On connalt la faveur dont continue & jouir encore aujourd'hui la technique imagiu^e par lui. E. Marciioux rentrait du Senegal, oCi venait d'^clater une redou- table ^pid^mie de Fi&vre jaune, k peu pr6s dans le moment oii les savants am^ricains envoy^s ^ Cuba, par le Gouvernement des Etats-Unis, pour Tdtude de cette affection faisaient connallre le resultat de Icurs m^morables experiences, conlirmant les vues de C. Finley touchant le rdle exclusif des Stegomyies dans la transmisiiion. Devant les graves menaces que faisaient peser sur Favenir de nos colonies ouest-africaines des ^pid^mies aussi redoutables que celle qui venait de sevir en 1900 au Senegal, les Pouvoirs Publics dAciderent Fenvoi d’une Mission d’Etudes fran^aise k Rio de Janeiro oil la Fi&vre jaune 6tait end^mique. La Mission, coinpos^e de E. Marchoux, P. Simond et A. Salimbbni, commenra, en fin 1901, ses travaux qui durfercnl quatre aun6cs. On sait quels en furent les importants resultats : confirmation defini- tive du rdle des St^gomyies dans la transmission, 6tude du virus chez Fhomme et le moustique, diimonstration d*une immunity relati\e obtenue chez Thomme par Femploi de virus attenu6 par chauiFage ou par vieillissemeul, ainsi que par le s 4 rum de conva- lescents ; enfin reconnaissance de cerlaines particularity ^thologi- ques saillantes des St6gomyies : exigences thermiques, comporte- ment nocturne des femelles dg^s qui fait que la transmission infectieuse a surtout lieu la null, etc... Les donn^es introduites par Marchoux, Simond et Saliubeni en mati^re de Fi^vre jaune constituent encore aujourd*hui, malgr^ BULLETIN DE LA S0C1£t£ DE PATHOLOGIE EXOTIQOE 3as l’4tonnant progres r^alis^ dans cet ordre de recherches, une base de depart solide que le temps a rcspectee. Les applications pratiques qui en sont resultdes ont et6 hcureuses. D6sireux de recon nallre les services rendus par Marchoux dans Torganisation de la defense de Rio centre la fievre jaune, le Gouvernement br^silien lui decerna, en 1927, le titre de Citoyen d’Honneur de la ville. C’esl au cours de celte Mission centre la Fievre jaune au Br6sil que MiHCiiouJc eutegalement I'occasion de faire, avec son ami et collaboraleur A. SALiiTBExi, Timportante d^couverte de la spiro- chetose des volaillcs et de son mode de transmission par VArgas persirus. G'etait un chapitre enti&rement in^dit dans le domaine des infections parasitaires sanguines. Cette d^couverte ouvrait la voie k FcUude des rdcurrentes k tiques qui, un an ou deux plus tard, allait^tre rev 616 e paries recherches de Ph. Boss, de Milnb, de Dutton et Todd sur la r^currente africaine transmise en Afrique ^uatoriale par VOrnithodoriis moiibala, A son retour du Br6sil, en igo 5 , E. Mvrchoux revint & Tlnstitut Pasteur, deBuiiivement cette fois, pour organiser un laboratoire de Microbiologie tropicale ofi il allait ddsormais, aux cdl6s de son ami F. Mesnil, prendre une part active k la formation d’M^ves et de collaborateurs appartenant, pour la plupart, au Corps de Santd des Colonies. Une pl^iadc de disciples ^miuents, form6s & son contact et dont le plus grand nombre comptent auj'ourd^bui dans les rangs de notre Soci^t^, ont brillamment soulenu la renommde de son laboratoire. En m 4 me temps, il poursuivait activement des recher- ches personnelles. Il reprit, a\ ec L. Gouvy, T^tude d^taill^e de la spirochdtose des poules, mettant en evidence, dans plusieurs M^moires impressionnants publii^s en igi 3 , les conditions com- plexes de I’infectiosit^ chez les Argas et les particularit^s evolutives des Spirochetes dans leur organisme. Plus tard, avec Y. Chorine, il en etudia les cultures. Sun aclivite et celle de ses collaborateurs s’^tendit k des domaines tr^s varies de la Pathologic tropicale : paludisme, beriberi, teianos, bypochlorhydrie tropicale, fievre jaune, dysenterie, etc... Vers 1908, E. Marchoux aborda un sujet d^etudes auquel il allait desormais se consacrer avec predilection, celui de la Lepre, dont il n^allait pas tarder k devenir en France Fun des specialistes les plus autonses. La I^pre des rats, dont il mit en evidence les etroites analogies, sinon Fidentite, avec la lepre humaine, lui servit k cet egard d'instrument experimental predeux. L’une des notions les plus importantes qu’il introduisit k la suite de ses etudes compa- ratives est celle de la lepre inapparente, decelable par Finfection des ganglions lymphatiques. Il la reconnut et Fetudia chez le rat, tandis que ses collaborateurs, A. Lebceuf k la Nourelle-Caiedonie, STANCES DES lo N0VE2IBRE ET H D^CEJIBRE J*j43 3a3 F. SoREL el L. CouvY k. la C6te d’Ivoire la mettaient en evidence chez I’homme. 11 eluclia, avec Giiorinb, lea condilions de la contagion lepreuse, le rdle des muqueuses et des excoriations ciitan^es qui favorisent la p^ndtratioii du bacilie, tandis qu'un rev^tement cutand intact lui odre unc barri^sre infranchissable. 11 r^ussit, en 193 r, & infecter le rat avec une souchc parliculi^re de l^pre humaine qui est r^gulierement entretenue depuis dans son laboratoire, par passages successifs sur cct animal. Mais ce serait doniier une id6e insuffisante de son oeuvre que de la situer uniquement sur le plan des recherches. A cdt^ de son activity d’homme de laboratoire, il en manifestait une autre, celle d'un hygi^niste fervent, s’elForc^ant de faire pcnetrer, dans les milieux m^dicaux comme dans le public, les notions qui lui apparaissaient comme les mieux fondles pour la lutle contre les maladies. Dans la plupart des questions qu’il a abord^es, les points de vue pratiques de rh^'gi^nc ont constamment occup6 unc place pr^pond^rante. La prophylaxle et I’hygi^ne antilepreuses ont iiotammeiit b6n6fici6 de ses ardentes intenentions. R6solument oppose k la conception clas- sique des Idproseries, il n’a ccss^, pendant de longues ann6es, de faire appel, en faveur des I6preu.\, a une assistance m^dicale plus souple et plus humaine. Ce sont ses directives qui ont (it 4 appli- qu£es par F. Sorel et G. Robinbau, dans cede importante realisa- tion que constitue aujourd’hui rinstilui Central de la L^pre, Bamako. Les vues de E. Marciioux ont eie k peu pr^s unaiilmement ratifiees par les leprologues, aupres desqiiels it connut une faveur particu- liere. Secretaire general du HR Congres International de la Lepre, teiiu k Strasbourg en igsS, il fut President, en ig 38 , du Congres du Caire, e I’issue duquel il fut designe comme President de FAsso- ciation Internationale de la Lepre. Il presidait au Ministere des Colonies la Commission consultative de la Lepre. En matiere de Puludismc, son influence s'etait egalement afflr- mee. Il avait ete designe comme expert pour cette affection, aupres du Comile d’Hjgiene de la Societe des Nations. 11 presida en igSo le II* Congres International tenu k Alger. L’hjrgiene du bAtiment, Thygiene scolaire rctenaient fortement son attention. Il avait ici largement deborde le domaine des affec- tions exotiques pour se preoccuper de rhygiciie g^nerale. A ce litre, il prAsida utilement k I’essor de la Societe de « I’Hygiene par TExempte » qui s’efforce de repandre dans le public, par des methodes directes d’application pratique, notamment par un ame- nagement moderne des ecoles, les notions courantes d’hygiene. 11 fut Secretaire general, puis President de la Societe de Medecine publique et de Genie sanitaire. A I’Academie de Medecine. comme 334 BULLETIN DE LA SOCIBTE DE PATUOLOGIE EXOTIQUE au Gonseil Sup^rieut* d'Hj^iene publique dont ii 6tait mcmbre, il s^efForra constamment d'adapter la l^g'islation en cours au mieux des. int 4 rdts de I’hy^iene du pays. Ce souci des anieliurations pratiques qui n*a cess6 de le guider au cours desa carriere d’bygi^niste, E. Mvruiioux Tapportait dgale- inent au domaine du labora(oire. En maintes circonsiances, I’lusti- tut Pasteur a b6n6ficid de ses interventions, conime du crddit que son autorite personnelle et I’aisance de sea relations lui avaient assure dans les milieux les plus divers. Qu*il me suffise de men- tionner k ce sujet le r6lc d*animateur quM a joud auprfes de la Fondation Roux, afin de lui pcrraettre de rdunir les ressources uecessaircs au recrutement des jeunes pastoriens. II s'est ddpensd sans compter pour sollicitcr les subventions privdes qui ont permis d*assurcrla permanence de celte oeuvre utile el gdndieuse. E. Marghoux a donne jusqu'au bout le plus bel exemple d’atla- chement ^son laboratoire. C est avec admiration que nous le voyions se faire transporter, des que la maladie lui apportait quelque rdpit, a ce pavilion de la rue Falguidre oi'i il retrouvait, avec sa table de travail, Talmosplidre familidre de son Service. Sa vigoureuse per- sonnalitd semblait ddfier les annecs. 11 a su masquer jusqu^d la fin, sous Tabord dnergique, rdconforlant, aimable que nous lui connais- sions, les atleintes de T^ge et de la souffrance. G’est sous Timpres- siou d*une force qui ne saurait s’dteindre et d'une prdsence qui ne saurait nous manquer que se maintiendra parmi nous, liddlemenl, son souvenir. Nous prions Mme Marghoux de bien vouloir accepter Texpression de nos profondes condoldances. L’ne minute de silence cst observde. L.-H, MANCEAUX Nous avons appris avec regrets, le mois dernier, la mort du doc- teiir Louis>Hubcrt Mangsaux, ancien collaboraleur de Cn. Nicolle, qui appartenait d notre Socidtd depuis 19 1 3 . L.-iI. Mange vux, nd d Roeroy en i865, avail fait, dans I'armde mdtropolitaine sa carridre mddicale, orientde bienlOt vers les dtudes de laboratoire. Pendant la guerre de !9r4*igi8 il avail dirigd le laboratoire bactdriologique du VP Corps, puis diait devenu mddecin divisionuaire. 11 avail did retraitd sur sa demande, en 1919, comme mddecin lieutenant-colonel. C'est au cours de ses sdjours en Tuni- sie, de 1909 a 1912, qu’il participa k plusieurs des recherches de STANCES DES in XOVEMBRE ET 8 DRCEMBRE 1948 3s5 Ch. Nicollb, principalement : sur le Toxoplasme du g^ondi (1909), sur le bouton d’Orient (19 10), sur la technique de culture des Leishmnnia (1911) On lul doit d^alement des Etudes sur les h^mo^regarlnes de certains Vertdbr^s inf6rieurs (couleuvres, lezarJs, etc.), sur la technique de coloration rapide au Giemsa, sur Tallergie m^dica- menteuse, etc L.>H Mangeaux 6talt titulaire de la croix de guerre et officier de la L6gion d’Honneur. PReSENTATlON D OUVRAGE Lb President. — J’ai riionueur de presenter le nouveau Traild de Proloxooloffie mddicale et vilerinaire de M, NEVEu-LEiiAiBE. qui conslitue la troisi^me publication consacr^e, avec succ&s, par hauteur h la Zoologie cl la Parasitologic medicates, au sens large. La Premifere Partie de ce Traili^ qui est d^di^ k la m^moire de A. Lv\erax, a trait k la Protoroologie ginerale : parasitisme, localisations, modes de reproduction, voies d'acces des Protozoaires ^ leurs hdtes sont etudiSs, ainsi que les reactions cellulaires et humorales de I’hdte, les m6thodcs d’examen, les techniques d’^tude et de culture des Protozoaires parasites. La Deuxi^me Panic, de beaucoup la plus ^tendue, comprend r^tude spSciale des diff^rentes esp&ces de Protozoaires observ^es chez riiommc el les animaux. A cetfe ^tude est annexife celle des organisraes uniccllulaires k afhnit^s incertaines (els que : Anaplosmdt Bartonella^ Toxoplasma, Ihdceltsia tt les spirochetes divers. En Troisienic Partie estdonnee une Jiste des hdtes ddfinitifs des Protozoaires {larasitcs et commcnsaux, ainsi que rindication des organes parasites. Enfin la derni^re Partie est consacrde a la liste des Invcrlebr^s et Veri6brds holes intcrni6diaires ou agents ^ec- teurs des Protozoaires parasites Ces listes qui reprdsentcnt le fruit d*une bibliographie importante scront consultdes utilement et sont certainement destinies, comme Tenscmble de-l’ouvrage, k rendre de noinbrcux services. 3j6 BULLETIN DE LA S0CI&T6 DE PATHOLOGJE EXOTIQUE COMMUNICATJONS et MfiMOIRES ECHEC DE LA TRANSMISSION EXP6RIMENTALE DU TYPHUS MURIN PAR BROYAT ET DEJECTIONS T>'oi{mTnoDOi(US wm^Ticm Par R PIROT el M ROURGAIN (*J Le poiat de depart de nos recherches est le suivant * Ornilhodo' rns erraticiis, renconlr^ dans les porcheries est un hdle habituel dt’8 terriiTS des petils rong^eurs. Son habitat gdogfraphique chevau- che certaines aires 6pid6miques du typhus hislorique, et certains terriloires de diffusion du typhus munn (Maroc en parlicuUer). II 6lait int<*ressant de connaitre si, piquant les rongeurs sauvages, reservoirs eventuels de virus du typhus murin, cet acarien eiait susceptible d'heberger lui-ineme ce virus et de le diffuser par ses dejections, par analogic avec le rdle jou6 par la puce regard des typhus, r6le acluellement demontr6 par les travaux de G. Blanc et de ses collaboratcurs de Tlnstitut Pasteur de Casablanca. L*adap- tation connue des virus de ccrtaincs ffevres cxanthemaliques aux ornithodoi%s (Typhus de Sao-Paulo, Fievre pourpree des Monta- gnes Hocheusesl constituait une raison de plus en faveur d’une telle recherche que nous ne pouvions conduire que sur le plan experimental. Si, du point de vue epidemiologique, rien ne vient encore faire suspecler les ornithodores e cet egard, il y a-t*il lieu de redouter leur rdle dans la transmission eventuelle d’un typhus murin plus largement repandu ? Etant donne la parente etroite des antigeiies du typhus murin et du typhus historique, la lutte contre les orni- thodores estrclle & considerer dans la prophylaxie du typhus epi- demique grave? Pour repondre & ces questions, nous avons envisage successive- ment les deux points suivants : a) developpement et conservation du virus du typhus murin dans le corps de Tacarien ; b) recherche du virus dans ses dejections. Les lots d'O. erraticus (Lucas 1849 ) que nous avons utilises, provenaieut des exemplaires'ncufs que le Professeur Bru3ipt a bien (*) seance du la mai ig43. S&ANCES DES lo NOVEMBRE ET 8 D^CBMBRE igjS voulu nous confier en 1940, e( dont nous a^ons poursuni Tele- vage. Nous avons fait piquer, au cours de rexp^rimentation, les ornithodores au stade nyraphal pr6-adulte. Quant k la souche de typhus murin employee, ii s'agit de celle du laboratoire de Baci6- riologie de la Marine de Toulon, isol6e en 1982 dcs rats du cuirassti « Paris », souche PFX actueliemcnt b. son 290® passage et entrctenue par passages cerveau dans p6riloine, hahituellement au 1 5 ® jour depuis rinoculalion . I® y a-t-il deueloppement da virus du typhus murin dans le corps d’O. erraticus ^ Expirience /. — a 5 exemplaires neufs d’O. erraticas sont gorges SUP le cobaye de souche (PFX 279® passage) au 7® jour depuis rinoculatioD, en pleine pouss6e thermique du i«f jour de fievre (temp6- rature= 4 o® 5 ). Imm^diatement apr&s gorgement^ le broyat en eau salee physiolog^que sterile de 10 de ces exemplaires est direclemeut iaocul6, F ar voie iutrap^ritonSale h un cobaye 981: , ce cobaye ne r6agit pas, et '£preuve d’immunit6 praliquee deux mois plus Urd avec la m6me souche PFX, d^termiue la rSacttou febrile caracl6ribtique avec test de NeilL'Moossr, et confirme ainsi rinnocuit^ de Tiooculaliou premiere. £q fait, il se sera agi, ici, de la simple inoculation de sang, pris sur le cobaye i.oiS^, quantity de sang toutefois insufRsante pour intecter le 98B. Expirience a. — i 4 exemplaires neufs d'O. erraticas sont gorges sur le cobaje de souche 1,020^ (PFX 284® passage), au 8® jour depuis rinoculation, au a® jour de fibvre avec vaginalite k gauche depuis 24 heures. 7 jours plustard, 5 6chanLillons, bien gorges, sont brov 4 s en eau physiologique st6rile et inject 4 s, par voie intrap 4 riton 4 ale, au cobaye i 5 O.M. Get animal pr 4 sente quelques petits clochers thermiques k 4 o®, sans courbe typique. L' 4 preuve a'immunitd, faite a mois plus tard avec la souche PrX (courbe typique, vaginalite violente) montre rinnocuit 4 de la premiere inoculation. Expirience 3 . — ao exemplaires neufs d’O. erraticas sont gorgds sur le cobaye de souche 1 oi8>' (a8i® passage), au 10® jour depuis Tino- culation, et au 4* jour de revolution febrile (temperature := 4o®4)f qu’accompagne uue vigoureuse vaginalite ancienne de 7a heures. o 3 jours plustard on broie en eau phjsiologique sterile 3 de ces acariens bien gorges, et on inocule le broyat dans le p 4 ritoine d'un cobaye 20 O.M. Get animal ne pr^sente ni n^vre ni vaginalite ; mais, r 4 inocul 6 pr^s de a mois plus tarn avec la souche PFX, ilt^moigne par une fi&vre typique et une large inflammation vaginale que la premiere inoculation n’etait pas virulente. Expirience 4 - — Nous avons repris, parmi les ornithodores ayant servi dans l'exp4rience n« i, 6 exemplaires, 63 ^ jours apr^sleur gorge- ment. Leur broyat eu eau physiologique stdrile, passe par voie intra- p 4 ritondaie k un cobaye 11 0 . M. n’a ectratnd aucune infection appa* rente chez cet animal : il n’y a pas eu non plus infection inapparente, puisque ce cobaye, soumis dans un d 41 ai de a mois k I’inoculation de lu souche PFX a reagi par une courbe nette avec vaginalite. BCLLETiy DE LA SOCIEIE DB PATUOLUGIE EXOTJQCJE 3 >8 En resume, dhers evemplaires il'un mdme lot neuf d*0, erraticus au stade iiymphal pre-adulie, goi’g’^s sur les cobayes-souches de typhus ruurin PFX Toulon, aux i", a'' et 4' jours de r6voIuliou febrile de la inaladie chcz Taniinal n’ont pas (it6 infcct^s. II u^ a pas eu d^^eloppement du \irus dans le corps de Facarien qui s’est tnualr6 difpourvude virulence imm^diatcraent apr6s la piqdre, aussi bien qu’aprfes des d6Iais de i scmaine. i mois et 2 mois en chilfres roiids. 2° Le virus esLil present dans les dejections de I'acarien Ayant const afe le non-d6veloppement du virus dans le corps d’O. erriiliriis, il pouvait scmbler inulile de rechercher le pouvoir inreciieux de ses d4|Cctions. Pourtant ce que nous savons mainte- nant de la pullulalioii rickellsientie dans le tube digestif de certains invert^br^s et de la rapidite de dessiccaiion de leiirs excrements, conduit k iinaginer quo, dans le cas d’uiie faible virulence, la som- ination des d6jcctions de i’acarien sur plusieurs jours peut repr4- senter iin materiel infectieux plus important que Tacarien lui>mdme, injeetd in loto avant la digestion de tout le sang ingdrd et rdvolu- tion complete des rickcltsies pathogdnes introduites dans le tube dittestif. Nous avons done 6td amends d vdrifier I'innocuUd des ddjections des ornitliodores infeetds Terhniqne, — Tube d’dlevage, cylindrique k fond rond, de 75X20 mm.; capitunnage du fond au papier-filire ; dchelle de papier fibre par-dessus, bouchon d’ouatc engaind de gaze; le lout sierilisd au four. On constate Tdmission de liquidc coxal en hn de gorgement et dans les minutes qui suivent. On transvase alors les acariens en iiouvcaux lubes une fois rdmission de liquide achevde. Les crottes sont dmises au bout de qiielques jours; de deux sortes, les unes gris-noirdtre, les autres blanches. L’dchelle de papier-filtre permet la recolte : il suffil de ddcouper ce papier autour des ddjections; celles-ci sont dissoutes dans i d a cm' d'eau physidlogique stdrile ; la solution esl inoculde par voie ccelomique au cobaye. Experience i. — Qaatre crottes du lot d'Ornithodores gorgds le 3*0 decembre 1941 sur le cobaye i.oi3^ (PFX 279), au 7* jour de Tinocu- latiou, etau !®fjourde la fidvre, sont passdes, le 9 janvier igda, par voie iutraperi ton dale k un cobaye 3 O.M. L’intervaue entre la piqdre et nujectioo des exerdmeots est de 10 joars\ le cobaye 3 O.M., 5 jours aprds Finocutalion fait on clocher thermiqne k 4o^i » au 7° jour, sa tern- pdrature atteint 4^*2; on le sacrifie au ii* jour, pour uu passage (rale, surrdnale etcerveau) k deux cobayes, 4 et 5 O.M. A Tautopsie du 3 O.M., S£4NCES DSS 10 yOVMAlQAE ET 8 DECE^IDIIE jo43 Sag il n'y avail pas de sigaes de peritonite, pas d’lnlectioa par pneumoco- ques , les vaginales ne montraieat aucuiie lesion Les cobajes 4 el 5 O.M. ne pr^senteroot par la suite aucune reaclion thermique. Lecoba^eSO M , seul ^prouv4 au moyen d’une r^moeulation avec la souche Pl^'X meurt prdmatur^ment d’ioondatioii p4ritoneale au lo*’ jour, saas avoir pre-^entd jusque-lb la moiudre temperature au-de moTdien, responsables, selon loute presomplion, de revolution ther- mique. On passe, par voie intraperitoneale, k un cobaye 8 O.M., un bro}at de rate plus surrenale gauche (technique du « plastron »), et k un cobaye q 0 M., un broyat de cerveau. Le coDaye 9 O.M. mourra au la** jour d’accident tbermom4triquo, ^ans avoir pr4sent6 de courbe ou de d4but de courbe carucl4ri<^tique Le cobaye 8 O.M est suivi pendant 1 mois, sans presenter de temperature. La rMnoculation d'4preuve, dans un d41ai convene ble, montre, ult4rieu- rement, qu'il ne poss 4 dait aucune immunity k I'Sgard do la souche de typhus murin du laboratnire * Le virus du typhus murin, dans cette experience, n'est pas pass4 dans les crottes emisespar les ornitbodores pendant les 10 jours qui ont suivi leur repas sur cobaye certainement infectieux. Expirience 3, — Dans cette experience, les i5 ornitbodores point de depart, sont les memes que dans I'essai precedent (gorgement ^ur cobaye 1 018 ^), mais on a porte les deiais d’emis^ion et ile conservation des excrements dans le tube d’eievage k i55 jours Au bout de ce laps de temps, ou recueille, toujours dans ies m^mes conditions, 7 croltes, qui, broyees, sont passee«-, par vote intraperitoneale, u un cobaye 2 C O.M. : aucune reaction tnermique sur 3o jours d’ubservalion ; la remoculation d’epreuve avec PPX se montre franchement positive, accompagnee de vat^nalite bilaterale. Le cobaye 26 O.M n’avait done pas 414 infect4 par un maldrlel'dejections qne Ion doit consid4rer comme non virulent. Co.VCLUSIOXS Dans les conditions experimentalcs oCi nous nous sommes plar4s : I® auciin ddveloppement du virus du tyidius murin k dose infeo tanie no s’est manifesto dans le corps d’OrmViodonis erratirus gorges sur la souebe toulonnaisc P*F,X. aux a* et 4* jours d’un depart thermique net cliez Ic cobaye, les acariens gorgdb ayant 4 l 4 broyds et inocules k des animaux rdceplifs aprds 7 , 33 et 63 jours ; 33u BULLS TlX DE LA SOCIETY DE PATHOLOOIE EXOTIQUE 2 ® rinoculatioii des excrements de ces orniihodores par voie inirap6rifonoale cliez le cobaye pent provoquer une reaction tlier- miqiie irreg’uliere et moderee, iwais Jes dejections ne renferiiieiil pas de \irus a dose suffisaiite pour infecter I'animal d’ experience, a des intervalles de lo el de i55 jours entre le gorgemenl et la recolte des dejections. ( LciOoratoire tie Bacleriolotjie de la ///® liegion Maritime'). CONTRIBUTION A L'^TUDE DES INFESTATIONS DES PROTOZOOSES DES VOIES DIGESTIVES EN MILIEU AUTOCHTONE Par M POIRIER (’) Dans une precedcntc communication, nous avons insiste sur I'utilite des cxamens bacteriologiques des sellcs pour le diagnostic des formes atypiques de la dysenterie bacillaire. Nous voudrions aujourd'hui altirer I’attention sur la necessite absolue qu’iJ y a pour le medecin en presence d’une diarrhee chro> nique banaie mais tenace ou reddivante, avec ou sans rctentisse- meat hepatique, de fairc pratiquer par un laboratoire competent un examen parasitologique des selles dans le but d'idenlider les proto- zoaires parasites et en particulier I’amibe dyseuterique. A vrai dire ce n’cst pas une notion nouvelle et nombreux sont les auteurs (Rwaot, Kronolisky, Giiarpin, Dopter, Brumpt, MorIyas) qui onl insiste sur les formes frustes d'amibiasc dont il est superflu de souligner Timportance tanl an point de vue pro- phylactique que thdrapeutique. II nous a ete donne d’observer dans notre service des contagieux du Val-de-GrAce de nombreux malades enlres pour des troubles intestinaux et qui etaient en realite des amiblens meconnus. Nous allons relater deux observations bien typiques e ce point de vue : I® Le soldat L..., prisonnier en France el mis en congS de captivity en octobre i94it est hospitalise en ffivner 194 ^? pour uiarrh^e persis- tante, ayant d4but4^ il y a un an, el rebelle an traitement Le malade dScI&re n Avoir j&mais eu^do g^laire ni de seog'dfins les selles, uoi<|ueineQt 5 k 6 selles liquides par jour* Aucun examen de selles n*R pratiquk. L’examen clinique ne montre que du spasme localisk au cOlon descen- dant. Foie normal, rate non percntable, coeur et poumons normaux. DierrhSe de mojenDe ioteiisit^ (5 6 selles li(|uides] sortout la nuit, ni (*) stance do i4 avTil 1943. STANCES DES lo yOVEJIDRE ET 8 D&CEMBI\E iQii 33 1 glaires, ni saDs^; ud examcn radiologique du tube digestifoem outre que ia cdlile g'duclie L’eYamen para^itolo&ique des aelle^ permet de consta- terde nombreuses arnibes et kjstes dji>eDt 4 riqueb am^i que des formes v6g4tatives de Cliilomastix mesnili. Le trailement mixle ^ 4 m 4 tme et arsenic) amcliore tre< rapidement le malade qui est acLuellement en bonue voie de guerison. 2° Le "oldat L . e^t rapalri^ d’Allemasfoe pour cholecjstite chroni- que : I’examen ciioique d^montre un foie deburdant de trois Lravers de doigt des faus«ies cdteb, mais uaiiorm^meut douloureux^ anomie, 3 millions 600 000 globules rouges, 8 4oo globules blancs. Formula leucocjtaire : Polvneutro 79 Eosiuo . I L}mpho 20 Urine conieuant de TurobiliDe en quantile notable. Le malade inter- ro$;4 signale qu'il a assez sou\ent de la diarrhee ( 3^4 relies par jour) alternant avec la consti|tation. Un examen paiasilologique monlre dans les selles. qui &ont liquideset bilieuse'«, la preseucede turmes vegitativcs d’amibes dAsenteriques vari 4 les JHy«r G. MURAZ (*) 11 j a un an, nous nous sommes trouve dans la situation la plus paradoxale et la plus inattendue qui s(Mt : apr^s avoir, pendant trois aiis, organist^ lo Service de la Maladie du sotnineil de TA. 0. F. et du Togo, pone le nombi’e des evamea^ annuals de t 3 oo ooo k 4 . 4 oo.ooo, 6lev(& ie nombre lies trypanosomes recens6s. Mvaiits, aSo.boo, dont iio.3oogu6nb ou pie-efuens (et, parmi eux, 5o ooo liiailleurs ou tra- vuilleurs recuperables), suitout, fait capital et hut principal de celle campagne sanitaire, abais^e de 2,t i o/o & 0,740 o Tindex des contaminalious nouvelles, apri?s Texecution de ce programme, rendue tris difficullueuse eii raison des I'tats de guerre puis d’armistice, il nous fut signifi^ d’abandonner notre ncuvre et de rentrer en France. Mais nous ne sommes pas ici pour en disculer. Nous savons bicn que ce n’est ni le lieu, ni le moment. xXous nous rendons compte, aushi, que celte avenlure inattendue prend figure de fait divers dans la masse des injustices, des dommages et des catastrophes auxquels chaque jour nous assistons. Nous remercions nos honorables Collogues de la Commission de la Maladie du sommeil, et lout particulierement M. Ie President RoitB.vrn, M. Tr^fouel, directeur de I’lnstitut Pasteur, et M. le M4dccin General Inspecteur Lecomte des encouragements qu'ils n'out jamais cess6 de nous adresser en Afriqiie. 11s nous ont fer- memeiit soulenu dans des travaux d'organisation malais^e, jalonndc d’opposi lions. I*) S^Qce du 9 juia 1943 (Confereace et projection d’un film). STANCES DES to NOVEMBRE ET 8 D^CEJIBRE iq43 333 Si nous avons mentionn^ les faits ci-dessus, c’est pour repr^* senter qu'ainsi brusquement condamnd k Vinaction^ nous avons eu tout le loisir de compulser dossiers, rapports, correspondances (notamment celle qu’avec Jahot nous ^changions longuement pendant nos organisations, contemporaines, du Cameroon et de TA. E. F.)' et de rechercher comment, depuis ao ans, avail conduite la lultc contre la trjpanosomiase en Afrique occidentale et au Togo. Nous avons donnd comme litre principal i cette communication : « Un excellent test de la prophylaxie de la maladie du sommeil : les pourcentages, dans les collcctivit6s^ des trypanosomas en « 2' p6riode ». Ce n’est pas lii, certes, one notion nouvelle. Mais nous pensons qu’on ne s*y est pas suffisamment arr^t6 Iors> que, dans une contr^e pour la premiere fois 'm6thodiquement visii6e & ce point de vue particulier, on s’est trouv6 devant des taux tr^s <^lev^s de morbidity par trypanosomiase* D'une mani&re g^n^rale il nous a sembl^, apr^s des visiles r^pet^es de toutes les colonies de TAfrique Occidentale (la Mauritanie eAcept6e) et du Togo, que les prospecteurs n'ont pas 6tabli la corr<^lation n^ces* saire entre le nombre des malades d^pist^s en a** p4riode et le d^s^quiiibre ddmographique qui s’ensuivait, ou qui devait s'en- suivre. Dans un foyer de type ^pid^mique (I. G. N. sup^rieur k i5 o/o), on observe le plus souvent une forte proportion de « i” p^riodc », traduisant une invasion r6cen1e, une flamb^e. Par contre, 1^ oii I'end^mie a marchd k bas bruit, ok rien de tr^s spectaculaire n’a atiir^ Tattenlion des autorit6s administratives et medicates, c*cst g^n^ralement la situation inverse que Ton constate : le pourcen- tage des « p6riode douteuse » et des « 2" p^riode » est plus 61ev6 que celui des « i” p^rinde ». La progressive disparition de celles-I& accrolt lourdement le chilfre global de mortality locale. Enfin, — et c’est ici la raison de cet article, — ane telle sitnation signijie que la prophylaxie anti~8ommeilleuse fiit en ces regions nulle ou noloirement insufjisante, Ce n’est pas 1&, disions-nous, une notion nouvelle ? En eflFet, il y a so am enuiron, notre Soci^U de Pathologic exotique votait les conclusions precises de sa Commission de la Trypanosomiase, tendant & une lutle elFeciive (ii juin 1924)- Aujourd’hui, cu^gard aux si d^monstratifs pourcentages de pros- pection que nous ^tablissons ci-apr^s pour I’ann^e 1940. on pent afHrmer que ces veeux sont. sur un point cependant capital, & pen pr^s rest^s lettre morte. Void une partie essentielle de ces excellentes directives que r^digea alors notre ami Clapier (ii venait de commander les sec- Bull. Soc. Path, Ex.t no* ii>i2, 1943. 33 334 BULLETIN DE LA SOCIUTjS DE PA THOLOOIE EXOTIQUE leurs flu\iaux, hautement contamin^s, de I’Oubangui et du Gabon-Como). Elie se rapporte au principal sujet que nous trai- tons dans cet article, la precocile et la rapidity imperieuses du diagnostic : t 3® XScessiif* de la pricocite da diagnostic. — La necesbiU de fa ire des diaci^nostics precuces d^coule de ce qui pr 6 c 6 de : en ellet, si cette condiUou est r 6 alis 6 e, les malndes b, la pertode cer^bro-meningie seronf r^daifsan minimum, la pliipart d'entre euxpoarroni ben^Jicier des fortes doses et seront carables. Mais pour ai river a poser uo Ires grand nombre de diagnostics de trvpanosomiase a la premiere p^riode, it faut pouvoir vi‘«iler toule la population sans exception * les tournees trap espncees on trop hdtives ne permeltent pas d arrwer a ce but ; les indist^iues qui 4 chappeiit ces visites unt le temps, s'ils sont trypano- some-^, de voir tear maladie eooliier vers la deaxieme phase. Voici uu excmple pri'« dans le secteur... Done 3G o/o de ces malades devaient Glre cousid4res comme atleints de trypanosomiasc k la 2 ® p^riode. It snffif de poavoir citer de pareifs fails pour condamner one orga- nisation qui lie permef pas des tournees plus completes et plus rap- prochees. . 4 ® ..la trop grande «>upeincie des secteurs s'est, k cheque pas, oppo*' 4 e h l'ex4cution du programme minimum... 11 faut rendre la t&che du medecin moms dure en restreignant son champ d’actiun, en lui donuantla possibilite de se d^lasser de temps a autre quelques jours dans une veritable habitation t*); il faut surlou> I’en- courager par Toclroi de quelque^ distinctions honoriii(|u 6 s et iVaoan- iages pecaniaires riellement en rapport avec les fatigues b supporter. Lor»que ces conditions seroiit r4ali''6es, le recrulement sera facile parmi les m^deciDS ci\ils et parmi les mddecins des Troupes coloniales. Les resultats econnmiqaes a reiirerdun service de prophylnxie bien orga- nise sont considerables,., les •'ucrihees hudg 6 taires necessaires pour .sanvegarder les vies bumaines doiveiit etre cousid4r6s comme de simples avances qui rnppoiteront plus Lard un gros inlei 6 t. B. — Prophylaxis agronomit/ae, mecanique, administrative. ... La prophylaxie (herapeuti(|tie sera insufdsaale k elie seule k faire disparattre la maladie des zone.s d'enddmicil 4 . . . P) Notre achat en 1941 d’unc a: voiture 14g6re de contrdle a pour ebaque secteur (voiture d’occasion, en bon 4tat et pea cher fat d 6 sapproav 4 par un fonetionnaire chargd d* 6 tadier la nouvelle organibation, ct incompetent sur bien des points. G’est ce m£me fonetionnaire (voir plus loin,. secteur 3} qui qualifia de « dipenses st^riles s (sic) les indispensables credits que nous avions demandds pour la prophylaxis agronomique et qni permirent d’abaiaser conaid4rablement Tindex des contaminations nouvelles dans la plupart des secteurs. Critiques, aussi, du maigre cc confort v qoe nous avons apportd aux nidecins des sectears par la constraction, dans Jenr centre, d'nne case (en pisft) et d*nn essentiel mobilier. SSANOES HES jo XOYEMBRE ET 8 D6CE21BRE jg43 3jri VCEUX . 3. ... La population des r^^ions on s'exerce la prophjiaxie sera foui eniiire visitee pSnodiquement ; le d^pistage de In maladie devra Hre aussi precoce qae possible, car seal il permef an traitement efficace, . . 7. . On assurera la mobitife du personnel medfcnl, partoutoii ce sera possible, h Paide des moyens de transport les plus modernes • embarcatioDs h vapeiir, voilures automoinleb, etc... Ce materiel appar- iiendra au seruice de la prophylaxie (*) ..8 .. L’atlention de I'Admmislratiou sera aUiree rl’une inaiii6ie pressante snr ce fait que les mesa res de prophylaxie agronomique et adminisfrntwes sont aussi importantes que la prophylaxie therapenti- qiies. Sons ces mesure*!, cette denii^re demeuve al^aloire et uicertaine. » (19*4) (*)• Le pourcentage moyen de 60 0/0 de periodes preneneuscs ou nerveuscs auquel on verra plus loin qu’aboiifit I'enscmblc des pros- pections A. V. O.-Togo en 1940 (pourccntage k abaisser un pcu, il est vrai, en raison du facleur P. D ) renforce singulierement en 1943 ces conclusions et ces vceux si formels. Ajoutons qu'il y a 10 ans, en iqSS, dans une etude d^ensemble sur « La repartition g6ographiq\ie de la Trypanosomiase en A. E. F. », nous constations aussi : « . . Lorsque radministraleurpr^senterasouvent des rassemblements complete d'ludiabnes au m^decin, ce dernier y d^pistera sar/oa/des cas en periods et pen d’^voiutions nerveuses. L&. cures faciles de rinva* <;ion lympbatique et saneruine , ici, complexity et longueur des traile- ments^ frequence des rechutes, incertitude delaguyrison. » Xous donncrons plus loin des e.xemples di^monstratifs de ces carences si dommageables. Mais, d’abord, il sied de presenter les deux prototypes de cellc deuxi^me p^riode (**). Xous tenons les deux photographies ci-jointes, syiectionnees entre bcaucoup d'au- tres que nous avons prises dans dcsfu3'ers 4 pid 4 miqucs, comme tout k fail caractyristiques de cette phase morbide : d une part le type emacii que la presse et le cinema ont vulgarity dans son aspect preiythai, d’autre part le type houffi^ ou myxoedyraateux Xous ne nous ytendrons pas longucnient sur ces vari^tys clini- ques, bien connues. Happelons-en sculement les traits dominants. I*) Voir le prye6deat renvoi (**) Le maladebouifide la deuxidme photograpbie a iii idenii&i nerjichage jn^talfiqoe dans le secteur de Moujondzi (Moyen Congo, A. E. F.). Pour la premiere fois nous avons employ^ ce mode pratique d'identiOcotion cn Jan- vier iQipj dans la Haute-Sangha. 3 000 trypanosomas environ furent ainsi ficb^s en nsant de plaquettes en zinc qui servaient en celte rygion k marquer la Baignic des essences caoutchoaclifyres, celle des Irebs surtout. 33b BULLETIN DE LA SOCIETi! DE 1>A THOLOGIE EXOTIQUE PeRIODE ENG^PIIALO'M^NING^E 11 esl un fait, d^abord, sur lequel diiT6rents m^decins-cbers de sec- teurs ont attir^ notre attention et que nous signalions d^s 1940 : « ... des malades, en excellent dtat g^n^ral, ont parfois un liquidc c La ma^istrale etude d’ensemblc que vient de publier P. Gallats confirme cette hypolbese (*). Aprfes les notions nouvelles qu’il a appori^es k la description ct & la recherche de la trypanoso- miase (**), « prototype des enc^phalites vdgetalives » (Gordon), apr^s son avis (qui est entitlement le ndtre) sur « rimportance d^mographique considerable de la trypanosomiase pour TAfrique intertropicale, pour I'A. 0 . F. en particulier », il dit la part qui rerieut en Afrique noire dans les ^tats m^ning^s la syphilis ner- veuse, k la fifevre r^currenle {Sp, Dattoni), au paludisme, aux virus inconnus neurotropes, aux pneumopathies, au parasitisme intes- tinal, a la cystercose c6r6brale, k la den^e, aux typhus murin et tropical. C’est avec fruit que nos jeuncs m^decins trypanologpies prendront connaissance de ces diag'nostics di£P6rentie]s Mise ft part sa forme mftningiie aigue, qui n'est qu^exceptionnelle, la trypanosomiase re\ftt le plus souvent dans sa phase encftphalo- mftningfte les prinetpaux caractftres suivants, rftsumfts ici oft leur fttude nest pas I’objet de cet article. La base du diagnostic, nous ravoos dit, est donnfte par I'fttat du L. G R. ; T -p, rare, dans le culot de ceatrifugation, confirmatioo de (*) Coninbatton d Viiude dta Hals miningis en A. 0. F.^ par P. Gallais, mftdeciii principal desT. G,, professeur agrftgift I'Ecole du Phare (in Midecine Tropicale^ a* ann^, no 10-ia, 1942). (**) En ig^i, dans le bulletiu TrypanOy aprie le s4joar qu’il fit dans notre service, Qallais avait dijft mis en relief, avec AaQDifi, i’importanoe pour le diajipaostio de la trypanosomiase enc£phalo-mdning4e de la recherche de la eellttie mftriforme de Molt qui, sans 6lre pathognomonique de I’affection (elle fat signaUe par Lsfrou et Ookillgau, Broobn, Sicfi et d’autrea auteurs) a permet an diagnostic de grande probabllitft, sinon de cerlitnde, ... et appa ratt comma lelftmoin parliculier do rinfestation, correspondant an leucocyte milanifftre da paladisme, aux grandes cellules endothftliales des Leishma- ttioses et des rickettsioses a . Ddjft en igao {Atmala Sac, Beige Mid. Trop.)^ Beodbx estimalt que, dans la trypanosomiase, < la presence des cellules vacuo- llsftea en mdre dans le liqotde oiphalo-racbidien rftvile une infestation asses longue et profonde du syst&me nerveux central ». SEANCES DES to KOVEArBRE ET 8 DECEAIBBB ig43 la positivite dans le sue jerang'iioDDaire ou dans le sang*. Si poQciion sternale. H\peralbuininose et bvperleucocjtose. Hypertension variable, et souvent passajii^^re (Kernig) Sur irotlis color^s au iVJAY*GnbN- wald-Giehsa, recherche des corps morulas de Mott ^Gallais'). lienjoin colloidal . floculalioD dans la zone syphilitique, ou les zones syphili* tique et paralytique (Ledentd et Vaugel). AdSnites plus ou moms accus6es, avec consistance particuh^re des ganglions qui s’estompe avec la progression de la maladie. Stase papillaire. Hypereslh^sie profonde (si^ne de la clef, de K:^rin- del), sur laquelle ont longuement insist^ Heckbnroth, Ouzilleau, Sice. Troubles de I’^quilibre. Mouvements chordiques. Tremblements, lies et grimaces (Lbfroo et Ouzilleau, Vaugel et SaleiIn). Mouvements fibril' laires de la langue Fniosil^ (signe du charbon, de Lebeup). R6£leclivit6 accrue Troubles psjchique*;, parfois pr^coces (manies, confusion). Trou* bles moteurs avec Rosiberg Prurits violents. Peau sfeche et grise. C^phalees (front cord6). Aslb4nie. Impuissance g4nilale. Boulimie Incontinence urinaire. puis f^cale. A la triade symplomatique de Gordon (sommeil, polyphagie, poly- dipsia), s’ajoute une cacbexie progressive, .soil Uu type mmuomds {phoio- ffraphie /), soil du type m^xoedemateux {photographie Dans son etude Gallais rappelle {loc, cil ) que la bouffissure g6a6ralis6e de ce dernier stade Tavait faitnommer, des i84o, par Clarke, sleeping dropsy (hydropisie narcotique). Comme nous le faisions remarquer plus haut, les deux photographies publi6es ici, isolees d'un choix nombreux, sont tout h fait caract4risti* ques de ces deux 6lata de la trypanosomiase enc^phalo-mdningte et de ses perturbations endoermiennes si profonde*; : le malade emacie et le malade cedematii. Avant d’abordcr les cas qui nous occupent, rappelons aussi qu'en iqSQ, — schemas tlierapeuliques que voulut bien approurer la Commission de la Maladie du sommeil, — nous avons fis^ comme suit les traitements des grnndes collertioith dr trypanosomas ^ ou « traitements-standard », en abaissant ies plafonds arsenicaiix dont la hauteur, jusqu’alors, avail h son passif un nombre irop dlev^ de c^cit^s, voire de ddees. TraIIEMEXTS-STANDARD. TnvnEMCNTS ISnlVlUUELS Discrimination prdalable, obligatoire, par racliicentftse, des malades reconnns positifs, dans le sue gaiiglionnaire ou dans le sang, en trois categories : L. C R ta\ec la cellule de ^AOKarre) De o h 5 cellules De 5 h ao cellule** . . . . De plus de ao cellules . . . . Malades en 1 '' perioJe (ou i) perioile douteuse (ou P. D.) a** p4riode t.ou il> 338 BULLETIN! DE LA SOGl&Tt DB PATHOLOGIE BEOTIQUE Aux premiers [premUre periode)t Trypoxyl (*) : o,oi 5 par kilo- fiframme, sauf chez les vieillards, ies cactjectiques Plafond, i g., sauf chez les monies Deux series uimuelles au moins de lo injections hebdo- madaires. court-intervall^es ('*J d’un mois. Trois ans du mcme traite- ment si le L. G. 11 , dans les contrdles semestriels, reste normal. Aux seconds {periode doutease)^ Orsanine : o,oa b o,o 35 par kilo- ^ramme. Plafond : a s'. Deux senes annuelies au moins de la injections hebdomadaires coiirt-intervalldes d'un mois (**]. Trois ans d’un mSme traitement si le L C. R. (contrdles semestriels) conserve ses m 6 mes caracleres. Aux troisifemes {deaxtdme piriode\ Tryparsamide : o,oa k o,o 4 par kilogramme. Plafond : a g. 5 o. Deux series annnelles au moins, court- intervallees d’un mois (**), de lo injections hebdomadaires prec^dkes de a iiijeclionc (stkrili«>antes) d’ orsanine. Pour toutmalade supportant mal ces Iraitemenis-itandard (k nous impox^Sy nous ne saurions trop y insister, par les masses de trjpauo- som 4 s & trailer, — jum 1942 : 24a 000 trypanosomas vivanls eu A. 0 . F. et au Togo — , par le personnel et le malkriel insufGsants, etc...), ou pour tout malade peu am^liork par ces traitements, evacuation sur uue nypuoserie en vue d*y recevoir un traitement indwidaeU pluri-m^dica- menteux : th^rapeutique synergique (***), pyr 4 lothdrapie, urotropine intraveineuse ou peros^ etc .. Eventuellemeot,'^es 5 ais de.*>els nouveoux. Traitements NOUVE.iUx A la veille de la declaration de guerre, dcs produits recents furent experiment's dans noire service par le professeur Friediieim qui, le 2 aoiU igSg, nous ^crivait : a ... Je Yiens d appliquer k rhjpnoserie de Ouagadougou trois arse- iiicaux nouveaux (acide triazine-arsinique 4289, acide azoarsoni- qu 64 i 9 ^) azoarsknonenzol 4197) traitement de Go sommeilleux (') (^mme nous le disions en 1989 a une skance de la Commission de la Maladie da sommeil, on rkpoose i une question de M Fournbao, seules d’im- pkrwuseB raisons budgdtaires nous ont fait prkfkrer le trypoxyl k rorsanine. ^ { ) Troitements-types indiquks aux mkdeoins-chefs de secteurs par nos instruotioos a** t du 18 mar^ ipSy. Dans les rksultais quo nous avons d6jk publics ioi (Ce Bulletin^ t. 19^*, n«>* ii-ia) furent omis ces premikres constataiions, en 1940, du secteur 4 a (Nord-Dabomey, MAd. Cap. Bex) Apris trois sAries de traitements, courUintervalldes d*an mois scion notre inAthode, 86,11 0/0 des nouveaux trypanosomAs revus sont stArilisAs et prAsentent un L* G. R. inaiateau oa redovanu norixiaL Et, fin iq4o, nous Goaatatioas : « les « ira pAriode » sont amAliorAs dans la presque totalitA des cas ; ies « pAriode douteuse » un peu moins frAquemment; enfin, pour les « a« pAriode a, une telle mAdication a un rAsultat rapidement heureux ou Acbone complAtement quelle qQ*eQ soit la dur^e { ) plus fr^Cfueinnieiit employ&es furent a moranyl-tryparsamide » et « “ownyl orsanine ». La premiAre de ces synergies donna k Bex 91,4s 0/0 a amAliorations dans ie secteur du Nord-Dahomey. Bull Socictc de P uh I ^ic Cv ti]ue Tr\panobom en a* p iiodL ft/ft ma It (on squelelli^ine) Bull S< tiUt Lie Pithoh gjc Cv< tiquc TOME WXM MemoiieMOBA/ Pi \M rHF n Tnpauosomt en a* ptiiode ii hoaffa) SilANCBS DBS lo XOVEMBRE ET 8 DJ^CEMBItE iq43 33g . . L’efTet trypanocide observe ant^rieuremeot au S^n^^al a confirm^ Le traitement de certams malades est termino Devanl rentrer en Europe, ... M. le m^deciD-commaadaut Le Rouzig a bien voulu se charji^er de terminer les sdnes encore lucomplctes Je mels ^ sa disposi- tion une certaine quantity des pr4parations en question J’ai pri^ en outre le commandant Le Aodzic de cootrdler ies malades dans la mesure du possible et je me propose de re\enir moi-mdme vers la fin de Tann^e pour reexamiuer les malades Irait^s A ce moment, on poun'a se faire une idee k quel point Tefiet trypanocide imm^diat est durable. Vous avez bien voulu ordouncr toutes les mesures pour faciliter mes recherches. Je vous en suis . . Friedheiu. » Le mkdecin commandant Le Rouzig, alors direcleur de I’Ecole de la Irypanosomiase a Ouagadougou, nous rendit compte peu aprks des pre- miers rksultats portant sur 4o X T en pkriode, 21 N. T en 2" p^riode et 7 A. T. en 2« pkriode. Nous reviendrons plus longuement sur cette experimentation telle que Ta conduite et dkcrile notre collaborateur, le docteur Lb Rouzig, ne mentionnant ici que ses rksultats esnentiels. Cestroia medicaments, arsenicaux organiques. sont ; 1) Azoarsenobenzol, tnvalent owlet (4»07)* Poudre violette, rrislal- lis^e, en tubes scell^s de o g 5o du produit, k diluer dans 8 cm^ d’eau distillde. On obtient 10 cm’ a une solution k 5 0/0. Posologie ; injection iniraveineuse tous les 3 jours , une sdrie de 10 injections. 2) Acide azoarsinique (formule pentaualent rouge Pr 4 sent 4 en solution au 1/0 dans des ampoules de 10 cm*. Injection Lous les 2 jours. o,o 4 et o,o 5 par kilogramme. Plafond : 3 g. Une s 4 rie de 10 injections. 3 ) Acide triazine-arsinique (formule (4289/4), pentavaleni incohre, Emptoi per os (tou« les jours) ou en injections, sous-cutan4e<« ou intra- veineuses, tous les 3 jours. o,o 3 k o,o 5 par kilogramme. Plafond : 3 g. Sdrie de 10 injections, ou 3 semaines de prises quotidiennes per os* Premiers riSsuitats, k surcontrdler : ^ Le irwalent owlet paratt le moms inlkressant de ces trois produits. Slkrilisation peu rapide. Passapfe en 2” periode de 4 malade.c sur i 3 . Indurations veineuses. Un cas d'arskno-rksistance non reduit k laS^ injec- tion. Quatre interruptions de series pour diarrhkes Action trypanocide cepenaant certaine. Gudrit le pian aussi rapidement que le 914. Le pentavaleni rouge. Essayd sur la malades. Rdsultats iutdressants dans Tensemble. A poursuivre^ftm ponies attendues). Le pentavaleni incolore, Aprks b injections seulement, rdsultals remarquables. Stdrilisation rapide. Un seal passage en 2*’ pkriode. Amk- lioration rapide dn L. G. R. Quelques diarrhkes. Pour les trois produits, il importe de noter qu'aucune atteinle de Tap- S areil rknal ou nerveux oculaire ne fut constalee Le rx'tbme hebdoma- aire serait a experimenter, en vue de traitements ambulants. Nous envisa^ons aussi des essais de traitements par les ddrivks de la gaanidinei aprks une confkrence (1939) arec le chef de mission du Sierra-Leone, le docteur Loorib, lorsque la rupture des rela- tions entre la France et FAngleterre interrompit ces prdparatifs. Cette mission ktait charffke de la prophylaxie anti-sommeilieuse au Sierra -I leone. Elle etait alors baske k KoTuiiou, non loin de la frontikre 540 BULLS Tm DE LA SOCl&T^ DE PATHOLOGIE EXOTJQDE du Cercle de N'Gu 4 ck 6 dou (Guin^e). Sod personnel 6tait de Irois m6de- cins europSens (D'‘* Lourie, Da vet et William) et de vin^ intirmiers. 7.000 tr^panosomds existeraient au Sierra-Leone, en bordure de la fron- ti&re guindenne. La mission n'usait que de medicaments ddrives de I’uree, de la guanidine (diamidino-stilbene, diamidino-diphenoxjpro- pane et diamidino-diphenoxjpentane) en injections quotidiennes et en series de 8 jours. Posologie : 0 mg. 5 k img. par kilogramme; voie intraveineuse. Ces produils agiraient aussi bien sur les (^ue sur les i'* periodes, ne provoqueraient pas d’accidents et possederaient aux doses ci-dessus un pouvoir trjpanocide superieur k celui des derivds arsenicaux Nous n'avoQs pu nous procurer ces medicaments pour experimentation dans notre service et, nolamment, pour les employer dans les arseno- Tesistance«i et les lormes meningees irreductibles. Les Transactions of the Royal Society of Tropical Medicine and Hygiene (vol. XXXIII, no 3 , p. 463 - 4 , 6 , du ao mars iq4o) ont publie les conclusions dont le docleur Lourie nous avait dejk fait part k N’Gue- ckedou lors de notre rencontre : a Sous Tinfluence de ces derives de la guanidine, les trypanosomes disparaissent trks vite dans les cas traites La rapidite avec laquelle piusieurs cas avancks et presque moribonds se sont retablis a evidemment fait une forte impres^ion sur la population locale. Aucun des 17 premiers cas traites, 9 avec L G. R. normal et8 avec du L. G. R. alterk, n'a presente de rechutes cliniqnes 3 mois aprks la fin du traitement. Lourie a eu Timpression que la diamidino-diphe- noxypropane et la diamidiuo-diphenoxypentane donnent de meilleurs resultats que la diamidino-stilbene, qui est moins soluble et paralt moins diffusible. » Poiircenlages des p^riodes enc4phalo~mining4es dans les prospections. Voyons maintenant, puisds en 7 colonies et dans les 3i sccteurs speciaux du service, de frequents exemples de ces carences pro- phytacliifues dues surtout au manque de transports automobiles et de personnel. Pour justes coniparaisons, nous les prendrons tous A la fin de PannAe 1940 . A. — Cdte d*Ivoire (Haute Cdte d’Ivoire). Sectear /. Oua'gadoagoa, Population : 443-736 habitants. Sa situation enddmique est alors celle-ci : Trypanosomas recensks . ...... 16.70a » en vie 14.022 i> considdr^s gudris .... 466 a ddcddds dans rannee (*) . . f (') Cbiffre en gdndral infdrieur k la rdalitd. II faut entendre : trypanosomis « ddclarda » dde^ks pendant I'annde. S^IANCES DBS lo NOVEMBRE ET 8 D&CEMBRE ig43 34 I. G. T. (ladexde contamiaation totale) . . 3,i5 o/o I. G. N (Index de contamination non elle) o,64 o/o (mais I. G N. dujj^roupe Pabr4: lOji o/o) V. E. G. (Index da virus en circulation) {**) o,66 o/o Ce qni frappe aussitdt ici, c'est le chififre extrdmement faible des ris, dans un secteur on la prospectioD syst^matique, apr&s les grands sondages de Jahot, rommenga il y a 7 ans, en igSS (Bossert). A ce point de vue particulier. nous avons en temps ulile demands au m4decin-chel d’intensifier p^riodiquement ses contrdles. Mais ce qui nous occupe ici est tout aulre. En cette ann^e 1940, 749 nouveaux trypanosomas (N, T.) furent diagnostiqu^s, dont 472 en i'* p^riode (472/1), 113 en pdriode douteuse f 112/P. D.) et i 65 en 2* p 4 riode (166/2). G*est>&-dire que 277 de ces inalades, soit 36 olOf nvaient d^passi le stadfi lymphatico-san^mn. La cause doit en 6tre recherchi^e dans : — une prophylaxie agronomiqua negative jusqu'^ cette 4poque (*); — des prospections insuffisantes dues surlout a la requisition des equipes mobiles du secteur pour d’auires tftches et & i’insufB^ance nntotre des moyens de transport automobile pour la visile annuelle de 44o-ooo habitants; — I’intermittence du personnel dirigeant. En relation avec ces faits, il y a lieu dc noter que c'est dans ce secteur i qu’aprhs plusieurs series m^dicamenteuses ii malades furent reconnus ars6no-r^sistants dans les foyers de Komsilga et de Tuili oil Lbfrou avail dd:j^ ddtect^ de Tars^no-r^sistance en 1988 (ces II malades furent rapidement n^ativtis par le mora- nyi)* (**) Resultant de la formule * (A. T h gang poaitifl -j- N. T. . . . X » JO y g q popalatiou riail^e (auasi pris que poss. de 100 0/0) (*) Ce ne fat qu'en ig4o que notre large programme de prophylaxie atTro* nomique fat appliqud en tons secteurs Cette < prophviagro •» fut particalid- rement poussfe dans te secteur de Ouagadougou (Haute Cdie d'Ivoire) od rdaidait M. Gxschek, notre adjoint entomologiste. Une superficie de i.33o 000 fut rationnellemenl amdnagde, dont dgS 000 d des interseco tions de pistes et de eonrs d'eau et HSS.ooo m* aux points d*eau des collecti- vit6s. 866 bdcberons spdciaux (A. T.) y furent employds en x4 dquipes. La section entomologiqnst alors baaie d Ouagadougou (nous I’avons enauite trausfdr^e k Bobo, au centre du service), n’identifia que Gloss, tackinofdes et 01 . submorsitans dans ce secteur au oHmat prdsahdlien. 8.i3i ts^tsds, prove- nant des autres aecteurs de TA. O. F. et du Togo, furent ddtermindee et, par ordra de frequence, donuftrent : Gloss. taehmoVdes^ palpahs^ morsitanSf sulh morsiians, longipaloist fusoUt nigrofasca. 34 a BULLETIN DE LA SOClETil DE PATHOLOGIE EXOTIQUB Serteur 2. LSo~Pd. Population : 92.085 habitants. Si(uation end^mique : Trypanosomas recens^s . lA vivants * » coDsid^res i^u^vis . » ddcddes dans I'ann^e I. C. T I. C N Secteur qui a marchd au ralenti, dirig6 qu’il fut par un m^ciecin inactif, trop ige pour im rdle essentiel ambulant. Prophylaxie auronomique nulleavant 1940, tardivement entreprise en 1940. Une scale eqaipe de prospection d 4 cMe 24 N. T. (i 3 /i, 4 /P. D., 7/2), soil 4 ^ 0/0, beancoup trop de pentodes nerveiises on prSner- reuses. 4.574 3 »j 7 569 289 3,97 0/0 0,11 0/0 Seclenr 3 . Kondougon-Mossi . Population : 160.707 habitants. Situation end 4 mique : TrjiMQO’iom^s recensds. » eo vie .... I) consid 6 r 4 s gudris . » ddcddds dans I’anDde ITT I. C. X. , . ... 18 341 ia.488 3 io 5 1 557 0 7,77 0/0 I, bo 0/0 Des 1.929 iiouveaux try pa nosomds ( 1 . 565 / r, i 54 /P. D., 210/2), 20 0/0 seulenieni de piriodes nerveiises^ chijfre satisfaisant^ tra- daisanl I'actimte des iguipes de prospection et de prophylaxie agronottiigne (26), sous I’inipulsion d^in niddecin-chef dnergique, plein de foi dans son ceuvre (mdd.-cap. Aball6a). Signalons dpisodiquement que : — contrairemeot 4 ce qu’on conslate pour le virus congolais (Congo Beige, Rodhain). tids rares furent dans ce secteur les diagnostns posi* tifsi de sang.Ross apr^s multiponctions ganglionnaires negatives ; 5 cas sur io. 4 i 5 lames, soit o,u48 0/0 ; — le m 4 decm-chef impute les 3/4 des contaminations nouvelles au ( ) Ce nombre de d6c6s ( 8,4 0/0) no doit pas aurpreodre. II est calcal6 sur 18.341 recenb 6 s, Mais la mortality (approximative, car il y eut dans ce secteur de grosses erreurs de statisliques : inconnus, fuyards en Gold Coast...) de ces trypanosom68 pendant les ann6es o4 its furent recensfis s'y tf/eoff d . a6.ooo (rccensis d^s jgZo) — la.Soo (vivants fin 1940) = jS.Joo cas, soit 5i 0/0. Taux qui n'est paa en contrediolion avec la situation de ce pays pendant la p 4 riode ipSo-ip^ au cours de laqnelle les trypanosomas ne purent recevoir que qneiques injections d'aloxyl ainsi qu’en l6moigne le fichier du secteur.^ Attssi bten, dans le secteur voisin, no 4> la mortality des trypanoso- mes 4 tail, fin 1940. de a. 4 a 3 sur io.o 43 recenb&s, soil de a 4 ,i 0/0. STANCES DES lo NOVEMBBE El 8 D&CEMBRE it/43 343 fait que les Mossis hantent re^uli^rement les bois sacres f ). Ce qui confirme dos id^es sur rindispensabilit^ d’une lar^e prophjlaxia a^ro' Domique do t les heureuses incidences fureut k ^usieurs reprises, en iq 4 ii ni4es k nous-m^me par no agent financier n ajant nen compris & la question (< ce sont-l^ des depenses st4riles 0, sic) et regrettable ment nanli de tout credit aupr&s des pouvoirs publics. G*est par de (elles erreurs qu’on augmente la mortality d’une colonie et qu'on freine dure- ment Texpaabion de celle-ci (Voir renvoi, page 334U Secteiir 4 Koudougou’-Gouroiinsi. Population : 72.827 habi- tants. Situation sanitaire : Trypanosomas recens 4 s .... 10 o 43 » en vie . . . . 7 83i » coD<(id4r6s gu^ris ... i 371 » d^cSdes dans i'ann4e . 2.tia3 1. . ........ 10,70 0 0 I. G. N 0,75 0/0 Dans I’aiinde, I’^quipe de prospection receuse 3 ii (prospection) et 49 ( 4 quipes de trailement ou laboraioire) N. T. sur lesquels 86 P. D. et ii6/2j soit 4 q 0 jo d'doolations nerueuses^ ce qui n'eiU pas dtd aoec des prospections judicieasement muUiplides {si TavaieDt permis des moyens de transport rapides) aux points n4vralgiques de ce secteur. Sectear J. Yako. Population : 119.419 babitants. Situation cnd 4 mique : Trypanosomas n census 4 272 » en vie 3.706 » considSr^^ gu 4 ria . . . a 33 » d 4 c 4 d 4 s dans Tanu^e . . 027 I. C T. . ... . ... 3 , 1 7 o, o I C N 1,84 0/0 N. T. de Tannee : 727, doni 69 P, D. et 60,2, sell iS 0,0 de stades enrdphatu-nidninydSf rejletant une trds prdcoce prospectiotiy alors que 177 N. T., d 4 cel 6 s par les 4 quipes de traitement ou Fhypnoserie donnent, — comme il fallait s’y attendre de soins spontan6ment reclames, — 26/P. D. et 82 2, soit 63 0 0 d*euola- tions nerveusesj chiffre dnorme^ consequence de Fapathie d*un pr6c6dent chef de secteur. (*) Kona avons dit tout I'inUr^t d*une active propbylaxie des bois saerds^ — quitte A payer des iademnit4s aux fiticbenrs, ainsi que nous TavoDS fait faire en certains secteurs. — dans notre article Maladie da sommetL N^ees- siti de complitei* par la prophylcixis agronoaitqae so ehimioprophylaxte ei so thirapeatiqae (in La Presse Midicale du 3o janvier ig 43 » p. 4 *)- 344 BULLETIN DE LA SOCJETi! DE PA THOLOGIE EXOTIQUE Seeieur 6, DJdougoa. Population : 120.271 habitants. Situation enddmique : Ti jpanosomds receusd^ .... B vivants , » conbiddrds gudris . B ddcddds dans I’annde I. Oi. *i^. . ........ I. G. N . . .... . 9.800 7. 72 ■•7590 aia 6,46 0/0 0,34 0/0 Les 79 N, T. de la prospection se rdpartisaent en 56/i, 12/P. D. et ir/2. 1! en rdsuUe qiie le taux des ivolulions nerueuses fiit de ag ojo, rdsultat acceptable eu dgard aux difficultds rencontrdes. Secteur 7. Bobo-Dioa lasso Population : 167.388 habitants. Situation enddtnique : Trypaaosomds recensds ... . . 6.984 B envie 5.599 B coDhiddrds gudris . . . 3 iq B ddcddds dans I’anode . . 226 I. C. T 3,34 0/0 1 . G. N 0,88 0/0 Lea 485 N. T. de Tannde furent ainsi discriminds par P. L. : 247/1, i36/P. D., 102/2, soit 49 ojo de phases nerveases^ chiffre tradaisant an ind^n table manqae^d’prospecter, consdquence de la situation gdndraie, certes, mais tout particulierement dd a i*ab> sence d'autos utilitaires, cependant comruanddes par nous au der- nier triraestre 1938 (**). Secteur d. Ban fora. Population : io3 686 habitants. Situation enddmique : Trvpanosomds recensds . B en vie . . . . B considerds gudris . » ddcddds dans I’annde T r T *• V4» Ji* I. C. N 4.655 4.459 58 1 195 4 , 3 o 0/0 1,27 0/0 Lps prospections de Vannde ddtectdrent 1.228 N. T. (854/ r, 2 o 5/P. D,, 169/2), soit 4d ojo d'duolutions nerveuseSf proportion rioelatrice de uisites trap tardioes des collectivitds k examiner (102.162 indUidus furent Tus en i54 jours). (*> dooi 747 en observ. sans trailement. (**) Tout oe matdriei de transport derail dire, poovait dtre livrd k notre service avant la ddolaration de gaerre. Des bureaux 8*7 opposdrent. Ils pri- rent ainsi k lenr charge les uouvelies contamioatious et la mortalild accrue qui ddoouldrent de eette noa-Uyraison, STANCES DES to EOVEI^BRB ET 8 D&CEMBRE 345 Secteur g. Gaoua, Populalion : 70.860 habitants. Situation end^mique : Trypanosomas recensds 9 4^4 » vivants 8 891 » coDsid^r^s £*06115 . . 1 791 V d6c6d6s dans raan6e . . 420 I. G. T. . . . .... 10 , a4 0/0 it Of. 1 ^. t« ........ Of90 0^0 y6quipe de prospection d6cela 491 nouveaux malades (263/1, gS/P. D., 1 35 ''2), parmi lesquels 46 ojo se trouuaient au siade enci^ phalo-mSningi, chiffre trap ileoi accusant une insnffisance pro- phylactique. Notons que si i*l. C. N. g6ndral de ce secteur fut abaiss6 de 1,19 0/0 (1939) h i,i3 0/0 (1940), il se releva sensiblement dans certains cantons (Bati6>Nord et Bouss6ra} oh, de 0,2 et 0,700 igSg, il passe k 1,61 et 2,65 en 1940. Ce sont 16 des regions que la pros- pection doit, imp6ralivement el au moyen de transports rapidesy fouiller deux fois par an. Au point de vue 6pid6miologique, nous croyons int6re8sant de reproduire ici ce que nous 6crivions,au sujet de ce secteur-frontihre jouxtant la Gold Coast, dans un de nos rapports : « Son eodemo>6pid6micit6 trypanosomiasique est on relation directe avec les situations suivantes : 1. La position de ce secteur en bordure de la Gold Coast on eziste un r6servoir de virus tr6s important et ou la st6rilisatioo macaive et syst6- malique des collectivit6s sises loin des centres n’estpas pratiqa6e. 2 . Les habitudes d'6migration vers la Gold Coast des inaig6nes des pays Lobi el Bin for. 3. Les rites f6tichi<^ies lobi et birifor, tout a fait particuliera, etdontle f ilus curieux est le dioroy qui conditionne 6 lui seul une grande part de a diss6miaatioa du virus trypanosomiasique. Ces c6r6moaies se reproduisent k intervalles rdguliers, tous les 5 ou 6 ans. Elies sont secretes. G'estuoe f6te religieuse qui impose aux popu- lations des d6placements massifs, mouvements qui out toujours lieu au d6but de la saison des pluies vers deux points principaux : pour les Lobis, dans le no man's land compris au milieu de Tangle form6 par la Bou- gouriba et la Volta noire, r&ion giboyeuse etinfesl6e de glo^sines; pour les Birifors, dans le canton ae Bati6-Nord, en bordure de la Volta Noire, sur quoi pullulent le^ ts6ts6s. Lobis et Birifors se rendent 6 cette c6r6- monie en 6vitant les grandes routes que la prophylaxie agrouomique a d6j6 trait6es Us n'empruntent, venant parfois de 100 km., que de petits sentiers de brousse coupant de nombreux gttes & glossines. Loraqa’ils arrivent sur les lieux du DiorOy ils sacriHent selun les ordres et les rites dn grand chef f6ticbeur. Puis pendant un mois, sans abris, ils se livrent k des danses, h des festins, & des baigoades. C'est dire la facility de leur infestation. 4. Les p6r6griaations constantes des autocbtones, notamment pour 3^6 BULLETIN DE LA SOCIETE DE PA THOLOGIE EXOTIQUE assistcr a des ceremonies de funerailles qui revetent un caraclcre Ir^s spectaculaire dans ce pa\s tTadilionnaiiste k I'eAtrejne. 5 . La riche‘*se liydro^raphique de ces coiiliees (Volta noire, Pom) et, partout, ia frequence des q'ttes a qloasiue^. » Secteur lo. Didboiigou. Population : 70.166 habilants. Situation endemique : Trypanosomes lecensds ... . . ii.SqS » en vie . ... 8.727 » con^'ideres guens . . . 779 » decades dans I’annee . 177 I. C. T .... 11,880/0 1 . G. N. . . . 0,74 0/0 Meme cas que pour le secteur I (Ouagadong'ou) : le noinbre des ^ueris est au secteur 10, par absence de contrdles, — impossibles sans une dotation suffisante de voitures, — tout d. fait insufiisant piiisque la premiere organisation date ici de 6 ans (1934). En outre, les 190 X T. de Tannde (96 i, 49 /P* Ei*j 46 /^) sont le resuliat d*une prospeclion pas asses hdtwe puisqii*elle met en 6ui- dence Jo 0 'o d’duoiations mdning^es. Secteur //. Batii-Kampti. Population : 8a. 000 habitants. Situation endemique ; Trypanosomes recenses 9 45 g » en vie 8.819 a considdrds q'udris ... 1 G8G a deciides dans i'ann^e . 497 I. C. T. . , ia ,65 0/0 1,700/0 La prospection discrim ina 632 N. T. I^ 36 i/i, iG 4 /P.D., 107/2). Done, mdme conclusion que prec^demment : depistages trop tar^ difs, trop pea frdquents puisqne le tanx des dvolutions nervenses y flit de 42 0/0. Cote d^Ivoire (Basse Cdte d’Ivoire). Secteur 12, il/an-roufta. Population : 188.177 babilanls. Situation endemique : Trrpanosomds recens 6 s . . . . » vivants . . . . 71 consid 4 r 4 s gueris . » d 6 cdd 6 s dans i’annde I C.T I. C N 8.269 7 . 3 i 3 872 10 (?) 3,87 0/0 0,89 0/0 Les 271 X. T. (191/1, 47/P* D., 33/2) r^vdl^rent 4 i 0/0 depdrio- des nerveuseSf chijfre trop dlevd. STANCES DES to NOYE^BRE ET 8 D^ICEMBRE rg 41 347 Dans ce secteur, peu de bon iravail alors (iq^o), Lien que la subdivision de Touba, sidg;e autrefois de foyers actifs, y fiU presque enti^remcnt & organiser. Pas d’aide suffisante, aussi, de Tadmims- tration locale dont nous 6crivions : (( ...elle semble ne pas vouloir prendre eo consideration la gravity de la menace qui pese sur la subdivision de Man, od Id ddficience persis- tante des index de prdsence aux rassemb laments et aux seances de trai- temenls pdiiodiques risque de order de dangereux foyers d'epiddmie et d'arseno-rdsistance. » Secleur i 3 . DananS. Population : 120.000 habitants. Situation endcniique : Tr\panosom6s recensds . . . . » en vie JD considdrds guens » decddds dans I’annee I. G T. 1 . C. N • « • ■ * 4 * • 6 957 G 8n0 Lc ) 07 5,74 0/0 o.Sg 0/0 Ddpistes en prospection: 826 N. T. (loo/i, 71/P. D , 181/2) accu- sent un pourcentage de tit ojo d^cvolntions neroeuses, traduction d'un manfjae-(\-prospecter par defaut de vehicules. A notcr cette particularity entomologique mentionnde par le medecin-chef du secteur (mdd. cap. Beriy) : Gloss palpalis et Gloss, fasca sont k peu pres dqalement repailies dans toute 1 eleiidue du secteur. La premiere semble la plus frequente. Kile pique surtout le soir, et le mutin de tres bonne heure Bien adaptds aux villages des auLochtoiies, ces deux dipldresi hauteni souventles cases en terre .Elies s'y tiennent sur la partie suiierieure.horizoutaleetanfrac- tueuse des mur->' dans I'intervaile laissd libre par le loit de paille. Posi- tion d'atTdl iddiiie pour piquer Phomme. Secteur i 4 > Daloa. Population : aoB.igg habitants. Situation cnddmique : Trypanosomds reeeosds 6 5 i 4 » en vie . ..... 5 887 i» considdres gudris ... 721 >' ddeedds dans Pannde . . 2'ia 1 . C. T . . . 2,6a 0/0 I. C. N 0,26 0/0 (*) (*) Ce secteur. comme d’autres, fat prid de s'elForcer, malgrd la difficnltd des ddplacements, d'aagmenter ses conlrdles tendantaux constats de pdriodes et de gadrisoos (sue ganglionnaire et sang ; T. 0 . ; L. C. R. : T. 0 et formule normale on trds bas stabilisde aprds 3 ans de traitements rdguliers, ci-dessus ddtaillds) C’est ainsi qae> le Janvier le sombre des gudris et des en observation sans traitement s put dtre porld k 110 . 554 pour toos les secteurs. 348 BULLETIN DE LA SOCIETY DE PATHOLOOIE EXOTIQUE i 34 X. T. ont donn6 (53 i, i 4 /P. D., 67/2) 61 0/0 de piriodes nerveuseSf chifFre tr^s 6Iev6. Secteur 2 q Lahe. Population : 367.872 habitants. Situation end^mique : Trypanosomas recens^s 10 o 84 » vivants . . . . . . 9*796 Ti considSr^s g’U^ris ... ? (voir renvoi du secteur i 3 ) » dcc^d^s dans I’ann^e . . a86 I. C. T 2,66 0/0 J. 0# .. 0,05 0^0 Pourcentage des pdrtodes nerueuses dee 463 N. T. ( 3 1 8/ 1 , 83 /P. p. , 62/2) : 3 1 0/0, proportion asscz acceptable puisque ie nombre des P. D. est supdrieur & celui de.s « 2*“ pdriode ». Secteur 3 o, Mamou. Population : 226.404 habitants. Situation enddmique : Trjpanosomds recensds 4 * 618 B en vie 4*iS9 n considdrds g'udris ... iD4 » decddds dans Taonde . . 54 (?) T .. ........ 1 ,85 0/0 I. C. N i,i 5 0/0 Les 981 N. T. dc I'aniide ^ 388 / 1, 364 /P. D., 189, 2) ont donnd une proportion trh 56 ojo^ de stades miningiSy en corrdla- tion avec ce fait quc les rdgions du Foutali Djallon-Sud nc furcnt I’objct que de prospectious tardives. Avant 1939, en elfet, le ddpis' tage des foyers et la thdrapeutique ne se sont exereds, en Guinde, que presque exclui^ivemeut sur le Foutah Djailoii-Nord (Labd) et la Haute>Guinde (Kissidougou, N'Gudckddou, N’Zdrdkord, Beyla). Hemarque. — C'estdans ce secteur que futtentdpar son mddecin'Chef (mdd.>cap. Bouffier), avec la collaboration du Service des £aux et Fordts, un essai de deforestation dirigie. 11 fut compldtd par un reboisement en essences. Eucalyptus et Pm de Dalat en provenance dujardin d’essais erdd par Ana. Ghevauer au Foutah Djallon, donnant des converts pen denses, h odeurs aromatiques et I'dalisant ainsi des types de sous-bois ddfavorables h I’habitat de la glossine. A cette t&che ne furent employds selon nos ordres que des bheherons tr^anosomds, 673/1 et 617/?. I), on a en bon dtat gdneral. Dans le bulletin Trypano de 1941, nous avons d6taitld cette excellente mdlhode dont les bons rdsultats prophylactiques sont hattendre, ce nous semble, en toutes rdgiocs favorables k la crois- sance de ces deux essencesdd. STANCES DES io NOVEMBRE ET 8 D^CEJilBRE jgi 3 349 Secteur 3 i,N* Giiickidoa^Kissidougou, Population ; 187.902 habi- tants. Situation end^mique : Trypanosomas recens4s . » en vie .... > consid£r4s g^^ris. » d4c6d4s dans I'ann^e 1 . G. T. ........ I. G. N N'Gu4ek Kissid (g4 944 hab.) {g3.oo8 hab } 8 49a 7.209 7,59 0/0 3,25 0/0 2.812 2.366 708 4ii 2.42 0/0 Sur les i. 5 o 5 N. T. (984/ r, 288/P. D., aSS/a), 52 0/0 Jurent reconnus en pSriode prSnerueuse on nerveuse, suite lenteur ou raret 4 des prospections, ^excellent m 4 decia-chef de ce secteur tr^s contamin 4 (m^d.-cap. Kerguelen) n’ayant pas dispose d’assez de v^hicules. Secteur 32 . N^Zdrikore-Beyla. Population : 269.084 habitants. Situation end^mique : Trypanosomas recens6s » vivants . . ... 2 consid4rds §fu4ris . . . (secteur ouvert r4cem- ment. Voir le renvoi du secteur i3). > d4c4d4s dans I’annSe . . I. G. T ........... I. G. N 8.014 7.876 3 x 3 5,67 0/0 2,74 0/0 Sur 63 o nouveaux malades, d 4 pist 6 s par la seule prospection, ( 455 / 1, 96/P. D., 79/2), les ivolutions enciphalo-meningiee se cotent par 27 0/0, C. — Dahomey Secteurs 1 43 * 3 )jougon-Atacora.' 9 opa\^\.ioTi : 162.985 (Djoug.) et i 48 .o 66 (Atac.). Situation end 4 mique : Trypanosomas recens4s » en vie 2 consid4r6s ^dris . . . 2 d4c4d4s dans raan4e. . I. Oi. . .......... I.G.N Y.E.C Ball. Soe. Path. Ex., nos n-is, 1943 . 9.024 et 2.880 : 11.904 7.339 2.556 : q.895 3.419 o : 3.419 5ii 39 : 64o 1,86 0/0 0,57 0/0 0,09 0/0 23 35 u JtULLETIN DE LA SOCI£t£ DE PATHOLOQIE EXOTIQUE Les 480 N. T. de la prospeciion annuelle (ii 5 /i, 190/P. D. et 175 2) r6vel<*rent jO 0/0 (Ciuoliitions nerueuses, clnffre enorme qu’expliquent bien les charges con8idera!)les de ce double secteur : prospeciKin du secleur 43 (Atacora), en graude parlie inconnu k cette ^poque (19^0); iii^outnission partielle de scs aulocliioncs (subdivisions de Nikki, de Parakou); msurfisauce dc scs iiioycus de transports (un seul cauiioii de 2 t. 5 uo eii boii (^lat de marchc, sur 6 vehicules dont 3 hors d'usagc. Au lieu de a camions, l\ camion- neltes ct 2 v'oitures Idg&rea. Voir, plus haul, le renvoi du sectcur 7); aide administrative ant6rieure presque nulle (Natitingou). Malgr^ ces ^crasantes obligations et ces carences, les deux mddecins- cheb> qui se sont i>uccede au double secteur 4^/43 (inddecins-capilaiaes Bex et Crozafon) ont fait preuve d'uue reinarquable activile et, particu- herement, d'une saine compreheiisioa du rdle essentieU anibulani, que doit assurer le medecin de secteur. Nous r 4 sumons brifevemeut ces tra- vaux : Etude des reinfestatiou'^ (enqu^le du professeur Baniipr) : couclusions positives pour la reiufestatioii, m^gatives pour lu prSmunition Nouveltes constructions diveiNes : centres de secteuis, centres de trai- temeiits, hangars d’examems en tou-^ points remarquable^, etc... Multitherapies en h\pnoseries ; traitements slaudard completes ou remplaces seton nos directives de iqSq par des traitements s\uergiques (morauyl-trjparsamide) de type hebdomadaire ou bi>hebdoinadaire. Dans le premier cas, en 1940, sur 46 malades, 1 873 injections, Sg ame- liorations (84,78 0/0). Dans le deuxi^me cas, 79 malades, i 768 injec- tioo'^, 72 amdlioratiuns (91,13 0/0). Medications adjuvantes : pyi 4 toth 6 - rapie par Dmelcos intraveiueux, 8 malades, 44 injections, 5 o 0/0 d'ameliointiuiis. Urofurmine intre ineuse, 16 malades, i 3 i injections, 56,24 n/o d’amelioralions Hospitalisations en hypnoseiies * 23.627. Tr6s active prophylaxie agrouomique. Surtout, et ccci motive ce palmares, mobility extreme et duree de la prospeciion^ pallianf I'lnsufjisance des nioyens de transport : 2 panosome*;, transini'>sibleines, rendant done illusoire, inopdrant, I'eflet des medications trypanocides. 9 La lecture de ces derni^res phrases permettra sans doiite de comprendre que le chef de service, sachant mal larder la v^rite et Tayant, apres avoir use de tous accomiuodemeDts, souvent dite et 6 crite dans !a mdme forme cat^gorique aux autoritiis respousables de tels elats de choses, — carences entralnant la mort de milliers d'indUidus, — on ait par tous moyens, en 1942 , ^loignd de I’A. 0. F. ce mi^ine chef de service. Sectear (to, De (a Petite~C6te, Population : 495*766 habitants. En r^alit^, la prospection n’y a k toucher qu’environ aSo.ooo habitants, le reste demeurant « en surveillance », Situation end4inique : Trypanosomas recens^s 698 « en vie . . . . . . 69a (mortality anterieure & 1940 non d^comptde) « coDsid^res gueris .... 5 « d^eSdes dai.s ranude ... i I. G. T. (sans signiScation par rapport & la population ci-oessus) N 1,46 0/0 Sur les 66 N. T. de la prospection {i5/i, 17/?. D., 34/’a), ojo Evolutions neroeuses, indication de mieux fouiller, sans lenteurs, ce secteur dont les zones suspectes s’4tendent ^Sangalkam) jusqu*& 3o km. de Dakar fA noter que, parini les A. T. revus, fut retrouv^ positif un des 54 malades trail4 en 1969 par le privat^ocent Friedhei:!!. Voir page 338 : traitemenls nouveaux). Une aussi forte proportion de phases enc 6 pha]o»m 6 ning 4 es est & coup stir la cons^uence du hiatus de 5 ans dans les prospections SEANCES DES lo NOVEJifSRE ET 8 D^CEMBRE lyit 355 syst^matiquea, de igSo-igSd (tournees Garbils) u 1940 (tourndes Lvurrnt). Elle traduit la carence des « equipes pol^valentes ». Des reo&eig'neinents recueillis parce dernier aupr^s du R P Lb Bcrre, il ressort qu’e/i i8g.j la irt/panosomtase seoittsaif dijh sar la Pettier Cdte, k Nianinsf, a Waranjf, & Popenffume, ou plusieurs cal6chumfenes coDtractri eat ia maladie du sommeil La missiuii de Popenguine fut abaudonaee en igSS devaot la multiplicity des lufestations dues aux g'lossines de la Somone, petite riviere aux bers^esde laquellenuus fimes appliquer des mesures rationnelles de proph^laxie a^ronomiques, comme aux marigots de Toubab Diallo Toury et aux bolongs du Xiom- bato, ^ites ricbes'en pupes. F. — Niger Sectenr 64 • Sai/» Population : 109.000 habitants. Situation endemique : Trypanosomys reeenmSDiDg 6 e, alors que si la prospection avait pu etre pins pr 4 coce ces malades eussent 6 t 6 identiRds k la phase lymphatico-sanguine, facilement curable (*) La moyenne de ces diagnostics en p4riode prdnerveuse ou nerveuse fut de : En Cdte d’Ivoire Eu Guinde . Au Dahomey. Au Soudan . An Sdndgal . Au Niger . Au Togo . . . 4a 0/0 4 1 0/0 76 0/0 00,5 0/0 4a, 5 0/0 95 0/0 70 0/0 La moyenne gknkrale fut environ de 60 0/0. Le lieu on fat atteint le maximum (gS 0/0) fut le secteur 64 (Niger). Le lieu ou fut constatd le minimum ( 9,5 0/0) fut le secteur 5g (Haute Casamance, S6n4gal). a. Les chiffres qui preckdent correspondent tous, nous I’avons dit an dkbut de cette ktude, k la fin de Vannee ig^o, deuxikme annke de I’orga- nisation du service anti-sommeilleux A. 0. F.-Togo. (*) II y a onse arts dijd (V. Ball. Soe. Pathol, exot.^ t. XXV, no 1, igSs), nous constations : a En 10 mois, nous apprennent Vaucel et SalaCh, la care^ atandard de la iojeotions donne 100 0/0 desnccfts au lor degrk de la 30 pkriode et 4 ? 0/0 de snccks au afi degrk de ia sfi pkriode Mais je trouve eela trks bean, trks aatiafaisant. Que par une prophylaxie adminiatratioe plus coordonniot plus active qu’etle rCa Hi jusqu'ieU on permetie done des diagnoatirs ptaa pri^ coces : ce fort pourcentage de malades trop aaancH (53 0/0) dabaiasera et, de ce fait, celui des cures possibles par cette thirapculique a minima angmentera d’autant. Quant k ce qui ne sera pas ameliorablei je TappelleraL en raison de difficultks matkrieiles avant longtemps surmontables, la c part da feu ». En dkfiniUve^ dans une telle mktbode thknipeut^uement imparfaite mais s’adreasant k la presque totalitk des eas, la coilectivitk des malades n’a qu'k gagner puisque, d condition d’intervenir prieocemenlf le mkdecin restera dans le cadre de ces 100 0/0 de succks du t" degrk... » 358 BULLETIN DE LA SOCIETS DE PA THOLOGIE EXOTIQUE Noub avoiis d^jk fait connaitreles resultats i^lobaux de notre rkcente lnls^ioo de 3 ana, la plupart de ces chiffres-lk rppr6'«eDtaDt ie rythme du travail des secteurs et de la chefferie en Rappelons>en simplemeat les principaux : Nombre annuel Jes examens pour trypanosomiase port6 de I api 775 (ig 38 i k . . .... 4 * 4 i 4 >S 33 Hecensement ties trypanosomas vivants portk k . fl 35 567 dont pre^ukris ten observ. sans traitement) et g'u^ris " 110.554 dont, siir ces derniers, travailleurs ou tirailleurs (environ) . ... . . . 5 o 000 Nonibieennueldei>nou\eauxtrypanosomesd 4 pistus. 3 i SaS Nombre annuel d'injections tr\pHnocides . . . 94B 077 Nombre annuel de jourukes en hypnoseries . . 977 94^ Fait capital, abaissement en 3 ans des contamina- tions nouvelles (index I. G. N.) de 2,11 ojo ^igSS) peciahsk et, surtout, malgr^ un insuffisant materiel de transports automobiles dont le personnel en service, rkduit, lira parti avec un ddrokment in^galable. Ce materiel de transport devait, pouvaitGtre livrd k noire service avant le mois de septembre 1939, 4 > Eu 4 gard k ceb faits, il est permis de concevoir que de meitleurs resultats encore eus>entpu 6tre acquis si le.<; 4 vkhicule'^ automobiles de notre projet d'organi^iatiou (approuv^ fan 1988 par le khnislre des colo- nies et la Commission de la Maladie du sommeil) avaienl ktk foumis k ebaque secleur, ains-i que le personnel specialist, europken et indigene, dont nous aviona fix6 le nombre et la composition. Faute de ces dotations, prospections toujours Irop tardives, contrdles des pkriodes et des gukrisons irop tardifi aui>.«>i. II e^l logique que leurs conslatationscliniques aient 4 l^ celles qui sent rdsum^es dans le premier paragraphe de ces conclusions. S, Le nombre, k notre avis indispensable, de ces vkhicules (lea voitures Idgeres de conlrdle notamment) a ete Fannie demikre critiqud de fa^on iterative par un fooctionoaire incomp^ent. Pourtant les chiffres qui pr^- ckdeut monlrent clairement que la oil la prospeclion est precoce, — - et elle ne peut I’Mre qu'avec un nombre sutfisanl d'autos, — le taux des ioolniions nerveuses^pea carables* est faihle, Inversemeni^ d une pros- STANCES DES lo NOVEMBRE ET 8 D^CEMBRE ig4S 359 peciion iardioe correspond an pourcenlage eleve^ parjois trH eleve{^), de cas encephalo-meninges^ dijficihmeni ameliorables^ d*oi( pertes de vies humaines, do mi&dicaiiieuts, de mal^nels divers, de temps et d'arj^eut tout court Une prospection rapide, d'antre party est le fncteur basal (tune bonne ckimioprophylaa ie : tant que tarde eo efifet le passacre de I'^quipe qui diatynostique (V. plubhaut, Co 0/0 de p^riode- piener\”euses ou iier- veuaes) et qui ’'t 4 rili''e imm^diatemeut le*« las de (rjpanosomiase qu'elle uepiste, le virus eii circulation diffuse k sa guise et plus grande, eu cousequence, est la possibility d'lntestation de nouveaux gttes de glos- smes par ce virus. 6 . Le virus de la trypanosomiase humaine se dissyminera, ou sera dilHcilement contenu, tant que les populations suspectes ne seront pas visit^es 5 fois par an et pendant 5 ann 6 es conseculives par des egaipes mobiles specialisies \ tant, aussi, que la propbylaxie agronomique n'apportera pas son concours suivi u la chimioprophyluxie. A ce nrix, a quoi ou devrait tendre par tons les znoyens, on aboutira sinon ^l 1 'eradication, du moms k rextinction sub-totale de la maladie du sommeil en Afrique noire, aprks suppression de toutes pouss 4 es locales. Pourcefaire, il apparaltra uecessaire, croyons-nous : — de placer temporairement les rygions Ibrtement contaminees sous une direction mydico-administrative , — de creer etde policer des zones, Irop infest 4 es de t«4tses, ou Thabitat et les parcours humains seront aussi rigoureusement interdits que le permettront les situations locales ; — d’envisager en certaines contryes la cryation de viilaeres de a s^gry- gation libre » qui, en A. E. F. (Oubangui-Chari), donnkrent d’excellents rksu'tats ; — de mainlenir poste.c>filtres et postes«frontikie d^jk organisks, de les mieux jpohcer, d’en crker d’autres la ou ils s’avyreront opportuns. — d ouvrir en temps utile des a secteurs annexes a la ou rendkmie est soup^onnke ; de transformer sans retard tels secteurs annexes en a secteurs spkciaux 1 lorsque le virus y progress e et que la situation rkclame d’autrt'SmoTens de contention fcas du cerclede Skgukla, en Gdte d’Ivoire; du cercle de Bougouni, au Soudan ; du cercle de Macenta, en Guinke, etc...). 7. A defaut de ces dispositions exceptionnelles (les regions mkdicO' administratives), Vaide adminisiraiwe locale doit Hre^ eniiere et eontinaey accordee nu medecin prospecteur, Ce ne fut pas le < as gdnkral avant et pendant notre mission. Xul autre facteur nkgalif qu’une telle carence ne saurait mieux condi> tionner la pkrennity du virus sommeilleux dans une region dyterminke. et favoriser sa dififusion vers les contrkes voisines. Tout le succis d^une latte antisommeilleuse effective reside dans la visite reguli^re et sab-totale des collectivtiis. Ces rassemblements, k index de prksence voisin de 100 0/0, doivent ktre prysenty> au mkdecin par TAdministration (nous Tavons fait rendre rkglementaire en A. 0 . F. : kquipe administrative de recensement et de (*) Rappelons que les investigalioos de 1987 dans le Nord-Dehomey (Afacora) rftvklkrent an pourcenlage de pkriodes mkaingkes qni fut ootkselon, les villa- ges, de 63 & 100 0/0 {cent poor cent), G'est dire ranciennetk en ces contrkeB d’une trypanosomiase non eombattue et la mortality qni s'ensnivit. 36 o BULLETIN DE LA SOClilTJ^ DE PATHOLOGIE EXOTIQUE rassemblement prdc^dant d’un jour T^quipe m^dicale) et non, — fait coutujnier par defaut le plus souvent de personnel administratif, — laissds & la charqe du medecin lui-milnie, surchar^6 de besognes techni- ques. Pour 6viter la production de virus ars6ao>resistants, il paralt prdfdrable que le chel de lequipe de prospection abandonne tout projetde tourn 4 e, lorsqu’on n’a k lui presenter que des rassemblements tres d^ficitaires (v, {uus haut, ig 4 o, en Casamance, 58 o/o d'absents k la prospection : 71 0/0 d’absents aux traitements). 8. Le cadre d’inhrmiers sp 6 cialis 4 s que nous avons fait order en 1940 (arrdtd 483 ) doit dtre compldtd par le transfert, prdvu depuis igSg, de VEcole de la Trypanosomiase de Ouag^adoug'ou k Bobo*Dioulas'>e, auprds de la chefferie du service et du Centre aetades des trypanoso- miases en A frique .Vozre. A la tdte de cette ecole, doit dtre placd un medecin trjpanolog'ue qualifid, ddgagd de toutes autres obligations que celles de son enseignement aux mecmcins (europdens et indigdnes), aux agents sanitaires et aux infirmiers indigdnes. Les trois laboratoires du Centre d’dtudes (bactdriologie, chimie, entomologie) devront lui prdter leur concours. Le Centre (T etudes des trypanosomiases (prdvu dds igSg et commencd en janvier 1942) doit dtre organisd et recevoir des t chercneurs > et des hdtes scientifiques. 11 collaborera avec le service zootechnique local pour rinventaire, la prophylaxie et la thdrapeutique des trypanosomiases animales. 11 est ddjk rdglementaire que tout mddecin, europden ou indigdne, affectd au service de la trypanosomiase en A. 0 . F. ou au Togo, doit accomplir un stage k I’Ecole de la trypanosomiase. Mis k part cet effeo tif, tout mddecin arrivant en A. 0 . F. et affectd k un autre ••ervice (Troupes, A. M. 1 , etc.. ) devrait faire un court stage k I’lnstitut Pasteur de Dalkar au cours duquel, — observant aussi des trypanosomds k rhypnoserie de Jlufisque, secteur 60, — il acquerrait la pratique du diagnostic de la maladie du sommeil (*). g. Lorsque la paix aura stabilisd la situation intemationale et supprimd les dnormes contraintes actuelles, cette notion de Pindispensabiliii de la prospection precoce et rapide avec un nombre suffidessus), notion capitals k notre sens et motif majeur de cet article ne devra pas dtre perdue de vue sous peine de condamner comme par le passd k un stade incurable et par Ik-mdme k une mort assez prochaine, des dizaines de milliers de trypanosomds. Dans toutes les colonies de I’Afrique noire frangaise les populations encore saines et les trypanosomds des rdgions contamindes ont droit k agroprophylaxie, chimioprophylaxie et thdrapeutique rationuelles, oppor- tunes avant tout, rdalisdes par tous moyens, — mdme si ces movens sont contrairesk des fins politiques locales. Admirablement fd^nde a did la mission de Jamot au Geuneroun : ses rdsultats doivent dtre c entretenus xi comme on ]^ut le voir ci-aprds. Lorsque nous avons quittd I’A. E. F., noire organisation en 28 secteurs (*) Toot midecin ddbarqud en A. E. F. acoomplissait un stage semblable k rinstitnt Pasteur de Brazzaville. Semblables , dispositions, appliqudes k FA. 0 . F., comma nous Tavons proposd, dviteraient de grosses erreurs de diagnostic (k Bignona, en ig 4 i, 37 faox diagnostics chez des Europdens : ft artefacts s pris pour des trypanosomes par un mddecin non spdcialiad). S6ANCES DES lo XOVEMBRE ET 8 DiCEMBRE tQ43 36i (iqsS-iqSi), sous la haute autonteduM6decing'6n6raI Lecomte a manque de persoDoel sp 6 cialis 4 , de moyeus divers, et par de continuity et de cohesion. G’est ce que mootre, pour les deux qrands ^roupes de nos colonies et le Cameroun, le tableau ci-aprys, rysumy des op 4 ratioDS essentielles de leur service anti-sommeilleux (Pour I’A. E. F. on notera, en particulier, le fiychissement de son action entre 1987 et ig 38 } : Latte anti’^ommeillease en Afrique noire frangaise» Afnqne £qaatoria[fi Principales operations Ezamens annnels . , Nonveanx diag’nostics. Trypanosonids Tivants. Index de contamination nonveile. t-W 16 eq 7® 79 la a34 71 o4i 1,38 0/0 I i,i3o/o Game- ronn Afriqae occidentali* ig3g avant Tor- gam sa> tioii . ig38 aprit I'or- qanisa- tion ig4x 700.683 I 473 9®.874 i.aSa 3io >4 7®6 i5i 37a 4.4i4*®33 3i 3a3 335.104 0,40 0/0 a.ti 0/0 1 0,74 o'o Soil an nombre imposant de plus de ^00,000 trypanosomis et la menace persistante, mal contenue^ de leur virus. 11 y a ly, c’estyvident, la matihre d’un programme d' ensemble^ A coor- donner sans erreurs et sans k peu pr^s (au rwours de ce qu'on fit dans un passy rycent), qae Vapres-querre deora impineusement risoudre si Von veat vraiment que la trypanosomiase ne s^oppose pas en prioriti A cette r^gle qui condiiionne toates autres acUuitis cenlre-ajricaines ; € faire du Noir >. En ce qui concerns I’A. 0. F , le premier programme, ratiounel, de lutte anti-somaieilleuse, r^alisy da igSg k devra $tro compiytd par un deuxiime programme k aborder eneripfiqoement en raison du tr^s dommac^eable hiatus de la guerre et de I’armistice. Compte tenu des nombreuses remarques ci-dessus relatives It la ddfi- cience passde de la prospection prycoce et des corrections h y apporter, nous estimons que ce programme devrait ytre dans ses grandes lignes : ~ le maiutaen des dispositions anti-sommeilleuses existant le 3 i-i2-ig4i ; — la suppression du systime ricemment adopti (ig4a)f de c Vkospi^ ialisaiion 6 largie », non-sens prophylactiqne k nqtre avis, imposy en partie par Tytat de guerre, en partie par une prydilection casani^re et inadmissible de quelques mydecins ; — les amyiiorations essentielles ynoncees dans les conclusions ( 3 ) qui prycedent ; — une attention particuli^re portye sur les zones ci-aprys,dont la pro* Man-Touba (i88.a8g habitants); Daloa (203.771 habitants); Sy^dla (104.408 habitants) ; Korhogo, cercle barrant toute la Cdte d'Ivoire a Quest en Est ( 358.369 habitants); Agboville (57.225 habitants) ; Dim* ids liCLLETLV DE LA SOCl&TE DE PATIIOLOGIE EXOTIQUE bukro (116.109 habilantN) ; Abeac^ourou (53 6^5 habitants), Bou.ak 4 (U 28 807 habitduts;; Uonduukuu (83 8*78 habitants). Ge^ cercles de la Bd.'-be Gdte on Je la Mujeniie C6te sont les plus riches Je la Cdte d'Ivoire (cafe, cacao, bananes/ manioc, bois. ivoire, caoutchouc, etc ..) et de r.A. U. F tout euliere. B En Gainee^ les secteuvs de : Lah6 dans le Foutah Ujallon ( 3 C 4 870 habitants), N 'Z 6 rdkor 4 -Bejla, en Haute Guinee (^G 3 679 habitants), ou I'a'^sistance medicale d^pislait en 1940 10 0 0 de tiypauo'oomiase dans les villages voisins de N'Zer 4 kor 4 , Dabola ' 107.7.39 habitants), Kouroussa (67.773 habitants), Si^uin, auz ilacers d'or { 1 18 84 < habitants) ; Kankan.nn des centres dconomiques les jlus anciens et le^ . iiLportants de la Gurnee, terminus du chemm de er de I'hinterland \ 1 16.77a habitants). G. Aa Dahomey^ les secteurs de : Natitingou, cercle d’ou Ton extrait de I’or (Kouandd), cerclelr^s conta- mind et iiisulGsammeut prospectd encore (i 5 a.oai habitants); Savalou (87.268 habitants), que gague peu a peu le flux enddmique du Nord. D. Aa Sondaiiy les secteurs de : Koutiala-Sikasso (200.000 habitants) et Bamako-Diolla (iGo 000 habi- tants). as'>ez infestds, tres infestes au confluent du Bam, et trop vastes pour leur personnel ; Buugouni (187.835 habitants) qui, k cheque pros- pecliuii, se revele un peu plus atteint E. Aa S^neynU l 3 secteur de Haute Gasamance (147 090 habitants), tres coutamiue. qui ne put utre dole de sou personnel qu'en 1942. F. .1« Siyer^ le secteur de : Say (109 000 habitants) dont, faute de personnel, les malades doivent venir se faire trailer an centre mdme du secteur. < 7 . Toqo^ le secteur de : Sansane-Mango ( 106 778 habitants), incompletement coonu. 10. Dppider^ frailer et steriliser le trypanosomi avanf qu*il n^ait atteint le stade de meningo-encephaltte^ e'est-a-dire tant qu^il s’avdre facilement curable (voir plus haul, secteur 3 , secteur bien dirigd, znorta> liie de ses trypanosomes en 1940 : 1.507 488)* ^sf la regie qui de tres loin doit rester a notre avis la premiere de toute prophylaxis et de toute Iherapeulique M'aimeut efluctives. Mdme si les luuoraloiresde chimie, ou de vaccino-serologie (?), parve-> naient a metlre un jour a la disposition du mddccin trypanologue un produit dont I’actiou hit puiS'^amment et rapidement curative & tous stades de la trypanosomiase, — solution id^ale, — Textinction de cettemaladie ne pourrait Stre obtenue, dans les vastes contr 4 es africaines ou elle !^4vit, qu'en dotant avauttout le mddeciii prospecteur des moyens de transport accelerSque nous avons maintes fois ddiinis, et du personnel sp£cialis6 addquat k cheque situation locale. // est nni/i, oa pluidt il n^est q a* expe- rimental^ de trailer parfnitement qaelques mUliers de trypanosomas dans un rentre bien eqaipe pour cejaire^ et de ne soumettre gu’n des fraitements insafflsants des disaines de milliers efautres trypnno- someSi malades ruraax. Xous avons desire, id, faire le point Je cette raste situation sani- taire (*), Texposer aussi dairement que possible k notre Soeiktd et (*) Voir. BUT la rokme question on sur des qnestions connexes : La Presse MidicalCf nos a 8 , 3 o et 32 , de mai, juia et jnillet 1942; le Bull.deVAcadimie STANCES DBS 10 XOVEMDIIE ET 8 DiCEMBRE 10^3 363 plus pariiculi^rement d nos Coll 6 gueSy membres de la Commission de ia MalaJie du somnieil. II nous paratt bien imiiile d’en rediscuter tant que la paix n’aura pas mis un terme aux massacres muiidiaux d’aujourd’liui, — aupr^s de quo! sont 6 videmment tres peu de chose les endemo-epidemies africaiiiea, encore qu’elles grfevent tr^s lourdement i'aTenir d 6 mo> graphiquc de nombreuses tribus noires. 11 uous paralt bien inutile d'cn rediscuter tant que la France demeurera isolec de son Empire colonial. A^ant cette heure de la paix, si ardemi .en* > uihait^e par Tlmma- nil 6 tout entifere, nous nous abstiendrons done de trailer encore, ici on ailleurs, du sort des 24a. ooo trypanosomds de I’A. 0 . F. et du To^o (recensement de juin 1942) et de la prophylaxie des collcc- tivites de ces colonies. Aussi bien, d’aulre part, nous incline it cette reserve la di^cision si profoud^ment injustc qui fut piise centre nous & la tin de I'anuee 1941. A cette ^poque, nous en avons saisi la Commission de la Maladie du sommeil en lui faisant part des resuliais de notre mis* sion do 3 ans. Cei/e dradicalion siibtolale dCune affection qui rompt si grave- ment rdqaiiibre demographique de I’A/nque interlropicalCf nons la croyons possible^ mais absolumeut conditionnee par de tels moyens d’action. Au sujet de FA. E. F., nous F^crivions ddj^ il y a 10 ans : « L'effort medical... N’oubhons pas que ces pays desoci^t^s primitives n'dvolueront que par lui, que par le«i regies quSl oppo^era a Tnyponata* lit6 et a la mortality Quoi qu'on pmsse eu peuser, je maintieus qu'accor- der les credits ndeessnires k un service aussi vital pour ceccroupede colonies quecelui de la trypanosomiase est, tout court, un bon placement. Quoique critique aujourd'hui poor ce motif des plus louables, je me flatte d^avoir toujours demand^ des credits proportionnes k ane latte effectioe (centres de traitement, moyens m^caniques de transpoit, etc ). Le succis de ceUe latte e Traraillant dans un inconfort presquc total et constant (on nous a reproch^, avons-noua d6j& dit, de leur avoir fait construire des cases en pis^ 1 ), les quelque 5 o m^decins et 800 agents sanitaires et infinniers quenous avons eus sous nos ordres de 1989 k 1942 ont obtenu des risultats admirables, eu ^gard aux grosses difficuU6s qu’ils ont rencontr^es. Les chiffres annuels ci-dessus sont leur oeuvre. Nous le r6p^ton.s, car c’est la stricte v6rit6, ils eussent pu dtre meilleurs, ces r^sultats, si Taide administrative qui ^tait duek ces chefs de secteurs leur avail ^14 accord 4 e plus enti^rement, et surtout de mani^re plus suivie. Malgr 4 la d^faillance trop fr^quente de cette collaboration, — vitale pour le but & atteindre, — ces m^decins ont pein6 constam- ment, p 4 n 6 trant chaque jour la brousse pour y d4pister et steriliser le virus sommeilleux. Ils sont done vraiment dignes, dans Tingratitude d’une telle situation et pour la reussite de leur apostolat, de pratiquer rigou- reusement la ceiebre maxime de Guillaumb o’Orangb que nous avons toujours adoptee au cours de notre vagabonde carri^re afri- caine, selon laquelle, « pour entreprendre^ il n*est pas n^cessaire d*espirer ». Ont suivi cette communication 48 projections sur les deux organisa- tions du Service de la Maladie du sommeil : En Afriqae Eqaatoriale Frangaise (igaS-igSi), 20 projections : Princi pales causes de dispersion et de p^rennite de la trypanosomiase (le trou-k-manioc, la p^che dans les marigots, la coupe du hois de chauffe, la rdcolte des palmistes et du copal, le portage humain^ les bacs) ; centre d^un secteur, son action ; les deux prototypes de trypanoso- mas en 2> pdriode. En AJriqae Occidenlale et aa Togo (1939-1942)) 28 projections : Nonveaux centres de traitement et nouvelles hypnoseries ; prototype d*un < camion de prospection > ; acLivitd conrante d'un secteur ; le fichage m^tallique; operations de contrdlej la prophylaxie agronomique (transformation de gttes de tsets6a en plantations vivrieres) ; le centre du SEAXCES DEE lo XOVE^IBRE EPS DECEVBRE ifjii 3L5 '^enice, k Bobo-Dioulasso (Haute (Jdte J’lvoirei ; I’Ecule dela trypaaoso- miase, ^Ouas^adougou , cliniques de Inpanobomes (temmeb amd> DorrhSique*'. La ti’vpanoboiniase, princinal facteur de ^b^pon 8 tallt^ eu Afrique noire). ‘ Index Bibliographiqub (t) Gominission de la Trypanosomiase. Note compl^meotaire >ur la Maladiedu sommeil. Ball. Soc. Pathol. Exot < 1924* XYII. SOMMAIRE DES PERIODIQUES DE PATHOLOGIE EXOTIQUB (’) ^ 13 ] Annates des dpipbyties (Ors^ane des Stations et Laboratoires de H.6chercheb) Centre National deRecherches Agronomiques, Versailles. Tome Qt/asc. /, iy 4 S. M. Raucourt, H. GuiaiN^ H. B^gue et G. Morel : L'aution iD&ecticide des arseniates de chaux coutre le Dorypliore. pp 1-9. C ScHAD . Possibilite d'orgauiser un service d’avertissementa contre la ta^elu^e du pommier et du poiner, pp 11-17. C. ScHAD * Etude des facteurs de I'infectiun primal re et de la dur 4 e de Tiucubation en vue de la provision des ^poques de traitements contie le mildiou de la vigne, pp. ip-ab. J. Bartbelet . Recherches sur quelques parasites des arbres fruitiers, pp. 27-45, fig G. Drouineaq, a. GniooN et G. Viel ; Contribution i I'^tude de la concentration en acide cyanhydrique de I'atmosph^re au cours des fumigations sous bftches, pp. 47*60, tableaux. G. Yiel : Sur la rdtention de I’acide cyanhydrique par les fruits soumis k la disinfection, pp. 61-66, fig. [ 14 ] Anaales de la Soci 6 i 4 Beige de Mddeclne Tropicale, Anvers, Tome s 3 t n* 2, 3 o juin ig 4 ^. A. Dubois : La pathologie du Congolais, pp. 6g-8q. J. Rodbain * Contribution & I’itude des gangliooB inguinaux dan), pp. 257-263. I Peragallo : Basi teoriche, applicazioni e valore iiratico delL’asettizza- zione dell’ana e deile pareti secoodo il metodo di Risler e possibilitk di estensione del pnocipio ai procesfn di disiufestazioae (Bases thSori- ques, applications et valour pratique de I'aseptisation ae Pair et des parois seloa la m^thode de Risler et possibility de Pextensioa du priu- cipe aux procedys de dysmsectisation), pp. 264 -‘a 74 , M. Zechini : Ricerche sul potere battericida deiramuctnaa dopo invec- chiamento (Recherches sur le pouvoir bactyricide de I’Amuchiua aprbs vieillissemeut), pp. 275-280. [ 16 ] C. R. dea SSancea de VAcaddmle dea Sciences ColoaialeSt Paris. Fasc. lU 1943 ‘ M. Massighon : La situation du Monde Musulman, p. 55 . Docteur G. Girard : Les coutumes ancestrales et la latte anti-pesteuse k Madagfascar, p 91. Fasc. Ill, i 943 > L. BLARmoHEu : L’avenir de la Gujane Fran^^aise, p. i 35 . M. Boubnibr : La question de la statistique coloniaie, p. i 54 . Docteur N. Bernard : L* oeuvre du docteur Yersin, p. 18a. H. Heim de Balsao : Sahara marocam : La valiye du Draa et leTadjakant. Impressions d’un biologiste, p. aoo. Fasc. IV, 1943. Prysentation d’ouvrage : Gynyral Bremohd a Berbbres et Arabes n, p. a 35 . Gynyral Azan : A propos de la communication de M. Bournier sur la question de la statistique coloniale, p. 272. [ 17 ] Deutsche Tropeamediziaische Zeitschriftf Leipzig, Tome 47t mai 1943. W. MiNKiNG : Malariabek&mpfang in der Ukraine 194a, II. Die Mala- riala^e im Gebiet von Gherson (Lutte cootrele paludisme, en 1942,00 Ukraine, II. L'ytat du paludisme dans la rygion de Gherson) (1 hg.). p. 287. A. Hauer ; Malariarezidiv und Serumreaktion (Rechute de paludisme et syroryaction), p 241. Walther Kjkuth u. Hans Schmidt : Zur Therapie der Leishmaniosen im Mittelmeerraum (Sur le traitement des leishmanioses dans la zone myditerranyenne), p. 247. K. M. Nesterwodseaja u. G. A. Lubinski : Anwendung von Thiodiphe- nylamin in der Anopheleslarvenbekfimpfung (Emploi de la thiodiphy* nylamine dans la lutte contre les larves d’anophyies), p. a5a, 6 fig. Tome 47 • n° 1 1, 1” Jain zg43. F. ZuuFT : Malariabekampfung in der Ukraine 1942. III. Erfahmngen und Beobachtungen w&hrend der AnojuAelaa-Bekfimpfungim General* bezirk Nikolajew (Lutte contre le paludisme en ip42, en Ukraine. 111. Rysullats et observations faites au conrs de la lutte contre Tano- phyle dans la circonscription de Nikolajew), i 4 fig. Ball. Soe. Path. Esc., it-is, iq43. s5 308 BULLETIN BE LA SOCIET& BE PATSOLOOIE EXOTIQUE * Tome 4/1 n" i 5 jnin jgj 3 . Eduard Reigbenow 11. Lilly JMudrow : Der EotwickluDg'sgaDg' von Plas- modium praecox im Vog^elkSrper (Le cycle du developpement du Plasmodium preecox dans le corps des oi^ieaux', (3 Horsteb. : Die Bedeutung' der AniObenruhr fdr Nordafrika und ihre Bekampfuug (L'imporLauce de la dysenteric amiLienue pour PAfrique du Nord et les proced6s de luUe), p 299. Joachim Plosghee : Die Pharaoameise an Bord eines SchifTes (La fourmi du pharaun & Lord d’un bateau), (1 fig*)* [ 18 ] La Medlcina Colonial, Madrid* Tome I, n® 5 , i"' mat B. Lorenzo YeiiAzquez : Orientaciones prdcticas para el tratamiento dela disenteria amebiana (Orientation pratique pour le traitement de la dysenterie amibienne), pp. 307-321, hg. P. Remlinoer et J. Baillt ; Cootribucidn al estudio del Enteromonas Hominis (^Da Fon'^ecn, tQib) Su presenciaen Marruecos (Contribution k I'dlude de VEnleromona^ JJornnns (Da Fonseca, igi 5 ). Sa presence au Maroc, pp. 322 - 3 a 8 . B Barneto Blanco : Profilaxis de la rabia y reaultadoa obtenidos en la Zona con su tratamiento por el mdtodo Semple (Prophylaxie dela rage et rksultats obtenus au Maroc espagnol avec son traitement par la mdthode Semple), pp. 32 g- 34 o SoLsoNA CoNiLLERA * Servicios de higiene maternal en Marruecos (Services d'hygikne maternelle au Maroc), pp. 34 i- 346 , fig. Tome /, n® G, /«' juin fg 43 . Carlos Gil t Gil : Las radinciones rbntgen y del radium en la lepra (Les radiations ROntgen et du radium dans la Ikpre), pp. 367-371. A. Lozano Morales : £1 « Solustibosan concentrado » en el tratamiento del Kala-azar infantil. Ensayos previos. Paula allerna (Le « Solustibosan concentrd » dans le traitement Ju Kala-azar infantile. Essais prdalables. Hkgle alternde), pp. 872-382, iig. Jos 4 M Gomez Maruto : Sobre el tratamiento de las artrilis tuberculosas (Sur le traitement des arllinles luberculeuses), pp. 383 - 3 g 4 > F. DE Burgos Diaz-Varela . A propdsito de iin c sospechoso clinico » de tnpanosomiasis (A propos d'u n cc suspect clinique a de trypanosomiase), pp. 395-399. Tome 2, 71 ® /, 1" juillet jg 43 * Matilla : Lucha antipalddica. Medios de lucha actuates. Organizacidn nacional y comaical de la lucha (Lutte antipaludique. Moyens actuels de lutte. Organisation nationale etrdgionale de la lutte), pp. 3 -i 5 . F. Dibz Mblghor : Estudio de la vacunacidn antituberculosa (Etude de la vaccination antituberculeuse), pp. i 6 - 35 . Salvador Clavijo : Los mkdicos de la Armada en la sanitarizacidn de la colonia gumeana del Africa tropical (Les mddecins de la marine dans la lutte sanitaire en Guinde espagnole), pp. 36-77, Tome 2, n* 2, 2“ ig 43 . W. EiKUTa : Quimioterapia de la leishmaniosis (Chimiolhdrapie de la leishmaniose), pp. ioi-ii 3 . SOM^JAIRE DES PERIODIQUES 309 M. Roto : Herpes zona y vancela (Herpes, zona et varicelle), pp. ii^- lao, fijsr E. Diaz Berrio t Cava : Alg'unas consideracloiies sobre el empleo y resullados de la vacuna del D'' Blanc contra el tifus exantemdtico » ues considdralions <^ur I'emploi du vaccln du Blanc centre us exanthema tique et lea rdsullatsoblenus), pp. ia6-i3i. A. Morera Bravo : A propdsito de la evolucidu eipontanea delpaludismo (A propos de I’dvolutiou spontande du paludisme), pp. i3a>i43. Jose Irigoyem Ramirez : Un caso de leisbmaoiosis de la piel (Un cas de leishmaniose cutande), pp. i43-i45. Tome a, n® 3^ /•' sepiembre iq43. Hans Schmidt : Las infeceijones anaecobias de las heridas (Les infections anadrobies des blessuresi, pp. 161-177. Galder6n t Barca t Rigo-Avello t Rico : Sobre una epidemia de nckettsiosis en Alcazarquivir (Afio ig43) (Sur une dpiddmie de nckeltsiose & Alcazarquivir en igda), pp> 178*919. Hede Olmes de Carrasco : Sobre un caso de paludismo recidivante pprave. resistente a todo tratamiento, curado mediante Atebrina- Musonat (Sur un cas de paludisme rdcidivant ^rave, rdsistant 4 tout traitement, f^udri au moyen de rAtdbrioe-Muso'oat), pp. 99o-994> V. Alonso Romeo : Nota sobre el tratamiento utilizado en la blenorragia por los moros de la kabila de Beni laliamed (Note sur le traitement de lablennorragieutilisdparles Maures de la tribu de Beni-lahamed), pp. 995*397. [ 19 ] MSdecine Tropicale, Le Pharot Marseille. Ann^e 2, septembre-octobre ig^s, P. Gallais : Contribution k I'dtude des dtats mdningds en A. 0. F., pp. 6oi-G38 (d suivre). Ch. Bergeret : Un cas de Idpre mixte cbez un Europden. Amdlioration notable par le traitement (Obaulmoo|j|^ra), pp. 63g-643. Ch. Bergeret : Syndrome de Heerfordt avec addnimalbie mddiastinale. Maladie de Besnier-Boeck-Sebaumann pp. 643-647, a fig. R Letag : Resection tibio-larsienne tolale pour turn eurblancbeau coup- de-pied. Gu4rison. Bon r4sullat fonctiunnel. Rapport de L. Dejou, pp. 648-653, 3 fig ^ L. Pales : Le rOle primordial du m4decin dans la colonisation frangaise, pp. 654<'66o. H. Marneffe : L’ceuvre m^dicale frangaise en Indocbine, pp. 66o*663. J. Fabre : L’cBuvre des m^decins colouiauz en Afrique noire, pp. 663*666. Professeur Cerighelli : Le savant colonial, p. 667. Ann^e 2, n* p, novembre tg4s. B. Debpujols, Ch. Bergeret, L. Calubt et J, Rouvier : Sur un cas de mSlioldiose k Evolution prolongSe, pp. 689-709. R. Letag : Le traitement des fistules v4sico*vaginales en milieu colonial, pp. 703*717, fig. R. Bonnet : Deux cas d'intozication par le cbloralose, pp. 718-793. J. Sautbt : Faible immunity produite par le spirochete de la fievre recur- rente libano-syrienne, p. 794. BULLETIN DE LA SOCIStS DE PATHO LOGIE EXOTIQUE 370 J. Sautet ; Long-ue survie du spirochete de la fi^vre recurreote libano- synenne, p. 725. Annie 2 , n® ro, dicembre ig 4 s. P. Gallais CoDtributioD k I’^tude des etats 2 n^aing 4 s en A. 0 F., pp. 769-850 (saile et Jin). J. l^HARO et E. QuiRAN : Les « Th^s » de rem placement, up. 85 i- 894 < Hjli* Cl. Gonnet Complications meningees et ocutaires de la nevre recurrente afncaine, pp. 895*902. Gh. Beroeret : Volumineuse lithiase renale bilat^rale latente k sympto- matologie gastnque, pp. go3-9o5, fig. Annie 3 , n» i,janoier jg 43 P. Gallais, H. Journb et A. Rstjal ; La ^aralysie g6aerale chez les Noirs d'Afrique. Considerations particulieres sur la neurosyphilis en Afriqueiolertropicale, pp. 3 - 23 . M. Casile : Les accidents vasculaires des injections intra-fessieres de qui- nine, pp. 25-45 Y. PouRSiHEs, Ch. BEROEnET et Calhet : Hyperplasia du pancreas endo- crine au cours d’unemaladie d'Addison, pp. 46 - 5 o, fig. R. PiROT, J. Penneneag'h et X Soubigou : profil leiicocytaire au cours du paludisme, pp. 51-67. OUVRAGES, MONOGRAPHIES ET PUBLICATIONS DE PATHOLOGIE EXOTIQUE - Les oleaginous du Congo bel^, par L. Adriaens, Bulletin aaricole da Congo beige, Bruxelles (Ministere des Colonies), 1943, XXXIY, n»''i-2, mars-juin, pp. 3 -iog, fig. (asawre). - Leptospirose k L. grippo-typhosa. par Brunel et Kologhine-Ehber, Soc. Med. des Hdpitaux Paris, 22 octobre 1943. - Zur VereiTilacbung der serologiscbeii Diagnose der Leptospirosen (Pour la simplification du diagnostic serologique des leptospiroses), par Claubero, KL Woschr., iq 43 i XVll, n® 37, p. 819. - Das FeLdfieber(Lafievre des champs), par Kathe, Hippokrales, 1943, XIV, p. 348. - La fievre de vase ou des champs h Leptospira grippo-typhosa, par P.-L. Marie, La Presse Miaicale, 1943, n* 6 novembre, pp. 605-607. - La leptospirose grippo-typhosique et son existence en France, [ lar P. Mollaret, Paris Medical, 1043, XXXlll, n® i 5 , p. 97. — Les eptospiroses europeennes mineures, parP. Mollaret, Ibid., aXXIII, n® 22, p. i 5 i. — Une bibl. trbs comp, se trouve dans ces deux articles. - La p6che en ean douce au Congo beige. 1 . Considerations generales d'hydrobiologie piscicole dt^atoriale, p. 111; 11 . Aper^u gendral sur les poissons aeau douce duBassin du Congo, p. 119; III. Les poissons d*eau douce les plus connus du Congo beige, p. i 33 ; lY. La pdche ^ortive au Congo beige, p. i 49 » par A. Durbn, H. Gillet, H. Huet et M. Poll, Bulletin agricote du Congo beige, Bruxelles (Ministere des Colonies), 1943, XXXlY, i-a, mars-juin. TABLE ANALYTIQOE DES MATIERES OONTBNDBS DAKS LE BULLEHN DE LA SOCl^Tl!: DE PATHOLOGIE EXOT[QUE l»END*y^T L’ANN^E 4943 A PAGBS Aedes: Gomportement anormal de certains — pendant 1943 . . 318 caspim Etudes snrles monsliques de la Gran 317 — detritus. Kalentiasement dvolutif et deuto-diapause chez r 66, 274 — — Observations sur les moustiquesde la Crau. — {Ochte- rotatus) — 94 — — Recherches eipdriinentales snr les peupleroenls halophiles du delta du Bhbne ISO Afrlqne dqnatoriale franqaise. Simalies de 1* 130 dn Nord (V. Algdrle, Maroc, Toniale). — oocldentale franqaise. (V Niger, Sdndgal). — — — Simulies de T ... 130, 281 — — — Rapport sur la peste porcine . . . 194 AIgdrie. Contribution A I’dtude des effels du vaccin de G. Blanc . . 203 Alimentation. Ulilitd prophylaelique de la salaison interne des viandes. 6S — L'irrjialion crdatrice. Gonsdquence biologique des inventions alimenlaires 2S7 Alloontton du President 2 Angoillnlose. Presentation de pibces concernant Panatomie patholo- gique de P — des vdgdtaaa 259 Anopheles. Quelques points de la biologic deP — {Mysomyia) gambim dans la vallde du Niger [Dismssiov) 65, 223 Anophdles. Contribution A Pdtude de Pexopbilie de divers — vecteurs du paiudisme au Liban et au Soudan francais. . 66, 226 Armoise. Action comparde de la Tanaisie et de P — snr les formes lar- yaires des Ndmatodes parasites et saprophytes, , , . 257 B Bovidda. Prdsence d’inclusions dans les mononncldaires du sang pdri- phdrique chez les — infesids par Theileria dispar, . . 59 37fl BULLETIN DE LA SOCl&Tt DE PATBOLOOIE EXOTIQUE c PAGES Cannes Remarque sur la maladie des — de Provence 318 Centre de documentation de pathologle exotiqae 194, 2S8 Gheval. Trjpanosomiase du — 66 Ohien. Emploi des diamidinea dans le trailement de la piroplasinose du 130 — Recherches des piroplasmes dans le sang des — suspects de piroplasmose 2S7 Chlmiothdraple (V. aussi Snlfamide). — de la 16pre murine 82 — L’emploi thdmatique 1 — L’hdmo-agglutination rapide appliqude au ddpistage du Typhus exanthdmalique {Discussion) ... 173 Beterodera manoni. Prdsentation de Idsions d'bdtdroddrose k cbez des Bdgoniacdes exotiques 129 Bsemoproieus columbst au Ltban 83 «74 BULLETIN DB LA SOCIEtE DE PATHOLOGIE BXOTIQUE \ PAGBS Ictdre infeclieux en Tunisie 126 Indochine. Orographie et paladisme, ethnographie et habitation dans le nord de 1’ — (Discussion) . 167 — Impaladation et preoiunition dans les rdgiona da palu- disme enddmique de 1' — 267 Insectes (V. Aedest Anopheles, Leptoconops, CalleideS; Olossines, Paces* Rddavldds, Slmnlles* etc.). J Jamot E. Son (Xuvre 130 K Eyste hydatiqne. Le diagnostic entre syndrome de LOffler et pnlmonaire . . 60 L Laos (Y Indochine). Lefiroa G. Livre de . 131 Lepisma saccharina ' 195 — — Parasitisme supposd du L^pisme du sucre . . 258 L6pre en France. Sur 15 cas de — observes chez les Noirs dans les services des Gontagieux an yal>de>Grdce 1, liS — Les snlfamides dans la — 46 — murine et sulfamide 82 Leptoconops lisbonnei, Remarque sur les VNl Levant franpais (V. aussl Syria, Llban) — — Trypanosomose dn cbeval au . . . 66, 238, 244 Llban. Contribution & I'^tude de rc.xopbilie de divers Anopheles vec« teurs du paludisme au — 66, 226 — Existence XBrnmoproteus columhaa au — 85 — A propos d’uue dpiddmie de Trichinose k Beyrouth .... 88 M ladagascar. Les ectoparasites de rhomme data r4pid4miologie de la paste (Discussion) 4 Trickosponum pedrosoi, agent d’unc mycose v^gdtante A ~ 318 Observation sur deux Pulicides de la fauna de— . 66, 279 lanceanz L. H. Ndcrotogie 324 Harohonz S. Mdcrologie . 258, 319 laroc. Les ectoparasites de I'homme dans l*dpid4miologie de la peste (Discussion) 4 «— Pneumonie vermineuse des Ovins au — (Discussion) . 66, 232 — Sur quelques Helmintlies du — 86 TABLE ANAL YTIQUB DBS BtA TIBRES 876 PA.OES M^ningo-encdphalo-my^lite de la soiiris blanche due & une souche neurotrope de TV. gambUnae {Discus^ Sion) 43 Hioromanipulatenr h pantographe pour le ii avail microscopique k nn grosBissemenl limitd 60 — dans 1 inoculalion d’un cu de pluaieurs Irypeno- somee di la souria 147 Hoastlqaes (V. Aedea, Anopheles^ CuleXi T/emorynchua). ^ Recherches expdrimentales sur les peuplements halophiles du Delta du Rhone 66 — Sur un nouveau — arboricole 420, 150 — Sur la fdconditd de Culex pipieru 103 — Quelques points de la biologie de V Anopheles [Myzth myia) gambix dans la vallee du Niger (Dtcusston)* . 223 — Contribution k TOlude de Texophilie de divers AnophOles vecteurs du paludisme au Liban et au Soudan franpais. 226 Myoose. Trichoaporium pedrosoi agent ii’une niycose vdgdtanle d'on- gine oialgache 318 Hygale. Presentation d*une — vivante de TUruguay {DiacussiotC^, 2, 130 N Ndorologie. Ybrbin (A.) 66 — Van dbn Branoen (J. F. F.) 68 — Marchouz E.) 258, 310 — Mangbaux (L. H.).' 324 Rdmatodes. Action comparde de la Tanaisie el de FArnooise sur les formes larvaires de — parasites et saprophytes . . . 257 Niger. Quelques points de la biologie de V Anopheles {Mysomia) gambm dans la vallde du — {piscussion ) .... 65, 225 0 Ornt'Modorus rrra/icus. A propos d’u 1 IrouvdkGao. . . . 258 — Echec de la transmission expdriEnentale du Typhus murin par le broyat et les dejec- tions d’~> — 130, 326 — — Presence de 1’ an Soudan .... 130 — — Sur une souche d’ refractaire A I’infec- lion A Spirochseta hUpamca .... 103 ~ — Non-transmission de Spirochseta persiea Dschunkovsky 1912, chez . . . . 103 Ourrages (Presentations d’-*) 325 Ovina. Pneumonia vennineuse des — au Maroc {Discussion) . 66, 282 P Palndlsme. Divers AnophAles vecteurs du — • au Liban et au Soudan francais 226 376 BULLETIN DE LA S0C16t£ DE PATHOLOOIE ESOTIQUE pages Paludlsme. Orograpliie et — , othnograpbie el babitalion dans le llaut- Tonkin et le Ilatit-Laos .... 2 — ContributioD & I’etude dc 1 exopbilie de divers Anopb^les veclears dii — au Liban et au Soudan fran^^ais ... 6G — Impaludation et prdiuuniUon dans les regions du — ende- mique de 1 Indocbine mdridionale (Discuision) . 167, 257 — Un fait coacernant la prdmunilion antipalustre . . . 318 Pathoiogie exotlqae et v^Unnaire el coinparde de G. Gurasson . . 130 Peste porcine. Rapports entre le virus de la vraie et le virus de la de I’A 0 F 194 Peste humalne. Rdflexion sur la vaccmalion et la sdrotbdrapie de la devanl les donndes expdrimenfales. . 66, 218 — — Les ectoparasites de Fbomme dans rdpidrniiologie de la — {Discussion) 4 — — Quelques remarqiies & propos du rndmoire de G Girard sur les ectoparasites bumaios dans rdpiddiniologie de la el dee observations de AIM. Roubado et Druupt {Discussion). . 66, 208 Plan Accidents secondaires cuiands du — 258, 317 Firoplesmoses. Prdsence d'inclusions dans les mononucldaires du sang pdriphdrique cbez les fiovins infeslds par Theileria dispar 59 — Emploi dee diamidinea dans le Iraitemenl des — du cbien 181 — Recberclie des piroplasmes daps le sang des chiens suspects de — 257 Pneumonie vermineuse des ovins au Maroc {Discussion) ... 66, 232 Prdmnnitlon. Un fail concernant ia antipalustre 318 Prdsentations d’onvrages 193, 325 — d’Artbropodes recueillis dans le mucus nasal . . . 195 Protozoalres {\ .IHmmiproteuSt Theileria^ Trypanosomes, etc.). Protozooses (V. aussi Piroplasmoses, Trypanosomiases, etc.). — Goutribiitionfi. I’dlude des infestations et des — des voies digestives en mihcu autocbtone 66, 330 Protozoologie. Traitd de — mddicale et vdldrinaire deNsven-LsMAiRE. 193 Paces. Observation sur deux Pulicides de la faune de Madagascar. 66, 279 — Quelques remarqiies & propos du Mdmoire de 6. Girard sur les ectoparasites liiimains dans I'dpiddmiologie de la peste {Discussion) 208 R Rat. Infection cbronique neuroirope produite chez le — blanc par TV. equinum . 180 R4dayld4s. Recherches sur la nutrition des — h^mopbages. 1,110, 154, 193 R4f4renoes bibliographiqnes 258 Riokattsies. Agglntination des — , test de s4roprotection et rdaciions d'hypersensibilitd cutan^e 257 TABLE ANALYTIQUE DBS MATI&RES 377 PAQBS Riokettsies. Gomporlement du lapin vis-ii-yis de doses masshes de yirus tjphique historique looculd par diverses votes. Etude de la courbe des aggluliuines anti-rickeltsies da sang 818 S Salalson. Utility prophylaclique de la — interne des viandes {Discus^ ston) 65, 197 S4n^gal. Contribution ^ I’^lude de la tuberculose chez les S^ndgalais, 2, 66, 312 — Note sur 15 cas de l&pre chez des Stin^galais ..... 145 S4roth4rapie antipesteuse de rhomrue 248 — et vaccination de la pesle 66 Serpents. Recherchcs sur le venin de Z)endra«/){s mridts. . . 2, 189 Simnlies. Observation de quelques stations de — . Parasites et pr4da- tenrs des larveset desnymphes . . .... 1, 105 — de rOuest africain (Afrique occidentale et 6quatoriale fran- caise 130, 281 Sommaire des Pdriodiqnes des Sciences coloniales exotiques . 65, 191, 814, 366 Soudan franpais. Presence d'Ormthodoriia erraticus au . . . 130 — — Contribution k I'dtude de I’exophiiie de divers Ano- pheles vecteurs du paludisme au Liban et au . 66, 226 — — Sur un cas de Trypanosomiase africaine, au ddbut, avec complications rdnales, observe chez un Euro- pean au .... 258 Sonris. Meningo-encephalo-myeiite de la — blanche due & une souche neurotrope de Tr. gambienae {Discussion) 43 Sons-maxillites du typhus exanthdmatique 74 Spirochseia hispanica. Sur une souche tunisienne dHOrnithodorus erpattcus rdfractaire h I'infeclion de 193 -- persica. Non-transmission heredilaire de Dschun- kovsky 1912, chez Orniihodorus erraiicus . 193 Spirochetes Culture des — sangiiicoles de I’liomme .... 66, 262 Sulfamide. La — dans la Ibpre 46 — et lepre du rat. 82 Syndrome de Loffier. Accident de la vaccination antiiypholdique {Discussion) 55 — — — Le diagnostic entre et kyste hyda- tique pulmonaire 60 Syrle Trypanosomose du cheval k Trypanosoma eoansi, souche syrienne 60 T Taniorhynchus richiardii. L^ceuf et le ponte de Taniorkyjtch'us {CoquilUthdia) richiardii ... 101 37 $ BULLETIN DE LA. SOCI&TB DE PATBOLOQIE EXOTIQUE TanaUie. Action compar^e de la — et de I’Armoise sur lea formes lar- vaires des Ndmatodes parasites et saprophjtes . . . Theilenadispar. Presence d'mclusionsdansles mononucldairesdusang pdriphdrique chez les Bovins mfestds par . Tlqnes (V. Ornithodoriis). Tonkin. Orographie et palndisme, etbnographie et habitation dans le Haul — ) Traitement des Ilelmintbiases 257, de la lipre humaine — de la peste 66, — des piroplasmoses .... Triatoma infeatans Hecberches sur la nutrition des Rdduvidds bdrao- phages iiO, 154, Triohlnose. A propos d’uoe dpiddmie de — A Beyrouth Tnchoaporium pedroaoi agent d'une mycose Tdgdlante malgacbe. . TrlpbAnyloindthane. Propridlds antihelmmlhiqiies des ddrlvds du — . Trypanosoma equinum. Infection cbronique et neurolrope produite chez un rat blanc — evanai. Trypanosomiase du cheval A . 66, 235, — ' gamhianae. Aldningo-encdphalo-mydlite de la souris blanche due A line soucbe a neurolrope » de {Discuaaton) Trypanosomes. Inoculation d’un on de plusieurs A la souris . . Trypanosomiase animate. Trypanosomiase da cheval A Tr. euunsi. 66, 235, — — Inoculation d’un ou de plusieurs trypano- somes A la souris — homaine. Un excellent test de la prophylaxis de la maladie du sommeil : le pourcentage dans les collectivilds des Trypanosomds en 2fl pdriode 130, — — Sur un cas de africaine an ddbiit, avec complications rdnales, ob^crvA chez on Eiiropden au Soudan Tnberonlose. Gonlrlhutlon A I’dtudo de in — chez les Sdndgalais. 2, 66 , Tnnisle. IctAre infectieux en — ... . Typhus (V. aussi FiAvre exanthdmatlqne). — Contribution A I’dtude du vaccin dc G. Blajio. Vaccination massive mnrlUi Echec de la transmission expdrimentale du par le broyat el les dejections iiQrnithodorus erra- ticua 130 PAGBB 257 59 2 318 43 218 131 193 88 318 318 130 244 43 1 244 147 332 258 312 126 66 326 U Uruguay. Cine mygale vivante de 1’ — {Diaciuaion) ISO TABLE ANALYTIQUE DES BfATl&BES S79 V PAGBS Yacomation anlilyphordique Accident de la Syndrome de LdPFLiB {DiacuBiton) S5 Contribution k I'^tude des effete du vaccin de G. Blanc. 302 — de la peste 218 — et sdrothdrapie de la peste 66 — massive contre le Typhus 66 Van den Branden J. F. F. Ndcrologie 68 Yenins. Recherches sur le — de DendraspU viridU {Discussion), 2, 189 Y Tersin A. Ndcrologie 66 TABLE ALPHABISTIQUE PAR NOMS D’AUTEURS B PAGES Babr (J ). Voir Jorcox (Gh.) 86 Baltazaru (M }. Voir Blanc (G.) 208 Bernard (M.) Voir Poursinbs (Y ) 236 Blanc (G ) el Baltazard (M.). QueLquea remarquea & propos du m4molre de G. Girard sur lea « Ectoparaailea humaina dana rdpid^mio- iogie de la pcsle » 208 BoQnsT (B.). Recherchea sur le venm de Dmdraapxa mridiB ... 189 Borde (H.). Voir PouRsiNBS (Y.) 235 Bodrqain (M ) Voir Pirot (R.) 326 Browabtb (J.). MicroniaDipulateur k panlographe pour le travail micro* scopique k un grosaiasement limild 69 — looculation d'un on de plusieura trypanosomes it la aouria. . 147 Bruupt (E.). Les ecloparasites de Phomme dans rdpidcmiologie de la pesle (^/acuaaion) 42 Brumpt (L.). L’hemoagglutination rapide appliquee au ddpistage du typhus exanlhdmatique 175 C Callot (J ) ot Dao VaN’Tv. Siir quelques soucUes franpaises de Culex pipifins L 229 Ghabaud (A.). Voir Gborinb(V.) 82 Guarles (F.). Voir Fabianx (G.) 55, 60 Chorinb (V.) Le sulfamide dans la l&pro 46 Ghorinb (V.) et Crabauo (A ). Ldpre du rat et sulfamide 82 Chorinb (V.) el Grouodb (0.). Gullure des Spirochdiea aanguicolea de rhomme 262 Colab*Belcour(J.). L'oeuf et la ponle do TxntorhynchuB{CoquUieUidia) richiardii Ficaibi 101 CaoueuR (0 )• Voir Chorine (V.) 232 D Dao Van-Tt. Voir Callot (J.) 229 Dbgourt (P.) et Schneider (J.). Presence d’incluaions dana lea mononu- cldairea du sang pdriphdrique chez les bovins infealds par Thei- leria dUpar 59 TABLE ALPHABtTIQUE PAR NOME D' AUTEURS 38 i . PAGES Deschiens (R.)- Micromanipuiateur ii panlographe pour le travail micrO' scopique k uu grossissement liiiiil^ (Dtscusston) . ... 73 — L’hdmoaggluUnQlion rapide appliqu^c au d^pislage du typhus exanlhlJmalique {Discussfon) 188 — Utilitd prophylaclique de la aalaison interne dee yiandeS} parti- cuh&rcment dans les pays tropicaux {Discussion) 201 — La pneumonie verinineuse dea Ovins au Maroc {Discussion) , 235 — Prdsentalion de pieces concernant 1 anatomie palhologique de — I’anguillulose des v^gSlaux 259 DnmoN (S.). Voir STfipANOPOOLO (G.-J ) 76 E Eifivft (J.). Voir SifipAMOPOULO (G.) 43 F Fabiami (G.) et CuARLEs (F.). Syndrome de LOpflbr accident de la vacci- nation antityphofdique 55 — Le diagnostic entro syndrome de Lopfler et kyste bydatique pulmonaire 60 Fabiani (G.). Les sous-maxilliles du typhus exanthdmalique .... 74 — L'ict&re lofecLieux de Tunisie 12G GAnoDCBEAD (A ). UUlUdprophylactiquede lasalaison interne dea viandes, particuliiremenl dans les pays tropicaux 197 Girahd (G.). — Les ectoparasites de Thomme dans Fdpiddmiologie de la paste 4 Girard (M.). Quelques remarques k propos du mdmoire de G. Girard sur les « Ectoparasites humains dans rdpiddmiologie de la peste » {Discussion) . . . . 216 — Rdflexions sur la vaccination et la sdrotherapie antipesteuse de I’homme devant les donodes expdriuientales 218 — Voir 11 oubaud(E,} 279 Gihoud (P.). lldactions d’hypersensibilitd cutande 4 I'antigdne tud, test clinique de I’lmmunltd cbez les anciens typhiques et les sujets vaccinds 134 Greribr (P.). Observations sur quelques stations de Simulies. Parasites et prddateurs des larves et nymphes 105 — Voir Rodbadd (E.) • • 281 J 4oTEux(Ch.) el Baer (J.). Sur quelqnes Helminthes du Maroc. Note prd- liminaire 86 JoTiDx (Ch.) et Gaud (J.). La pneumonie vermineuse des Ovins auMaroc. 232 38a BULlETJ^r DE LA SOGliTS BE PATHOLOQIE EXOTIQUE L PAOBS Lcuairb (G ). ContributiOQ & I’^lude des effels du vaccin de G. Blanc . 202 Lworp (M ) et Nicollb (P ). Uecherches sar la natriUon des R^david^a h^mophages. II. Besoms alimentaires des adultes de Triatoma in/es/an^Kliig danslescondiUODshabiluelles d’dleyage. F£coa< ditS des feinelles . . ilO — Voir Nicollb (P.) . d54 M Mahnbfpb (H.), Hanqub (J.) et Sautbt (J.). Quelques points de la bio- logie de X Anopheles {Mysomyia) gambia dans la valUe moyenne du Niger 223 Mahnbfpb (U.) Yoir Sadtbt (J.) 226 Millot (J ). Une Mygale Fiyanle de PUruguay \ . 130 Montel (R.). Syndrome de LOfflbr accident de la yaccination antilyphol- dique {Discussion) 67 Moraz (G.). Utility prophylaclique de la salaison interne des yiandes^ parliculigrement dans les pays tropicaux {Discussion) ... 201 — tin excellent test de la propbylaiie de la maladie du s^mroeil : le pourcentage, dans les coliectiyit^s, des trypanosomas en 2e periods. ... 326 N Nicollb (P ). Voir Lwoff (M.) .... 110 Nicollb (P.) et Lwoff (.M.) Rechercbea sur la nutrition des Rdduyidds h^mophages. 111. Alimentation artiBcielle de Triatoma infes- tans Klug au moyen de sang d^Gbnnd h^molysd 134 P pRiSALix (Ume). Recherches sur le yenin de Dendraspis viridis {Di8~ cuasion) 190 PieouRT (L.). Existence A’ffamoproteus columbee au Liban 86 — A propos d’une c dpid^mie » de trichinose A Beyrouth (Liban). 88 — Voir PooRSiNBS (Y.) 286, 24A PiROT (R.) et Bodrsain (M.). Echec de la transmission expArimentale du typhus murin par broyat et dejections ALOrnithodortu erra- ticus 326 Poirier (U.). Note snr un cas de dysenterie bacillaire A recbute. Consi- deration sur les portenrs degermesintestinaux 58 — Snr un cas de GAyre bilieuse hemoglobinurique 1^ — Note snr 16 cas de lApre obseryes au seryice des Gonlagieux du Yal-de-GrAce chez des Seuegalais 146 — Gontnbution A retude de la tuberculose chez les Senegalais . 312 — Contribution A retude des infestations des protozooses des yoies digestiyes en milieu autochtone 330 TABLE ALPBADETIQUE PAR NOMS D' AUTEURS 383 PAGK8 Pons (R ) Syndrome dc Loppler nrcideni de la \Rrcination anlitypboi- diqtie {Dncuasion) . ... &6 — OrographTe et paindisine, cthnograplne ct liabilaLion dans le Nord dc I'Indochinc . . .... J(i7, 475 — I/hdmoaggliitinalion rapide appliqudc au diipistage dii typliiis exaolbdmaliqiie {Disrumon) . . .... 187 PouRsiNBs (Y.), PioooRY (L.), BoRDE (B.) et Bernard (M ) Trypanosoinose exp^rimentnle du clievai a Trypano»oma et>ami (soucbe syi'ienne) 1. RInde cliniqiic 335 PoaRBiNBB (Y ) etPiGOUR^ ) Trypanosomose expdrmienlaledu cheva) A Trypanosoma rranst (souche synenne), II. Eludes sdrologique ctlidinatologique ... . . 344 R Hanqub (J ). Voir Marnbpfb (II ) . . .... . 233 lloUB\uD Lee ectoparnsiles de I’liomnie dans I’^pid^miologie de la pcstc {Discussion) . . . 41 — MdniDgo>eDC(lphalo-my^h1e de la souris blanche due A une bou- che 4 neiirolrope > de Tr. yomhiense {Discussion) . . 43 — L’ne Mygale vivanle de I’llrognay {Ihsfuhsion) 132 Houbaud (E ) Oroirrapliie el pfludisine, etbnograpbie et habitation duns le Nord de I’lndochme {Discussion) 473 — (Jnelqiies reraarques A propos du indmoire de (1. Girard surlea c Ectoparasites bumnins dons rdpiddmiologie de la pcBte » {Discussion) . . . . . 217 — Uuelques points de la hiologie de VAnop/ieies {Mysomyia) qnmhhr dans la valJde moyenne du Niger {Discussion) . . < 326 — Sni* les variations evolutiveb observdes cbez les larvcs de Gnli- cidcs Hnlentisseinent et deulo-diapaiiBe rliez VAedea defntus Hal 274 Boubauo (E ) et Girard (G ). Observations stir deux Piilicides de lafaiine de .Madagascar 279 Houbaud (E ) et Grenier (P.). Simiiliesde rOucst-Africain (Afrique Equa- toriale et Occidontnle francaise) . . 281 Roubaoo (E.) et TRhiLLARD (M.). Observations sur les iiiouBti(]ue& de la Grau. II XjAcths {oclilcrniatus) detritus Hal ... . . • 94 Roobaud (E.) et Treillard (M ). Eludes sur les moo&liiities de la Crau. 111. Hechercbes expdrimentales sur les pcuplementB halopbilcs du Della du Ub6ne 150 S Sautbt (J.). Voir Marneppe (II.) 323 Sautbt (J.) et Marnbppe (H.). Gontribiition A Pdtude de I’exopliilie de divers AnopbAles verteuis du paludisme au Liban el au Soudan franqais 226 Schhbjobr (J.J. Voir Dkcodrt (P.) 59 384 BULLETIN DE LA SUCIETE DE PATHOLOOIE EXOTIQUE PAGES St^panopoulo ((■.) et Etbvb (J ) MiioiDgo-enc^pbalo-injelite dc la souria blanche due b. nne souclic « neurolrope a dc Tr. gambiense 43 Stepanopoolo {(} -J.) et Duvolon (S.). RiiacUrafioo du virijh umoril de culture alien nd 76 T Tbeillard (M.). Voir Uoubaud (E ) . . 150 — Orographie et paludisme, ethnographic et habitation dans le Nord de I'lndochine (Discussion) 174 Le Girant : G. MASSON nfipftT lioiit : zg4a, Ifi TRnaaiia, tP d’obiku at, juawm xr c>*, jamuBS, pirib RAiutftnn) PBtois bt 0^. upanisnBS (3z.o60S). latil. r« 5? — ia-zg43. — aot 8. laS Tome XXXVII 1844 N(UiM BULLETIN DE LA SOClETE DE PATHOLOGIE EXOTIQUE ET DE SES FILIaLES 81&GE DE LA SOCI^Tf INSTTTUT PV8TPEUK, PARTS SJ^AJfGBS OES 8 MARS BT 12 A VRIL i044 MASSON £T O, lEDITEURS LIBRAIRKS bB L AGADnUB tXK UBDRCIKB 120, BOULRVARO SAINT-ORRMAI*,, PARW (vi«) Les BoLLaTiNS db la SocrtxA db Pathologib bxotiqok paraissent lo fo'- par an, 3 samatnas apras chaijua seanca cjui a iiau la 2 * marcradi du moi PBIX DB L*AB02TNB31BNT ! Prance, Colonies, 130 fr , Etran^, 170 fr, Prix dn Namdro ; 82 fr. SOMMAIRE DBS NUMBROS 3-4 STANCES DE8 8 HABS ET 12 AVBIL 1944 PaleiDurcs db U E RuoBiion ORDRB DU JOUR DES SfiAffCES . . . . . ffi NinROLOUIS fi« Ik SOUTTBB *• t ««#»■■ aD COUMUNIGATIONS et MiUOIRBS DfiaaHiaifSTl£iMB ANN^B *944 BULLETIN DE LA SOClE" DB PATHOLOGIE EXOl ET DE SES FILIALES LISTE DES ANCIENS PRESIDENTS ET DES MeM^* DU CONSEIL DE LA SOCIETE DB PATHOLOGIE Exfj^ AU i« JANVIER 1944 ■ ■■ I I President honoraire : A. Laveran t (1908-1920). ^ Anciens Prdsidents : A. Calmettc f (1920-1924); F. Mesnil;] 1928) ; E. Marchoux f (1928-1932) ; E. Brumpt (1932-193^ fesseur k la Facultc de Medecine, Membre de TAcadd Mddecinc. COMPOSITION DU BUREAU President : E. Rotjb4ud, Protesseur a I’lnstitut Pasteur, Metre de rinstitut et de PAcadcmie des Sciences Coloniales. Vice-Presidents : E. Fournbau, Chef de Service k ITnsu^ teur, Membie de I’AcadtJmie de Mddecine; A. G/Cwcheau, Medecin Lt-Colonel des Troupes Coloniales (R.). Secritaires gdndranx : R, Deschibns, Chef de S9''*ce i ITns- titut Pasteur ; R. Pons, Ancien Medecin des /Iroupes Colo- niales (R.). / Trdsorier-Archivistc : P. Nicolle, Assistant k Tlrfitut Pasteur. ^ Secrdtaires des Stances : J. Col4S-Bei.cour, Cfef de Laboratoire a rinstitut Pasteur ; P. Girooo, Chef d^oervice a I’lnstiiut Pasteur. / Memhres du Conseil : G. Bouffard, Mddetn-Gdndral des Trou- pes Coloniales (R.) ; J. Bridr^, Chef o Service h ITnstitut Pasteur; G. Girard, Chef de Service h Unsiitut Pasteur, Mdde- cin Colonel des Troupes Coloniales (^; A. Lecomte, Midecin- General-Inspecteur des Troupes Colc^lcs (R.). B^U. See. Path* JSx.f no* 1-2, 1944* Les Bullbtdis l. uLLsmos u smuiii ns m rmmm t. w/riws pu- an, i aemaine j_ixYISK ST j, FSVItlSIt i„ii PBIX OB L'ABO DRE Dll jOUR DES STANCES (*) SJ^ANCH DV /■? JASVUCii i(/fj PftisiDKaVr.B i>B M. 15 . llonum) CQ'). Au sujci du « Xdiiodia^moalic »i do rinlcciion ^ ooti inl6r(H doctrinal. — Lwoff (Mnio M.), IJoiLr (D.) A.). Aclivit6 in lulro siir Iom Tryjniiiosoinidos do (|uel- es de l’6ihyl6ne diamino. — PmoT (11.) o( Roiiuoain (M.). emission transplacenlaire de Spiruvhivta prfwra olio/ lo Xa contamination dn nonvoim-iuS an mnnnml do lu nais- leut cn imposer pour uno IratiHiiiission liotodiiairo. — fi.), Bouiigain (M.) cl Mai-hois (J.). Sonsildlilo dn rat, par ilmonaire, a unc souche dc hpliua iiiurin. — Poiiiikk (M.). taions siir un cas <]c tieniasis avoo laldoau olini<|iio do pro- e, — Pons (R.). Pr^'munition aiitipaluKtro ot liovro Inliouflo lohinurique. SEAXCIi DU i) FDVlUKn ufjj PabSIOENGE 1)K M. E. UoiIllAlII) L'^OLAs-BfiLcoirn (J.) et Nicollr (P.). Iiifostaliou c.\p(Tinio.nta!o, par voie digestive, dc Triutoines avoo un Leptomntnis parasite de Pyri'^hocoris apterm L. — DEsmiiENs (U.). Surun lostdc vitalitc (lesfi-gufs d'oxynros. — [iAUN0Y(L.) ot Dauzier (Milo M.). Truite- ment c Jiimiquc dcs Trypanosumiasos exporimoiitalos ot rosistanoei line infeii^lion ultl^ricnrc. Note pnMiminniro. - • MANi)oiii.(it.), Pvutiu- zel(K.) eot,NK(iREVKRONK ((«.). llooliorcho dos pigmoiils liiliairoK duiis les scllcs. -^M aaneffb (II.) ol Saiitet (.),). InloKtaiion Hporo/oiii(|iic AWnopheha *^nmbuv, (JiloH, ryoa, an Soailan frain;HiH. — Mon- don ( 11 .), ANDihfi(J.), Keiluhd (B.) ot Bhni.ij.i (().). Sur uno ^pid^- inic d'ocdftmes o’^serv6(‘ ilans an ddlacheinont dc Tiraillours Alalga- ches. — Nicollb\(P.). Disposilir sinqiiiiiA jamr ios inroHlatlous par voie digestive che*2 les Hi'*david6.s h6moidiagcs. — Sauikt (J.) ot Marneffe (II.). Inf^tction nalurellodc/7rt///W;/.Y«r/owv7A9/.v, Boni'- guignai, 1879, par SH^'hiHosoma munmii^ au Soudan franij'ais. (*) Les mebures de co^liageDtemeat du papier do presse rt Pimportaace des iravAux quo nous_ rettevooa ouus menunl dans I’obligation de diff^rer VimpresaioD^ de certainea iMmiuuoicatioDS el de certaiDH lu^nuirea. ties commauicatioos ou ces nadnuires aeronl publida tians les Qumdros A venir dee BuUetiQS dam Voi'dre auronf M re^ag, Afin d'aaflurer une prlw de date aux travaux ainst rcporlda, ccux-ci eoot mentiunnda daiia celM rubrique relative k Tordre do jbur des sdances. SiAXCES DES /II JANfVER ET q F&VRIER tijU 3 ALLOCUTION DU PRESIDENT Mcs cliers Collogues, (k>mme il est d’usai^e, au scull de celle aniiee nou voile, votrc president vous apportc ses voeux ies plus sinceres, a> i‘c I’espei'anco quc notre temps d'6preuves, support^ jusqu’ici avec lei*met(5 M philosophic, trouvera bientdt sa conclusiou definitive el que Us forces preservees, physiques et morales, de notre pays lui permei- front de rcprendre sa niarche honorable k ravanc(‘e de la ci\ilisa- tion. Dans le domaine scientifique que nous represcntons, nous eontinuons k la servir au mieux dcs possibiliies que nous oifrcnl Ies circonstances Notre Societe, qui rcpreseiite en cela rimag’e dc la b'rancc, a tenu & faire preuve, eii nj43, de la m^roe activite qu’cllea\ait temoi- pendant les annccs precedcntes. Non seulctnent nous avons VII nos seances constammciit animees par des communications ou des presentations variees, inais encore, et pour la premiere fois depuis le debut des hostilites, ont ete realisees des elections nou- veilcs de Membres titulaires. C'est ainsi quc les deux series succes- sives d'eiections qui ont pu avoir lieu en octobre et decembre dcr- niers ont permis d’accueillir dix membres titulaires nouT.^aux, a qui j'expnme encore une fois notre plaisir de les compter desor- inais parmi nous : MM. Luc ibn Brumpt*, J. Gallot, H. Pii. Dollkus, H. Harant, Mine Marouerits Lwoff, MM. ,). Millot, R Pax- TiiiBR, M. Poiribr, L. Tanon et J. Vergk. Grdce aux votes par correspondaiicc, nous avons pu disposer, dans cettc consultation electorale restreinte, d*un chtllre de suf- frages depassant toujours tr^s largemenl les limiles du quorum prevues par ies statuts. Nous } vo}oiis la certitude, et je suis heu- reux d’y insistcr, quc inalgre leur eloignement temporaire ou constant de la region parisienne, nos Goliegues resident en pro- vince ticniicnt a prendre une part active & la vie de notre Soci6ti£ et portent un inidrOt certain a son recrutement doiit nous avions ^te contraints de snspendre la coniinuitd. r/est parcc que nous 6tions certains, d'aillcurs, dc ces uiaiiifes- lations de sympathie et d'allachement pour Tceuvre quc nous poursuivuns en commun, que nous avions d^cid^ la reprise par- tielle de nos Elections. Bien entcudu, les int^iilis d^s candidats ('doign<^>s de la metropolc et avec lesquels les comiounications demeureroiit vraisemblablement suspendues jusqu’A la fin des hostilites ont ^te sauvegard^s. Nous avons r^serv6 le plus grand nombre des places vacantes (les deux tiers en principe) pour P^poque oh il sera possible dc reprendre les Elections « imp^riales » dont le principe avail liid vot6 peu de temps avant le ddclaoche- meut des hostiliths et qui, seules, relabliront la Socii^tii dans son cffectif normal. 4 BULLETIN on LX SOCI^TE DE PATHOLOGIE EXOTIQUE Les Elections restreintes au lerntoire frangais, qui pourroiit, s*il y a lieu, dire rcnouvclees reiie annde encore, nous assurent la coUaboraiion immddiate de personnalilds donl la valeur scienti- iiqiie et le devouement d la recherche nous soiit conitus. Pour ce qui est du renouvellcmcnt des Memhres dcs Commissions, du Bureau, et aussi du President, qui s’excuse d'avoir drt assunier, en raison des circonstances, un caracterc illicitc de perpdtuitd, pous devrons naiurellemeni encore attendre le rctour a dcs condi- tions plus rdgulidres. Xotre Centre de documentation, etahli eii connexion dtroile avec le Centre National de la Recherche Scienlifique et celui du Secretariat d’Elat aux Colonies, est maintenant en grande partie organise. T1 est appuyd d’un Conscil scieulifiqiie rdparli en six sec- tions diverses qui vont dtre, dds k prdsenl, appeldes i manifester leur activite, soil pour contribuer a orienler des programmes de rccherchcs, soil pour rdunir tons les dldments d’une documenta- tion analytique aans les principaux doinaines de la Pathologic exotique. Lc uombre et la quality des collaboraleurs qui ont accept^ de concourir a ces travaux nous permettent d*csp6rer en Tefficacit^ de ce nouvel orgaiiisnie, que nous souhaitons voir, par la suite, prendre un essor mvorablc. Mais le lemps n’est plus aux longs discours; bornons-nous k ces breves consultations des conditions diverges selon lesquellcs se manifeste la vitality d'une Soei6t6 dont les principaux foodateurs son! aujourd’bui disparus, mais dont rceuvre a 6t4$ respective. Elle a dd traverser, cette oeuvre, des temps bien durs ; elle en sorlira, nous en sommes convaincus, aussi intacte et pr^lc h reprendre unc place imporiante dans le monde que le pays qui i’a vu nallre. Laissez-moi, avant de terminer, evoquer une dertii^re fois le souvenir de ceux de nos Collogues morts TanpasstV on dont nous avons counu et fait connaitre k cette dpoque la regrcU6e dispari- tion : A. Yersin, E. Marcroux, L. Mancbaux,F. van den Branoen. Sans doute, d*autres noms qne nous ignuroiis encore dcvronirils dtre, par la suite, ajoutes i\ cette lisle. C’est plus tard seuleinent, apr^^ le retour liabitucl des ^changes, lorsque rclTroyable crise guerri^re qui paralyse et mine noire vieux monde se sera finalc- meut apais^e que nous aussi nous pourrons fixer le bllan d^finitif de nos pertes, au cours de ces longues et p^nibles anuses que nous aurons dd vivre. Messieurs, je ne veux point clore cette allocution sails adresser tons nos compliments d ceux de nos collaborateurs qui. Tan der- nier, ont soutenu et animd nos stances par I’expos^ de leurs recherches on par des discussions dont nous retrouvoiis F^cho fiddle dans notre Bulletin. AuxMembresde notre Bureau, de noire Conseil, k notre Seerdtariat si actif et si ddvoud, j’exprimc mes remerciements les plus vifs, et je tous invite k poursuivre nos travaux. STANCES DES la JANVIER BT q FEVRIEn igji 5 INFORMATIONS Un Congr^s de mMecIne dc I’Abic Oricntalc s'est lenu h Manille le 20 d^cembre 1943 . 11 a r^uiii Ics incinbrcs du Corps medical dc certains pays d’Extrfime-Oricnl. CORRESPONDANCE Lb PnisiDBNT. — MM. Lucien Brumpt, IIbrve Harant, R. Pah- THiBR et M. Poirier, 61 us & la Stance dc d^cembre, adressent leurs vifs remerciemenls k la Soci6l6. M. Gaudugiieau, Vice-Pr6sidenl, rctenu en province, s'excusc Je ne pouvoir assister k la Stance. NECROLOGIE A. HENRY (1877-1943) Le President : Mes chers Collfegues, j'ai le rcCTet de voiis faire part du d^c^s, survenulc i5 d6cembre dernier, de P^niinent Profcsseur de Para- sitolo^e k I’Ecolc v6t6rinaire d^Alfort et k Plastitut de M^decine v6t^rinaire exofique, Albert Henry, mort k Saint-Maurice, dans sa 66*^ annde. Ancien tUeve de PEcole d*Alfort, puis chef de travaux Si Lyon, licenci^ Sciences Naturelles, A. Henry avait d’abord le colla> borateur intime de A. Kaillibt a van! de devenir son successeur Si la Ghaire de Parasitologic de PKcole v6t4rinaire. On connait roeuvre importante quMl a poursuivie dans T^tude morphologique et anatomique, syst^matique et biologique des parasites humains et animaux, particiili^rcmcnt des Helminthes. De nombreuses pages de notre Bulletin^ notammeni, out 6t6 remplies par scs observations publi6es avec divers auteurs : Joybux, Bauchb, Blanc, Esquier et Noc, mais surtout avec Railliet, sur des formes multiples de Nema- todes, de Tr^matodes et de Cestodes recueillies dans de nombreuses r^^ons du globe. En 1911, A, Henry fut charg6, avec Railliet et Mousse, d’6tu- dier la distomatose des ruminants en France et de rechercher une thirapeutique efficace de cette grave affection. En quelques mois fut pr^cis6 le cycle ^volutif de la douve hdpaliquc et mise au point 6 BULLETIN DE LA SOCIETY DE PATHOLOQIB EXOTIQUE I’aclion curative pr6cieusc, contre co parasite, du puissant antlicl- minthique quc constiluc i’extrail 6lh6r6 de foug^rc niille. Ced recher^es ont ])ermis dc proleger I’olevage franc, ’ais contic les ravaijes de la distomatose. Au cours de Li dernifire guerre, A. Mlnio s’attaqiia egaleuienl, avec succes, a un aulre probl^mc pratique important, celui de l<» gale des Equides, dont rcAtensiou suns cesse graiidissaiite avail, g^ne, une des prinripales directives donn^es par un Gouverneur u^n^ral avait dilfus^e sous la forme ima^6e de « faire du Noir ». Comment faire du Noir si on ne sait pas ce qu’il est ? o J’ajouterai que les reclierches d’ordre physiologique chez Ics Noirs africains, qui s’imposent d^sormais et ouvrciit aux clicr- cheurs un vaste terrain (Tactivit^, permetlront d’utilcs comparai- sons avec les Noirs d’Am6rique ou des Antilles dont le compor- tement} du point de vue ddmographique au moms, contraste sinquli^rement avec celul de leurs Tr6res d’Afrique. Gertes, la t&che sera iong^ue et ardue, et ce ne sera pas Tune des moiiidres diffi- cult6s que de d6(inir le Noir « normal » si tant est que ce type existe dans un pays od nul n'4chappe aux parasitoses sanj^uincs uu intestinales, sans compter rincidence des multiples infections aux- quelles tous sont plus ou raoins exposes. Aujourd^hui on Ton veut donner & la rccherrlie scientiiiqne colo- niale une impulsion noiivclle, alors que s’61aborent des programmes d’t^tudes qui seront mis k cx6cution d^s que les circoiistances I’au- toriseront, les probl&mes huinains sont dc ceux qui doivent rctenir particuli^rement I'attention, cn Afrique noire plus que partout ailleurs. Saclions gr6 k G. Lefrou de l^avoir opportun6menl sou- lign^ dans son livre. Discussion. M. RouBAUb. — En nous pr6sentant le Ir&s int^ressant livre de M. Lefrou, M. Girard a rappels, avec raison, I’insuflisance notoire des donates actuelles sur la physiologic des dilf&reiits repr^sentants de la race noire. J’ai tent6 moi-mdme, il y a quelque temps, lorsqu’il s’est agi de proc6der & la nomination d’un nouveau Direcieur du Mus6e de THomme, d^appeler Tattention sur le pro- gramme d’avenir que pr^sentent pour I'anthropologie g6n4rate et la science des races humaines, les recherches de physiologic com- parative. A rheure actuelle, la science de Thomme est presqu'enti^- rement bas6e sur les acquisitions anatomiques et morphologiques. De lelles bases sont aujourd’hui nettement insuffisantes. Les pro- blimes si complexes que pose la ddiinition des races n^cessi- tenl instamment pour progresser dans un sens utile, qu’il soit fait appel, conjointemenl aux donnt^es morphologiques, k celles de la biologic et de la physiologic. TRAITS DE PATHOLOGIE EXOTIQUE v6t6rinaire et compar6e M. Roubaud. — J'ai I'honneur de presenter k la Soci6t6, la deuxi^me Edition qui vient de paraltre, du TraiU de Palhologie Exotique V4Urinaire et Comparie de M. G. Gurasson. G’est un tu liULLElhV DE LA S0CI&1& DE PAIUOLOGIE EXOTIQUE ouvrage d’un formal plus ample que le precedent, qui a el6 <*n g^rande panic refondii, et mis k jour des acquisitions r6cenles. depuis iq36. Ce traits comprend, comme I’ancien, trois \olunics : le premier consacr6 aux maladies & ultra-virus, ic second anx maladies micro- biennes ct mycotiqucs, le iroisi^me anx maladies sjioradiques et aux intoxications de causes diverses, k renvenimatiou ct aux mala- dies de carence Lcs alfeclioiis communes auxauimaux eta riiomiue y soiit iiaturellemcnt en\usa;^6es, ce qui doiiiie ti I’oiivrage uue porlee comparative plus large que celie d'un Traii6 de m^dcciiie vdidrinaire au sens strict Le cadre g6ograpliique des adections (itudi^cs s*(^tend aux regions diverses de iiotre Empire, aussi bien que de I’ensemble du globe Lcs maladies a rickellsies ct les nlTcc- tions k protozoaires ue soiit pas trailiSes dans cel ouvrage . elles font robjet d’une iiditioii parliculi^rc. PRfiSENTATlON D'OUVRAGES M. Buidre. — Sur I'lnvitation de noire Secretaire general, M. UEsciiinNs, j’ai Thonneur de vous presenter deux ou\rages qui nous ont adress^s par MM. lcs docteuis (i. GiiA\ sno et E. Blhez (lALi^AiiDo, de Madrid. La grave 6pideniie dc typhus qui siivii cn Espagne au cours do I'annee io4if fournit ^ MM Glaveuo ct Plrcz (iai.laudo I’orcasion d’entreprendre unc etude assez approfoiiclic de la maladic et tie sa propliOaxie. Dans uu livre de jiris dc 200 pages, iiititiib'* Technitjues de laboraloire dans h typhus exantlUnialKjne^ magnifiqiicmenl edil6 par la Direction gen^rale de Sant6, prtiface parle Uirecleur general, jc ducteiir Palvnca, ct orn4 d'linc ceutaiiie dc figures dont ({uelques planches en couleurs, ils rcldtent lours observations ct leurs travaux de reclierclics, exposent avec soiu lcs dilFercntcs methodes d'isolc- meut des souches de virus, lcs diverses reactions s^rologiqiics (Weiij-Fbi.ix, Wbigl, s6i'oprotcclion de llinoun), enfin les tcclini- ques de preparation du vaccin selon les mdtbodes de Wbigl, dc Oox, de Duram) et Ginoun, de Gastaneda, ainsi que le oontrdle de ces vaccins. Les techniques sonl minuticuscraent decriies, el, qu'il s'agisse de risolcment des souches en partant soil du sang de malade, soil du pou, de la culture sur la membraue vitelline de Tmuf de poule, ou encore des 4preuves d*immunit6, des figures 's'adapt ant admirable- ment au texte ajoutent encore & sa clart^. 11 ne s’a^t pas d’un manuel complet des techniques imagin6es en vue du diagnostic ou de la prophylaxie du typhus, mais d’un manuel limits & celles de ces techniques que les auteurs ont eux- in^mes pratiques et qu’ils poss^dent bien. Quoique le docteur Palakca derive dans sa preface que ce livre est destine sp^cialement aux lecleurs espagnols, les chercheurs et les lecteurs les plus averlis de tous pays pourront en lirer profit. SEANCES DES la JANVIEH ET g FEVHJER /g4i II Le second ouvrage est uiie note exlraite de la lievae de Sante el d'hifgidne publique (.juin iQ^S). Elle a pour litre : v Etude exp6ri- meniale d’une souclu* non pathogi^nc el immunisanlc de liiekettsin Prowacekiy souche E ». Farm I les soiiehes de typlius isolees au coiirs de T^pid^mie de 19^11, quelfpies-unes furent ontretcnues par cultures successivcs sur la membrane vilelline de Ttruf de poule, scion le proc6d6 de Cox. L’une d’elles dite « Mchidn Puerlo » s'est monlr6c au d6but extrd- inement patlio^ene pour Je cobaye. Apres le 1 passage dans Topuf, line baisse de virulence se raanifcsta par line reduction de la reaction locale consecutive a I’lnoculaiion intradermique. Au 16“ passage, I’lnoculation intrap^ritoneale de •k cm’ a d’unc emulsion ^100 o de membrane vitelline ne provoquail plus d’ascension thcrmique. Au 24^^ passage, rinoculation, par la niOnic \oie, de 3 ciu^ d'une semblable ^mul.'tion & deux cobayes, d^termina une I6g^re hvper- iherniie sur un seul des animaux. Ccux-ci, reinocul^s dans le p6ri- toinc avec un fragment de cerveau d*un cobaye infecl6 de Uphiis historique, rcsl^rent indemnes alors qiie les deux ttunoins sucroin- baient. Lc virus qui a\ait perdu son activite palhogcne soniblail done avoir conserve son pouvoir iniinunisant. Toutes les experiences ulterieiires sur robiiyes ne firenl que conGrmer le fail. D*autrcs, execulees sur des singes, aboutireni a des conclusions identnjues. Au moment oi'i les auteurs n^digeaicnl Icur note, ils en 6taient au 93'’ pasisage par I'ceiif de cette « souche E »>, et celle-ri u’avait nullement perdu de son pouvoir inimunig^iie. Comparant les faits observes avec ceux que Tiibiler el SMini on t constates dans la ii^vre jaune eterni les ont amends a I’ubtention de la souche de virus umaril 17 D, MM. CLAvtao et Pi^rrz Gallardo croienl pouvoir csp6rer que leur souche E restcra, cllc anssi, immii- nisante malgril la perte absolue de lout pouvoir pathog&nc. Toutefois, ils font remarquer que leurs expt^riences n’ont pas port6 siir un noinbre considerable d'animaux et que nombre, mt-il bcaucoup plus eicv6, il faudrait encore, avant d\miplo}er leur souche E coinme vaccin, s’assnrer que les poux ne peinent s’infecter sur les sujets vaccin6s, et, avec utie prudence et une modestic qui les honorent, ils demandeiit que la presente publica- tion soit simplement consideree comme une note preliminaire. is BULLETIN DB LA SOCI^Ti DE PATHOLOGIE EXOTIQVE COMMUNICATIONS bt MfiMOIRES LES RAPPORTS ENTRE LE VIRUS DE LA PESTE PORCINE YRAIE ET LE VIRUS DE LA PESTE PORCINE DE L'AFRIQUE ORIENTALS Par M J. VERGE (*) La peste porcine est une maladic contagleuse, virulente, inocu* lable, apeciale au pore, ^voluant d’ordinairc sous uuc forme epi- zootique extrdmement a6vfcre. Elle est due & la prtSsence, dans I’organisme, d'un ultra-virus sp^cifique, ddcouvert par Ue Schwei- NiTz et Dorset en igoS. La peste porcine sdvit dans le monde enticr : Europe, Asie, Afrique, Am6rique, Australie. II n’est point de pays qni, s'occu- pant de I’elevage ou du commerce des pores, soient i\ I’heurc pr6- sente indemnes dc Pinfection. ^ L'unicit6 dc ce virus est aujourd'liui 6tal)lie. Les easais d*immu- nit6 crois^e, realises par Donatien ctLESTOQUARD(i), par Kr)VBs(a}, par IlrRT ( 3 ), par Hupbaueu ( 4 ) ct par Geiger ( 5 ) ont montr^qu'il n existait aiicune disparity, mais simplemcnt des diir6rences dans la virulence des souches. Geiger ( 5 ) compare les virus provenant de vingt nations disperses dans le monde entier : Alleinagne, Anglc- terre, Espagne, Hongrie, Italic, Liihuanie, Pays-I3as, Pologne, Roumanic, Russie, Tchdco-Slovnqnie, Yougo-Slavic; Amerique du Nord, *Vrgentine, Cuba, Golomliie, Mexique, Perou, Japon. Toutes <‘68 souches sont identiques — conime le sontles souches franfaises et nord-africaincs cependant si profondemcnidisueinhlablesdu point de vue de leur virulence. ^ La peste porcine de I’Afrique Oricntalc est une maladie conta- gieuse, virulente, inoculable, sp^ciale aux Suidds el due & la pullu- lation dans 1 organisme d'un ultra-virus spdcifique ddcouvert par Montgomery (6) en 1910. L'affection, qui revdt d'ordinaire une marche acceldrde, prdsente de multiples analogies avec la peste porcine. Elle en diffdre toutefois par son agent pathogdne et par (’) Sdanoe da 7 juillet ig43. STANCES DBS la JANVIER ET g FNVRIER ig4i i3 rinaptitude qiie pr6sente ce dernier k cr6er un <^tat refractaire, solide et durable (7). Touies les expressions qui d^signeut la maladic : pesle porcine du Kenya, East Africain Swine Fever, Pestissiiam a/ricanaf Afrika- nische virusseuche dcr Schweinc... nc satisfont point Tcspril et priitent k confusion ou k ambiguitd. C’cst pourquoi nous proposons d'appeler cc processus ; Maladic de Montgomery, denomination qui ne pr^juge ni de revolution anatomo-clinique, ni de I’aire de dispersion geograpliiquc, mais qui reconnalt simplement le merile de son premier hisloricn. La Maladie de Montgomery est rencontree en Afrique Orientaie : Kenya, Tang-anyika, Nyassaland (8). Elle existe egalemenl cn Afrique du Sud, au Transvaal, cn Bhodesie, ofi il est inieressant de signaler qu’elle sevit k cdle de la peste porcine vraic (9). Geiger (10) lui assigne comme litnites territorial cs, d’une part I'Equateur et le Cap de Bonnc-Esperance ; d'autre part la moitie Est de FAfrique dans la partie voisinede I'Ocean Indien. Les ravages sont considerables : de 1910 e igiG, on sigiiale uu Kenya i 5 foyers de peste avee 1.366 malades et i.Sba morts ; durant la severe epizootic qui survient en ig 33 et en ig 34 i 8.000 pores environ succombent; i.goo contaminls et 900 animaux rcbtes soulFreteux doivent etre abattus. Le processus frappe eiectivement et severement le pore domes- tique, chez lequel la mortalite atteint presque 100 0/0 des cas. Le phacoebere et le potamochere sont tr^s resistants k la maladie naturelle, qu’ils contractent sous une forme inapparciite : leur sang est encore virulent 6 a 17 jours apr^s i’infection experimentale. yuelles relations exisle-t-ii entre le virus de la peste porcine autheniique et le virus de la maladie de Montgomery? La question est d’imporlance, non seulement du point de vue doctrinal, mais encore du point de vue pratique Si en effet les deux virus sont difftirents, Fimportation de la maladic de Montgomery en France — ft la faveur des transactions commerciales en animaux vivants, en viandes fraiches, en peaux, etc..., risque d'etre dangereuse et de provoquer Fdclosion d’une entity morbide nouvelle sous nos climats.’ Walker a nettement mis en relief la disparity des deux virus, k la faveur des 6preuves suivanies d'immunit^ crois^e : jo Les pores immunises activement conlre la peste ’tTaie (euro- p6enne, afrlcaine ou am^ricaine), par la m^thode simultan6e de s4ro-infection, sont sensibles au virus de FAfrique Orientaie ; BCLLETU DE LA SOCIEIE DE PATHOLOGIE EXOTIQUE i4 Lcs pores immunises passivemciu u lafareurd’un nutbentique serum antipestique consepvent lour ontit're riiceptivite k l¥gai‘d dii virus dc I’Afrique Orientale ; 3® Le s6rum antipostique vrai ne ncnlralise pas le virus de la maladie do Montoomery; 4® Le serum d'un animal qu^ri (*) Stance du 7 juillet 1948. (**) R6actloa d’hyperaeDsibiiitd k I’lDjeclion intradermique de rickettsies cbes des sujets ayant iofectis. Sociiti de Biologie, CSXXXV, 1296. i6 BULLETIN DS LA SOCIETY DE PATHOLOlIlE EXOTIQUE inin^s dans les conditions habiluclles et chez Ics sujets sejournanl ou ayant v6cu en zone d'cnddmie, la sensibilisalion apparaissait et cvoluait dc scmblable fa^on. Nous avoDS pour cela pratiquS des intradermor^actions toujours avec id mSme suspension formoi^e de rickettsie (vaccm Girodd 65 FL k la dose de i/io cm* La lecture 6 tait faite C heures, 24 heuros, 48 heures et, pour beaucoup^ 7a heures apr^s I’inoculation, Ko tenant compte des observations recueillies pr 4 c 4 demmenl par Ginoon, nous avons cru devoir interpreter les reactions de la fa^on suivante. Positives neltes ; infiltration avec oed6me 4rjth6me de 10 mm. de diametro au minimum constatee & la a4* heure et persistant & la 48^ heure. Le{;if6rement posi- tives celles de 8 mm. Douteuses : G h 7 mm. NGgpetives : celles infe- rieures k 6 mm. ou ne donnant qu’un Grjthrme ou m6me aucune modi- fication du tegument. Nous avons fait igi intradermordactions, soil en France) dans un Service oi!i nous rcceviuns des sujets de races divcrscs provc- nant de camps dans certains desqueis des cas dc typhus ava'icnt ^td observes, soit k Constantine, en milieu hospitaller ou chez divers sujets vivant en zone d"end6mie typhique. Nous les ^roupe- rons dc la fa^oii suivante : i" Sajeis riayani pas ea cTaileintes apparentes de typhus, Intradermordactiona efFectuees en France chez j 54 sujets fran^^is, polonais, nord'africains, indochinois Positives : 9. L6g6rement posi- tives : 2. Douteuses : 21. Negatives : 122. lnlradermor4actions effectu^es chez 25 sujets europeens, nord-afri- cains, iioirs, indochinois vivant eu Afrique du Nord. Positives : ti. Douteuse.s : i. Ldgdrement positives : a.Ndgatives : 11. En falsant intervenir roriginoel les conditions de vie de cos dillerents sujets, on constate que les 9 intradormorGactions positives observdes en France Tout 4l4 chez des sujets qui 4taient n4s et avaient vGcu de longues ann4es dans des regions ou sGvit le typhus (5 africains du Nord, 4 Polonais). Les 2 intradermor4aclions 14g6rement positives out 4t4 not^es Fune chez un Alg4rien, I’autre chez un FranQids qui avait dans un camp oh s4vJssait le typhus, mais n^avait pas 4t4 en contact avec des typhiques vrais. Tons les sujets ayant v4cu en zone d*end4mie n’avaient d'ailleurs pas une intradermorhaction positive. Aiusi pr4cisons que parmi les i54 sujets chez lesquels une intradermor4action fut pra- dqude en France, il y avait i5 Algiiriens qui ont donnh 5 intradermo- r4actions positives, soit 33 o/o. Quant auz 1 1 intradermorhactions positives observ4es k Constantine, elles correapondaient & des Algdriens ou des Europ4ens vivant depuis plus ou moins longtemps dans des rhgions oh shvit le typhus; on STANCES DBS ja JABVIER ET g FBVRJER jg44 >7 uotait 4 positifs aur i4 Alg4riens, soil a5 o/o, et 4 positifs sur 8 £uro- pdens (5o o/o). 11 ne paraissait pas y avoir d’ailleurs de rapport entre positivity et la durde de s4jour. ao Sujets atieinls de typhas hiatoriqae. L*iDtraderinor4actioD efrectu4e chezptyphiques pendant Jamaladie ou quelques jours apr4sa toujours 414 n4g^ative. Par contre, chez lo anciens typhiques on a constat4 : 5 fois une intra- (lerinor4aclion positive, 4 fois une intradernaor4action douteuse et i fois une intradermor4action n4^ative. Ayant r4p4t4 rintradermordactioa chez des sujets convalescents et gu4ris, nous avons constat4 que la posi* tivit4 apparaissait au plus tdt le 53^ jour, eu moyeune, a mois apr4s gu4risoD. Nousne pouvons donnericile d4lail des observations. Mous signalerons cependanl que chez un de nos malades ayant eu un typhus trhs grave avec art4rite des deux membres inr 4 rieurs, atteinte profoode de r4tat g4n4ral, rintraderinor4action n4gative pendant les deux premiers mois est devenue positive au troisidme mois apr4s amputation des deux jambes et am4lioTation notable de r4tatg4n4ral. 3° Sajets atteinis de fyphus murin. Nous n'avons praliqu4 rinlradermor4acLion que chez deux malades seulement. L’unea jours, I’autre 7 mois apris la find’un typhus murin, ayant 4volu4 hla suite d'une vaccination par la m4thode de Bland. Tons deux out pr4sent4 une r4action tr48 fortement positive. Ge sont d'ail- leurs parmi les deux plus fortes rdactions que nous ayons eu Toccasion d’observer. Aiiisi k s’en tenir aux observations que nous avons recueillies, rintradermordaction pratiqudc avec une suspension de rickettsies tudes par le formol, et, & condition de ne considdrer commc posi- tives que Ics rdactions avec infiltrations de 10 mm. de diametre observdes a la 24° 48 ** heurc, fournit les rdponses suivantes : — parmi les sujets n'ayant jamais eu d’atteinte apparente de typhus, elle n’est positive, k de rares exceptions pres, que chez ceux qui ont vdcu cn milieu infeetd, et dans une proportion de 33 0/0, par exemple chez les Nords-Africains ; — chez les malades atteints de typhus exanlhdinatique, elle n'est jamais positive pendant la maladie el sa posilivitd ne semble apparaltre au plus tdt que le deuxidme mois environ aprds I’apy- rexie, encore n*est-elle pas coustante ( 5 o 0/0). II y alien denoler d^ailleurs que cette posit! vitd paratt dtre function, dans une cer- Ball. $oc» Path, Ex., not i-a, ig 44 * 9 i8 BULLETIN DE LA SOCIETE DE PATHOLOGIE EXOTIQUE tainc mesurc, de T^lat gi^n^ral du patient, fait ddij^i not6 par tllROUD ; — chez deux sujets ayaiit cu un tjphus niurin post~vaccinal, ellc a Ires fortement positive. Nos rSsiiltats different un pea dc ccux rapport6s par (Siroud, tant en ce qui concerne la proportion d^intradermordaciions posi- tives quc Tintensitl^ des reactions. Peul-6tre faut-il tenir compte du fait que nos recherches ont 6t6 cffeclu6es chez des sujets n’ayant pas 6t6 infect^s dans Ics ml^ines conditions que ceux examines par cet auteur Quoi qu'il en soil, nos observations confirment {’existence d’une sensibilization aux rickettsies et semkient bien d^montrer, au moins jusqu’k plus ample inform^, quc rellc-ci est due h une infection apparente ou occulte par le virus typliique. II serait int6- ressant croyons-nous de preciser si cette aptitude r^actionnclle va de pair avec une resistance particiiliere k i'infcction, tout en remar* quant cependant que, pour d’aulres agents pathogencs tels que les Salmonella, une intradermoreaction positive, ainsi que nous avons pu nous en assurer au cours de recherches r6ccntes, doit etre consideriie comme un test d’allergie specifique et non d’lm- niimile. NOTE PR^LIMINAIRE SUR L'EMPLOl DES DIAMIDINES DANS LE TRAITEMENT DE LA PIROPLASMOSE DU CHIEN Par E DAftRASPEN ef R. FLORIO (*). Duns quelques travaux anterieurs, nous avons, en collaboration avee le Professeur J. CuilliI, attire ratteiition sur la frequence de la piroplasmosc du chien dans le Midi de la France et decrit di ver- ses formes atypiques dc Tinfestation qui rendent Ic diagnostic souvent trbs difficile. De nombreuses observations nous ont permis d’apprecier les remarquables qualites du trypanobleu qui se comporto k la fa^on d’un veritable speciHque. Nous n’avons egalement qu’k nous louer des resultats obtenus par I’emploi de la gonacrinc et du zotheione, celui-ci ayant, sur le trypanobleu et la gonacrine, Tavantage de pouvoir etre injecte sous la peau sans amener la formation doulou- reuse d’un abebs. (*) seance da g juin >943. S&ANCES DBS 12 JANVIER ET g FI^VRIER ig44 IQ Depuis quelqaes mois, nous experimentons, dans le traitement de la piroplasmose du chien^ un nouveau produit : la diamidine M. B. 8oo, La diamidine M. B. 800 est Ic dichlorhydrate dc 4*4' diamidino- diph^noxy-pentane. Elle se pr^sente sous la forme de poudre blan- che, d'odeur 14gp&re, un peu butyrique. Sa solution aqueuse k 2 0/0 est limpide et de pH acide = 4»3* iSon 6 tat pharmacodynamique a amend Ics biologistes et les mddecins, notamment, en France, Lau- soT et Lagodsky (i) i rcchercher sa valeur curative et preventive contre divers trypanosomes, d prdciser sa dose toxique. A I'heure acluellc, les diverses formes cliniques de la leishmaniose forment les indications majeures de la diamidine. Chez les animaux domcstiques, la diamidine a dtd utilisde dans le traitement de la piroplasmose du chien par Lourie et Yorks (2), puis par Carhigiiael et Fiennes (3). En France et dans nos colonies, elle n’a did essayde ni contre les pifoplasmoses des diverses especes, ni contre la leishmaniose du chien dont on connalt la frd- quence et la gravitd (*), A litre expdrimental, nous avons administrd la diamidine d des chiens sains, par diverses voies, d la dose de 5 mg. par kilogramme. L'injeclion intra-veineuse est suivie, presque immddiatement, d'un choc brutal et impressionnant qui dure de i5 d 3o minutes et se ter- mine par la gudrison. Par voic sous-cutande, la diamidine produit un oeddme Idgcr, peu chaud, peu douloureux, pouvant persister 3 d 4 semaines, sans s’abcdder. L’administration musculaire n’est suivie d’aucun choc apparent, ni de la formation d’un ceddme profond. Contre la piroplasmose du cliicn, nous recommandons I’injection, dans les muscles, d’une dose de 4 mg. par kilogramme de poids vif, cn solution d i 0 / 0 . Le traitement est suivi, dans Theure qui suit, d'unc amdlioralion de I’dtat du malade. La temperature revient rapidement au voisinage de la nor male et les parasites dispar aissent du sang pdriphdrique, dds le lendemain, I’appdtit revient en mdme temps que la gaietd, les divers symptdmes caractdrisant les formes atypiqucs disparaissent ; rhdmoglobinurie fait place d la bilirubinu- rie ; cellc>ci s’attdnue, d son tour, dans les jours qui suivent, ainsi que ralbuminurie. Dans tous les cas que nous avons observes, la gudrison a dtd obtenue par unc seule injection de diamidine. Sur quelques sojets, (*) Noas avons ool-dire que notre confr&re M, Faurb~Bbac k Nice a traitdla leishmaniose canine par la diamidine 800, mais ces recherebos sent resides, croyons-nons, inddites jnsqn'ici. 90 BULLETIN DE LA SOCI6t6 DE PATHOLOOIE EXOTIQUE la dose administr6e a et6 portee d 5 mg’, par kilogramme sans que les animaux prdsentent Ic rooindre trouble. La diomidinecstaussi efficacc coutre les formes aigues quc contre celles qui evoluent lentemcnt. Nous u'avons jamais observ6 dc rechutes dans les jours qui suivcui le traiiement, comme ccla est parfois signal6 aprfes Pinjection du Irypanobleu et dc zotb61one. Certains animaux out ^t6 revus .3^4 semaines apr6s leur gu6rison ; Icur ^tal de sant6 s’4tait maiiitcnu excellent. Si la diamidine donne des rdsultals surprenants dans Ips cas graves, il n^est pas duuteux qu'cllc est beaucoup plus efGcace lors- qu'elle est utilisf^e prdcoccmeni . Employee Irop tardivement sur des malades prdsent^s 4 la fin de P4voiutioa d’une piroplasmose grave, alors que rintoxication annihilc les fonctions du foie et du rein, qne l’li4molyse est telJc qu’elle se traduit par unc teinte acajou des muqueuses, elle n'a pas le temps dc gu6rir, et souvent, ellc pr4ci- pitc la terminaison dc la maladie. 11 r^sulte des premieres observations recueillies (*) que la diami- dine m4ritc de prendre place, k cdt4 du irypanobleu, de la gona- crine et du zoth41one, dans le traiicment dc la piroplasmose du chien. Elle a I'avantage de pouvoir i^lre administr4c sans reaction locale oil g4n4rale, par la voie intra-musculairc. Index BisLioaRAPBiQUE (i) Launot el Lacodskt. — Bull, de la Soc. de Path. Exoliqae^ 1940, 33 y 11° 5 , p. 3 ao. (a) Louhie et Yorke. — Ann. Trap. Mid. et Pnrasit., 1989, 80-12, 33 , in Trap Die. Dull.^ i 940 f 37 , »** 6, p 4 o 5 . ( 3 ) Carmiohael et Eiehnks. — Ann. Trap. Meet, et Parnsit.t igAi, 35 , D** 2, p. 191. NON-TRANSMISSION HfiR^DITAlRE DE SPJEOCJtJETA PBHSJCA DSCHUNKOWSKY 191a, CHEZ OTi^iTmOHOliVS BmATJCVS Par II. PIROT et M. BOURGAIN (**J Les diverses souches de spirochetes, identifi^es comme agents sp4cifiques des fi&vres r^currentes & tiques de la Perse et des regions (*) La plupart de nos observations seront poblides dans la thise de notre Aleve, H. BALoAeoK. (") SAance da 7 jaillet 1948. STANCES DES la JANVIEB ET g F^VRIEB ig44 ai voisiaes, scat considdrees par E. Brumpt comme appartenant k une seule espdce, Spiroclmta persica Dschunkowskj, 1912. Ces sou- ches, d’origine gdographiquc varide — Turkestan russe, Pales- tine, Iran occidental — iie sont difTdrenciables les unes des autres ni par les caractdres morphologiques, Taction pathogdne chez Thomme, le mode de transmission, ni par les rdactions immuuolo- giqucs; seul le pouvoir patliogdne pour le cobaye permettraitde les rassembler en deux groupes, les unes ddterminant une maladie grave, souvent mortelle, avcc spldnomdgalie pouvant aller jusqu’k la rapture de la rate, les autres provoquant une infection sanguine plus ou moins intense, mais sans symptdmcs bruyants, ni Idsions anatomiques apprdciables, ct dvoluant toujours vers la gudrison. Ainsi se trouvent rapprochdes, d’une part certaines souches du Turkestan et de la Palestine, et d’autre part d’autres souclies du Turkestan et les souches iraniennes (i). L’hdte vecteur habituel paralt dtre Ornithodorus tholosani- L'expdrimentation a montrd que divers acariens, et entre autres 0 . erraticus pouvaient transmettre ce spirochdlc. E. Brumpt, en 1934* rdussit la transmission par cet ornithodore d’une souche tur- kestane, sans qu"il puisse affirmer toutefois quMl y ait transmission hdrdditaire de Tinfection. C/est sur ce dernier point que nous avons dirigd nos rccherches. Nous possddons depuis quelques anndes une souche de S, persica, cddde aimablemeni par L. Delpy, que nous sommes heurcux de remercier ici; entre tenue depuis trois ans au laboratoire de Toulon, cettc souche prdsente les caractdres suivants ; a) Conservation facile sur 0 , tholozani et transmission par piqdre de cet acarien aux divers stades de son cycle dvolutif; b) Pouvoir pathogdne pour le cobay e se limitant d une courbe fdbrile avec clochers entre et f*! d Tapparition de spiro- chdtes dans le sang de Tanimal, gdndralement d partir du 7'’ ou du 8* jour aprds la piqdre de I'acarien — ou du 5 ® au 6« jour aprds passage par scarification d’oreiile d oreiile chez le cobaye ; c) Le cobaye ne fait pas une maladie expdrimentalc plus sdvdre que d'autres rongeurs, Icls que le rat; d) L'autopsie des animaux sacrifids au cours de Tinfection, ou d la fin des seeds fdbriles, e’est-d-dire 19 d a6 jours aprds la piqdre infectante, ne montre pas de Idsions anatomiques (*); e) L^dpreuve d’immunitd pratiqude avec la radme souche, aprds un ddlai de 3 d 4 mois sur des cobayes gudris, ne montre ni rdac- (*) Cette absence de Idaions macroscopiquee n’empdehe pas la prdaence de Idaiona microscopiqaea prononedes, que rhiatologie met en dvidence, en par> tieuUer au niveau de la rate. 91 BULLETIN DB LA SOCIETY DE PATJS0L06JE BXOTIQUE tion thermique ni spirochetes dans le sang des animaux eprouves; dans un cas seulement, oh le deiai atleignait 7 mois, il y eut reaction thermique, mais sans spirochetes decelables dans le sang periphe> rique ; faute de disposer d'autres souches, nous n^avons pu etudicr rimmunite croisee heterologue. Ces caraciercs nous autorisent h classcr cettc souciie dans le deuzieme groupe des spirochetes recurrent^, cites plus haul; nous supposons d'ailleurs qu^elle est d’origine iraniennc. Nous devons les ornithodures { 0 . erraticus) e la grande obligeance de M. le Professeur Bbumpt. Ces acariens, pendant 3 ans, au cours de reievagc, n’ont jamais determine de spirochetose cbez Ic cobaye, au cours de multiples repas. L’experimentation a porte sur trois lots d'ornithodores au deuxieme stade nympha), les deux premiers, 0 . M. A. c( O. M. B., riches chacun de 25 individus, le iroisieme, 0 . M. G., de 4 o* 0 . M. A. ct 0 . M. B. furent gorges le 1®' juin 1940 sur un seul cobaye, dont le sang fourmillait de spirochetes. Le Iroisieme lot (ui gorge le 3 juin 1940 sur un autre cobaye, aussi fortement infecte. Immediatement apres gorgement, deux ou trois individus de chaque lot ont ete liroyes, pour contrhle de la presence des spirochetes dans le corps des acariens. Les nouvelles mues commencerent le 24 juin 1940, les trois lots, e ce troisierae stade nympbai furent ainsi laisses plusieurs mois, les nouveaux gorgements ayant ete edectues h. partir de decembre 1940, respectivement 7, 8 et 9 mois apres le repas iiifeclant pour 0 . M. A., 0 . M. B. et 0 . M. G. I . Le lot 0 . M. A. (93 nymphes) est gorge sur le cobaye oeuf 1 le 16 decembre ig4o, et maigre quelques clochers ihermiques au-dessus de 4o”, le sang de I’animal domeuro indemne do spirochetes apres recherches repetees en gouttes epaisses (coloration au Gienisa) L'obser- vatioo dure dg jours. L^preuve d*immunite homologue u'a pu eire pra- tiquee, du fait de la morl de i’animal par peritouite thermometrique le 10 fevrier i94i< II. lot 0 . M. B. (23 nymphes^ est gorge sur le cobaye neuf o® a le 7 janvier ig 4 i< Get animal, observe jusqu*au 9 mars nepresente pasde spirochetes dans le sang L’epreuve d’immunite homologue le g mars ig4i t par passage du virus au t ours de scarification d^oreille b. oreille, u partir d’un cobaye fortement infecte se traduit par une courbe typique (fig.), avec nomnreux spirochetes dans le sang, des le 5 * jour apr6s rinoculation. III. Le lot 0 . M. G. (35 nymphes) est gorge le 7 fevrier ig 4 i sur le cobaye neuf n^ 3 , qui va pre-^euter un clocher thermique franc les 7Mi® jour apres le gorgement, mais dont le sang ne montrera pas de parasites. L*epreuved*immaaite homologue, pratiquee leg mars, avec la STANCES DES ja JANVIER ET Q FEVRIER tQU a3 mdmesouche etdans les monies conditions que pour 0. M. B., se iradoil par une courbe ty pique d’iofecUon et abondance de spirochetes dans le sang des le jour suivant I’inoculation. raoupiM asmiiiH I ssmigHumi Hw—aa nil n— umiiiiiiiiiiMa Les cohajes a et 3 n*ctaient done pas immunises, ('esirois lots d’ornitliodores ont continue u etre entretenus au lahoratoire, et jamais jusqu^e ce jour nous n'avons observe d'infeclioii spirociie” tienne recurrente chez les rongeurs ayant servi aux divers repas. Conclusion, — 8i Ornitliodorus erralicus au deuxieme slade nymphal, ayant pris un repas infectaut e Spirovlheta prrsira Dschunkowsky ipia^ n^ont pu transmeltre ces spirochetes e leur troisieme stade nymphal, qui^ par piqdre, ne s’estpas monlrd iiifec- tant. Ces ornithodores ne sembleut done pas devoir etre retenus comme vecteurs susceptibles de jouer un rdle epkiemiologique important dans le maintien el la transmission de la spirochetose de TAsie centrale. Laboraloire de bacteriologie de FArrondissement man time de Toulon. IkDSX BIBLIOGRAPBIQUB (i) Dni.PT (D.) et HArTi(A.). — An. Paras, ham. et comp.^ 1939-1940, i7, tfl. Bisoussion. jVI. Koubaud. — L'expression de transmission hdreditaire, au sens oil Temploient MM. E. Pirot et M. Bodroain, me parait BULLETIN DE LA SOCJilTS DE PATHOLOGIE EXOTIQUE improprc puisquMl s'agU seulemcnt du passage de Tinfection d’uii stade 6volulif k un autre, dans le mftitic indmdu d'Or/iz///o- donis. La transmission h^redilaire au sens courammcnl ndopid concenie le passage d’une infeclion k la descendance Bile. Cest d'ailleurs Ik Sgaletneut une expression assez improprc ; il vaudrail mieux dire transmission congknitalc. SUR UNE SOUCHE TUNISIENNE D ORmTfiODOTi'US Bl^TiATJClfS REFRACTAIRE A L INFECTION PAR SPlTiOCTtJBTA mSPAmCJl Par Y, CIIOniNE cl J COLAS-BELCOUR (*| Des essais infructueux de transmission de Spirochfela hispanica par son vecteur naturcl, Ornithodoriis erraticus Lucas (= 0 . maro’- canus Yclu) nous ont iiiciK^s a Windier de phis prks la siisccptibiliti^* vis k'vis de ce spirochkle de la souclic tiinisionnc utilis6c. Cellc>ci eiitretenue, par Tun dc nous, au laborutoire depuis plus dc 12 ans et dcuomm^e souche Carthage, dtait issue k I’origine d’une seule femellc, indemne de toute infeclion, qui avait ctk rdcolldc dans Vun des terriers dc rongeurs des environs de Tunis oh cctlc espkee aboiide, souvent en compagnie de TO. normandi, Pour nous rendre compte dc leur \aleur au point de vue de la transmission, nous aNons nourri nos ornithodores sur des cobay es sev6rcinenl infeetks de Sp. hispanica dc deux origincs marocaiues, les souches CorcuiT et Laugcron, provenant de la collection dii Laboratoire dc Parasi- tologie de la Faculty tic M6dcciuc (**) ; les cobaj'cs porleurs di* spirochetes avaient klh inoculkspar voie inlrnpkritoniiale suit a\ec des cultures, soil avec du saug d’aulrcs cobuyes, on infectes ]>ar piqilrcs de tiques. Dans cliacuiie de nos expdrieuces, dans Pinter- valle de Icurs re[)as, les tiques furcnl conscrvtJes k -j- aS® C et k une humiditk relative favorable (environ 90 o/o). Les essais de transmission avec nos 0 . erralicas tunisiens, rksumks ci-apres^ furent complktks, vu la non-susceptibilitk de noire souche, par des expkriences parallkles avec une souche d’ornithodores de la mkme espkee, mais de provenance marocaine, la souche CorcuiT, Ges {') Sdance da 7 jttillet io43. (**) Rous adressons nos trka sino&res remerciements & M, le professeur Brumpt qui A bien voalu mettre oes soacbes & notre disposition. SEANCES DES la JANVIER ET 9 F&VRIER 19U a5 tiques utilis^cS) ^ titre de temoins, dans les m^mes conditions dc temperature et d’humidite, nous avaient etd donn6e8 en igSS par M. MATiiib qui nous a dil les tenir de M. le profcsseur Brumpt. Essais d'infegtion he larves, ntuphes et adultes TiOrniihodoras erraticas souohb Garhiage. AVEG Sp. hispanica souche Corcuff Exp]£rienge n* i3. — Le on fait piquer des laroes d’Ornitho- doras erraticas souche Carthage,’ recemment edoses, sur un cobajo infecte pr 4 cedemment de Sp. hispanica souche Gorcuff par la piqfire de queiques tiques ; le sanj^ ae I’animal est tr^s riche en spiroch&tes. On recolte %iag't larves bien gorgies. Le OQ fait piquer ces tiques qui ont mud et sont maintenaot au I" staJe nymphal sur uu cobaye n* 1 de 43 o^r., elles se fforjjent avec avidite. Ge cobaye reste negatif jubqu'au i3 f6vrier, jour ou il est inocuie S ar voie intraperitoneale avec i cm* de culture de Sp. hispanica (au S® passage) Ag6e de 8 jours et riche en spirochetes. Un cobaye neuf temoin est inocul6 simuUanement. Le 77-5-45, les deux cobayes pr6sealent de nombreux spirochetes dans le sang. ^ Le on broie^ des nymphes d’O. erraticas^ avec quelques S outtes d*eau physiologique et le produit obtenu, repris dans 3 cm* ’eau physiologique, est inocuie,*par voie intraperitoneale, a un cobaye neuf n" iG de i 5 o gr.^ Les examens journaliers du sang du cobaye n® 10 sont restSs n^gatirs jusqu’au 8 mars iq 43 ; & cette date, pour savoir si I’animal ne presente pas de Timmunild, il est inocul4, ainsi qu'un cobaye tdmoin de 385 gr. n® 37 avec i cm* d'une culture de Sp. hispanica (au 59® passage) Agee de 8 jours ; I’lnoculation est pratiquAe par voie intra- p 4 riton 4 ale. Les deux animaux s’lnfect&rent, 3 jours plus tard, et, le 16 mare, ils sont sacrifiijs, leursang 4taittr6s riche en spirochhtcs. Experience n® a. — Le / 5 -/ 5 - 4 /t on infccte le cobaye n® 07/89, avec Sp. hispanica souche Gorcuff, par piqdre de deux Ornithodoras erra- f teas inSeciAs. 6 jours aprAs, Texamen du sang du cobaye n® 07/89 rAvAle la presence d'assez nombreux spirochbtes. Le /p> 75 - 4 r, on nourrit vingl Ornilhodorus erraticas^ souche Gar- thage au 5® et au S^stade nymphal et ane femelle sur ce cobaye. Calcu- lant le nombre de spirochbtes contenus dans le sang de cet animal, en dAnombrant le nombre des globules rouges par millimetre cube, puis le nombre de spirochbtes par rapport aux globules rouges, on trouve gS.OSo.ooo spirochbtes environ par centimAlre cube. Les ornithodores ae gorgent trAs hien. Le 7j*7-45, on nourrit ces tiques, prAsumdes infeetdes, sur un cobaye neuf, n® 85 / 8 . Dix-huit tiques, sur vingt, se gorgent avecaviditd. Les examens de sangdu cobaye n® 85 / 8 , rdpdtis tons les jours, sont restds ndratifs jusqu’au ig fdvrier, date k laqnelle le cobaye n® 85/8 et un cobaye tdmoin sont inoculds avec o cm* 6 d’une culture riche de Sp. hu'~ panicUy Agde de 9 jours. 4 jours plus tard, les deux cobayes pr^entaient de nombreux spirochdtes dans le sang : le cobaye n® 85/8 n’a done pas dtd immunisd auparavant par les piqures des tiques. bulletin de la SOCIETE de patholooie exotique Le 1 0^2-43, seize tiques du lot soot renourries sur le cobaye neuf n* 70. Le sangf reste n^gatif jusqu'au i4 mars. Pour voir si le cobaye u* 70 est immuaisS ou non, 011 Tinocule, alors, avec 1 cm’ de culture de Sp. his- pnnica^ riche en germes, Agde de i5 jours (culture au 40** passage). L’infoclioa a 6l6 obtenue par inoculation intra-periton^ale. Ge cobaye s'infecto. 4 jours plus (ara, en m^^rno temps que lo cobaye lumoiti. Le jour, Ics spiroco6tes sont tr6s nombreux dans le sang. Le i-5‘43f on broie les tiques vivantes (17) avec quelques goultes d'eau physiologique sterile. Le broyat est inocul4, par voie intra-p6rito- oeale a un cobaye neuf 0° 8 de io5 gr, Vexamen du sanff journalier de ce cobaye est resii neyatif jusqu'au mai, date h laquelle, le cobaye edt mort d*une maludie iutorcurrenle. Exp^niENGE N® 3. — Le i5~i2-4it le cobaye n“ 34 est infect^ avec a cm® d’une culture, ftgde de 5 j‘ours et riche en germes, do Sp. hispanica (34® subculture d’une souche isol4e, le la mars ig4i)> Le i8-i2-4ti on trquve de rares spiroch6tes dans le saug du cobaye et, le i()-12-4i« on nourrit, sur lui, un lot de vingt Orniihodorus erraticns aux a, 3y 4® stades nyrnphaux; ils se gorgeiit tous rupidemenl. (Jalcul6, comme dans I'exp^rionce prec4dente, le nombre do spiroch6les est d’eii- viron 108.273. 000 par cenlimiitre cube de sang. Le i5-t-42y on fait piquer un cobaye neuf n® 4^ par ees vingt tiques pr4sum4es infect4es ; dix-buit tiques, survingt, se nourrissent sur I’ani- mal. L’examen du '•aog du cobaye n® 48 est toujours restd n^gatif. Le /p-a-4a, on inoculo par voie inlra-p4ritoucale lo cobaye n® 48 over 0 cm® 6 d’une culture riche ([oSp. hispanica, tgbQ de 9 jours, un cobaye neuf est inocul4 simultanement de la mdme fa(on Le 23-2-43, le cobaye n® 48 et lo cobaye t4moiii prdsentent de nora- breux spirochetes dans le sung; I’nnimal piqud pur les tiques n’4tail done pas immunise. Le igr2-4^y 4taut doDn4 ces r4sultats uc^gatifs, on nourrit ces mdmes ornithodores sur un autre cobaye neuf (u® 4o) et dix-nouf tiques se gor- gent bien ; cet animal est restd n6gatif jusqu'au 19 mars, Jour od il est inoculd avec i cm® d’une culture ftgdo de i5 jours, riche ou spirochetes (culture du 4o® passage). Ce cobaye est mort 9 jours plus tard, d’une maladio iutercurrenlc, sans presenter do spirochetes dans sou sang. ^Le 10 3-42, on broie les seize liquos restantos avee quelqucs gouttes d’eau phjsiologique sldrile. Co broyat est inoculd, par voie intra-pdrito- ndale, A un cobaye neuf n® 96 de 3o5 gr. L’exameii rep6l4 du sang de ce cobaye est restd coustamment nAgalif jusqu'au 3o juin ig43, jour ou il a regu, par voie intra-pAritoneale, 1 cm® (rune culture de Sp. hispanica (au aC® passage), AgAe de 7 jours et riche en spirochetes, _Un cobaye tAmoin est inoculd de fagon identlque. Les deux cobayes s’infecterent et A partir du 3 juillet, on trouva d'assez nombreux spiro* chetes dans leur sang. ^ ExpiaiENCB «® 8. — Le a4"7-4^» "un cobaye neuf a 414 infeetd par injec- tion iatra-peritondale de 1 cm* de culture trds riche en germes (au lag® passage) dg6e de 8 jours. Ce cobaye avait dejh 414 utilis4 dans Pex- p4rience n« 7 pour iufecter des Ornitkodorus erraiicas souche Gorcuff. Le 3g-2-4^, I'animal pr4sente de Irhs nombreux spirooh&tes dans le STANCES DES la JANVIER ET g F^YRIER jg44 sang. Vini^t Ornilhodoras erraticas souche Carthage aa 3^ siade nymphal soot nourries sur ce cobaye. Le il reste (lix>neuf tiques qui sent nourries sur un cobaye neuf de 3go g., n^ 3/27 Toutes les tiques se Hxent et, sauf une, se gor- gent bien. Ge coba}e est restS n6gatif jusqu’au to octobre ig43i jour ou il est mort d’une maladie intercurrente. Le on broie dix tiques avec 2 cm^ d’eau pbysiologique et le broyat oblenu est inocul4, par voie intra-pSriton^ale, k un cobaye neuf de 63o gr , n^ i5^ cet animal est restd n6^atif jusqu'au 17 octobre, jour ou il est mortd’une infection pneumococcique. EsSAIS d’iNFEGTION OB LIRVES, DB NTUPBES ET d’aDULTES n'Ornithodoras erraticus souche Carthage AVEC Sp, hispanica souche Langeron EzpiRiENCE ro i4 — Le 26 - 12 - 43 , vingt-cinq larues et deux jeanes nymphes Ornilhodoras erraticus souche Carthage sont nourries sur un cobaye infect^ de Sp. hispamca souche Langeron ; ce rongeur avail 4t4 inoGul4 par injection du sang d’un autre cobaye (a^ passage). Larves et nymphes se fixent et se gorgent toutes bien. Le 21-1-43, on fait piquer ces tiques, qui sont actuellement au et au 2« stade nymphal, sur un cobaye neuf no 99 de 4^0 gr., et toutes les nymphes se gorgent bien. Ge cobaye resta nSgatif jusqu’au i3 f4vrier, jour ou il fut inocul4 par voie intra p4rilon6ale avec o cm’ 3 du sang d’un cobaye fortement infects de Sp. hispanica souche Langeron. Un cobaye Umoin fut fait ea mdme temps. Les deux cobayes pr6sentaient d'assez nombreux spirochetes dans le bang le i5-2>43. Le i3-2-43, on broie ces Jeunes nymphes dans quelques gouttes d’eau pbysiologique et le produit obtenu, repris dans 2 cm’ d'eau physiolo- gique, est inject^, par voie intra-p4ritoneale, k un cobaye no 19 de oio gr. Les examens journaliers du sang de ce cobaye se sont montr4s nSgatifs jusqu'au 8 mars, date h laquelle I’animal est mfect4, par voie intra-p4ri- toneale, avec 0 cm’ i de sang riche en spirochhtes provenant d’un cobaye infecl4 de iS'/7. hispanica souche Langeron; un cobaye tSmoin est inocul4 en m6me temps. Ces deux cobayes s’infoct^rent, 3 jours plus tard, et quand ils furent sacrifids, le 16 mars, leur sang 6lait tr^s riche en spiro- chetes. Experience no 15. — Le 26 - 12 - 43 , dix adulies d*0 erraticuA souche Carthage out 6l4 nourris sur un cobaye fortement infect6 de Sp. hispanica souche Langeron. Sept exemplaires se gorgent avec avidity, trois autres n’ont pas voulu piquer. Ge rongeur qui a servi dans I’expSrience no i4 a 4t4 inrect4 par inoculation de sang d’un autre cobaye riche en spirochetes (20 passage). Le 21-1-43, on nourrit les sept tiques qui s’^taient ant4rienrement goi^es le aG>ia-4a, sur un cobaye neuf no 2 de Sgb gr. Six tiques le piquent bien, une s’y refuse, les trois autres qui n’avaient pas pris de sang, lors du premier repas, avaient 4l4 s4par4es. Les examens de sang de ce cobaye sont rest4s constamment n^gatifs jusqu'au 1 3 f4vrier X943i date k laquelle, est 4prouv4 par injection intra-pGri- 98 BULLETIN DE LA SOCIEtE DE PATHOLOQIE EXOTIQUE tooSale de o cm’ 3 de sang d’un cobaye infects de Sp htspanica ; uo cobaye t^moia est fait en mime temps. Le i5-2-43, les deii\ cobayes sent infectds et pr^seatent d’assez nom- hreux spirochetes dans le sang. Le i8-2‘43^ les septtiquesuliliseos prec4dommenl,pr68um6es infectdes, soot broySes avec quelques gouttes d’oau physioiogique. Ce broyat, complete e 3 cm’, est inocuie, par voie iatra'peritoa4aie, 4 un cobaye ueut n° II de 270 gr., mais cet animal, surveilm jusqu’au 8 mars, n’a jamais presente de spirochetes dans le sang, Le 8-3-43^ le cobaye 1 1 et un cobaye neuf sont inocuies, par voie intra- S entoneale, avec i/io de centim&tre cube du sang riche en spirochetes ’un cobaye infecte de Sp. hispamca souche Langeron. Les deux cobayeb se sont iiilectes en mfime temps, 3 jours plus tard. Ouand ils furent sacriQes le 16 mars, leur sang etait encore tres riche en spirochetes. Essais d'inpegtion HeREDiTAiRE n' Orniihodorus erraiicas soTTGHB Carthage ayeg Sp. hispamca soughe Lahgbron Esperibnge No ig. — Le 8-4-43^ neuf tiques adultes, mdles etfemelles, d*Ormthodoriis erraiicm, soucbe Carthage, sont nourries sur Ic cobaye n*" dg, infecte le 95 mars ig 4 d par inoculation sous*rutanee do sang mfeclaiit; le virus est h son neuvi&me passage sur le cobaye. Les tiques se iixent avec avidite et se gorgent bien, le sang du cobaye n** 5g est tr 6 s riche en spirochetes, Le 5~5-43t une femeile a pondu, les larves commencent d4jk k 4clore. Le i4-5-43^ les jeunes larves (43) soiit mises sur un cobaye neuf n** 18 de 320 gr., les larves se gor^nt bien. Neuf tiques adiiltes, quj onl nourries, le 8 avril, sur le cobaye infects, soot renourrie±>, cette fois, sur un cobaye neuf n” i 4 de 4 oo gr. Les neuf tiques .se iixeiit et so gorgent avec avidit4. Les larves et les tiques adultes sontalors conservees h -f aS” C ot une humiditd favora- ble. Les oxamcns journalicrs du sang des deux cobayes uo 18 elno i4sont rest4s n4galifs jusqti’au ivjuin jg43. Le 12-3-43 i on broie toiites les larves, nourries le i4 iB&b dans quel- a ues goultos d'oau physiologique sl6ri1o. Le broyat, repris dans 1 cm’ 'eau physiologique, est iujecle, par In voie intra-p4ritou4aIo, h un cobaye neuf no lO de55o gr. Deux mftles el deux femellos adultes, nourries le 8 avril et le i4 mai, sont broy4s h leur tour dans ((uolques goultes d'oau physiologique sidrile. Le broyat, repris dans 1 cm’ d'eau ptivsiologique, est injecte par voie intra-pdritonMle k un cobaye neuf n" 10 de 4 oo gr. Ges deux cobayes, no* i5 et 16 , n’ont pa.s contractd d’infection et les examens rdpdtds du sang sont restda ndgatifs jusqu'au 17 juin 1943 . he 12-8-43', les quatre cobayes no*> i3, i4t i5 et iG et un cobaye neuf tdmoin no 80 de ^10 gr., sont inoculds par la voie iutra-pdritondale, 'avec une culture de Sp. hi&panica^ dgde de 1 3 jours, qui est k son loio passage. Cheque animal en regoit 0 cm’ 7 . Tons les cobayes s’infeo tent ; le cobaye n’ i3 le 19 juin le cobaye n^ 16 le 21 juin, les cobayes no i4 et no 80 le a 4 juin et ie cobaye no i5 le 28 juin. II rdsulte done que ces cobayes n’ont 4te prdmunis ni par la piqkre des tiques, ni par I’ino- culation du broyat d'ornithodores. STANCES DES la JANVIER ET g F^VRIER ig44 29 Infection de larves st oe nyhphes liOrnithodoras erraiiciis SOUGHE CORGUFF PAR Sp, hlSpaniCU SOUGBE LaNOBRON Experience N* 18. — Le 8“4~4^’> on fait piquer de jeunes larves dOr- niihodorus erraticas soache Gorcuff sur le cobaje n* 5g, qui est tr6s riche eii spiroch6tes. Ge cobaye a inocul4 le aS mars ig43, avec Sp. hispanica souche Lanferon, par injeclion sous-cutan6e de sangp infeo tant: ce sang^ avail pi^fevd sur un cobaje infectd dg’alement par ino* dilation de sang* riche eu germes, le virus en 4lait k son g<^ passag^e sur cobaje. Le les larves ont inu6 et Ton fait piquer les jeunes nymphes obtenues sur un cobaje neuf n" 100 de 4bo gr., 67 njmphes se nsent et se gorgent en quelques minutes. Le ii-5-43y I’examen du sang du cobaje n** 100 r4v&le la presence de rares spirochetes; les Jours suivants, les germes deviennent de plus en plus nombreux dans le sang. Infection de ntmphes n'Ornithodoras erraticas souche Corgdff PAR S. hispanica soucbs Corcuff ExpiRiENGE N” 7. — Le s4-'P~4^» un cobaje neuf est inoculd par voie intra-p^riton4ale avec i cm’ d’une culture de Sp, hispanica souche Gorcutf (au age passage), &g6e de 8 jours et trbs riche en germes. Le a8'’j-4^y le cobaje prdsente de tr6s nombreux ^iroch^tes dans le sang; trente njmphes aO, erraticas^ souche GorcufT, sont alors nour- ries sur ce cobaje Ges tiques sont ensuite conservdes h la temperature de + 38** G et k une humiditd favorable jusqu’au mois de septembre. Le 5-Q^4^y ces tiques, prdsumees infectkes, sont nourries sur troiscobajes neufs, n<» g6, Cg et 63. Le premier cobaje a kid piqud par neuf tiques, le deuxikme kgalement par neuf tiques et le troisikme par huit tiques, quatre tiques ktant mortes au cours de Texp^rience. Les tiques se fixent Irks bien et se gurgent avec aviditd. A partir du 1 1 septembre, les trois cobajes ont prksentk de rares spirochktes dans le sang; les jours suivants, le nombre de spirochktes augmenta rapidement. Le i5 septembre les cobajes n^s 6g et g6 sont morts, ie cobaje n" G3 a surv6cu k Tinfection. En rksumd, au cours dcs experiences, nous avons conslatk que la souche tunisienne Carthage d’Ornilhodorus erraticas aux stades larvaire (exp. i3, i4)] njmpbal (exp. 14 , 2, 3, 8) ou adulte (exp. 3 et 1 5] dtait incapable de transmetire, par sa piqi!kre, des souebes marocaines de Sp, hispanica^ bien que celte tique en soit reconnue comme le vecteur naturel depuis les travaux de Sadi de Bgen (iga6) (i). Une experience de transmission hdreditaire de ce spiro- chete avec nos omithodores tunisiens a kgalement echoue. 11 est en outre, k signaler qu*en fin d'experiences, le brojat des omithodores nourris sur des animaux infectes de fibvre rkcurrente, injeetk k des 3o BULLETIN DE LA SOGI&TN DE PATHOLOQIE EXOTJQUE cobayes neufs ne leur a donn^ aucune infection (cf. exp. i 3 , a, 3 , 8, 1 4 et 1 5 ), prouvant ainsi que les spiroclifetes iiig'^rds n’avaient pas persist^ chez ces tiques. Par centre, dans deux experiences temoins (exp. i8 et 7), des larves et des nyraphes d’O. erratieux appartenant k la souche marocaine CorcufF, dans les monies condi- tions, transmirent par leurs piqOres, k des cobayes neufs, les spiro- chetes dont elles s’etaient infect6es lors d’un repas anterieur : il no saurait done fitre question que les conditions experimcntalcs de milieu rdalisees, temperature et humidity, aient £te d^favorablcs au d^veloppement du spirochete dans les tiques. Divers auteurs, au cours d'cxpdrience de transmission, ont d6jA constal4 qu’une partie dc leurs ornithodores nc se comportaient pas comme I’ensemble du lot. Ils ont m^me parfois attach^ k ccs fails une importance particuli^re et en ont donne des explications qu’il sera int^ressant de retenir pour inlerprliier nos resultals.